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ennemi

L'adversaire fait partie de la solution.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

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[ réflexion ]

 

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brouhaha

Le trop-plein d'information ressemblait beaucoup, beaucoup trop, à l'absence d'information.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: Des morts qui dérangent

[ médias ] [ infobésité ]

 

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tolérance

Le mal, il est dans l'incapacité des gens à essayer de comprendre la différence, parce qu'essayer de comprendre, c'est déjà respecter. Et les gens, ils pourchassent ce qu'ils ne comprennent pas.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: Des morts qui dérangent

[ ouverture ] [ rapports humains ]

 

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révolte

L'histoire n'est faite que de gribouillages que les hommes et les femmes écrivent sur le sol du temps. Le pouvoir écrit son gribouillage et l'adore comme une écriture sublime, le lutteur passe sa vie à noircir des feuillets, les oubliés ne savent pas écrire... pas encore.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info:

[ . ]

 

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femmes-par-hommes

C'était une femme superbe, genre costaud, de celles que j'aime bien pour un petit match de catch sans arbitre ; de gros nénés, une jupe plutôt courte et un porte-jarretelles rouge et apparent qu'elle mettait sans bas, parce qu'à Veracruz il faut être très bourgeoise ou très conne pour mettre des bas avec le cagnard qu'il fait.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: De passage

[ attirante ]

 

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pouvoir réel

Les marchés financiers n'ont que faire de la couleur politique des dirigeants des pays : ce qui compte, à leurs yeux, c'est le respect du programme économique. Les critères financiers s'imposent à tous. Les maîtres du monde peuvent tolérer l'existence d'un gouvernement de gauche, à condition que celui-ci n'adopte aucune mesure pouvant nuire aux intérêts des marchés. Ils n'accepteront jamais une politique de rupture avec le modèle dominant.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: Le Monde Diplomatique, août 1997

[ finance internationale ] [ néolibéralisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

argent

Les marchés financiers n'ont que faire de la couleur politique des dirigeants des pays : ce qui compte, à leurs yeux, c'est le respect du programme économique. Les critères financiers s'imposent à tous. Les maîtres du monde peuvent tolérer l'existence d'un gouvernement de gauche, à condition que celui-ci n'adopte aucune mesure pouvant nuire aux intérêts des marchés. Ils n'accepteront jamais une politique de rupture avec le modèle dominant. 

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: Le Monde Diplomatique, août 1997

[ finance internationale ] [ pouvoir réel ] [ néolibéralisme ] [ règles comptables dominantes ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

exploitation

Si un ouvrier produit par jour trois mille grosses vis avec contre-écrou et que le coût total des matières premières qu’il a utilisées est de 60 pesos, et que l’usure des machines est évaluée à 6 pesos, et les dépenses d’installation, d’énergie, etc, sont de 11 pesos, et que le patron les vends 130 pesos, alors le patron est un salaud en long, en large et en détail.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: De passage

[ capitalisme ] [ prolétariat ]

 

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diable

Mais le Mal n'est pas une entité, un démon pervers et maléfique, à la recherche de corps à posséder pour en faire des instruments des maux, des crimes, des programmes économiques, des fraudes, des camps de concentration, des guerres de religion, des lois, des procès, des fours crématoires, des chaînes de télévision. Non, le Mal est une relation, une façon de se positionner face à l'autre. Se transformer volontairement en bourreau. Et transformer l'autre en victime.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: Des morts qui dérangent

[ oppression ] [ rapports humains ]

 

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mourir

Paticha s'appelait Patricia, mais à cinq ans, le monde est aussi petit que les mots. À chaque fois que nous traversions la rivière pendant les mois de pluie, il nous fallait faire appel à l'aide d'un compagnon milicien. A cet endroit dont je vous parle, celui qui nous faisait traverser était un jeune sergent de milice : Artemio. Artemio était le père de Paticha et il arrivait avec elle à notre rencontre pour convenir de la manière et de l'heure de notre traversée. En général, Paticha apportait une petite casserole de café et quelques assiettes creuses. Tandis que nous discutions avec Artemio, Paticha regardait fixement la fumée qui sortait de ma pipe. J'avais déjà appris l'art difficile qui consiste à fumer, mordiller la pipe tout en conversant. Les premières fois, Paticha restait prudemment à l'abri des jambes de son père, d'où elle observait la pipe et les volutes de fumée qui, de temps en temps, s'en échappaient. Après quelques rencontres qui la mirent en confiance, Paticha s'approcha timidement mais pas trop. Elle attendit le moment où elle me supposait le plus occupé à discuter avec son père et - enfin ! - s'assit à côté de moi sans quitter du regard la fumée qui m'entourait. Elle finit par approcher sa Petite main droite et tenta de toucher le foyer de la pipe... elle se brûla bien sûr, mais resta assise à côté de moi. Dans sa langue maternelle je lui demandai son nom : - "Paticha", répondit-elle, et son père de s'empresser de préciser que c'était "Patricia", mais qu'elle ne savait encore pas bien parler.
Bon. Paticha voulait être zapatiste quand elle serait grande. Cette date probable était, pour Paticha, très proche puisque, d'après ses calculs, à six ans on est assez grand pour traverser la frontière de la rivière et partir avec ces hommes et ces femmes qui marchent la nuit, transportant des armes et des nuages pour protéger leur chemin.
Un après-midi, alors que nous tentions seuls la traversée de la rivière parce que personne n'était venu nous aider, Artemio apparut les yeux embués de larmes. Paticha était malade et la fièvre commençait à l'emporter loin de nous. Nous renonçâmes à cette traversée hasardeuse et nous rendîmes à la cabane d'Artemio. Paticha brûlait de tremblements fiévreux. Ses yeux brillants trouvèrent à nouveau la pipe entre mes lèvres, et elle y risqua de nouveau sa petite main. Cette fois, la chaleur du foyer ne la brûla pas puisqu'elle était déjà brûlante des derniers tremblements. Je lâchai la pipe dans sa main qui reposa le long de son corps. Nous fîmes tout ce qui était possible sur place, sans médicaments, sans docteur, sans rien, et la nuit tombée, les chiffons mouillés sur le corps de Paticha séchaient rapidement ; nous la baignâmes plusieurs fois tout habillée et la pipe dans la main. En quatre heures, elle avait quitté nos mains et la vie... Elle cessa de trembler, ferma les yeux et, finalement, se mit à refroidir, refroidir... La fièvre l'abandonnait en même temps que la vie. Sa petite main resta accrochée à la pipe, et c'est avec elle que nous l'enterrions le lendemain.
Paticha n'a jamais existé aux yeux de ce pays, elle n'est jamais morte parce que sa naissance n'a été inscrite sur aucun registre. "Non nato", c'est-à-dire "non né", telle serait plus tard la mention sur un document perdu parmi tant de bureaux et de fonctionnaires.
Je me suis trouvé une autre pipe, mais le petit morceau de coeur qui s'est enfui avec Paticha, je n'ai pu le remplacer d'aucune façon.
Il est douloureux de savoir que l'histoire de Paticha n'est pas une fable, que c'est une réalité courante dans notre Patrie. Mais ça n'est pas le plus terrible : ce qui est sinistre, c'est que nous soyons obligés de prendre les armes contre le Gouvernement suprême pour que vous, enfants d'autres terres, connaissiez cette histoire et constatiez que ce qu'il se passe n'est pas juste. Les "Patichas"qui ne naissent jamais et meurent toujours, pullulent sous les cieux du Mexique. Je vous demande si nous pouvons continuer de connaître ces injustices et faire comme si de rien n'était, comme si personne n'était né et personne n'était mort. Je vous demande si, sachant cela, nous devons nous contenter de la montagne de promesses avec laquelle le mauvais gouvernement compte nous arracher nos armes et notre dignité. Je vous demande si, avec ce gros poids sur la poitrine, nous devons nous rendre. Je suis sûr que non. Ne l'oubliez pas, ne nous oubliez pas. Salut et bonne chance pour vos examens. Appliquez-vous en histoire, sans elle tout est inutile et dépourvu de sens. Voilà.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: Montagnes du Sud-Est mexicain, 1998. Sous le pseudo de Subcomandante Marcos

[ enfant ] [ d'une petite fille ]

 
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