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narcissisme

notre désir de plus belles créatures est infini



pour que rose la beauté ne meure jamais 



et qu'une fois mûre et tuée par le temps 



son fragile héritier porte sa mémoire 



mais toi attaché à tes seuls yeux brillants 



tu nourris ta flamme de ta propre substance 



créant la famine au royaume de l'abondance 



ennemi de toi-même trop cruel amour de toi



tu es le vif ornement de ce monde neuf



l'unique héraut du printemps criard



tu es le fossoyeur de ton propre bonheur 



tendre chien ta mesquinerie te ruine



 



si tu n'as pitié du monde toi glouton



et la tombe mangerez ce qui au monde est dû 



 

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnet 1 - éd. P.O.L. - p. 15 - trad. Frédéric Boyer

[ parcimonie ] [ procréation ] [ dépit ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

abdication

J'ai renoncé tous mes charmes
Et n'ai donc plus d'autres armes
Que ma pauvre humanité.
Vais-je ici rester confiné
Par vous, pourrai-je partir
Pour Naples ? Veuillez souffrir,
Mon duché m'étant restitué,
Le traître étant pardonné,
Que je quitte ce banc de sable
Et que vos mains secourables
Désenchevêtrent mes liens.
Faites à mes voiles le bien
De votre souffle, sinon
Mon projet ne fut rien de bon
Qui ne voulait que vous plaire.
Et il faut que je désespère,
N'ayant plus ni magie ni art
Si me manque aussi le rempart
De la prière qui prime
Sur la justice et rédime
Par le pardon toute offense.
Vous voulez, vous, cette indulgence
Pour vos propres fautes ? Soit !
Mais d'abord délivrez-moi.

Auteur: Shakespeare William

Info: In "La tempête", éd. Folio-Théâtre, p. 352 - trad. Yves Bonnefoy

[ dénouement ] [ adresse au public ] [ supplique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

insulte

KENT
Un salaud, une canaille, un bâfreur de morceaux tombés des tables ! un vil, vaniteux, crétinesque, clochardesque, servile pour trois hardes, larbinesque à cent sous, merdeux, laineux aux pattes, salaud ! une lavette, un salaud à faire partout des histoires ! un fils de putain, un lorgnonnard, un hyper-lèche-cul, un effronté fienteux ; un gueux dont tout l’héritage tient dans une boîte ; un individu qui comme loyal service ne voudrait que le maquereautage, oui, toi, tu n’es rien qu’un concentré de salaud, de gueux, de lâche, de satyre, que le fils et l’héritier d’une chienne bâtarde ! Un individu que j’aimerais étriller jusqu’à ce qu’il hurle, s’il osait nier même la plus petite syllabe de tout cet assemblage de titres !

Auteur: Shakespeare William

Info: Le Roi Lear

[ injure ] [ tirade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Quand je considère que tout ce qui croît ne reste dans sa perfection qu’un court moment, et que cet état suprême ne présente que des apparences soumises aux influences mystérieuses des astres,

Quand je m'imagine que les hommes croissent comme les plantes, réjouis et abattus par le même ciel ; qu’ils s’épanouissent dans leur jeune séve, décroissent dès la maturité, et usent leur force vive jusqu’à l’oubli,

Alors la pensée de cette condition inconstante reporte mes yeux sur vous, si riche en jeunesse, et je vois le temps ravageur se liguer avec la ruine pour changer en une nuit hideuse le jour de votre jeunesse.

Alors, pour l’amour de vous, je fais au temps la guerre à outrance, et, à mesure qu’il vous entame, vous greffe une vie nouvelle.

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnets, 15, Trad. François-Victor Hugo (et - un peu - Mg)

[ poème ] [ jouvence tentative ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

harmonie sonore

Toi qui es musique, pourquoi la musique te rend-elle triste ?

Douceurs, entre elles, ne se combattent pas ; la joie se plaît à la joie :

Pourquoi aimes-tu ce que tu reçois sans émoi,

Et pourquoi recevoir avec plaisir ce qui t'ennuie ?

Si la concordance des sons justes,

Unis par marriage, offense ton oreille,

Ils te reprochent seulement de confondre

Ensemble les parties que tu dois jouer.

Ecoute une corde épouser sa prochaine :

Elles se répondent, par pression mutuelle ;

Ressemblant au père, à l'enfant, à la mère,

Qui, unis chantent une mélodie :

Un air sans parole, multiple, et non monotone,

Qui chante ceci : toi qui es seul, seras néant.

 

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnet 8 - ma traduction

[ vibration ] [ résonance ] [ agrément ] [ contrariété ] [ avertissement ] [ famille ] [ sonnet ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

coup de foudre

MIRANDA

Je pourrais l’appeler chose divine, car je n’ai jamais rien vu d’aussi noble dans la nature.

FERDINAND

Assurément la déesse à qui cette musique est destinée ! Exaucez ma prière, dites-moi si vous résidez en cette île ; donnez-moi bon conseil sur la façon de m’y comporter, mais d’abord, première requête que j’énonce en dernier, O, vous, merveille, dites-moi, êtes-vous pucelle ?

MIRANDA

Non pas merveille, monsieur,

Mais certainement pucelle.



MIRANDA

I might call him

A thing divine, for nothing natural

I ever saw so noble.

FERDINAND

Most sure, the goddess

On whom these airs attend! Vouchsafe my prayer

May know if you remain upon this island;

And that you will some good instruction give

How I may bear me here: my prime request,

Which I do last pronounce, is, O you wonder!

If you be maid or no?

MIRANDA

No wonder, sir;

But certainly a maid.





Traductions de François-Victor Hugo

MIRANDA : Je pourrais l’appeler — un être divin ; car dans la nature — je n’ai jamais rien vu de si noble. 

PROSPERO, (à part) : La chose marche, je le vois, — suivant l’inspiration de mon cœur. Esprit, bel esprit, je t’affranchirai — dans deux jours pour cela.

FERDINAND  : Bien sûr, voilà la déesse — qu’accompagnent ces chants !… Daignez faire savoir — à ma prière si vous restez sur cette île, — et m’indiquer par quelque charitable instruction — comment je dois vivre ici. Ma requête première, — je vous l’adresse la dernière : Ô merveille, — êtes-vous, ou non, une vierge mortelle ?

MIRANDA : Merveille, non, — mais vierge, oui certes.

Auteur: Shakespeare William

Info: The Tempest, I, 2 où Miranda [merveilleuse en latin] rencontre Ferdinand naufragé, le premier homme qu'elle voit hors de son père magicien, Prospero

[ enchantement ] [ désir ] [ émerveillement ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

déclaration d'amour

C’est surtout quand mes yeux se ferment qu’ils voient le mieux, car tout le jour ils tombent sur des choses indifférentes ; mais, quand je dors, ils te contemplent en rêve et, s’éclairant des ténèbres, deviennent lucides dans la nuit.

Ô toi, dont l’ombre rend si lumineuses les ombres, quelle apparition splendide formerait ta forme réelle à la clarté du jour agrandie de ta propre clarté, puisque ton ombre brille ainsi aux yeux qui ne voient pas !

Oui, quel éblouissement pour mes yeux de te regarder à lumière vive du jour, puisque dans la nuit sépulcrale l’ombre imparfaite de ta beauté apparaît ainsi à travers le sommeil accablant à mes yeux aveuglés !

Tous les jours sont nuits pour moi tant que je ne te voie pas ; et ce sont de brillants jours que les nuits où le rêve te montre à moi. 

(Trad. F. V. Hugo)



Plus je les ferme, mieux mes yeux te perçoivent, car en journée ils voient des choses sans intérêt; mais quand je dors, dans mes rêves ils te regardent, et sombrement clairs, sont clairs dans le noir dirigés.

Alors toi, dont l'ombre fait briller les ombres, comme la forme de ton ombre formerait un heureux spectacle, au jour clair avec ta lumière bien plus claire, quand aux yeux non voyants ton ombre brille tant!

 Comme, dis-je, mes yeux seraient faits bienheureux, de te contempler dans le jour vif, quand en nuit noire ta claire ombre imparfaite, demeure au sommeil profond de mes yeux sans vue !

   Tous les jours semblent à des nuits avant que je te vois, et les nuits de claires journées quand les rêves te montrent à moi.

(https://lyricstranslate.com/)



When most I wink, then do mine eyes best see, For all the day they view things unrespected; But when I sleep, in dreams they look on thee, And darkly bright, are bright in dark directed.

Then thou, whose shadow shadows doth make bright, How would thy shadow's form form happy show To the clear day with thy much clearer light, When to unseeing eyes thy shade shines so!

How would, I say, mine eyes be blessed made By looking on thee in the living day, When in dead night thy fair imperfect shade  Through heavy sleep on sightless eyes doth stay!

   All days are nights to see till I see thee,  And nights bright days when dreams do show thee me. 

(original)



Si je ferme les yeux, je peux mieux regarder, car le jour, je ne vois rien de beau, Mais quand je dors, je te vois en rêve, et l'obscurité fait place à une lumière éclatante.

Toi, dont l'ombre éclaire la nuit, que serait la splendeur de ton éclat gaspillé, S'il s'ajoutait à la lumière du soleil, puisque tu éblouis déjà les yeux fermés !

 Comme mes yeux seraient heureux ! s'ils te voyaient aussi en plein jour, puisque même ton ombre te rend si impressionnant dans l'obscurité, elle est capable de se présenter.

   Pour moi, c'est la nuit noire, je ne te vois pas, mais en plein jour, tu apparais en rêve.   

(Traduit avec DeepL, à partir d'une traduction allemande de Wolfgang Riedmann)

 

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnet 43, Trad. F. V. Hugo. Sonnet XLIII

[ transposition ] [ transcodage ] [ interprétation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel