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rigoler

Le rire est directement contraire à cette forcenée attention à soi, qui est le fond du sérieux. Le rire secoue tout le corps comme un vêtement, laissant chaque partie s'ébattre à sa guise. Par essence le rire est un abandon de gouvernement, et le premier remède contre cet absurde gouvernement qui noue et paralyse. Le rire rétablit les échanges en déliant ; il aère, nettoie et repose. Quoi de mieux ? Mais le rire a ceci de mauvais qu'il attaque le sérieux en son centre et menace de le détrôner. Et c'est un scandale, pour celui qui s'est fait de belles raisons d'être triste, que toutes ces raisons se perdent soudain par cette négation de toute attitude qu'est le rire. "Ne prétendez point" se ramène à ceci : "ne tendez point". Mais on veut prétendre. Ainsi le rire est comme une violence, et une tentative de vous faire sauter comme un nourrisson. Il faut toutes les précautions de l'art comique pour que le rire soit vainqueur. Mais aussi ce triomphe est beau.

Auteur: Alain

Info: Les idées et les âges, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade, Gallimard 1960p.173>

[ décoincer ] [ désinhiber ]

 

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introspection

A Khelm, en Pologne, vivait autrefois un Fou véritablement insensé. Chaque matin, quand il se levait, c'était pour lui tout un problème de retrouver ses vêtements et de se rhabiller - à telle enseigne que, le soir, il hésitait à se déshabiller pour se coucher !
Mais voilà qu'une nuit, se sentant intérieurement plus fort que d'habitude, il prit un bout de papier sur lequel il nota, l'un après l'autre, l'emplacement de chacun des vêtements qu'il enlevait : ici, le chapeau ; là, le pantalon ; puis la veste, etc. Au matin il se leva, très content de lui, et prit sa liste en main. "Voici le pantalon", et il l'enfila. "Voici ma chemise", il la glissa sur son dos. "Et maintenant, ma veste ; enfin, mon chapeau !...", et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il soit entièrement habillé. "Oui, mais moi ? se demanda-t-il soudain. "Où suis-je donc resté ?"
Le pauvre bougre se chercha sans succès. Il fouilla partout sans pouvoir se retrouver !
- Ainsi de nous, ajouta le Sage.

Auteur: Szajkowski Zosa Yehoshua Frydman

Info: extrait du shtetl Kartuz-Bereze, Contes des sages du Ghetto, Seuil, p. 48

[ absurde ] [ humour ] [ folie ]

 

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cycle

Ça fait quatre mille ans qu'on nous terrorise avec ces religions organisées ! La Terre existe depuis plus de quatre milliards d'années, elle peut quand même se défendre contre ces minuscules quatre mille ans... Cette idée selon laquelle on ne peut vivre qu'aux ordres de l'hémisphère gauche du cerveau, en négligeant totalement sa partie animale, païenne, physique, naturelle est absurde. Comment a-t-on pu à ce point négliger la nature pour se laisser embobiner par la Bible ou le Coran ? Comment a-t-on pu accepter docilement ce calendrier ridicule de douze mois, avec des mois dont on ne sait même pas s'ils ont 28, 29, 30 ou 31 jours ? Le corps, lui, sait qu'il y a treize mois : les femmes saignent treize fois par an, il y a treize pleines lunes. Mais le christianisme ne tolère pas le 13... En supprimant ce nombre, il s'est imaginé plus fort que la nature. Les gratte-ciel, à New York, n'ont pas de treizième étage : ça en dit long sur l'influence de la religion sur ce pays.

Auteur: Björk Gudmundsdottir

Info: interrogée sur le site des Inrockuptibles en avril 2007

[ symbole ] [ civilisation ] [ nombre ]

 

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commerce

- Le fleuve s'appelle le Niger. Je ne connais pas son prénom.

- Et que faisiez-vous là-bas ? s'inquiète le gendarme-chef.

- Je leur racontais l'histoire de Louise.

- Pourquoi pas ? dit Louise, qui n'en croit rien.

- Et vous faisiez la quête après ? s'intéresse le gendarme-chef.

- Certainement, dit Brossard, et ils me donnaient ce qu'ils avaient de plus précieux : des boîtes de sardines vides et bien d'autres récipients du même genre. Vous ne me demandez pas ce que j'en faisais ?

- Si, répond la cantonade.

- Eh bien, dit Brossard, quand j'ai eu assez de boîtes vides, je les ai chargées sur mon âne et je me suis éloigné du fleuve. Or, plus je quittais le fleuve, plus je rencontrais des populations dépourvues de boîtes de conserves vides. J'échangeais donc les miennes contre des masques ou des totems. Voilà.

- Avez-vous interrogé ces populations ?

- Non. Je ne voulais pas tout leur prendre.

Auteur: Dumayet Pierre

Info: "Brossard et moi", éd. Verdier, p.56-57

[ dialogue ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

pandémie ?

Cette affaire de co-vid 19 laisse perplexe : comment se fait-il, sur un planète où l'humain, virus ultime du à un anthropocentrisme si poussé qu'il en est devenu absurde -, comment se fait-il que ce virus corona, jusqu'ici dérisoire en terme de dégats, si on veut bien comparer avec une simple grippe saisonnière, puisse amener autant la panique ?
Le monde industriel développe des sociétés où la prolifération des personnes âgées est un problème extrêmement délicat et qui n'en est qu'à son début. Voilà alors un microbe qui s'attaque à une très faible partie de la population (parmi ces morts 80 % sont au-dessus de 75 ans), et que nos sociétés voient immédiatement comme une menace épouvantable plutôt que comme une réalité avec des aspects naturels et sages (plus on est vieux plus on meurt, ah ah ah).
Notre sentiment : le système capitalisto-big pharma, appuyé sur un occident toujours plus émollient, est en train de montrer sa profonde ineptie. Le début de sa fin et le commencement d'autre chose, tel est notre espoir.

Auteur: Piotr-Idriss Smith Lee

Info: Pensées d'ailleurs

[ question ] [ spéculation ] [ pensée de droite ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

manipulation

Quoique derrière des barbelés le travail vous libère, vous apporte dignité, vertu, justice, vous êtes encore un homme puisque vous travaillez. Vous êtes un homme libre parce que le travail c'est la garantie et l'assouvissement de votre liberté intérieure. Et cette admirable trouvaille, que seuls de mauvais esprits peuvent considérer comme dérision, peut s'appliquer partout : ouvriers soumis au patron, le travail rend libre, c'est la même démonstration. Russe soumis à la dictature stalinienne, le travail rend libre, c'est la même démonstration. Et toi homme tout court, n'importe quel homme, qui vis dans une société absurde, qui n'as plus de foi an Jésus-Christ, qui es livré aux puissances déchaînées, qui ne sais pas si demain existera encore, qui es saisi par l'angoisse de ta condition, et trouves que ta vie n'a pas de sens, tu as de la chance, une bien grande chance : tu travailles, tu travailles beaucoup, tu travailles de plus en plus, et alors par là, tu le vois bien, tout est en place, tu es un homme libre. Même démonstration.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?"

[ survie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

songe

Hier matin aussi je suis descendu ici par un beau vent de premier automne - mais un petit garçon est venu s'asseoir près de moi et je n'ai rien écrit. R. et son maître chargeaient dans la grange des chars de froment. Reparti vers une averse brève. L'après-midi sommeil et le rêve absurde de la cathédrale de Lausanne. Je choisissais le terrain où la faire bâtir; il fallait arracher une plante de "pissenlicus" en faire quatre morceaux, les réunir, les replacer dans leur trou de terre. Si la plante repoussait par miracle, l'endroit était propice ! J'étais à la fois l'acteur de cette scène et son lecteur dans une vieille chronique où le mot de pissenlicus m'émerveillait. Puis je voyais comme sur une estampe lumineuse les dons reçus pour l'érection de la cathédrale : beaucoup de montres ! Enfin autre scène, j'écoutais de dehors la cérémonie d'"inauguration" : on chantait du Honegger... Assis sur les fils du tram, je voyais passer Edmond J. avec tout ce qu'il fallait pour faire un gâteau du Jeûne.

Auteur: Roud Gustave

Info: journal 18 sept 1935

[ témoignage ]

 

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vacuité

La volonté, dans le Zen, est l'équivalent de la nature de Bouddha. Ce point est très mal compris. En effet, la volonté est régulièrement confondue avec le désir égotique, l'un des douze liens interdépendants qui enchaînent l'homme en samsara. Et de fait, en corollaire, certains zenistes font l'éloge de la philosophie du "non-agir" (wu-wei en chinois), comme si celle-ci était la voie du Zen. Or, outre que wu-wei est une pratique taoïste, l'inaction est tout à fait contraire à la pratique et à l'esprit du Zen.

Encore faut-il comprendre ce qu'est l'action, et plus précisément l'Action juste. L'Action juste est l'activité du Bouddha. Cette activité prend donc sa source dans sa nature de Bouddha et ne peut donc être une activité égotique. Penser le contraire revient encore, bien qu'on s'en défende, à croire à l'existence d'un ego. Or, la base du Zen est l'anatman, c'est-à-dire l'absence d'existence en soi d'un ego ou d'un esprit ou encore d'une âme. Comment, ce qui n'a aucune existence en soi pourrait-il décider, agir, et même penser ? C'est absurde.

Auteur: Dumè Antoni

Info: Publication facebook du 23.02.19

[ non-dualité ] [ allocentrisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

priorités existentielles

Pour la pensée ancienne et médiévale, chaque vivant avait un être à accomplir, qui transcendait sa pure et simple existence factuelle – l’autoconservation ne valant qu’en tant qu’elle était au service de cette fin (pour Aristote, l’autoconservation était la forme la plus basse du désir qu’éprouve l’être fini d’avoir part à l’éternel ; ce qui importait le plus n’était pas la vie en soi, mais la conformité de la vie à ce qu’elle devait être). Dans les termes de saint Thomas : "Le bien pour tout être est qu’il atteigne sa fin ; le mal est qu’il en soit détourné" [Somme contre les gentils, III, question 122]. A ce titre, l’autoconservation n’était qu’une fin seconde, subordonnée à la fin première qu’était l’accomplissement de l’être en question. Désormais, l’autoconservation va être considérée comme la fin première et ultime, et l’ensemble des caractères déployés par la vie, dans leur diversité, seront envisagés comme déterminés par cette seule fin et justifiés par elle. La conservation n’est plus au service d’un être à conserver, l’être et sa conservation ne font qu’un.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme", page 115

[ survie ] [ évolution des perspectives ] [ régression ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

absurde

Le renard va voir l'ours et lui dit : - Viens on va taper le lapin.
- Mais pourquoi ?
- Ben... S'il a une casquette, on le tape pour ça, s'il n'a pas de casquette, alors pour ça.
- D'accord. - dit l'ours. Et ils vont voir le lapin.
- Regarde, fait le renard, ce fils de chien n'a pas de casquette ! Pif Paf Boum Splaf... Le lapin reçoit la raclée de sa vie... Une semaine plus tard, le renard va voir l'ours et lui dit:
- Viens on va taper le lapin.
- Mais pourquoi ?
- Ben... On va lui demander une cigarette. S'il nous en donne avec filtre alors on le retape pour ça, s'il en donne des sans-filtre alors on le tape pour ça.
- D'accord... Et ils vont voir le lapin.
- Lapin, fait le renard, donnes nous des cigarettes ! Le lapin se méfie:
- Euh, vous en voulez avec ou sans filtre ? (silence... )
- Regarde ce fils de pute, fait le renard, il a de nouveau pas de casquette !

Auteur: Internet

Info:

[ humour ]

 

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