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pensée-de-femme

Ce moi féminin, oui, je vois maintenant que c’est un véritable moi ; depuis quelques années seulement, depuis qu’il y a une ministre spécialement pour lui mais que l’on a hélas remerciée, ce moi féminin est habitué, voire encouragé par les journaux à prendre des décisions de son propre chef. Il frappe alors une fois et jette son dévolu sur l’homme qu’il a sous les yeux, qui le dérange, fait couler des larmes et risque de tout casser sans même avoir besoin de palabrer. Il lui suffit d’être là. Je me bats pour toi, dit la femme. Non merci, il ne fallait vraiment pas, dit l’homme.

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: Avidité

[ femmes-hommes ] [ incompréhension ]

 

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effort

La femme tressaute, pour ne pas offrir une cible trop facile. Elle a les yeux fermés, la tête renversée. Lorsque les yeux ne sont pas fermés, ils se révulsent éventuellement. Ils regardent rarement l’homme ; et celui-ci est dans l’obligation de s’échiner d’autant plus qu’il ne peut pas compter sur ses propres mimiques pour améliorer son score final et marquer des points. A la femme le plaisir cache l’homme. L’arbre lui cache la forêt. Elle ne regarde qu’en elle-même. L’homme, mécanicien qualifié, travaille sur la voiture-épave, travaille la femme, pièce à usiner. En général on travaille plus dans les films pornos que dans les films sur le monde du travail.

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: La Pianiste

[ femmes-hommes ] [ baise ] [ égoïsmes accouplés ] [ sexe ]

 

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pensée-de-femme

Nous sommes encore indécises, nous les femmes, nous ne savons qui choisir. Je vais tout vous dire : il faut absolument que ce soit le bon, les autres sont exclus. Ce n’est tout de même pas si difficile ; au loto, il en faut carrément six d’un coup. Et aucun chiffre n’a le droit de traîner derrière lors du Jugement dernier hebdomadaire qu’est le tirage du samedi après-midi. Les hommes offrent un choix infiniment grand, il devrait bien y en avoir un pour vous, non ? Allez, prenez-le donc, peu importe avec quelle espèce d’homme et de quelle manière on assure son malheur, en tout cas, votre espèce n’est pas en voie de disparition, croyez-moi.

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: Avidité

[ femmes-hommes ]

 

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femmes-hommes

Tous les sons que maîtrise la dame d’un certain âge, l’homme les connaît depuis longtemps. Il les lit en effet sur le visage rubicond, moite, enchanté et ravi qu’elle a quand elle le voit. Et elle sonne faux, la tonalité de cet air qu’elle entonne sous lui, il la croit même falsifiée à dessein. Ce sont d’étranges plaintes qui, dès qu’on la touche, se muent en gémissements pour le moins experts. Il n’y aurait pas cru s’il ne les avait entendus de ses propres oreilles. Cette maison est bien la seule à être attachée à cette femme. Une propriétaire sans propriété, voilà ce qu’elle est en fait, et elle croit demeurer dans un espace qui est, en dépit de sa beauté, celui du faux. C’est ça l’amour.

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: Avidité

[ jeu ] [ bagatelle ] [ badinage ]

 

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femmes-hommes

Ce jour-là, cette femme s’est précipitée sur cet homme dont elle a extirpé la queue de but en blanc et droit au but pour s’en servir comme d’un fil conducteur jusqu’à son intérieur. Mais une fois dedans -la béance du vide. Où un être humain peut-il donc, quand il manque de personnalité, aller en chercher pour remplir son existence ? Ce sont souvent des inconnus qui doivent la remplir en payant le prix fort. Et quand ces inconnus ne veulent pas payer, on est perdant sur toute la ligne et on le paie très cher. Il y a de quoi en mourir ! Tel est le principe de la pornographie, que l’on sache lire ou non : on entre, on sort, et au bout de quelques centimètres c’est la fin des haricots.

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: Avidité

[ sexualité ] [ malentendu ]

 

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harnachement

ELLE enfonce ses instruments à cordes et à vent et ses lourdes partitions dans le dos ou la façade des gens. Droit dans le flanc de ces gros lards sur lesquels ses armes rebondissent comme des balles en caoutchouc. Parfois, si le cœur lui en dit, faisant passer dans une seule main serviette et instrument, elle enfonce sournoisement l’autre poing sous des manteaux d’hiver, des capes ou des lodens inconnus. Elle profane le costume national autrichien dont les boutons en corne de cerf lui adressent un sourire racoleur. A la façon d’un kamikaze elle utilise son propre corps comme une arme, puis avec l’extrémité de son instrument, du violon ou de l’alto plus lourd, se reprend à cogner dans ces gens qui rentrent tout poisseux du travail. Quand le tram est bien plein, vers six heures, on peut en blesser du monde rien qu’avec de grands gestes. 

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: La Pianiste

[ voyageur encombrant ]

 
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femmes-par-femmes

Il suffit de poser la main sur la nuque ou le cou des femmes avec la tendresse d’un hypnotiseur et elles renversent la tête en arrière comme des chevaux, découvrent leurs dents et mouillent à tel point que de l’écume jaillit par tous leurs orifices. Nul ne les voit rêvasser à leurs amours défuntes. Mais tout le monde les voit aspirer à un nouvel amour que voici déjà. Quelle chance que j’aie tout de même pris la voiture. Ô voiture japonaise de classe moyenne et de couleur claire que l’on a vue sur les lieux du crime ! La langue pointe hors de la bouche ouverte, elle veut être matraquée par une autre langue, où est la limite ? Les lèvres veulent encore s’attarder longtemps à l’endroit où la chose s’est produite et échanger encore davantage de caresses, à croire que cela se passe comme dans un petit roman à l’eau de rose ; du fer-blanc contre des chaînes en or, des bagues et des bracelets, de même que l’on a donné de l’or pour du fer, où est la limite ?

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: Avidité

[ question ] [ excitation sexuelle ]

 

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