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abstraction

Le concept physique de champ de forces repose à l’origine sur l’idée concrète d’une tension de l’ "éther" traversant l’espace. Cet état était utilisé pour expliquer la possibilité d’ "actions à distance" entre plusieurs corps (par exemple électriques et magnétiques). Le concept de champ s’est détaché (depuis Faraday) de ce contexte dans la mesure où l’on a attribué à cet état de tension une existence réelle même lorsqu’on ne pouvait pas la rendre visible à l’aide de marqueurs. On a ensuite abandonné l’image concrète et mécaniste de l’état de tension et du médium de l’éther pour une conception plus abstraite décrivant tout simplement mathématiquement l’état physique en question par des fonctions continues adéquates reliant les coordonnées spatiales et temporelles, sans passer par des représentations concrètes.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: Lettre à C. G. Jung du 24 novembre 1950

[ sciences physiques ] [ historique ] [ électromagnétisme ] [ réel formulé ] [ gravitation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mathématiques

Dans la géométrie euclidienne, les définitions de termes tels que "point", "ligne droite" et "cercle" sont si étroitement liées à des signes tracés sur le papier et autres réalisations similaires que ces définitions, qui constituent en réalité des descriptions suggestives, sont pleinement satisfaisantes. Mais les points et les lignes droites, tels qu’ils sont définis dans la géométrie euclidienne, ne sont pas des choses en soi. Le mathématicien constate pour sa part que les extensions que nécessite son sujet ne sont pas satisfaites par ces définitions. Le point et la ligne droite doivent être décrits par la totalité des relations que ces objets entretiennent avec d’autres objets. Je laisserai de côté la question de savoir dans quelle mesurer cette totalité des relations peut être explorée ou ignorée.

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Dans "Transformations" page 8

[ limites ] [ théorie ] [ système mental ] [ abstraction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

liens inter-individuels

L’opposition entre la psychologie individuelle et la psychologie sociale, ou psychologie des foules, qui peut bien à première vue nous paraître très importante, perd beaucoup de son acuité si on l’examine à fond. Certes, la psychologie individuelle a pour objet l’homme isolé et elle cherche à savoir par quelles voies celui-ci tente d’obtenir la satisfaction de ses motions pulsionnelles, mais, ce faisant, elle n’est que rarement – dans certaines conditions exceptionnelles – en mesure de faire abstraction des relations de cet individu avec les autres. Dans la vie psychique de l’individu pris isolément, l’autre intervient très régulièrement en tant que modèle, soutien et adversaire, et de ce fait la psychologie individuelle est aussi, d’emblée et simultanément, une psychologie sociale, en ce sens élargi mais parfaitement justifié.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Psychologie des foules et analyse du moi", in Essais de psychanalyse, Payot, 1981, page 123

[ similitudes ] [ déduction ] [ atomes sociologiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

modélisation mathématique

Comme le remarque Schrödinger dès 1931, "l'objet auquel se réfère la mécanique quantique n'est pas un point matériel", c'est-à-dire qu'il n'est pas "une chose située en un lieu donné, que ce lieu soit découvert ou non". Cela n'empêche pas la mécanique quantique d'avoir un objet (*), et même un objet individué comme toute autre théorie physique, mais les modalités de son repérage sont transfigurées. Le geste ostensif, s'il se produit, doit se transporter ailleurs, dans un champs littéralement utopique : dans un espace de Hilbert. L'individu de la mécanique quantique c'est bien ce vecteur d'état-ci et non pas ce vecteur d'état- (dans un certain espace de Hilbert), mais il se trouve que l'index qui a pour fonction de pointer occupe un autre espace que ce qu'il pointe.

Auteur: Bitbol Michel

Info: "Esquisses, forme et totalité (Schrödinger et le concept d'objet)", in "Erwin Schrödinger, philosophy and the birth of quantum mechanics", éd. Frontières, p.74-75 - (*) l'objet en question est la "fonction psi" (bien sûr) :-)

[ abstraction ] [ citation ] [ fonction psi ] [ bilocation ] [ observateur déphasé ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

réalité

Une célèbre et  épineuse question philosophie est ce qu'on nomme problème de régression infinie. Par exemple, si nous disons que les propriétés d'un diamant peuvent être expliquées par les propriétés et l'agencement de ses atomes de carbone, que les propriétés d'un atome de carbone peuvent être expliquées par les propriétés et l'agencement de ses protons, neutrons et électrons, que les propriétés d'un proton peuvent être expliquées par les propriétés et l'agencement de ses quarks, et ainsi de suite, il semble que nous sommes alors condamnés à éternellement tenter d'expliquer les propriétés des parties constituantes. L'hypothèse de l'univers mathématique offre une solution radicale à ce problème : au niveau le plus bas, le réel est une structure mathématique, de sorte que ses parties n'ont aucune propriété intrinsèque !

Auteur: Tegmark Max

Info: Our Mathematical Universe: My Quest for the Ultimate Nature of Reality (2014)

[ absolue abstraction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

Pour un linguiste le phénomène est familier: routine de l'euphémisme. Les gens inventent de nouveaux mots "polis" pour désigner les choses émotionnellement chargées ou de mauvais goût. Mais l'euphémisme devient entaché par l'association et la nouvelle formulation trouvée acquiert vite ses propres connotations négatives. "Salle d'eau" devient "salle de bains", qui devient "salle de repos", pour devenir "toilettes" (à l'origine un terme pour les soins du corps, comme dans "trousse de toilette")... Ce tapis euphémiste montre que ce sont des concepts, et non les mots, qui sont transportés. Donnez à un concept un nouveau nom, et le nom sera coloré par le concept; le concept ne se rafraîchit pas par le nom. (Nous saurons que nous aurons atteint égalité et respect mutuel lorsque les noms des minorités resteront en place.)

Auteur: Pinker Steven

Info: The game of the name, 03/04/1994, archive originale

[ apparence ] [ illusion ] [ abstraction ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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architecture

On voit que la symbolique éternelle de la "maison de verre" est toujours présente mais perd de son sublime dans la modernité. Les prestiges de la transcendance ont cédés la place à eux de l'ambiance (de même que pour le miroir) . Le verre offre des possibilités de communications accélérée entre l'intérieur et l'extérieur, mais simultanément il institue une césure invisible et matérielle, qui empêche que cette communication devienne une ouverture réelle sur le monde. En fait les "maisons de verre" ne sont pas ouvertes que sur l'extérieur : c'est le monde extérieur, la nature, le paysage qui viennent au contraire, grâce au verre et à l'abstraction du verre, transparaître dans l'intimité, dans le domaine privé, et y "jouer librement" à titre d'élément d'ambiance. Le monde entier réintégré dans l'univers domestique comme spectacle.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Le système des objets (1968, Gallimard, 288 p.)

[ emplacement ] [ aménagement ] [ esthétique ] [ glacis décoratif ] [ environnement ]

 
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psychanalyse

L'éléphant, comme vous vous le rappelez, apparaît à nouveau dans le vishuddha. Ici, nous rencontrons une fois encore la pleine puissance, l'insurpassable force sacrée de l'animal telle qu'elle se déployait dans le mûlâdhâra. C'est-à-dire que nous découvrons là l'étendue du pouvoir qui nous a conduits dans la vie, au sein de cette réalité consciente. Toutefois, il ne soutient pas ici le mûlâdhâra, à savoir cette terre. Non, il soutient ces éléments que nous supposons être les plus légers, les plus irréels et les plus volatiles, c'est-à-dire les pensées humaines. Un peu comme si l'éléphant transformait à présent nos concepts en réalités. Et pourtant - nous le pensons -, nos concepts ne sont que le produit de notre imagination, de nos émotions ou de notre intellect - abstractions ou analogies, que ne supporte nul phénomène physique.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychologie du yoga de la Kundalini, p131

[ animal ]

 

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fellation

Je ne fréquentais pas, comme disaient mes vieux avec leur vocabulaire d'une autre époque. Ils ignoraient que je devais mes bons résultats aux DM de maths au fait que je suçais Florian en échange d'exercices impeccablement réalisés. Je gobais son cornichon en récitant mes verbes irréguliers d'anglais : cela me faisait gagner du temps sur mes devoirs. Réciter des verbes me permettait aussi de faire abstraction de l'odeur aigrelette de la transpiration qui collait à ses poils. Au verbe bite bit bitten, ça ne ratait pas, la sienne giclait et j'aurais à chaque fois volontiers mordu dans le morceau parce qu'il avait la manie de l'enfoncer loin dans ma gorge quand il se sentait venir. Je le suçais, il me filait les réponses des exercices. Rien qu'un deal. Mon coeur était ailleurs... Elle s'appelait Lise.

Auteur: Chocolatcannelle

Info: Confidences amoureuses et sexuelles d'une lesbienne

[ lesbienne ] [ prostitution ] [ parents ] [ malentendu ] [ enfant ]

 

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hiérarchie cosmologique

Car le principe formel de notre être, notre forme substantielle, bien qu'exigeant nécessairement, pour la perfection de l'être spécifique humain, son union à la puissance essentielle qu'est la matière, est déjà d'une qualité telle, dans l'ordre des formes substantielles, qu'elle porte en elle, pouvant le garder toute seule, l’être qu'elle communique à la matière ou au corps. Si elle n'est pas, au sens parfait et proprement spécifique, une forme pure, elle est cependant une forme qui peut subsister sans la matière et qui, même dans la matière, subsiste indépendamment de cette matière, ayant, par suite, une vie propre, qui est, précisément, sa vie de pensée. A ce titre, elle n'est déjà plus du monde des corps ou des êtres mobiles, matériels ; elle est du monde des esprits, du monde des formes pures, du monde proprement métaphysique.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 223

[ homme ] [ intermédiaire ] [ condition humaine ] [ lien ] [ abstraction ]

 

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