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interprétation orientée

Les fondateurs de la nation anglaise, aussi, descendaient des tribus perdues d'Israël, Saxon étant manifestement une corruption de Isaac's son, fils d'Isaac.

Auteur: Anonyme

Info: In "Pall Mall Gazette", 3 avril 1894 - cité dans le "Dictionnaire de la Bêtise", éd. Robert Laffont, p.23

[ recherche des origines ] [ généalogie ] [ ethnies ] [ homophone ] [ étymologie ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

humanité

Nous sommes, dans le monde, ce que sont les mots dans un livre. Chaque génération en est comme une ligne, une phrase.

Auteur: Joubert Joseph

Info: Carnets t.1, p.139, nrf/Gallimard, 1994

[ généalogie ] [ continuité ]

 

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errance

On ne peut pas s'attribuer une vérité qui n'éveille aucun écho. Où est le reflet de notre valeur ? Et qui parlera pour nous quand on sera mort ?

Auteur: McCarthy Cormac

Info: Stella Maris (p 214)

[ question ] [ physique quantique ] [ silence ] [ généalogie ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Rice

humour

De Pomponne de Bièvre étant mort sans enfant, on proposa à son frère l'abbé de se marier. Il répondit : - J'aime mieux que la famille finisse par un honnête homme.

Auteur: Larchey Lorédan

Info:

[ fin de race ] [ généalogie ]

 

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fascination

Voilà ce qu’il fait toute sa vie Nerval, au fond : il se constitue un avoir. Un patrimoine. C’est un capitaliste du nécrophile. Il déchaîne l’inflation de ses ancêtres. Avant les banques de données et les banques du sperme, il y a les banques des morts et c’est d’ailleurs la même chose. L’étrange n’est pas que l’on soit hanté. L’étrange est que cette hantise devienne un objet de désir. Le seul peut-être véritable objet de désir de l’espèce contemporaine. L’étrange est que l’on soi charmé par les charmes et les magies. Qu’on les veuille. Qu’on en redemande jusqu’à en mourir. Que la mort soit devenue une valeur. Que les morts soient la valeur-or des transactions, la référence de tous les placements, des protocoles d’accord et des pactes sociaux.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 402-403

[ généalogies ] [ filiation fantasmatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage littéraire

[...] Don Juan cherche la femme, et c’est la femme phallique. Comme il la cherche vraiment, qu’il y va, qu’il ne se contente pas de l’attendre ni de la contempler, il ne la trouve pas, ou il ne finit par la trouver que sous la forme de cet invité sinistre qui est en effet un au-delà de la femme, auquel il ne s’attend pas, et dont ce n’est pas pour rien en effet que c’est le père. Mais n’oublions pas que quand il se présente, c’est, chose curieuse, sous la forme de l’invité de pierre, de cette pierre avec son côté absolument mort et fermé, au-delà de toute vie de la nature. C’est là que Don Juan vient en somme se briser, et trouve l’achèvement de son destin.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 588

[ hommes-femmes ] [ généalogie de la relation amoureuse ] [ point de vue psychanalytique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dynastie

Suis-moi donc au vieux château de la Pétardière, longtemps habité par une race de preux dont le plus anciennement connu mourut de peur du bruit qu'il fit lui-même, en s'asseyant, à Roncevaux, sur le cor de Roland ; dont le plus célèbre perdit glorieusement à Pavie, en prenant le premier la poudre d'escampette, ce que François Ier y avait gardé (*) ; sans omettre le fameux Gontran Pétaud de la Pétardière, grand oyseleur de Louis XI, spécialement préposé à la cage du cardinal La Balue (**), et Bernard Leloup de la Pétardière, nourrice sèche des petits chiens de Charles IX, et Guy Lechat de la Pétardière, qui rapporta de Palestine une gale dont trois femmes, les siennes, moururent successivement en se gratant. Cette suite non interrompue de héros avait porté très haut, dans les fastes nobiliaires, le nom des Pétaud de la Pétardière.

Auteur: Silvestre Armand

Info: "Histoire incongrue", dans "Histoires réjouissantes", éd. "A la librairie illustrée", p.244 - (*) François Ier, après avoir perdu la bataille de Pavie, écrivit : "Tout est perdu, fors l'honneur" (**) Jean de La Balue (1421-1491) : accusé de trahison, et emprisonné pendant 11 ans

[ généalogie ] [ hauts faits ] [ dérision ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

célébrité

C'est un des privilèges des hommes de génie de faire participer leurs ancêtres et leurs descendants à l'intérêt qu'ils inspirent ; on aime à remonter aux sources de ces grandes intelligences et à pressentir leur venue. On se plaît à en suivre le courant, à savoir si les fils ont dignement continué le père, ou si rien de vivant n'est resté de ces races fameuses. La famille contemporaine des hommes illustres éveille toujours notre curiosité ; nous voulons connaître le père et la mère de l'enfant prédestiné ;il nous est doux de nous initier aux scènes de sa jeunesse, de le voir aimé par une soeur ou par un frère, et nous donnons nous-mêmes aux parents qui le chérissent une part de notre admiration et de notre sympathie. En offrant à nos lecteurs certains traits dramatiques ou touchants de l'enfance de quelques hommes célèbres, il nous a semblé que nous éveillerons dans de jeunes esprits le désir de connaître les travaux ou les nobles actions de ces vies glorieuses, d'en rechercher les détails dans l'histoire et d'étendre la connaissance d'un fait isolé à l'ensemble d'une carrière. Une lecture amusante deviendrait ainsi pour les enfants le début d'une instruction solide et variée, où ils trouveraient à la fois des exemples et un attrait.

Auteur: Colet Louise

Info: Enfances célèbres

[ commérage ] [ médias ] [ généalogie ]

 

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roman familial des névrosés

Louis Destouches n’a pas pris comme pseudonyme le prénom de sa mère mais celui de sa grand-mère, Céline Guillou. Qu’on ait bâti des quantités de thèses sur l’inverse en dit long concernant les obsessions de nos contemporains. […] Il ne peut s’agir d'une légitimation par la mère : celle-ci s’appelait Marguerite ; et Céline n’était que son troisième prénom, celui qu’on n’utilise jamais. Il s’agit au contraire d'une remontée à la mère de sa mère, d'une remontée de la fille à la mère, d'une effectuation de ce parcours spécialement interdit qui consiste à traverser l’intimité de ce qui peut, aux yeux d’un fils, se nouer comme reproches étouffés entre une matrice et une plus-que-matrice, une grand-matrice, une outre-mère. […] Ce détail prend toute son importance quand on sait les sentiments de tendresse qu’il avait pour sa grand-mère, des sentiments qui résistent même à la transposition dans la fiction de Mort à crédit, alors que l’amour pour la mère y est considérablement abîmé. […] Qu’il se soit assuré par ce pseudonyme d’être lui-même "bien venu", "réussi", c’est-à-dire moins raté que dans son engendrement officiel et maternel, cela ne fait aucun doute. D’ailleurs, qu’a donc pensé Marguerite Destouches du premier livre de son fils ? "Elle a trouvé ça dangereux et méchant et que ça faisait des histoires", dira-t-il. […]

Une ultime précision : comment Mme Destouches appelait son fils, le petit Louis-Ferdinand ? Simplement Louis, comme ses proches et ses amis le nommeront toute sa vie. Or, le personnage central de ses romans ne se prénomme jamais Louis. Toujours Ferdinand. C’est-à-dire que, prenant comme nom le prénom de sa grand-mère tout en faisant croire qu’il s’agit de celui de sa mère, il prend comme prénom de fiction le prénom que sa mère a laissé vacant, prénom si proche et en même temps si différent de celui du père. Ce qui fait que de toute façon, nom et prénom, nom d’une vieille femme morte, prénom jamais utilisé, excèdent radicalement le contrôle maternel, ce qui ne peut être sans rapport avec la décision d’écrire, c’est-à-dire plus généralement de consommer la rupture avec la grande bouche dentée de la matrice historique, avec l’oralité consommatrice qui fait enfler et danser l’hystérie. Céline n’a littéralement pas de nom : ce sont volontairement trois prénoms qui s’étalent sur les couvertures de ses livres.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Céline", éd. Gallimard, 2001, pages 81-83

[ remaniement ] [ généalogie ] [ signification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

objet d'investissement

Qu’est-ce qui différencie le deuil de la mélancolie ?

Pour le deuil, il est tout fait certain que sa longueur, sa difficulté, tient à la fonction métaphorique des traits conférés à l’objet de l’amour, en tant qu’ils sont des privilèges narcissiques. […] Freud insiste bien sur ce dont il s’agit – le deuil consiste à identifier la perte réelle, pièce à pièce, morceau par morceau, signe à signe, élément grand I à élément grand I, jusqu'à épuisement. Quand cela est fait, fini. […]

L'affaire ne commence à devenir sérieuse qu'à partir du pathologique, c’est-à-dire de la mélancolie. L'objet y est, chose curieuse, beaucoup moins saisissable pour être certainement présent, et pour déclencher des effets infiniment plus catastrophiques, puisqu'ils vont jusqu'au tarissement de ce que Freud appelle le sentiment le plus fondamental, celui qui vous attache à la vie.

[…] Quels traits se laissent-ils voir d'un objet si voilé, masqué, obscur ? Le sujet ne peut s’attaquer à aucun des traits de cet objet que l’on ne voit pas, mais nous analystes, […] nous pouvons en identifier quelques-uns à travers ceux qu'il vise comme étant ses propres caractéristiques à lui. Je ne suis rien, je ne suis qu’une ordure.

Remarquez qu'il ne s'agit jamais de l'image spéculaire. Le mélancolique ne vous dit pas qu'il a mauvaise mine, ou qu'il a une sale gueule, ou qu'il est tordu, mais qu'il est le dernier des derniers, qu'il entraîne des catastrophes pour toute sa parenté, etc. Dans ses accusations, il est entièrement dans le domaine du symbolique. Ajoutez-y l'avoir - il est ruiné. Cela n’est-il pas fait pour vous mettre sur la voie ?

[…] Il s'agit de ce que j'appellerais, non pas le deuil ni la dépression au sujet de la perte d'un objet, mais un remords d'un certain type, déclenché par un dénouement qui est de l'ordre du suicide de l'objet. Un remords donc, à propos d'un objet qui est entré à quelque titre dans le champ du désir, et qui, de son fait, ou de quelque risque qu'il a couru dans l'aventure, a disparu.

[…] La voie vous est tracée par Freud, quand il vous indique que déjà dans le deuil normal la pulsion que le sujet retourne contre soi pourrait bien être une pulsion agressive à l’endroit de l’objet. Sondez ces remords dramatiques quand ils adviennent. Vous verrez peut-être qu’il revient ici contre le sujet une puissance d’insultes qui peut être parente de celle qui se manifeste dans la mélancolie. Vous en trouverez la source dans ceci – cet objet, s’il a été jusqu’à se détruire, ce n’était donc pas la peine d’avoir pris avec lui tant de précautions, ce n’était donc pas la peine de m’être détourné pour lui de mon vrai désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" pages 458-459

[ arbitraire ] [ généalogie du signe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson