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frustration

... Passion de la vengeance et de la punition. On devient moral, a écrit Proust quelque part, dès qu'on est malheureux. Phrase étonnante, phrase profonde en écho à laquelle on pourrait citer aussi Nietzsche citant Balzac: "Celui qui moralise ne fait en somme, comme disait Balzac, que montrer ses plaies sans pudeur."

Comment ne pas s'acharner à montrer ses plaies, comme autant d'appels à une punition généralisée? Comment ne pas moraliser, même quand on est malheureux? D'où vient que la vertu ostentatoire apparaisse automatiquement si proche du ressentiment; et que, devant toute position morose et moralisante, remonte dans notre souvenir l'exclamation de Zarathoustra: "Hélas! que ce mot "vertu" est déplaisant quand il coule de leur bouche! Et quand ils disent: "je suis juste", cela sonne toujours comme: "je suis vengé!"

Auteur: Muray Philippe

Info: Essais

[ rancoeur ] [ révélatrices ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ego

De toute façon, nous existons tous à travers les autres, qui que nous soyons, nous ne sommes qu’une idée de nous-mêmes. Une idée qui ne cesse de se modifier, d’ailleurs, selon les circonstances, les événements, le temps, la mode, les conventions, ou tout simplement selon nos propres calculs. Nous ne rentrons pas dans une forme définie et invariable. Tout être humain est une existence plurielle en raison justement de cette multitude d’idées qu’il se fait de lui-même.

Pourtant, on dit bien “être soi-même”. On l’affirme avec une certitude impertinente, persuadé de la permanence de notre moi. En vérité, être soi-même ne veut strictement rien dire. Pour être soi-même, il faut déjà être quelqu’un, c’est-à-dire savoir qui l’on est. Perdus au milieu de représentations multiples et variables, comment pourrions-nous le savoir ?

Auteur: Mysliwski Wieslaw

Info: La dernière Partie

[ multiplicité ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cycle temporel

[...] . les yugas, les âges, existent, en l'homme et dans le Cosmos. Les rishis reconnaissent même en eux une progression assez régulièrement démontrable, en sens inverse de l'intensité. Le volume de l'intensité consciente absolue, Brahman, est constant et immuable. Il ne varie jamais, n'augmente ni ne diminue. Dans le Satya-yuga l'intensité de la sagesse est de 4/4. A l'âge suivant elle est de 3/4 et l'ignorance a gagné 1/4. Puis elle est 2/4 et celle de l'ignorance également. Dans le dernier âge, le Kali-yuga, l'ignorance est de 3 / 4 et la sagesse de 1/ 4 d'intensité. Au terme du Kali-yuga, le mouvement de progression étant continu, l'ignorance est de 4/ 4 et le déséquilibre total ramène alors automatiquement la plénitude de l'intensité, qui ne peut être que la Sagesse ...

Auteur: Genton-Sunier Noutte Mâ Sûryânanda Lakshmî

Info: Quelques aspects d'une sâdhanâ (éd. Albin Michel, p. 104)

[ conception du temps védique ] [ manvantara ] [ énantiodromie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vingt et unième siècle

Peindre le diable sur la muraille, faire peur avec les migrants, les homos, juifs... Tout ceci est aisé pour qui a les moyens d'information. Démonstration faite une fois de plus avec Donald Trump qui diabolise quelques milliers de pauvres hères plein d'espoir pour mobiliser son électorat lors les midterms 2018, et ça marche.
Ca marche parce ses électeurs ont peur pour leur portemonnaie, chose quasi impossible à ne pas éprouver dans une race/civilisation où les valeurs cardinales : succès, pognon et "j'existe", sont sans cesse et savamment peaufinées/orientées par les spins doctors et les publicitaires. A force elles sont maintenant à la base de la programmation/éducation au niveau global. Quasi le cerveau reptilien d'Homo Wallstritus.
Bref les deux groupes en cause sont animés par les mêmes valeurs. Seuls les éclairages diffèrent.

Auteur: Mg

Info: 8 nov. 2018

[ Etats-Unis ] [ propagande ] [ société de profit ]

 

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psychanalyse freudienne

La psychologie de Freud est une psychologie de la misère. Il définit le plaisir comme la satisfaction résultant de la suppression d’une tension douloureuse. Le phénomène de l’abondance, comme l’amour ou la tendresse, ne joue en réalité aucun rôle dans ce système. Non seulement il a omis de tels phénomènes, mais il a également eu une compréhension limitée du phénomène auquel il accordait tant d’attention : le sexe. Selon l’ensemble de sa définition du plaisir, Freud ne voyait dans le sexe que l’élément de compulsion physiologique et dans la satisfaction sexuelle la délivrance d’une tension douloureuse. La pulsion sexuelle est un phénomène de l’abondance, et le plaisir sexuel en tant que joie spontanée – dont l’essence n’est pas la délivrance négative d’une tension douloureuse – n’avait aucune place dans sa psychologie.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 277

[ critique ] [ limites ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

Certains considèrent la biographie comme un genre non historique, voire antihistorique. Ne crée-t-elle pas une proximité trompeuse entre le lecteur et le personnage ? Ne relève-t-elle pas plutôt de la fiction et de la littérature ? Ne contient-elle pas en germe l'anachronisme et un sentimentalisme de mauvais aloi ? Comment le biographe peut-il s'empêcher d'appliquer la grille d'analyse morale de son époque à un personnage qui est trop souvent son héros ? Comme il est aisé de succomber à certaines facilités pour attirer le lecteur ! À ces objections, on peut répondre que la plupart d'entre elles s'appliquent à la science historique dans son ensemble, et non uniquement au genre biographique. Il n'est pas plus présomptueux de vouloir retracer le parcours d'un individu que de prétendre livrer une interprétation globale de la société féodale.  

Auteur: Sablon du Corail Amable

Info: Louis XI - Le joueur inquiet, p. 6

[ objectivité ] [ formacja prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jungle refuge

La crainte humaine, en tous les temps, sous tous les cieux, en chaque cœur, n’est jamais qu’une seule et même crainte : la peur du néant, les épouvantes de la mort. Nous l’entendons déjà de la bouche de Gilgamesh ; nous l’entendons dans le psaume XC, et nous en sommes demeurés là jusqu’à l’heure actuelle. La victoire sur la crainte de la mort est donc en même temps, le triomphe sur toute autre terreur ; elles toutes n’ont de sens que par rapport à cette question première. Aussi le recours aux forêts est-il, avant tout, marche vers la mort. Elle mène tout près d’elle – et s’il le faut, à travers elle. La forêt, asile de la vie, dévoile ses richesses surréelles quand l’homme a réussi à passer la ligne. Elle tient en elle tout le surcroît du monde.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Traité du rebelle ou le recours aux forêts (Der Waldgang), 1951, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995

[ nature source ] [ cycles dévoilés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

collectivité intégrante

Au sein d'une université, nous sommes tenus de reconnaître non seulement la communauté scientifique elle-même, mais aussi une forme de communion des ouvriers de la science. Nous avons parfois tendance à penser que nous sommes rassemblés ici simplement pour être à portée de certains moyens d'étude, tels que les musées et les laboratoires, les bibliothèques et les conférenciers, afin que chacun d'entre nous puisse étudier ce qu'il préfère. Je suppose que lorsque les abeilles s'agitent autour des fleurs, c'est pour le miel, sans penser que le pollen qu'elles transportent d'une fleur à l'autre rendra possible, les années suivantes, une plus belle floraison, qui générera une plus grande activité des abeilles elles-mêmes. Nous ne pouvons donc pas faire mieux qu'améliorer sans cesse cette magie en contribuant à la fertilisation croisée des sciences.

Auteur: Maxwell James Clerk

Info: The Telephone", Nature, 15, 1878. Dans W. D. Niven (éd.), The Scientific Papers of James Clerk Maxwell (1890), Vol. 2, 743-4.

[ à son insu ] [ transcendante interdépendance ] [ connaissance vivante ] [ fertilisation croisée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

légende

Aujourd'hui les critiques s'accordent à voir dans le personnage de Merlin le héros unique d'une triple tradition, où il apparaît comme un être mythologique, historique et légendaire.
Les Gallois possèdent des poésies de ce barde, mais malheureusement rajeunies et même transformées au 12 et 13ème siècles, dans un intérêt national.
Les Bretons d'Armorique ont seulement quelques chants populaires qui le concernent.
J'en ai retrouvé quatre, débris altérés d'un cycle poétique [...]
Le premier est une chanson de nourrice [...] qui rappelle son origine mythologique;
Le second fragment le représente comme un magicien ou un devin;
Dans la troisième, qui est une ballade complète, il n'est plus que barde et joueur de harpe;
Le quatrième nous le montre converti par le plus aimable des saints bretons, le bienheureux Kadok ou Kado.

Auteur: Hersart de La Villemarqué Théodore

Info: Le Barzhaz Breizh. Les textes fondateurs, Du 6ème siècle au 19ème

[ bretagne ]

 

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témoin

Le regard d'Antoine a été l'un des plus beaux jamais portés sur moi, et aussi l'un des derniers.
Lorsque le petit Français me regardait, je m'aimais. Je m'aimais dans ce qu'il croyait de moi, dans ce qu'il disait de moi, dans ce qu'il espérait. Je m'aimais, lorsqu'il marchait à mes côtés comme l'aide de camp d'un général. Lorsqu'il prenait soin de moi. Qu'il me protégeait de son innocence. Je m'aimais, dans ses attentions, dans la fierté qu'il me portait. Je m'aimais, dans cette dignité qu'il me prêtait, dans ce courage, dans cet honneur. J'aimais de lui tout ce que son coeur disait de moi. Lorsqu'Antoine me regardait, il voyait le Fianna triomphant, le compagnon de Tom Williams, le rebelle de Crumlin, l'insoumis de Long Kesh. Lorsqu'il me regardait, Danny Finley était vivant.

Auteur: Chalandon Sorj

Info: Retour à Killybegs

[ réconfort ] [ littérature ] [ exister ] [ enfant ]

 

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