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christianisme

L’idée de péché originel, techniquement comprise, ne désigne pas une "histoire" qui serait arrivée aux commencements de l’humanité, mais un état, actuel : l’état qui précède l’entrée dans l’économie de la divinisation, c’est-à-dire l’état qui précède la conversion, ou la nouvelle naissance.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 89

[ doctrine chrétienne ] [ définition ] [ explication ]

 
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christianisme

La nature divine du Christ et sa nature humaine ne constituent pas deux êtres associés d’une manière seulement morale et juridique : c’est l’erreur de Nestorios patriarche de Constantinople. Les deux natures, nous dit Cyrille d’Alexandrie, sont unies d’une manière substantielle, kat’ hypostasin. Mais elles ne sont pas non plus mélangées ni confondues. De leur union ne résulte pas une seule nature : c’est l’erreur monophysite.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 135

[ hérésies ] [ définition ] [ nestorianisme ] [ monophysisme ] [ doctrine ]

 

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Ecriture

Mais oui, il se trouve dans la Bible des fables, des légendes, des chansons de geste, des traces de composition tout humaine. La Bible est un livre ou, pour parler plus exactement, une bibliothèque écrite par des hommes. Elle est l’œuvre d’un peuple, pendant de longs siècles.

Mais cela ne l’empêche nullement d’être inspirée. Une fable, un roman philosophique peuvent être inspirés si, sous la forme de la fable et sous la forme d’un roman philosophique, ils enseignent quelque chose que Dieu veut enseigner, ce qui est précisément le cas du chapitre 3 de la Genèse et du livre de Jonas.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 23

[ textes sacrés ] [ judaïsme ] [ christianisme ] [ naturel-surnaturel ] [ inspiration divine ]

 

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communauté de croyants

L’Eglise est un concept qui désigne un Ensemble (d’hommes, de femmes, d’enfants) informé par le Verbe incarné. C’est cette totalité composée que désigne le terme "Eglise". Il convient donc de distinguer dans l’Eglise deux parts : la part humaine, l’ensemble des hommes, des femmes, des enfants qui sont assumés dans l’unité de cet Organisme spirituel, et la part de Dieu : l’information qui est communiquée par le Verbe incarné. Le terme "Eglise" désigne le tout, et non pas simplement une partie. Les erreurs ou les crimes que commettent les hommes qui appartiennent à l’Eglise ne sont pas les erreurs ou les crimes de l’Eglise en tant que telle.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 32

[ institution chrétienne ] [ définition ] [ naturel-surnaturel ] [ humain-divin ]

 

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créature-créateur

Ce fut une tentation constante au cours de l’histoire de la pensée philosophique d’évacuer la réalité de la Cause première au nom de l’existence certaine des causalités secondes : c’est la tentative matérialiste. Ce fut une autre tentation d’évacuer ou d’exténuer la consistance propre des causalités secondes, et leur efficace, au nom de la Cause première : c’est la tentative dite "occasionnaliste" dont on trouve une expression chez le père Malebranche au XVIIe siècle. La pensée de l’orthodoxie a toujours consisté à sauver à la fois la réalité de la Causalité première, à savoir celle de Dieu, et la consistance propre, l’efficace réelle, des causes secondes, en l’occurrence celle de l’homme.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 72-73

[ cause-effet ] [ christianisme ] [ relation ] [ exclusif ]

 
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christianisme

[Maurice] Blondel […] a insisté sur le fait que l’intelligence humaine ne travaille pas seule, et que dans le secret Dieu la guide, que l’intelligence humaine ne fait pas bande à part, que la liberté joue un rôle dans son exercice, et que finalement on ne parvient à la Vérité subsistante que par la sainteté. Il n’y a pas de connaissance de Dieu, finalement, hors de la sainteté qui nous rend déiformes, comme dit Jean de la Croix. Blondel a lutté contre ce qu’il a appelé la pratique de la philosophie séparée. Autrement dit, il a milité contre les tendances nestoriennes en ce qui concerne le problème des rapports entre l’intelligence humaine créée et l’ordre de la grâce.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 136

[ théorie ] [ résumé ] [ intelligence-foi ] [ naturel-surnaturel ]

 

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doctrine chrétienne

Teilhard [de Chardin] a pensé que le péché originel exprimait une "nécessité statistique de déchet". Le monde est ainsi construit qu’en s’arrangeant à partir d’une multiplicité initiale, il existe forcément un certain déchet qui tient à cette multiplicité initiale. Le péché originel était en somme, dans cette perspective, un nom pour désigner la résistance de la matière multiple à l’arrangement et à l’unification. C’était à la fois trop et trop peu. Trop, parce que l’Univers n’a rien à voir avec le péché originel – ni la matière, ni le multiple. Trop peu, parce que le péché originel est une notion théologique qui n’a de sens que par rapport à la destinée surnaturelle de l’homme, par rapport au projet de la grâce.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 90

[ théologien ] [ point de vue ] [ critique ] [ erreur ]

 

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confrontation

On n’accède à la vérité, dans quelque domaine que ce soit, que si on le veut. La vérité ne fait pas violence, nulle part. Et souvent, en sciences comme en politique, on n’accède à la vérité que si l’on est capable de sacrifier les idées reçues, des habitudes intellectuelles héritées par éducation, des intérêts. Il faut souvent du courage pour aller à la vérité. Il faut être capable éventuellement de rompre avec son milieu, avec sa parenté, avec sa tribu, tout comme Abraham. […]

Ce n’est pas moi qui fais naître la réalité objective, à volonté. Elle est ce qu’elle est. Mais c’est moi qui ai fait l’effort requis pour la découvrir telle qu’elle est.

La connaissance de la vérité est donc une vertu ascétique.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 97-98

[ épreuve ] [ réel ] [ ascèse ] [ renonciation ]

 
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cause-effet

L’argument de [Alfred] Loisy, et de beaucoup d’autres, dans d’autres domaines, c’est qu’une causalité, pour être réelle, doit être empirique. Or, en réalité, aucune causalité n’est empirique. Ce qui est donné dans l’expérience, ce n’est pas la causalité elle-même, mais l’effet. De plus – et ce second aspect de la question est plus profond et plus difficile – la causalité humaine, pleinement efficace, n'exclut pas la causalité divine. Une œuvre peut être l’effet d’une causalité humaine, et cependant être aussi l’œuvre de Dieu qui a suscité cette causalité humaine libre. Loisy part secrètement du principe suivant : ou bien une causalité est humaine, ou bien elle est divine, mais un effet ne peut pas à la fois être causé par l’homme et causé par Dieu. […] C’est un présupposé métaphysique.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 44-45

[ humain-divin ] [ naturel-surnaturel ]

 
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nominalisme-réalisme

Celui-ci [Guillaume d’Occam] élabore une théorie de la connaissance telle que la certitude de l’existence de Dieu ne peut plus être une connaissance rationnelle, philosophique ou métaphysique. En fait, il ne s’agit plus à proprement parler d’une connaissance, il s’agit d’un acte de foi. […]

On voit par ces simples remarques que le maître effectif de la pensée chrétienne contemporaine, aujourd’hui, si l’on peut encore parler de pensée, c’est Guillaume d’Occam […] parce que de fait ce sont les principes posés par Guillaume d’Occam qui commandent la doctrine fondamentale des chrétiens d’aujourd’hui, à savoir que l’existence de Dieu n’est pas connaissable par la pensée rationnelle, par l’intelligence, et encore moins ses attributs ; que la métaphysique est morte ; et que l’existence de Dieu n’est tenue que par une "foi" aveugle.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 93

[ modernité ] [ exclusion ] [ scission ] [ séparation ] [ intelligence-raison ]

 
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