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amour

Quelqu'un m'a demandé mon Âge
Après avoir vu la vieillesse grisonner sur mes tempes
Et les boucles de mon front

Je lui ai répondu : une heure

Car en vérité je ne compte pour rien
Le temps que j'ai par ailleurs vécu.
Il a dit : Que dites-vous-là ? Expliquez-vous
Voilà bien la chose la plus émouvante

Je dis alors :
Un jour, par surprise, j'ai donné un baiser,
Un baiser à celle qui tient tout mon cœur.

Si nombreux que doivent être mes jours,
Je ne compterai que ce court instant
Car il a été vraiment toute ma vie.

Auteur: Ibn Hazm

Info: Dans "Le collier de la colombe"

[ éternité ] [ durée ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

Plus beaux que tous ceux qu’elle a jamais vus, ces yeux-là sont bleus.
Elle se marie avec lui. Le plus beau c’est que personne n’en sait rien. Et c’est son premier, son plus grand secret.
La présence immobile de cet homme lui dispense deux leçons qu’elle n’oubliera jamais :
Distance.
Passivité.
Beaucoup plus tard on tourne en elle des clefs, l’une après l’autre, mais elle ne s’ouvrira pas. On se lasse vite de cette petite boîte inutilisable et on la jette. Car, dans les années qui viendront, elle ne verra, par-dessus l’épaule des hommes sur laquelle elle se penchera, rien que l’Homme-Jasmin. Elle restera fidèle à ses noces d’enfant.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", page 16

[ impossible ] [ irréel ] [ hommes-par-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

(...)on ne peut forcer personne. Il est naturel de désirer que ceux qu'on aime fassent ce que l'on veut, ou ce que l'on croit bon pour eux, mais on est obligé de laisser les choses arriver. On ne peut pas plus intervenir dans la vie de ceux qu'on aime, que dans la vie des gens qu'on ne connaît pas. Et c'est dur, dit-il encore, parce qu'on a très souvent envie d'intervenir - on a envie d'être celui qui tire les plans.
- C'est dur d'avoir envie de protéger quelqu'un et d'en être incapable, fit observer Ange.
- On ne peut pas protéger les gens, petit, répondit Wally. Tout ce qu'on peut faire, c'est les aimer.

Auteur: Irving John

Info: L'oeuvre de Dieu, la part du diable

[ tolérance ]

 

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amour

Quand vous plantez des laitues, si elles ne se développent pas bien, vous ne les blâmez pas. Vous examinez les raisons pour lesquelles il y a problème. Elles peuvent avoir besoin d'engrais, ou de plus d'eau, de moins de soleil. Vous ne blâmez jamais la laitue. Pourtant si nous avons des problèmes avec nos amis ou notre famille, nous les blâmons volontiers. Alors que si nous savons prendre soin d'eux, ils se développerons bien, comme les laitues. Blâmer n'a aucun effet positif, tout comme en essayant de persuader en utilisant la raison et les arguments. Telle est mon expérience. Aucun blâme, aucun raisonnement, aucun argument, juste de la compréhension. Si vous comprenez et que vous montrez que vous comprenez, vous pouvez aimer, et la situation changera.

Auteur: Thich Nhat Hanh

Info:

[ altruisme ] [ désintéressement ] [ végétaux ]

 

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amour

Les croyants s’imaginent pouvoir aimer Dieu parce que Dieu est censé détenir une plénitude totale, un comble d’être. Mais si cette reconnaissance à l’endroit d’un dieu qui serait tout est seulement pensable, c’est qu’au fond de toute croyance, il y a tout de même ce quelque chose qui reste là – cet être qui est censé être pensé comme un tout, il lui manque sans aucun doute le principal dans l’être, c’est-à-dire l’existence. Au fond de toute croyance au dieu comme parfaitement et totalement munificent, il y a la notion de ce je ne sais quoi qui lui manque toujours, et qui fait que l’on peut tout de même toujours supposer qu’il n’existe pas. Il n’y a aucune autre raison d’aimer Dieu, si ce n’est que peut-être il n’existe pas.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 194-195

[ incomplétude ] [ désir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

Chacun est extraordinaire. Il est seul à s'en apercevoir. Découragement ! Enfin, il finit par s'y faire... puisque personne d'autre que lui ne le remarque.
Mais voilà que dix, quinze ans passent et quelqu'un d'autre, également, le trouve extraordinaire. Merveille. Être aimé. Et l'autre aussi, comme c'est étrange, justement l'autre aussi est extraordinaire, unique, vraiment unique. On n'eût pu l'imaginer... et elle est, naturellement, belle, mais surtout unique, unique.
Amour ! Il est soulagé du poids de sa personne, du poids de sa vie, de ses journées, de ses occupations et soulagé de la propriété à la fin lassante de sa personne.
Quelle merveille ! Qu'est-ce qui ne va pas arriver ? Plus rien n'est impossible. Il atteint sans effort le haut du monde.
Dans la suite, tout d'un coup, ce poète souvent doit apprendre beaucoup de prose...

Auteur: Michaux Henri

Info: passage

[ rencontre ]

 

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amour

Alors, comme si sa destinée se fût accomplie à cet instant, une soudaine et corrélative révélation s’était faite, en cet élu de la Douleur, de sa propre puissance affective, jusqu’alors inconnue de lui-même, enveloppée et flottante dans l’amnios… Une surprenante avidité de tendresse humaine fut l’accompagnement immédiat des surnaturelles appétences de ce vierge cœur.

Du premier coup, sans avoir passé par le cloaque des intermédiaires impressions cupidiques, il se trouva prêt pour la grande tribulation passionnelle. Tout ce que la misère et les défiances d’un rétractile orgueil avaient, jusque-là, comprimé, fit explosion : l’ignorance, les niaises pudeurs, les crédulités jobardes, les lyriques éruptions, les attendrissements dangereux, le besoin subit de se fendre l’âme du haut en bas, au milieu du hennissement sexuel, enfin, tout le déballage coquebin d’un chérubinisme attardé et grandiloque. Éternelle dilapidation des mêmes trésors pour aboutir à l’empyreume fatal de la passion satisfaite !

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, page 60

[ coup de foudre ] [ étapes obligatoires ] [ volupté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

Ton corps muet au bord des nuits, c’est candeur –

tes cheveux quand ils infusent dans les bassines de

lait pleine lune, alors la nacre – tes clavicules trop

fines – tes jambes à peine cuites – J’y veille et

j’affleure... Car quand tu te montres le jour, alors

les fleurs : béates.



Les alvéoles de ta peau, c’est dentelle, personne ne

le sait – tes cils emmêlés, c’est l’empire de tes

larmes, je l’ai vu.



J’ai cherché la beauté des autres, rien du tout.



Puisse ton odeur être celle du foin frais, car tes

lèvres, elles, me criaient déjà d’autres vendanges.

Sur ta nuque j’avais trouvé les effluves d’un autre

possible.



Ta voix brune quand tu dis bonsoir, c’est cantique

des cantiques et tes yeux clair de lune tous me l’ont

dit c’est l’éclipse mi-mars... Car quand tu te montres

la nuit, alors les étoiles : béates.

Auteur: Rouyau Mathilde

Info:

[ poème ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

J'allai jusqu'au bois de noisetier

Poussé par un feu dans mon coeur

Je taillai une ligne de noisetier

Et pendis une baie à mon fil

Et quand les phalènes reprirent leur vol

Et les étoiles filantes leurs sauts

Je plongeai la baie dans le torrent

Jusqu'à y prendre une truite d'argent



Quand je l'eus posée là par terre

J'allai pour remettre le feu en flammes

Mais quelque chose bruissait là par terre

Et quelqu'un appela mon nom :

Ce fut soudain une pétillante fille

Des fleurs de pommier aux cheveux

Qui appela mon nom puis s'en fut

Disparut dans les brumes de l'aube



Or bien que vieilli de voyages

Par basses terres et hautes terres

Je trouverai où elle se cache

J'aurai ses lèvres prendrai ses mains

Et j'irai le long des longues herbes mures

Cueillant jusqu'au bout du temps et des temps

Les pommes d'argent de la lune

Les pommes dorées du soleil

Auteur: Yeats William Butler

Info: La Chanson du Voyageur Aengus, Traduction Christian Tanguy - alias Xian

[ poème ] [ nature ] [ quête du bonheur ] [ furtive rencontre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amour

Allons, que je vous donne le signalement
De ce petit enfant :
Il est aisé à reconnaître, assurément.
Il n'a pas le teint blanc
Et, pareil à la flamme il est tout rougeoyant.
Sa voix est suave comme le miel
Mais sa pensée est pire que le fiel.
Ce terrible marmot ment et ment toujours :
Ne croyez en aucun de ses discours.
Tout le porte vers des jeux mauvais.
Oui, c'est un enfant cruel, en effet !
Certes, il a de beaux cheveux
Mais son front est des plus malicieux.
Ses mains sont petites, il est vrai,
Mais elles frappent fort au point de résonner
Jusque sur l'Achéron et l'infernal palais.
Il arbore une belle nudité
Mais son âme est fort enveloppée.
Vers nous il aime à s'envoler
Et sur les coeurs il vient se déposer.
Il a un arc et des traits fort menus
Mais sa flèche s'élance jusqu'aux nues.
Sur son dos vous verrez un carquois d'or
Dont les traits m'ont touché et me touchent encor.
Son feu peut sembler misérable
Mais à Hélios lui-même il est fort redoutable.
Si tu me l'attrapes, n'aie pas peur
De me l'amener pieds et poings liés,
Cet infâme sans-coeur.
Pour lui n'éprouve aucune pitié.
S'il veut t'embrasser, fais attention,
Car sa bouche distille un terrible poison.
S'il veut te confier son armement,
Pas touche, car de feu il est toujours fumant !

Auteur: Moschos de Syracuse

Info: Éros échappé, Idyll, IX, Eunica. 200 av. J.-C. env

[ poème ]

 

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