Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 5
Temps de recherche: 0.0319s

poème

La nuit,
la mer entre dans ma chambre
avec ses navires.

Auteur: Yannis Ritsos

Info: Le mur dans le miroir et autres poèmes

[ nocturne ]

 

Commentaires: 0

poème

Le crépuscule resplendit
Sur le dos d'un oiseau.
Nous l'avons vu ensemble.
Nous avons souri.
Ta main s'est retrouvée
Dans la mienne.

Auteur: Yannis Ritsos

Info:

[ déclaration d'amour ]

 

Commentaires: 0

sculptures

Les statues meurent aussi - dit il - quand on ne les regarde pas.

J'en ai vues plus d'une fois, à terre, les yeux mi-clos. Elles attendent de voir si quelqu'un va les voir. Alors elles se relèvent.

Auteur: Yannis Ritsos

Info: Le Mur dans le miroir. Ismène

[ vivantes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vivre

Joie joie.

Peu nous importe

ce que laissera notre baiser

à l'intérieur du temps et de la chanson.



Nous avons touché

la belle inutilité

qui ne cherche pas son utilité.


Auteur: Yannis Ritsos

Info: Symphonie du printemps

[ amour ] [ simplicité ] [ poème ]

 

Commentaires: 0

frangine

Ma soeur,

une nuée toujours ombrait

tes paupières.

Accoudée au balcon

- une enfant encore -

tu regardais la mer

dérouler le rêve

de la solitude sans fin.

Tu alimentais ton coeur

des feuilles de l'automne

La mère reflétait

l'énigme de son ombre

dans le fond de tes yeux.

La pâle lueur de ton visage

errait sur le plancher

de notre demeure.

Nous ne te vîmes jamais pleurer.

Là seulement sur tes tempes

les veines ténues

pareilles à des filons de lumière bleue

battaient la fièvre

de tes lèvres recluses.

(Combien de fois,

aux heures où tu dormais,

je me penchais sur elles pour y lire

ton secret.)

Remplie d'amour et de pitié

tu pansais nos blessures

et te taisais.

Ton silence avisait de tout.

Par les soirs d'hiver

tu avançais seule dans la forêt

pour soigner

les moineaux nus,

pour réchauffer

les insectes transis.

Grain à grain tu amassais en toi

les larmes des pauvres, des humbles.

Et quand s'effondra notre maison

ce fut toi encore qui resta droite

- ombre de la Sainte Vierge -

afin de me montrer les étoiles

au travers des trouées du toit.

Désormais ton silence s'est brisé

et dans le petit coquillage que tu cachais

j'ai écouté les clameurs de l'océan.

Ma soeur, il ne m'est resté

pas même une pierre où m'étendre.


Auteur: Yannis Ritsos

Info: Le chant de ma soeur : Edition bilingue français-grec.

[ eulogie ] [ poème ]

 
Ajouté à la BD par miguel