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besoin de croissance

Ce qui me manque, au fond, c’est de voir clair en moi, de savoir ce que je dois faire, et non ce que je dois connaître... Il s’agit de comprendre ma destination, de voir ce que Dieu au fond veut que je fasse ; il s’agit de trouver une vérité qui en soit une pour moi, de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir.

C’est de cela que mon âme a soif, comme les déserts de l’Afrique aspirent après l’eau…

C’est là ce qui me manque pour mener une vie pleinement humaine et pas seulement bornée au connaître, afin d’en arriver par-là à baser ma pensée sur quelque chose qui tienne aux plus profondes racines de ma vie, par quoi je sois comme greffé sur le divin et qui s’y attache, même si le monde croulait. C’est bien cela qui me manque et à quoi j’aspire.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

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[ action ] [ cohérence ] [ individuation ] [ quête ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Dans l’abandon [la femme] a perdu son moi et c’est seulement ainsi qu’elle trouve le bonheur, qu’elle retrouve son moi ; une femme heureuse sans s’attacher, c’est-à-dire sans l’abandon de son moi, à qui que ce soit d’ailleurs, est sans féminité aucune. L’homme aussi se donne, et c’est un défaut chez lui de ne pas le faire ; mais son moi n’est pas abandon (formule du féminin, substance de son moi), et il n’en a non plus besoin, comme fait la femme, pour retrouver son moi puisqu’il l’a déjà ; il s’abandonne, mais son moi demeure là comme une conscience sobre de l’abandon, tandis que la femme, avec une vraie féminité, se précipite et précipite son moi dans l’objet de son abandon. En perdant cet objet elle perd son moi, et la voilà dans cette forme du désespoir, où l’on ne veut pas être soi-même. — L’homme ne s’abandonne pas ainsi ; mais aussi l’autre forme de désespoir porte l’empreinte masculine : ici le désespéré veut être lui-même.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info: Traité du désespoir

[ altruistes ] [ différents ] [ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

bienveillance

L'amour ne cherche pas ce qui est sien ; car il préfère donner, de manière que le don apparaisse comme la propriété du bénéficiaire.

Lorsque je dis : "Grâce à mon aide, cet homme a acquis son indépendance", s'il en est véritablement ainsi, ai-je alors fait pour lui le maximum ?

Voyons un peu !

Que dis-je par là ?

Je dis : "Il a acquis son indépendance, et ce, grâce à mon aide" ; oui, mais ainsi il n'est nullement indépendant, il n'est nullement devenu son propre maître, il doit ce qu'il est à mon aide, et ne l'ignore point.

Aider un homme de cette manière s'appelle tout bonnement le tromper.

Pourtant dans le monde c'est de cette manière (impossible !) qu'on accorde le plus grand bienfait ; pourtant c'est précisément cette manière d'agir qui est universellement appréciée dans le monde.

Naturellement : car la véritable manière de procéder se rend invisible, n'est donc point vue et épargne ainsi au monde — aussi bien qu'à l'intéressé — toute dépendance.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info:

[ satisfaction narcissique ] [ paradoxe ] [ hypocrisie ] [ fausses bonnes intentions ] [ altruisme secret ] [ bonté cachée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sociologie

La foule, c'est le mensonge. Et je me prendrais à pleurer, en tout cas à soupirer après l'éternité en songeant à la misère de notre temps, même si on le compare simplement à l'immense détresse de l'antiquité, quand je vois la presse quotidienne et anonyme accroître cette démence grâce au "public", l'abstraction proprement dite, qui se prétend le tribunal de "la vérité" ; car les assemblées qui émettent cette prétention ne se rencontrent certes pas ; quand je vois qu'un anonyme peut faire dire par la presse jour après jour (et même en matière intellectuelle, éthique et religieuse) tout ce qu'il veut des choses dont il n'aurait peut-être nullement le courage de faire, personnellement, la moindre mention en tant qu'Individu ; quand je vois que, chaque fois qu'il ouvre — je ne saurais dire sa bouche, mais sa gueule, en s'adressant en une seule fois, mille fois à mille personnes, il peut avoir dix mille fois dix mille personnes pour répéter ce qu'il a dit — sans que nul n'ait de responsabilité ; je soupire quand je vois qu'à la différence de l'Antiquité où elle ignorait relativement le repentir, la foule est cet être tout-puissant, mais absolument dénué de repentir, qu'on appelle : personne ; qu'on a un être anonyme pour auteur, qu'un résidu anonyme constitue le public, parfois même composé d'abonnés anonymes, c'est-à-dire de personne.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info: Lignes, remaniées et bcp augmentées, écrites pour accompagner la dédicace "À l'Individu" in : Discours édifiants à divers points de vue, Cop., printemps 1847. (Cf. OC XIII 8 ; jusqu'alors, Kierkegaard dédiait ses discours religieux à la mémoire de son père.)

[ bêtise collective ] [ stupidité communautaire ] [ auto-allumage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel