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écriture

En 1958, j'ai formulé ce qui suit : 

"Il n'existe pas de distinction stricte entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, ni entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Une chose n'est pas nécessairement soit vraie, soit fausse ; elle peut être les deux à la fois."

Je pense que ces affirmations ont toujours un sens et s'appliquent toujours à l'exploration de la réalité par l'art. En tant qu'écrivain, je les soutiens, mais en tant que citoyen, je ne peux pas. En tant que citoyen, je dois me demander : Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est faux ?

Auteur: Pinter Harold D

Info: Début de son discours d'acceptation pour le Nobel 2005

[ quantique ] [ post-modernisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

La littérature en prose, telle que nous la connaissons, est un produit du rationalisme, de plusieurs siècles de protestantisme et de l’autonomie individuelle. Et la suppression de la liberté intellectuelle paralyse successivement le journaliste, le sociologue, l’historien, le romancier, le critique et enfin le poète. Dans l’avenir, il se peut qu’un nouveau genre de littérature ne faisant appel ni à la sensibilité individuelle, ni à l’acuité de l’observation puisse voir le jour, mais une telle éventualité est inimaginable à l’heure actuelle. Il semble beaucoup plus probable que, si la culture libérale qui a été la nôtre depuis la Renaissance venait réellement à disparaître, l’art littéraire périrait avec elle.

Auteur: Orwell George

Info: "Où meurt la littérature" (1946), EAL-4, p. 88.

[ diachronie ]

 

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écriture

Je n’utilise pas la nature comme un personnage. Pour moi, la nature est juste un espace vierge où se révèle l’inconscient. C’est un miroir qui révèle la vie intérieure de mes personnages. À travers son observation, je découvre mes propres pensées et mes réflexions et, aussi, vers quelle histoire s’oriente le livre que je suis en train d’écrire. Je ne sais jamais à l’avance comment l’histoire va se structurer. Ce n’est pas du tout un personnage à part entière. C’est juste un miroir pour les personnages et pour l’auteur. Mes livres sont intégralement écrits à travers l’étude précise du paysage. Je n’ai pas de plan ou de ligne directrice.

Auteur: Vann David

Info: entrevue dans Terre Sauvage N°295

[ décor ]

 

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écriture

Ayant donc formé le projet de décrire l'état habituel de mon âme dans la plus étrange position où se puisse jamais trouver un mortel, je n'ai vu nulle part manière plus simple et plus sûre d'exécuter cette entreprise que de tenir un registre fidèle de mes promenades solitaires et des rêveries qui les remplissent quand je laisse ma tête entièrement libre, et mes idées suivre leur pente sans résistance et sans gêne. Ces heures de solitude et de méditation sont les seules de la journée où je sois pleinement moi et à moi sans diversion, sans obstacle, et où je puisse véritablement dire ce que la nature a voulu.

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: Les Rêveries du promeneur solitaire

[ vadrouilles imaginatives ]

 

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écriture

Le journal est la bouée de sauvetage dans l’océan de ces errements. On le retrouve au soir venu. On s’y tient. On s’y plonge pour oublier les trépidations, on y confie une pensée, le souvenir d’une rencontre, l’émotion procurée par un beau paysage ou, mieux, par un visage, ce paysage de l’âme. On y note une phrase, une colère, un enthousiasme, l’éblouissement d’une lecture. Chaque soir on y revient. On lui voue sa fidélité. La seule qui vaille. La seule qui tienne. Le journal est une patrie.

Grâce à lui, le sismographe intérieur se calme. Les affolements du métronome vital qui explorait le spectre à grands coups paniqués se réduisent alors à une très légère oscillation. 

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Une très légère oscillation, journal 2014 – 2017, éditions des Équateurs, 2017, p. 12

[ intime ] [ continuité ] [ refuge ] [ mémoires ] [ autobiographie ]

 

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écriture

Quel écrivain disait que l'on recommence toujours le même livre ? Mais qui ne voit aussi qu'à chaque commencement de livre, les mots se font aventure pour qu'en dernier ressort, la différence triomphe, et pour que rien ne ressemble moins à une obsession que la même obsession ? Il suffit parfois, dans deux séries de mots apparemment soeurs, traitant d'un sujet identique, du léger, de l'imperceptible déplacement d'un de ces mots pour que l'ondoiement de sens ainsi obtenu entraîne une amélioration de la pensée, un progrès, vers la perfection de la chose dite et jusqu'à une suite de chocs de nature à produire, par fécondation hasardeuse, une autre pensée pour un autre thème.

Auteur: Moreau Marcel

Info: Kamalalam, Lettres Différentes, Cistre, l'Age d'homme, p. 16

[ mélodie ] [ littérature ]

 

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écriture

Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S'il n'est pas facile d'écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc... J'aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur.

Auteur: Emaz Antoine

Info:

[ motivation ] [ résistance ]

 

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écriture

Arriverait-il bientôt ? Le ciel, au couchant, s'ouvrait maintenant comme un écran d'or, et le fleuve lui aussi s'était coloré. Depuis la côte paraguayenne, déjà plongée dans les ténèbres, la forêt laissait tomber sur le fleuve sa fraicheur crépusculaire en pénétrantes effluves de fleur d'oranger et de miel sylvestre. Un couple de perroquets passa très haut, en silence, vers le Paraguay.
Là-bas, en bas, sur le fleuve d'or, tournant quelques fois sur lui-même dans les remous d'un tourbillon, le canot dérivait rapidement. L'homme qui était dedans se sentait de mieux en mieux et pensait, entre autres, au temps exact qu'il avait passé sans voir son ex-patron Dougald. Trois ans? Peut-être pas, pas autant...

Auteur: Quiroga Horacio

Info: Contes d'amour, de folie et de mort, A la dérive

[ zoom ] [ décor ]

 

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écriture

Je remarque que vous utilisez un langage clair et simple, des mots courts et des phrases brèves. Voilà comment écrire en anglais - c'est la façon moderne et la meilleure. Tenez-vous-en à cela ; ne laissez pas les fioritures et les verbiages s'y glisser. Lorsque vous attrapez un adjectif, tuez-le. Non, je ne veux pas dire complètement, mais tuez la plupart d'entre eux - ainsi le reste aura de la valeur. Ils s'affaiblissent une fois proches les uns des autres et prennent de la force lorsqu'ils sont éloignés les uns des autres. Cette manie de qualificatifs, ou habitude verbeuse, diffuse, fleurie, une fois acquise, est aussi difficile à éradiquer que tout autre vice.

Auteur: Twain Mark

Info:

[ simplification ] [ conseil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

...écrire dans la solitude, sans but, sans projet, parce que, parce que c'est comme ça, peut sembler être un acte transcendental que nous ne pouvons appeler sacré que parce qu'il s'agit d'un acte très humain. Mais il y a quelque chose du rite, de la conjuration et, plus encore, de l'offrande, de l'acceptation : celle de l'inéluctable présent du temps, celle de passer dans le temps, d'aller à sa rencontre, comme il le fait, lui, qui ne nous abandonne pas. Et, finalement, comme le temps est mouvement, il met en mouvement l'être humain ; être en mouvement, c'est faire, faire vraiment quelque chose, tout simplement. Faire la vérité, même si c'est en écrivant.

Auteur: Zambrano Maria

Info: L'homme et le divin, Prologue de Maria Zambrano à la seconde édition 1973

[ refuge ]

 

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