Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 34
Temps de recherche: 0.0504s

économie

Jusqu'ici, tenir les cordons d'une bourse plate n'était pas considéré comme un bien grand privilège ; mais les doigts des épouses vont-ils se desserer si les porte-monnaie se remplissent ? Ce n'est pas certain du tout. Encore embarassés par leurs complexes de soldat vaincus, les hommes risquent longtemps encore avant d'oser, comme autrefois, frapper du poing sur la table. 

Déjà les plus lucides d'entre eux prédisent-ils que bientôt le Japon libéré de l'occupation américaine (le traité de San Fransisco a été signé en septembre 1951) retombera sans doute sous la tutelle... des épouses.

Auteur: Dufourcq B. Elisabeth

Info: Les femmes Japonaises (1969, 296 p.)

[ histoire ] [ après-guerre ] [ asie ] [ femmes vénales ] [ guerre des sexes ] [ défaite ]

 

Commentaires: 0

anti-communisme

J’étais (Willem Sassen) untersturmführer dans la waffen-SS. J’ai été blessé sur le front russe et fait prisonnier par les Alliés.

Je me suis évadé deux fois et je suis arrivé ici. J’y ai fait mon trou. Je connais pour ainsi dire tout le monde à Buenos-Aires. Je peux vous présenter qui vous voulez. Perón, par exemple…

Le Président ?

Lui-même. Cet homme voue un culte à l’Allemagne. Il croit comme fer que les anciens fascistes et nazis européens peuvent l’aider à éradiquer le communisme athée et à faire de l’Argentine une superpuissance. Il nous accueille à bras ouverts et veille personnellement au bon déroulement des exfiltrations.

Auteur: Guerard Olivier

Info: La disparition de Josef Mengele (BD)

[ motivation ] [ après-guerre ] [ ww2 ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

guerre

Près de Limoges, le maquis de l'instituteur Guingouin recherchait le milicien Peyretout. N'arrivant pas à s'en saisir, il enleva Mme Peyretout, la viola, la tortura, la tua, la scalpa et comme les Comanches, les maquisards clouèrent le trophée sur la porte de la maison Peyretout à Saint-Martial de Landouze. Mme Fornelli, de Guéret, Mme Deleyt de Bussières-Dunoises connurent le même sort: tuées à la place de leur mari, à cause de leur mari et personne n'a oublié le massacre de Voiron. La Résistance voulait supprimer le responsable local de la Milice : l'instituteur laïc Jourdan. Une nuit, les héros s'activèrent et ne firent pas le détail. Ils pénétrèrent chez Jourdan et le tuèrent, ainsi que sa famille. Neuf personnes au total, dont un bébé au berceau.

Auteur: Brigneau François Emmanuel Allot

Info: Mon après-guerre

[ épuration ] [ vengeance ] [ barbarie ] [ oeil pour oeil ]

 

Commentaires: 0

après-guerre

Ici, comme à Belgrade, je vois dans les rues un nombre considérable de jeunes femmes dont les cheveux sont en train de devenir ou sont déjà complètement gris. Leur visage est tourmenté, mais encore jeune, alors que la forme de leur corps trahit leur jeunesse bien plus clairement. Il me semble voir comment la main de cette dernière guerre est passée sur la tête de ces êtres fragiles.

Cette vision ne peut pas être conservée pour l'avenir ; ces têtes deviendront bientôt encore plus grises et disparaitront. C'est pitié. Rien ne pourrait parler plus clairement de notre époque aux futures générations que ces juvéniles têtes grises auxquelles a été dérobée la nonchalance de la jeunesse.

Qu'elles trouvent au moins un mémorial dans cette petite note. 


Auteur: Andric Ivo Andritch

Info: Sarajevo, 1946

[ femmes-par-homme ] [ vieillies prématurément ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

après-guerre

Nos maîtres sont morts et nous sommes seuls. Il faut compter que l'incohérence de notre époque vient de ce vide accidentel des talents, des intelligences supprimées par la mort. Notre génération n'est plus une génération, mais ce qui reste, le rebut et le coupon d'une génération qui promettait, hélas, plus qu'aucune autre. Tout au monde est désaxé, tout. Rien n'échappe à cette loi de folie, à ce malaise qui précède une aube que nous ne verrons même point. [...] Et nous, enfants gâtés nés pour le plaisir du soir, la douceur des lampes, le crépuscule qui fond les contours, nous voici en pleine apocalypse. Nous n'aimons pas fonder, construire, résoudre. Nous aimons tout ce qui finit et tout ce qui meurt. Voilà pourquoi, sans doute, tous nos amis sont morts. Notre faute est d'y survivre.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 1919-1924 : Aller droità l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

capitalisme

Et, de fait, dès l'été 1949, l'économie est assainie, il n'est plus utopique de faire confiance à la monnaie. Les Japonaises le comprennent vite... Avec délices, elles se laissent aller à cette manie d'économiser qu'elles ont contractés pendant la guerre ; elles sont si avares qu'en six mois les dépôts en banque augmentent du tiers (530 millions en juin, 792 millions en décembre) : pour la première fois depuis la guerre les entreprises vont pouvoir emprunter un peu d'argent Japonais. Au début de l'année 1950, la ménagère peut envisager son avenir avec plus d'espoir que l'année précédente : son niveau de vie est bas mais il monte doucement. Certes l'économie est toujours faible- il y a encore 500 000 chômeurs - mais elle est stable ; une mère de famille peut prévoir quelques investissements, elle redevient sage, posée et tempère les ardeurs révolutionnnaires de son mari...

Auteur: Dufourcq B. Elisabeth

Info: Les femmes Japonaises (1969, 296 p.)

[ après-guerre ] [ évolution économique ] [ histoire ] [ asie ] [ épargne ]

 

Commentaires: 0

culpabilité teutonne

Il y a en effet en Allemagne un nombre non négligeable d'antinazis sincères qui sont plus déçus, plus apatrides et plus vaincus que les sympathisants nazis ne l'ont jamais été. Déçus parce que la libération n'a pas été aussi complète qu'ils se l'étaient imaginé, apatrides parce qu'ils ne veulent se solidariser ni avec le mécontentement allemand – dans la composition duquel ils croient reconnaître un peu trop de nazisme camouflé – ni avec la politique alliée – dont ils contemplent avec consternation l'indulgence envers les anciens nazis – et enfin vaincus parce que, d'un côté, ils se demandent si, en tant qu'Allemands, ils peuvent avoir une part quelconque à la victoire finale des alliés et, de l'autre, ils ne sont pas absolument persuadés qu'en tant qu'antinazis ils n'ont pas une part de responsabilité dans la défaite allemande. Ils se sont condamnés à une passivité totale parce que l'activité impliquait la collaboration avec des individus douteux qu'ils ont appris à haïr pendant douze années d'oppression.

Ces gens-là sont les plus belles ruines de l'Allemagne mais, pour l'instant, elles sont aussi inhabitables que toutes ces maisons démolies entre Hasselbrook et Landwehr qui dégagent une odeur âcre et amère d'incendies éteints dans le crépuscule humide de cet automne.

Auteur: Dagerman Stig

Info: Automne allemand, p. 40

[ après-guerre ] [ ww2 ] [ psycho-sociologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

transition

Enfantillages

Je suis venu au monde dans un siècle déjà nonagénaire où tout avait un aspect chenu ; la vieillesse y était de bon ton ; les français s'efforcaient de ressembler au vin qui s'améliore en vieillissant ; les grandes personnes tenaient beaucoup à maintenir les distances entre elles et nous à paraître de très grandes personnes ; il convenait d'arborer au plus tôt une barbe, un ventre, un ruban à la boutonnière pour avoir l'air posé et "tenir une place dans la vie". Quand aujourd'hui nous revoyons un film ou album de photographies, de cette époque, ce qui nous frappe c'est l'aspect de maturité pesante et rigide de toutes ces figures : de ces femmes alourdies de manches à gigot, jupes cloches, chapeaux triomphaux, ombrelles, boas et falbalas ; de ces messieurs montés sur faux cols qui s'avancent compassés et cérémonieux, avec leurs jaquettes à pans, leurs mèches et leurs barbiches. Le monde se prenait alors terriblement au sérieux. Quant à la jeunesse, elle se cachait, elle n'était pas personne morale, elle n'avait droit à rien ; elle n'est entrée en scène qu'en août 1914... mais alors elle a tout changé : l'après-guerre a vécu sous son signe. C'est très bien, malheureusement nous avons vite dépassé ce stade ; aujourd'hui nous vivons sous le déspotisme de l'enfance et c'est moins bien.

Auteur: Morand Paul

Info: J'ai eu au moins cent chats (Recueil de chroniques, 1925-1938,168p., Grasset, les cahiers rouges)

[ style vestimentaire ] [ passé ] [ mutation ]

 
Commentaires: 2

beaux-arts

Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely se rencontrent à Paris en 1955, dans l'effervescence artistique de l'après-guerre. Ils ont 25 et 30 ans, sont tous les deux mariés et deviennent amis. Il leur faudra cinq ans pour tomber amoureux et décider de créer et de vivre ensemble. Durant quarante ans, ce couple nomade n'a pas fait d'enfants mais des sculptures, monumentales de préférence, partout dans le monde. De l'Europe au Japon, leurs oeuvres ont su convertir un public immense, enchantant petits et grands avec de sacrées machines et des créatures multicolores.
Elle est aristocrate ; lui, prolo et anarchiste. Elle est dépressive ; lui, une force de la nature. Elle est subjuguée par son côté ferrailleur inspiré créant de merveilleux objets inutiles, il décèle en elle un potentiel poétique qui la sauvera de la déprime. Elle exalte la force et la plénitude de la féminité féconde, il est le Vulcain de la poutrelle d'acier. Une alchimie des contraires. Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely constituent, bien au-delà des Bonnie and Clyde de l'art des années 1970, un couple énergique se défiant dans une corrida permanente, une transe, une urgence, à travers laquelle chacun cherche à hisser l'autre toujours plus haut. Ils se définissent tous les deux comme mégalos et égoïstes, mais se retrouvent dans une utopie commune : rendre les gens heureux. Sans dépendre de personne.

Auteur: Mérigaud Bernard

Info:

[ couple ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

confort

Les Occidentaux nés après 1945, appelés baby-boomers, sont probablement la génération la plus irresponsable de tous les temps. Nés dans une période de forte croissance, ils ont bénéficié d'un Etat social puissant et riche, leur apportant éducation, loisirs et infrastructures sans commune comparaison possible dans l'histoire de l'humanité. Tout cela était le fruit du travail de la génération précédente qui, elle, a vécu la Grande Dépression, la Deuxième Guerre mondiale et qui a en plus tout reconstruit au cours des Trente glorieuses. Les baby-boomers, eux, n'ont jamais eu à se fouler vraiment : trop jeunes pour les dernières guerres coloniales, sans jamais avoir de problème pour trouver un emploi, ils ont bénéficié de toutes les prouesses technologiques et médicales, ils ont passé leur jeunesse à s'amuser en expérimentant des drogues, l'amour libre et sans conséquences, et avec la musique à fond ! Ils ont même pris le luxe se remettre en question depuis le Summer of love et Mai 68, tout l'acquis millénaire de la civilisation occidentale. Écartant toute morale comme une entrave à leur jouissance immédiate, ils se sont ensuite retrouvés à faire du fric dans les années 80 et 90 et sont maintenant aux commandes, montrant toute leur crasse inculture, leur incompétence et leur mépris. Tels des enfants gâtés, ces Américains et Européens nés après-guerre ont dilapidé un capital naturel et culturel millénaire pour leurs petits plaisirs. Pire, après avoir culpabilisé la génération de leurs parents, traités de racistes, de fascistes, de génocidaires, maintenant que l'heure de leur retraite arrive, les enfants du baby-boom exigent que celle-ci soit payée par les générations suivantes, bien plus pauvres et plus démunies.

Auteur: San Giorgio Piero

Info: Survivre à l'effondrement économique

[ abrutissement ] [ décadence ]

 

Commentaires: 0