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élégance

Ce que les Français appellent tournure est une certaine prétention tempérée par la grâce. On voit par là que les Allemands manquent tout à fait de tournure ; leur prétention est raide et pleine de morgue ; la grâce chez eux est douce et humble ; l'un exclut l'autre, et ces deux qualités ne peuvent aller ensemble.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Maximes et réflexions, Deuxième partie, trad. Sigismond Sklower, p.47, Brockhaus et Avenarius, 1842

[ Gaule ] [ comparaison ] [ Europe ]

 

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bipolarité

La sainteté dans la musique d'église et une gaîté pleine de verve dans les mélodies populaires sont les deux bases de la vraie musique. Ces deux caractères produisent inévitablement leur effet : le recueillement et la danse. Leur mélange gâte tout. La faiblesse est fade ; et, lorsque la musique veut s'appliquer à la poésie didactique, descriptive, ou d'un genre analogue, elle devient froide.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Maximes et réflexions, Première partie, trad. Sigismond Sklower, p.11, Brockhaus et Avenarius, 1842

[ religion ] [ folklore ] [ incompatibilité ]

 

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suggestion

Dans le fond, un homme qui demande un conseil montre un esprit borné, et celui qui le donne, de la prétention. On ne devrait donner un conseil que dans les affaires sur lesquelles on peut avoir personnellement de l'influence. Si quelqu'un me demande un conseil, je lui dis bien que je suis prêt à le lui donner, mais à condition qu'il promettra de ne pas agir en conséquence.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Maximes et réflexions/Paris, Brokhauss et Avenarius 1842 [BnF] Réflexions sur la littérature, la poésie, etc. p.245

[ avis ]

 

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potager

Combien je suis heureux d’avoir un cœur capable de ressentir la simple et innocente félicité de l’homme qui, mettant sur sa table un chou qu’il a cultivé lui-même, savoure non seulement ce chou, mais aussi toutes les bonnes journées vécues, la belle matinée où il le planta, les agréables soirées où il l’arrosa en se réjouissant de le voir croître sans arrêt, et les savoure toutes en un seul instant !

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Dans "Les souffrances du jeune Werther" page 68

[ satisfaction ] [ histoire commune ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès

Je regarde comme le plus grand mal de notre siècle, qui ne laisse rien mûrir, cette avidité avec laquelle on dévore à l'instant tout ce qui paraît. On mange son blé en herbe. Rien ne peut assouvir cet appétit famélique qui ne met en réserve pour l'avenir. N'avons-nous pas des journaux pour toutes les heures du jour ? Un habile homme en pourrait encore intercaler un ou plusieurs. Par là tout ce que chacun fait, entreprend, compose, même ce qu'il projette, est traîné sous les yeux du public. Personne ne peut éprouver une joie, une peine, qui ne serve au passe-temps des autres. Et ainsi chaque nouvelle court de maison en maison, de ville en ville, de royaume en royaume, et enfin d'une partie du monde à une autre, avec une effrayante rapidité.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Maximes et réflexions, remière partie, trad. Sigismond Sklower, p.7, Brockhaus et Avenarius, 1842

[ . ]

 

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Shakespeare

Le style de Shakespeare est riche en figures extraordinaires qui proviennent d'idées abstraites personnifiées. Elles ne nous conviendraient certainement pas ; mais chez lui elles sont tout à fait à leur place, parce que de son temps tous les arts étaient dominés par l'allégorie. Il trouve aussi des comparaisons où nous n'irions pas les chercher. Par exemple il prendra pour terme de comparaison un livre. Quoique la découverte de l'imprimerie remontât déjà à plus d'un siècle, un livre paraissait néanmoins encore une chose sacrée, comme nous le voyons par les reliures du temps ; de même aussi un livre était pour le noble poète un objet digne d'amour et de vénération. Nous, au contraire, nous nous contentons de brocher les livres et nous n'avons plus de respect ni pour la reliure ni pour son contenu.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Maximes et réflexions, Deuxième partie, trad. Sigismond Sklower, p.52, Brockhaus et Avenarius, 1842

[ littérature ]

 

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beaux-arts

La peinture est le moins exigeant, le plus commode de tous les arts : le moins exigeant, parce qu'en raison des moyens qu'elle emploie et de l'objet qu'elle représente, lors même qu'elle n'est qu'une oeuvre manuelle, et à peine un art, elle se fait encore bien venir et nous plaît ; ensuite, parce qu'une exécution technique, bien que dépourvue de talent, excite l'admiration des hommes d'un esprit cultivé comme des ignorants, de sorte qu'il suffit d'approcher jusqu'à un certain point de l'art pour être bien accueilli dans une sphère supérieure. La vérité dans les couleurs, dans le dessin, dans la perspective, nous fait déjà plaisir ; et comme l'oeil d'ailleurs est habitué à tout voir, il n'est pas blessé par une forme laide ou même par une image hideuse, comme l'oreille est choquée par un son faux. On tolère les plus mauvaises peintures parce qu'on est accoutumé à voir des objets plus difformes encore. Il suffit donc au peintre d'être artiste seulement jusqu'à un certain degré, pour trouver un public plus nombreux que le musicien qui a un talent égal. Au moins, le peintre médiocre peut toujours travailler seul, au lieu que le musicien faible est obligé de s'associer à d'autres musiciens pour produire quelque effet par l'ensemble.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Maximes et réflexions, Première partie, trad. Sigismond Sklower, p.12, Brockhaus et Avenarius, 1842

[ art pictural ]

 

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nature

Des montagnes énormes m'entouraient, des abîmes s'ouvraient devant moi et des torrents s'y précipitaient; les fleuves au-dessous de moi coulaient à flots; forêts et montagnes retentissaient et je les voyais agir et créer, entremêlées dans les profondeurs de la terre, toutes les forces insondables, tandis qu'entre terre et ciel fourmillent les générations des créateurs en leur diversité. Tout, tout est peuplé de mille formes, cependant que les hommes se rassemblent à l'abri de leurs chaumières et se font un nid en s'imaginant qu'ils règnent sur le vaste monde! Pauvres insensés! qui jugent tout si infime, parce qu'ils sont petits. - Depuis la montagne inaccessible jusqu'à l'extrémité de l'Océan inconnu, par-dessus le désert que nul pied ne foula, souffle l'Esprit de l'Eternel Créateur. Et il se réjouit du moindre grain de poussière qui le perçoit et qui vit - Ah! que de fois alors n'ai-je pas envié les ailes de la grue qui volait par-dessus ma tête pour atteindre la rive de la mer immense, pour boire à la coupe écumante de l'infini cette volupté de vivre qui dilate le coeur, afin de sentir, ne fût-ce qu'un instant, dans la force limitée de mon sein, une goutte de félicité de l'Entre en qui et par qui tout fut créé.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info:

[ révélée ] [ Dieu ]

 

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