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dernières paroles

Le paradis! Le paradis! Le paradis! Bénies soient les disciplines! Bénies soient les veilles! Bénis les pénitences, les renoncements à la volonté propre et les gestes d'obéissance! Bénis les jeûnes! Béni le désir de pratiquer une vie religieuse parfaite! Allons-y, allons-y!

Auteur: Saint Bernard de Corleone

Info:

[ . ]

 

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misogynie

S'il existe une force vitale dans la nature, il n'y a rien de tel dans une bureaucratie. Rien d'aussi mystique. Vu que tout se résume, comme il se doit, aux désirs de chaque homme. Oh, et des femmes aussi, bien sûr... Bénies soient leurs petites têtes vides. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: "L'arc-en-ciel de la gravité", p.180, Pingouin 2012

[ humour ]

 

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pouvoir

La religion vise à dépasser notre biologie et notre rôle social – à "sortir de la chaîne", dit le bouddhisme, à "être dans ce monde mais pas de ce monde", plaident les chrétiens. Tôt ou tard, elle devient police de l’âme ou, pire, marraine des lobotomisations idéologiques. D’autres "religions" surgissent. Les antiracistes copient l’inquisition. Les bombardiers humanitaires imitent les armées bénies sous un goupillon…

Auteur: Makine Andreï

Info: Au-delà des frontières

[ langage ] [ abrutissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

modèle parental

Main dans la main, mes parents se mêlent aux invités - leur histoire d'amour fait toujours partie de la légende (...). Ames soeurs. Ils emploient vraiment ce terme pour se décrire, ce qui est assez logique, car je pense que c'est ce qu'ils sont. Je peux en témoigner, les ayant étudiés, dans ma solitude d'enfant unique, pendant de nombreuses années. Ils n'ont pas d'impatiences l'un envers l'autre, pas de conflits larvés, ils traversent la vie comme deux méduses jumelles - d'instinct, ils s'étalent et se contractent, remplissent leurs espaces respectifs de façon liquide. Avec eux, ça avait l'air facile, le truc des âmes soeurs. On dit que les enfants de familles éclatées en voient de toutes les couleurs, mais les enfants d'unions bénies ont leurs propres défis à affronter. 

Auteur: Flynn Gillian

Info: Les Apparences, p. 47

[ couple ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gamins

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine

Qui des plus douces fleurs embaume son haleine

Quand vous la respirez ;

Mon âme est la forêt dont les sombres ramures

S'emplissent pour vous seul de suaves murmures

Et de rayons dorés !



Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,

Car vos petites mains, joyeuses et bénies,

N'ont point mal fait encor ;

Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,

Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange

À l'auréole d'or !



Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.

Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.

Vos ailes sont d'azur.

Sans le comprendre encor vous regardez le monde.

Double virginité ! corps où rien n'est immonde,

Âme où rien n'est impur !


Auteur: Hugo Victor

Info: Les Orientales - Les Feuilles d'automne

[ poème ]

 

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scène-de-ménage

- vous êtes cruels, entre vous...
- ma chérie, je vous ai bien observées, parfois pratiquées. Auprès de la majorité de tes soeurs de sexe - si j'ose me permettre cette vilaine expression - nous passons pour de gentils et naïfs éphèbes... Bambi chez les chasseurs... vous nous surpassez de beaucoup dans ce domaine... vous avez le recul, vous êtes en charge de la seconde partie de la vie, le suivi, l'éducation par l'amour. Nous autres, une fois la femelle engrossée, la base familiale établie, sommes bons à jeter, première partie du spectacle achevé... Par ici la sortie !... et en y mettant élégance et beauté si possible... avec retour éventuel quand il s'agirait de ramener de la subsistance, encore qu'il faille voir pour combien de temps encore, avec cette évolution du système social qui vous abreuve d'allocations, aides, subventions... sans oublier votre esprit de solidarité... sacrée Loi naturelle : vous vous mettez ensemble... "Les femmes ne sont pas faites pour vivre avec les hommes..." la voilà toute crûe, cette belle affaire aphorisée de la complicité féminine.... ah ! comme vous êtes bénies par le destin, caressée par l'existence dans le sens de ces cheveux que vous ne perdez jamais... accomplies, confortées dans vos certitudes, cette assurance de votre rôle de pilier du monde... quel pied, comme je voudrai être à votre place... vous avez la culture du bonheur... et ce n'est pas une raison pour me toiser pareillement, ma douce, tu le sais bien... vous êtes à l'origine de tout, de tout... aucun exemple qui puisse contrarier cette affirmation.... d'abord, qui est-ce qui donne le premier et imperceptible signe dans une rencontre afin d'avertir l'autre qu'il y a ouverture ? ... qui décide d'avoir des enfants ? Qui fait les hommes ?... nous ne sommes que de grotesques pantins destinés à ramer pour vaguement exister à vos yeux.. à nous entretuer sauvagement... le survivant gagnant le dérisoire droit de déposer sa semence sous le regard dégoûté de la récipiendaire... regarde le fonctionnement des mâles dominants dans la nature, rien n'a changé... vous, des récipients, nous, ridicules petits jets... nous devons sortir du lot, en faire des tonnes pendant que vous examinez calmement la marchandise... faites votre choix... et pour décider quoi ?... parce que vous ne tombez pas amoureuses, oh ! Que non, c'est une décision pesée, réfléchie, vous mettez le cosmos dans la balance en quelque sorte.... Vous pratiquez l'art ultime, exactement j'ai bien dit art... d'ailleurs ces pauvres artistes... ridicules façonneurs égocentriques de scories inutiles que vous contemplez avec l'ironie maternelle de celles qui savent que la mise au monde d'un petit d'homme est un accomplissement de loin plus grand, plus concret que ces pauvres babioles, calembredaines, billevesées.. Vous savez... vous avez les pieds cloués au sol, votre dimension n'est pas la nôtre, tout est calculé depuis le big-bang d'ailleurs.. la preuve !... elle est très simple et la voici : vous n'avez pas besoin de jouir pour procréer la race... nous sommes des machines aux moteurs différents, condamnés à collaborer pour accomplir la course.. et d'ailleurs notre plaisir brut de mâle suscite votre dédain rapide dès lors que nous le considérons comme acquis... vous détestez les habitudes, regardez toujours en avant... vous brûlez tout le temps nous ne sommes que des blocs de pierre destiné à être tournés vers le soleil... Vous êtes faites pour souffrir, nous pour jouir... votre univers est l'amour... le nôtre, le jeu. Nous sommes immatures... vous en êtes toutes persuadées. Je vous adore.

Auteur: MG

Info: 1996

[ femmes-hommes ]

 

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