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femmes-hommes

Une femme vertueuse est celle qui, avant d'entrer chez son amant ôte son alliance et enlève de sa chaîne de cou sa petite médaille bénite.

Auteur: Soulages Gabriel

Info:

[ femmes-par-hommes ] [ Discrète ]

 

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vacheries

L'autre, l'homme à l'habit vert, le bourgeois riche, avec sa torve de gueule de faux Gréco, ses décorations de Paul Bourget macérées dans le foutre rance et l'eau bénite, ces oscillations entre l'Eucharistie et le bordel à pédérastes qui forment l'unique drame de sa prose aussi bien que de sa conscience, c'est l'un des plus obscènes coquins qui aient poussé dans les fumiers chrétiens de notre époque.

Auteur: Rebatet Lucien

Info: à propos de François Mauriac

[ France ]

 

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musique

Enfant chéri des dames. Ce Stéphanois talentueux reçut, en 1842; le prénom de Jules, et ne s 'en est pas consolé. Incessamment, il "courtise la muse" mais ne prend, pour lui faire un enfant, nulle peine, même légère. De là, certains ratages. Auteur d'une trentaine de partitions, dont la plus sincère est l'Adorable Sidi Belboul. Cet officiant religioso-critique pour mysticocottes, verse son eau bénite parfumée dans d'étranges porcelaines. En traîne de Wagner, pose, comme feu Gounod, pour adorer Mozart et répète : "Lui, c'est le maître". Massenet n'est que la sous-maîtresse.

Auteur: Willy

Info: à propos du compositeur Massenet

[ vacherie ]

 

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canevas

Jadis, une famille vivait dans un village où le mensonge était de règle. Les parents d'un certain enfant avaient bien du mal avec lui, car il ne parvenait pas à mentir. On le menace des pires châtiments s'il continue à refuser de mentir. Il sera noyé s'il ne ment pas. Il a peur. Il pleure et pisse de peur, juché sur les épaules de son père qui l'emmène à la rivière pour la noyade.
Son père mouillé lui demande: "Qu'est-ce que c'est que cette eau?"
Le fiston dit; "C'est de l'eau bénite des anges!"
Le père est aux anges: "Il a menti! enfin! C'était de justesse!" Et il ramène à la maison le fiston devenu normal.
En ce monde, savoir mentir, c'est savoir vivre.

Auteur: Coyaud Maurice

Info: Contes thaï, Le pavillon du mensonge

[ malentendu ]

 

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religions

Pour peu qu’on examine les réformes et les innovations introduites par Tsong-Kaba [Tsongkapa est le fondateur de la secte des Bonnets Jaunes] dans le culte lamanesque, on ne peut s’empêcher d’être frappé de leur rapport avec le Catholicisme. La crosse, la mitre, la dalmatique, la chape ou pluvial, que les grands Lamas portent en voyage, ou lorsqu’ils font quelque cérémonie hors du temple ; l’office à deux chœurs, la psalmodie, les exorcismes, l’encensoir soutenu par cinq chaînes, et pouvant s’ouvrir et se fermer à volonté ; les bénédictions données par les Lamas en étendant la main droite sur la tête des fidèles ; le chapelet, le célibat ecclésiastique, les retraites spirituelles, le culte des saints, les jeûnes, les processions, les litanies, l’eau bénite : voilà autant de rapport que les bouddhistes ont avec nous.

Auteur: Huc Évariste Régis

Info: Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie et le Thibet, p. 237

[ Asie ] [ Occident ] [ analogies ]

 

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évolutionnisme

[...] ce système offrait l'avantage d'être simple sinon simpliste, donc facile à exposer dans les ouvrages de vulgarisation, et de plaire à tous puisque, d' une part, les agnostiques pouvaient, grâce à lui, comprendre la genèse du monde et l'apparition des formes vivantes sans faire appel à la théologie, tandis que, d'autre part, les transformistes chrétiens s'imaginaient trouver dans le même système et moyennant un peu d'eau bénite, un génial complément aux lacunes et aux obscurités de la Bible. Ainsi tout le monde était-il content : la Science, alors à son apogée, ayant expliqué le mystère de nos origines, ne pouvait manquer, dans un bref avenir, d'assurer le bonheur de tous les hommes : le Progrès marchait à pas de géant et les modernes, désormais maîtres du passé, envisageaient l'avenir avec une présomptueuse confiance.

Auteur: Georgel Gaston

Info: Dans "Les Quatre Âges de l'Humanité", Archè Milano, 1976, page 32

[ savoir lénifiant ] [ idées agréables ] [ progressisme ] [ explication pseudo scientifique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sexe

De temps en temps, des visites inattendues arrivaient dans ce trou perdu : des officiers de l'État-Major de Luanda, conservés dans le formol de l'air conditionné, des quinquagénaires sud-africaines qui embrassaient mes malades dans une fureur de rut de ménopause, deux actrices de Revue en train d'agiter à contretemps leurs grosses jambes sur une scène faite de tables, accompagnées par un accordéon exténué ; elles ont dîné au mess des officiers à côté du commandant luisant d'orgueil dont la timidité s'embrouillait dans des sourires d'adolescent pris en faute, pendant que le lieutenant, celui de la bonniche, tournait autour d'elles, flairant leurs décolletés dans une extase muette. L'aumônier, contrit, baissait ses paupières vierges sur sa soupe-bréviaire.
"Quarante ans à accumuler du sperme, calculait le capitaine âgé, en le toisant de loin. Si ce mec jouit, il nous noie tous dans l'eau bénite de ses couilles."

Auteur: Lobo Antunes Antonio

Info: Le cul de Judas

[ abstinence ] [ religion ] [ humour ]

 

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aqua simplex

Pour un esprit, venu d'ailleurs, qui tomberait sur cette Terre et qui en ignorerait tout, l'eau serait un objet de stupeur presque autant que le temps. L'eau est une matière si souple, si mobile, si proche de l'évanouissement et de l'inexistence qu'elle ressemble à une idée ou à un sentiment. Elle ressemble aussi au temps, qu'elle a longtemps servi à mesurer, au même titre que l'ombre et le sable. Le cadran solaire, le sablier, la clepsydre jettent un pont entre le temps et la matière impalpable de l'ombre, du sable et de l'eau. Plus solide que l'ombre, plus subtile que le sable, l'eau n'a ni odeur, ni saveur, ni couleur, ni forme. Elle n'a pas de taille. Elle n'a pas de goût. Elle a toujours tendance à s'en aller ailleurs que là où elle est. Elle est de la matière déjà en route vers le néant. Elle n'est pas ce qu'on peut imaginer de plus proche du néant: l'ombre, bien sûr, mais aussi l'air sont plus si l'on ose dire - inexistants que l'eau.
Ce qu'il y a de merveilleux dans l'eau, c'est elle est un peu là, et même beaucoup, mais avec une délicatesse de sentiment assez rare, avec une exquise discrétion. Un peu à la façon de l'intelligence chez les hommes, elle s'adapte à tout et à n'importe quoi. Elle prend la forme que vous voulez : elle est carrée dans un bassin, elle est oblongue dans un canal, elle est ronde dans un puits ou dans une casserole. Elle est bleue, verte ou noire, ou parfois turquoise ou moirée, ou tout à fait transparente et déjà presque absente. Elle est chaude ou froide, à la température du corps, ou bouillante jusqu'à s'évaporer, ou déjà sur le point de geler et de se changer en glace. Tantôt vous l'avalez et l'eau est dans votre corps; et tantôt vous vous plongez en elle et c'est votre corps qui est dans l'eau. Elle dort, elle bouge, elle change, elle court avec les ruisseaux, elle gronde dans les torrents, elle s'étale dans les lacs ou dans les océans et des vagues la font frémir, la tempête la bouleverse, des courants la parcourent, elle rugit et se calme. Elle est à l'image des sentiments et des passions de l'âme.
Ce serait une erreur que de prêter à l'eau, à cause de sa finesse et de sa transparence, une fragilité dont elle est loin. Rien de plus résistant que cette eau si docile et toujours si prête à s'évanouir. Là où les outils les plus puissants ne parviennent pas à atteindre, elle pénètre sans difficulté. Elle use les roches les plus dures. Elle creuse les vallées, elle isole les pierres témoins, elle transforme en îles des châteaux et des régions entières.
Elle est douce, fraîche, légère, lustrale, bénite, quotidienne, de vie, de rose, de fleur d'oranger, de cour, de toilette ou de table, thermale ou minérale, de Cologne ou de Seltz. Elle peut aussi être lourde, saumâtre, meurtrière et cruelle. Sa puissance est redoutable. Ses colères sont célèbres. Elle porte les navires qui n'existent que par elle, et elle leur inflige des naufrages qui font verser des larmes aux veuves de marins.
Lorsqu'elle se présente sous forme de mur, lorsqu'elle s'avance, selon la formule des poètes et des rescapés, à la vitesse d'un cheval au galop, lorsqu'elle s'abat sur les côtes et sur les villes, elle fait surgir du passé les vieilles terreurs ancestrales.
Aussi vieille que la terre, ou plus vieille, plus largement répandue à la surface de la planète, complice des algues, des nénuphars, du plancton et du sel, fière de ses origines, consciente des services qu'elle a rendus à l'homme dont elle a longtemps abrité et nourri les ancêtres, puisque durant trois milliards et demi d'années tout ce qui vit est sous l'eau, elle considère toute matière autre qu'elle-même avec une sorte de dédain. Comme la lumière, elle est nécessaire à la vie. Supprimez l'eau, c'est le désert, la ruine, la fin de tout, la mort. II n'y a pas d'eau sur la Lune. Aussi peut-on assurer que ses paysages sont lunaires.

Auteur: Ormesson Jean d’

Info: Presque rien sur presque tout

[ littérature ]

 

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