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sociologie

L'exil rapproche des gens qui, auparavant, ne fréquentaient pas les mêmes cercles.

Auteur: Manea Norman

Info: La tanière

[ solidarité ] [ entraide ] [ communautarisation ] [ déracinement ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

appréciation

Hermann Hesse a raison de dire que les textes de Kafka ne sont ni religieux, ni métaphysiques, ni moraux, mais simplement poétiques.

Auteur: Manea Norman

Info: La cinquième impossibilité, p. 250

[ littéraire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Le parfait lecteur est celui qui supprime la logique, le bon sens, la suffisance et le scepticisme. Il se laisse totalement prendre par le texte, il le vit.

Auteur: Manea Norman

Info: La tanière

[ absorbante ] [ intéressante ] [ abandon ] [ crédule ] [ lâcher-prise ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Je me rappelle encore avec quelle émotion le vieillard que j'étais à l'âge de neuf ans, de retour du camp, reçut au jour solennel de son anniversaire un recueil de contes roumains. En cet après-midi d'été 1945, dans le silence de la pièce, seul dans l'univers, je découvrais la langue fascinante, magnétique, miraculeuse, d'un conteur de génie.

Auteur: Manea Norman

Info: La cinquième impossibilité, p. 9

[ émerveillement ] [ vieux précoce ] [ jeune géronte ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

Palade, petit, mince, avec des lunettes à verres très épais qui glissaient sur son nez fin, qui se taisait beaucoup, avant de parler beaucoup. On ne savait pas qui l'avait amené dans la mansarde où bouillonnaient les controverses. Il écoutait attentivement, il répondait d'abondance. Il avait énormément lu, semblait tout savoir, conscient de ne rien savoir. Par les grandes fenêtres de l'université il scrutait l'horizon au-delà des horizons.

Auteur: Manea Norman

Info: La tanière

[ chercheur ] [ quêteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pragmatisme

- Il n'y a pas besoin d'amour, Gusti, répétait l'ami Koch. Il n'y a pas besoin d'amour, écoute-moi. Dans notre stupidité, c'est ça que nous attendons toujours. L'Amour. Etre aimé, elle est bien bonne ! Après des siècles de haine et d'errance, qu'on nous aime d'un coup. Aime ton prochain plus que toi-même ? Le prochain ! Hum ! oui, je comprends… mais même le prochain ne peut être aimé autant qu'on aime sa propre petite peau. Un mensonge. Jamais plus que soi ! Ce n'est pas possible. Et si c'est possible, c'est trop. Pourquoi nous aimer ? Sommes-nous meilleurs, plus beaux ? Parfaits ? Nous ne le sommes pas. Donc : qu'on nous laisse tranquilles. C'est tout, c'est tout ! Tu m'entends ? C'est tout ! Qu'on cesse de nous demander d'être meilleurs, plus beaux, parfaits. C'est tout ! Il n'y a pas besoin d'amour, Gusti.

Auteur: Manea Norman

Info: La tanière

[ espérance inutile ] [ espoir redondant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

idiomes musiques

Au commencement était le verbe nous disent les anciens. Pour moi, celui du commencement fut roumain. Le médecin et ceux qui avaient veillé sur ma difficile naissance parlaient le roumain. Chez moi, on parlait roumain, je passais la majeure partie de mon temps avec Maria, la jolie fille de paysans qui s’occupait de moi et m’adorait en roumain. Ce n’était, certes, pas la seule phonétique de mon environnement. Dans la Bucovine d’avant la dernière guerre mondiale, on parlait l’allemand, le yiddish, l’ukrainien, le polonais et un étrange mélange de slave, caractéristique des Ruthènes. La grande guerre fratricide entre le yiddish, la langue de l’exil, plébéienne, laïque, et l’hébreu sacré, élitiste, connut, ne l’oublions pas, son heure dramatique à la Conférence de Czernowitz en 1908, quand la victoire solennelle du yiddish (" les Juifs sont un seul peuple, leurs langues est le yiddish") ne pouvait laisser augurer la suprématie spectaculaire et définitive que la création de l’État d’Israël allait assurer quatre décennies plus tard à la langue hébraïque. Lorsque mon grand-père demanda si j’avais des ongles, afin d’évaluer les chances du nouveau-né, je suppose qu’il le fit en yiddish, bien qu’il sût l’hébreu, parlât couramment le roumain, et que dans sa librairie on vendît essentiellement des livres roumains.

À 5 ans, déporté en Transnistrie avec toute la population juive de Bucovine, je ne connaissais que le roumain. Lors de mon premier exode au-delà du Dniestr, la langue roumaine subit l’exil en même temps que moi.

Auteur: Manea Norman

Info: La cinquième impossibilité, p. 45, première page du texte "La langue exilée", 2002

[ judaïsme ] [ enfance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel