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tact

A trop vouloir consoler le chagrin, on l'importune.

Auteur: Job Armel

Info: La femme manquée

[ délicatesse ] [ tristesse ] [ rapports humains ] [ casse-pied ]

 

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réalisme

Quoi qu'on en pense, même pour les persécutés, le camp le plus séduisant, c'est celui du plus fort.

Auteur: Job Armel

Info: Loin des mosquées

[ paresse ]

 

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femmes-hommes

Beaucoup de femmes passent leur vie à essayer de comprendre les hommes, mais les hommes, eux, se fatiguent rarement à comprendre les femmes.

Auteur: Job Armel

Info: Et je serai toujours avec toi

[ différents ] [ empathie ] [ altruisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corps-esprit

L’âme ne réside pas, comme on le croit communément, dans quelque repli inaccessible de l’être humain ; l’âme habite le corps tout entier, elle peut, le cas échéant, le faire frémir de la nuque aux talons.

Auteur: Job Armel

Info: La disparue de l'île Monsin

[ unicité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Brusquement, elle lui donna un baiser qui atteignit principalement sa joue, mais dans son mouvement glissa sur la commissure de ses lèvres. Dans son esprit, ce baiser n'était qu'un remerciement à un enfant turbulent qui n'est pas aussi méchant qu'on l'aurait cru.

Mais peut-être son cœur se méprit-il. Tandis qu'elle rentrait au village, il bondit comme un fou dans sa poitrine.

Auteur: Job Armel

Info: Le commandant Bill

[ contact ] [ malentendu ] [ bisou ] [ émoi adolescent ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gamins

Quand on rapporte ces histoires somme toute banales de personnes qui s'évertuent à s'empoisonner l'existence en lâchant la bride à leurs médiocres passions, ceux à qui l'on pense le moins, en général, ce sont les enfants. Car ces gens la plupart du temps ont aussi des enfants qui assistent impuissants et navrés à la programmation du malheur de la famille. Les enfants accueillent la vie comme elle se présente, ils n'essaient pas d'en contrarier le cours naturel.

Auteur: Job Armel

Info: Sa dernière chance

[ égoïsme parental ] [ irresponsabilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

Quand elle était petite, j'avais toujours peur qu'elle ne meure. C'est une idée que j'avais, tu vois. Parce qu'elle avait l'air si fragile et que moi, je ne l'avais pas aimée d'un coup. Ça m'avait pris le temps.
C'est quand elle a commencé à parler. Elle était toujours dans mes jambes. Elle venait à l'atelier; tiens, justement là où tu es, devant l'étal, c'était sa place. Elle me causait sans arrêt. Pourquoi ceci, pourquoi ça. Elle m'attrapait par les doigts. Tu l'aurais vue, Thérèse, en ce temps-là ! Ça ne devrait pas grandir.
(...)
Ça ne devrait pas grandir, mais forcément, ça grandit. Tout d'un coup, elle est devenue une femme. On ne s'y attend pas. Y a tout pour faire une femme, là, à côté de toi. Mais tu ne fais pas attention.
Jusqu'à ce que ça éclate. Tu es là avec quelqu'un d'autre. Un temps, tu te rassures : le corps a changé, mais dedans, c'est toujours ta petite fille, que tu t'imagines.
Jusqu'au jour où la femme a bouffé la gamine, de l'intérieur.

Auteur: Job Armel

Info: Baigneuse nue sur un rocher

[ grandir ]

 

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obèse

La masse de la patronne remplit un grand fauteuil d'osier auquel chacun de ses mouvements arrache des gémissements douloureux.
Elle est vêtue d'une simple combinaison beige qui déborde par tous les orifices de son tablier à fleurs. Par-devant, les boutons, acculés à l'extrémité de la bride, contiennent vaillamment les amas indistincts de son ventre et de ses mamelles.
La peau de ses jambes et de ses bras est si distendue qu'elle en est transparente. On voit, à travers, une chair rosâtre alvéolée de blancheurs, qui ressemble à du hachis à saucisse.
Elle n'a plus ni poignets ni chevilles.
Ses pantoufles tuméfiées, dont la languette de molleton inversée s'étale comme l'appendice d'un étranglé, contiennent à grand-peine la plante de ses pieds.
Depuis longtemps, la graisse est venue à bout de tous ses membres.
Il ne restait que le visage. Des détachements luisants de fraîcheur se sont lancés à l'assaut de la gorge, du menton, des joues déjà en pleine déconfiture. Seuls, le nez, le front et, retranchés au fond des orbites, les petits yeux pétillants lui échappent encore, et ils émergent de ce fatras adipeux comme les vestiges d'un empire éboulé.

Auteur: Job Armel

Info: Baigneuse nue sur un rocher

[ littérature ]

 

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