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romantisme

Oui, Mathilde, nous sommes éternels parce que nous nous aimons.(...) Ton amour va m'introduire dans les saints arcanes de la vie, dans le sanctuaire le plus secret de l'âme; tu exalteras mon esprit jusqu'aux intuitions suprêmes.

Auteur: Novalis

Info: Henri d'Ofterdingen

[ couple ]

 

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chercheurs

Pour les hommes à qui rien ne semble grand que la raison... la nature est un cosmos si admirable que pénétrer ses arcanes leur semble la seule chose qui rende la vie digne d'être vécue. Ces humains que nous voyons possédés par la passion d'apprendre sont les scientifiques naturels ; et ce sont les seuls qui réussissent vraiment dans la recherche scientifique.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: "Leçons de l'histoire des sciences : L'attitude scientifique" (vers 1896), in Collected Papers (1931), Vol. 1, 19.

[ passionnés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

L'ennemi mortel d'une oligarchie n'est pas tant une autre oligarchie, avec laquelle on peut toujours trouver un accord (...), mais plutôt le peuple que l'on vampirise et dont on force l'adhésion une fois tous les cinq ans, peuple qui doit être tenu en laisse, et à bonne distance des arcanes du pouvoir démocratique, pour qu'il puisse continuer à croire, ou au moins à feindre de croire au jeu.

Auteur: Fini Massimo

Info:

[ compétition ] [ privilège ]

 

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pouvoir

J'ai parlé des liens entre les occupants de la Maison Blanche et les empires financiers, mais il existe un groupe dont on parle assez peu au final. Peut-être parce que la presse indépendante n'existe plus vraiment aux USA, et de moins en moins dans le reste du monde. Tous les journaux et les chaines de télévision de grande audience appartiennent à des groupes gérés par des milliardaires aux intérêts politiques et stratégiques certains."

Auteur: Chattam Maxime

Info: Les arcanes du chaos, p.123

[ medias ]

 

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source

Une sorte de tradition primordiale et orientale vit ainsi le jour, dont l'antériorité vénérable parait attester la supériorité sur le monde grec. Parfois rangés parmi les "faiseurs d'or", les philosophes grecs sont alors crédités de n'avoir pas encore trahi, comme le feront leur successeurs, la vraie philosophie révélée par Hermès Trismégiste, trois fois "grand" en ce qu'il aurait été à la fois Philosophe, Prêtre et Roi (Michael Maier). Qu'on rapporte l'origine à la triade égyptienne (Osiris, Isis, Horus) ou à une filiation élargie, la transmission ininterrompue des secrets propres au "sacerdoce" alchimique invite à se demander si une simple chimère aurait pu susciter une telle pérennité, assortie d'une si impressionnante "conformité d'idées et de principes"

Auteur: Bonardel Françoise

Info: Philosopher par le feu : Anthologie de textes alchimiques

[ arcanes ] [ hermétisme ] [ archétypes ]

 

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blasphème

Combien j’exècre, Seigneur, la turpitude de ton œuvre et ces larves sirupeuses qui t’encensent et te ressemblent ! Te haïssant, j’ai échappé aux sucreries de ton royaume, aux balivernes de tes fantoches. Tu es l’étouffoir de nos flammes et de nos révoltes, le pompier de nos embrasements, le préposé à nos gâtismes. Avant même de t’avoir relégué dans une formule, j’ai piétiné tes arcanes, méprisé tes manèges et tous ces artifices qui te composent une toilette d’Inexplicable. Tu m’as dispensé avec largesse le fiel que ta miséricorde épargna à tes esclaves. Comme il n’y a de repos qu’à l’ombre de ta nullité, il suffit au salut de la brute de s’en remettre à toi ou à tes contrefaçons. De tes acolytes ou de moi, je ne sais qui plaindre le plus : nous venons tous en ligne droite de ton incompétence : brin, bripe, bricole, - vocables de la Création, de ton cafouillage…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 704

[ créateur-par-créature ] [ insoumission ] [ reniement ] [ sacrilège ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

règles

Le mythe de l'âge d'or : La race simple de l'âge d'or, dépourvue de toute science, vivait sans autre guide que l'instinct de Nature. Car quel besoin avait-on de la grammaire quand il n'y avait qu'une langue et qu'on ne demandait rien d'autre à la parole que de se faire comprendre ? Quelle aurait été l'utilité de la dialectique quand il n'y avait pas de lutte entre opinions rivales ? Quelle aurait été la place de la rhétorique quand nul ne cherchait chicane à autrui ? À quoi bon la jurisprudence en l'absence de mauvaises moeurs, d'où sont nées, sans nul doute, les bonnes lois ? Puis on était trop religieux pour scruter avec une curiosité impie les arcanes de la Nature, la dimension des astres, leurs mouvements, leurs influences, et les ressorts cachés du monde ; on estimait sacrilège qu'un mortel cherche à savoir au-dessus de sa condition. Quant à s'enquérir de ce qui est au-delà du ciel, cette démence ne venait même pas à l'esprit. Cependant, à mesure que disparaissait la pureté de l'âge d'or, les arts, comme je l'ai dit, furent d'abord inventés par de mauvais génies, mais en petit nombre et eurent peu d'adeptes. Ensuite, la superstition des Chaldéens et l'oisive frivolité des Grecs en ajoutèrent une multitude qui devinrent des tortures pour l'esprit, à telle enseigne que la grammaire à elle seule suffit bien à faire le supplice de toute une vie.

Auteur: Érasme

Info: Éloge de la Folie, <p.39>

[ normes ] [ prison ]

 

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dramaturge

Un génie est un accusé.

Tant qu’Eschyle vécut, il fut contesté. On le contesta, puis on le persécuta, progression naturelle. Selon l’habitude athénienne, on démura sa vie privée ; on le noircit, on le calomnia. Une femme qu’il avait aimée, Planesia, sœur de Chrysilla, maîtresse de Périclès, s’est déshonorée devant l’avenir par les outrages qu’elle adressa à Eschyle publiquement. On lui supposa des amours contre nature ; on lui trouva, comme à Shakespeare, un lord Southampton. Sa popularité fut battue en brèche. On lui imputait à crime tout, jusqu’à sa bonne grâce envers les jeunes poètes qui lui offraient respectueusement leurs premières couronnes ; il est curieux de voir ce reproche reparaître toujours ; Pezay et Saint-Lambert le répètent au dix-huitième siècle :



 Pourquoi, Voltaire, à ces auteurs

Qui t’adressent des vers flatteurs,

Répondre, en toutes les missives,

Par des louanges excessives ?



Eschyle, vivant, fut une sorte de cible publique à toutes les haines. Jeunes, on lui préféra les anciens, Thespis et Phrynichus ; vieux, on lui préféra les nouveaux, Sophocle et Euripide. Enfin, il fut traduit devant l’aréopage, et, selon Suidas, parce que le théâtre s’était écroulé pendant une de ses pièces, selon Elien, parce qu’il avait blasphémé, ou, ce qui est la même chose, raconté les arcanes d’Eleusis, il fut exilé, il mourut en exil.



Alors l’orateur Lycurgue s’écria : Il faut élever à Eschyle une statue de bronze.

Athènes, qui avait chassé l’homme, éleva la statue.

Ainsi Shakespeare, mort, entra dans l’oubli ; Eschyle, dans la gloire.

Auteur: Hugo Victor

Info: William Shakespeare

[ Grèce antique ] [ visionnaire ] [ tête de Turc ] [ bouc émissaire ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

tableau

Un autre four fermé, lui, plissé serré, une des plus belles œuvres de Courbet, qu’on appelle pudiquement Torse, ou occulto-socialistement L’Origine du monde, et qui n’est ni un torse, ni rien du tout d’allégorique ni d’originaire puisque c’est un ventre de femme. Auquel il manque tout ce qu’il faut pour faire un être homologué : une tête, des bras et des jambes. Un ventre ouvert ? Non, ce sont les cuisses qui sont ouvertes. Sur un trou fermé. Trompeuses apparences des dédales… Cette œuvre presque clandestine de Courbet est en elle-même comme une contestation de ses propres positions politico-mystiques puisqu’il montre qu’une ouverture (celle des cuisses) ne conduit pas comme les initiations de tous genres veulent nous le faire croire à un débouché panoramique sur un océan de lumière mais sur rien d’autre qu’un trou clos. Deux lèvres bien charnues mais fort pincées. Babines verticales qui ne se desserrent pas sous le crêpelage roux descendant en charmilles de frisettes. Trois tronçons, celui du ventre et ceux des cuisses, emboîtés par le joint d’étanchéité du système de sécurité féminin, son jointoyage saillant et savant. Ce qui est peint, ce qui est exposé là en très, très gros plan, vraiment, c’est ce qui ne l’a jamais été jusqu’ici dans la peinture. Pour que l’éthique occultiste de l’Eros et tout le reste puissent continuer. L’occulte, comme généralement toutes les visions d’avenir radieux, vous dit que le trou est ouvert et vous mène à un monde. Courbet peint le contraire : le monde sous sa forme de corps de femme est ouvert mais mène à une fermeture de trou. C’est exactement l’inverse du message de tous les arcanes.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 296-297

[ interprétation ] [ description ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

cité imaginaire

Au-delà de six fleuves et trois chaînes de montagnes surgit Zora, ville que ne peut oublier celui qui l’a vue une fois. Mais ce n’est pas qu’elle laisse dans le souvenir comme d’autres villes mémorables une image hors du commun. Zora a la propriété de rester dans la mémoire endroit après endroit, dans la succession de ses rues, et des maisons le long des rues, et des portes et fenêtres des maisons, bien qu’elle n’y déploie aucune beauté ou rareté particulière. Son secret est dans la façon dont la vue court sur des figures qui se suivent comme dans une partition musicale, où l’on ne peut modifier ou déplacer aucune note. L’homme qui sait de mémoire comment Zora est faite, la nuit quand il ne peut dormir il imagine qu’il marche dans ses rues et il se rappelle l’ordre dans lequel se suivent l’horloge de cuivre, l’auvent rayé du barbier, la fontaine aux sept jets d’eau, la tour de verre de l’astronome, le kiosque du marchand de pastèques, la statue de l’ermite et du lion, le bain turc, le café du coin, la traverse qui conduit au port. Cette ville qui ne s’efface pas de l’esprit est comme une charpente ou un réticule dans les cases duquel chacun peut disposer ce qu’il veut se rappeler: noms d’hommes illustres, vertus, nombres, classifications végétales et minérales, dates de batailles, constellations, parties du discours. On pourra, entre chaque notion et chaque point de l’itinéraire, établir un lien d’affinité ou de contraste, qui serve à la mémoire de rappel instantané. Si bien que les hommes les plus savants du monde sont ceux qui savent Zora par cœur. Mais c’est inutilement que je me suis mis à voyager pour visiter la ville: contrainte de demeurer immobile et égale à elle-même pour qu’on s’en souvienne mieux, Zora languit, s’est défaite, a disparu. La Terre l’a oubliée.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ arcanes ] [ aide-mémoire ] [ mnémotechnique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel