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regard

Des taches, des points, des agglomérats vagues ne font une image que si, avant de voir, l'oeil sait ce qu'il veut voir. S'il s'accommode, il reconstruit à sa guise. D'ailleurs on peut voir n'importe quoi, avec un peu d'enthousiasme et d'imagination, dans les papiers peints, les taches d'encre, les nuages, etc., sinon c'est du paysage en vrac, amorphe, indifférencié.

Auteur: Garat Anne-Marie

Info: Istvan arrive par le train du soir, Seuil, 1999, p.21

[ discriminer ] [ interpréter ] [ paréidolie ]

 

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matière

Les particules ne sont pas des objets identifiables. (...) Elles pourraient être considérées comme des événements de nature explosive (...) On ne peut pas arriver – ni dans le cas de la lumière ni dans celui des rayons cathodiques - à comprendre ces phénomènes au moyen du concept de corpuscule isolé, individuel doué d’une existence permanente. (...) La meilleure connaissance possible d’un ensemble n’inclut pas nécessairement la meilleure connaissance possible de chacune de ses parties. (...) Selon la vieille conception leur individualité (des particules et des atomes) était basée sur l’identité des matériaux dont elles sont faites. (...) Dans la nouvelle conception, ce qui est permanent dans ces particules élémentaire sous ces petits agrégats, c’est leur forme ou leur organisation.

Auteur: Schrödinger Erwin

Info: Physique quantique et représentation du monde

[ particules élémentaires ] [ agglomérats ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métropoles

C'est le profit qui attire les hommes dans ces immenses, anarchiques agglomérats que nous appelons les villes ; c'est le profit qui les y fait s'entasser dans des quartiers où l'on ne trouve ni jardins, ni espace ; c'est le profit qui empêche de prendre les plus élémentaires des précautions afin d'éviter que des régions entières suffoquent sous des nuages de vapeurs sulfureuses ; qui transforme de jolies rivières en égouts infects; qui condamne tous les hommes, à part les quelques riches, à habiter des taudis [...]. Quand les humains ne seront plus esclaves, il leur semblera évident d'exiger que chaque homme et chaque famille reçoivent un logement généreux, que chaque enfant puisse jouer dans un jardin près de chez ses parents, que les maisons bien tenues et soignées embellissent la nature plutôt que de la défigurer.

Auteur: Reclus Elisée

Info:

[ pollution ] [ vie artificielle ] [ surpopulation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cadavre

Ainsi, portées par l'obéissance extrême que leur imposent les phéromones, dans le terrain vague de la rue Ortega y Gasset, sous une température de quarante-deux degrés, se meuvent des milliers de fourmis en quête des traces laissées par leurs camarades évacuées avec le corps de Dionisio Grandes Guimerâ. Elles tissent un réseau mobile toujours plus ample, elles marchent sur un sol surchauffé, évitent les morceaux de plastique ramollis par le soleil, avancent parmi des gravats aux proportions gigantesques, les mauvaises herbes, les forêts incendiées, les fragments et les debris de bâtiments d'une autre civilisation. Une archéologie composée d'agglomérats de béton, de grumeaux de plâtre, de mégots desséchés, de bouts de verre, de canettes de soda, d'aluminium écrasé où s'étalent les restes déteints d'un étrange abécédaire sur sa vieille carcasse de navire échoué. Elles pullulent, elles montent, descendent, pistent, communiquent entre elles et au plus profond de leurs connexions nerveuses souffrent obscurément de ce qui ressemble à de la frustration et à de l'inquiétude. Cet aliment pour plusieurs années, cette réserve inépuisable qu'était le corps de Dioniso Grandes Guimerâ, s'est évaporé et, telles les cellules d'un organisme unique, elles cherchent une réparation à cette tromperie, le retour à la vie de ce mirage.

Auteur: Soler Antonio

Info: Sud

[ insectes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cycle vernal

Nous vivons, tous,  par rythme printanier. Même dans les villes où les gens s'agitent, inconscients d'une poussée de sang qui est celle de l'urgence de la saison. En naissant, nous avons pris possession du monde naturel, et comme toujours, c'est la terre qui nous possède, pas le contraire. Même à la campagne, nous vivons suspendus entre les rythmes de la terre et des saisons, du temps et du ciel, et ceux imposés par les horloges métropolitaines.

Quand l'année commence-t-elle ? Non ; demandez plutôt : "Quand ne commence-t-elle pas ?  Pour nous - pour nous tous - autant que pour M. Eliot, un printemps au milieu de l'hiver constitue sa propre saison ; pour nous tous, pour autant que nous le voyons, notre monde est aussi plein de ces coulisses temporellles que ne l'était celui de Thomas Mann.

Les paysans le savent d'instinct, et le partagent avec celui de leurs bêtes. Les écrivains cherchent aussi à exprimer ce que le paysan sait sans savoir le communiquer à ceux qui sentent mais ne savent pas, encalminés dans de tristes conurbations, sans racines au milieu de l'effrayante vision de John Betjeman, agglomérats de suie et de pierres, d'appartements d'ouvriers et de cantines communes, où on se vante avec fierté de ne pas laisser l'herbe pousser sous ses pieds. 


Auteur: Wemyss G.M.W.

Info:

[ banlieues ] [ ruralité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel