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insularité

…marcher le soir sur le Malecón, m’asseoir sur son mur, tourné vers la ville pour observer la vie ou tourné vers la mer pour me voir moi-même,…

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'eau de toutes parts : Vivre et écrire à Cuba

[ contemplation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

immigration

La conquête de Hialeah par les Cubains avait fini par chasser même les familles nord-américaines, les plus résistantes et, à son arrivée dans la ville, Marcos put se rendre compte que les rares qui résistaient encore le faisaient en plaçant une bannière étoilée dans un endroit visible de leurs habitations, peut-être pour se rappeler à eux-mêmes dans quel pays ils vivaient.

Auteur: Padura Léonardo

Info: Poussière dans le vent, pp 51-52

[ floride ] [ usa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

printemps

L’interrègne lumineux d’avril, ni froid ni trop chaud, quand les ouragans ne menacent pas encore, les premières mangues mûrissent et les flamboyants commencent à fleurir, est une sorte de cadeau de la nature et c’est un vrai gâchis, parce qu’on est trop pressé, ou trop stressé, de ne pas le savourer, de ne pas s’en réjouir. Définitivement, sous les tropiques, avril n’est pas le mois le plus cruel.

Auteur: Padura Léonardo

Info: Poussière dans le vent, p 391

 

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auteur

Un écrivain, c’est un magasin de mémoires. On écrit en fouillant dans sa mémoire et dans celle des autres, acquises par les plus diverses stratégies d’appropriation. L’écrivain crée un monde à partir de tout cela. “… Construire un monde, cela veut dire construire les ramifications de complicité qui existent entre les personnages qu’on utilise, les citations, les mythes, les références, les lieux symboliques, les lieux de la mémoire”, selon Manuel Vázquez Montalbán…

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'eau de toutes parts

[ défini ] [ écriture ] [ prédation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

couple

Dans leur vie commune ils avaient été aidés par le fait de pouvoir communiquer dans une langue que Lena dominait avec une aisance notable mais dont elle ne captait pas beaucoup de nuances et d’expressions. Pourquoi Ramsés lui disait-il parfois «mi china», alors qu’elle n’était pas asiatique, et la menaçait-il de lui manger le croissant ou de lui bouffer la moule, alors qu’elle n’était ni une viennoiserie ni un fruit de mer ?


Auteur: Padura Léonardo

Info: Poussière dans le vent d, p 507

[ décalage linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

langage

Buenos Aires est une ville spectaculaire. Quand on a le temps, bon, des fois comme on a beaucoup de temps et qu’on aime les villes, on part se promener et, des fois, on va loin pour découvrir cette ville immense et on monte (j’ai appris qu’ici on ne peut pas dire on prend, prendre en argentin, c’est synonyme de baiser) dans le métro ou un bus, qu’on n’appelle pas guagua mais colectivo (ici, un guagua, c’est un môme, tu peux imaginer ce que veut dire prendre un guagua !

Auteur: Padura Léonardo

Info: Poussière dans le vent - cubain en exil

[ malentendus ] [ dialectes espagnols ]

 

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métropoles

Une ville, c'est aussi ses bruits, ses odeurs et ses couleurs: Jérusalem a la couleur du désert et elle sent les épices. Amos Oz le sait bien. Le son de New-York, c'est la sirène d'une ambulance, d'une voiture de pompiers, d'une voiture de police. John Dos Passos en a souffert, Paul Auster en souffre; Le quartier espagnol de Naples sent le café fumant. Roberto Saviano l'a savouré.

Ma Havane résonne de musique et de bruits de vieilles voitures, elle sent le gaz et la mer, et sa couleur est le bleu.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'eau de toutes parts

[ comparées ] [ sonores ] [ teintes ]

 

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couchant

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ attente ] [ sérénité ]

 

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ethnosociologie

Ou alors, il est aussi possible que les juifs aient voulu ressembler aux Allemands pour se débarrasser de l'image du commerçant ventru, économe, mesquin, comptant ses sous, et être ainsi accepté par les Allemands... Ce n'est pas un hasard si beaucoup de juifs se sont assimilés totalement, ou presque, et certains en sont mêmes venus à détester le judaïsme, comme Marx, un juif qui haïssait les juifs... Ce qui est terrible, selon l'auteur de ces jugements si inquiétants, c'est que, pourtant, le rêve des Allemands était juste l'opposé : ressembler pour l'essentiel aux juifs, c'est-à-dire, être de sang et d'esprit purs comm elles juifs disaient l'être, se sentir supérieurs, comme les juifs de par leur condition de peuple élu de Dieu, être fidèles è une Loi millénaire, être un peuple, un Volk, comme disaient les nationaux-socialistes et, en possédant toutes ces caractéristiques merveilleuses, devenir indestructibles, comme les juifs avaient toujours survécu, bien qu'ils n'aient pas de patrie et qu'ils aient été mille fois menacés d'extinction. En résumé : être différents, uniques, singuliers, grâce à la protection divine.

Auteur: Padura Léonardo

Info:

[ intégration ] [ mimétisme inconscient ] [ peuples élus ]

 

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questions

Mais la vie quotidienne des Cubains est un assemblage si complexe, elle est si pleine de singularités et d’incongruités que la presse internationale qui tente de la cerner n’arrive que rarement à effleurer son intériorité dramatique, entre autres raisons parce que même nous, les Cubains qui vivons cette réalité jour après jour, nous avons aussi du mal à trouver certaines réponses. Un exemple ?… On dit officiellement qu’à Cuba il n’y a pas de chômage, plus encore, que le pays peut se vanter de connaître ce qu’on appelle le “plein emploi”. Aujourd’hui, alors que je tentais de donner forme à ces considérations, j’ai dû me rendre à la buvette du quartier, une de celles qu’on appelle “Rápidos”. Il était à peine onze heures du matin et, comme cela arrive souvent dans le Rápido en question, plus de dix personnes buvaient des bières (à un peso convertible cubain, quelque chose comme un dollar vingt) en écoutant un reggaeton tonitruant. Pendant ce temps, à l’extérieur, on aurait dit qu’il y avait une manifestation : des gens achetaient des légumes aux vendeurs de rue, il y avait la queue au “shopping” (magasin qui ne vend que des produits en devises) car c’est bientôt la fête des pères, plusieurs personnes attendaient des taxis collectifs à dix pesos cubains (un demi-dollar) le trajet, des individus déplaisants mais souriants bavardaient près du mur de l’église ou à l’ombre d’un flamboyant. Où travaillent tous ces gens ? D’où sortent-ils l’argent pour acheter ce qui est nécessaire et même ce qui est un luxe ? Vivent-ils tous de la débrouillardise, du vol et des magouilles ? Comment un être humain peut-il résister plus d’une minute au volume sonore du reggaeton qui résonne dans le Rápido de mon quartier comme dans tous les Rápidos, boutiques et établissements du pays.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'eau de toutes parts

[ hyper-complexité insaisissable ] [ latinos ]

 

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