Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 7
Temps de recherche: 0.0259s

ballade

Un sentier dégagé ne paraît jamais long.

Auteur: Proverbe corse

Info:

[ forêt ]

 

Commentaires: 0

ballade

En marchant lentement, on peut découvrir des choses qui nous échappaient jusque là. Ce sont sans doute des choses infimes, de menus évènements qui nous enrichissent, et, si je me laissais aller à mon enthousiasme, je dirais même qu'il arrive parfois qu'on se retrouve face à des choses qui font pleinement sentir le plaisir "de vivre."

Auteur: Taniguchi Jirô

Info: Le Promeneur

[ promenade ]

 

Commentaires: 0

ballade

Courir est un effort ambitieux, exigeant, qui requiert toute la présence du corps et une participation active ; marcher est un exercice beaucoup plus humble, élémentaire, qui se passe de muscles, qui fait du corps un moyen de transport de l'esprit. On va un peu comme à dos de chameau, perché sur ses membres, ondulant là-haut dans des souplesses vertébrales, les cheveux au vent, les yeux au loin.

Auteur: Graff Laurent

Info: Le Cri, p.98

[ footing ] [ promenade ] [ sport ]

 

Commentaires: 0

ballade

Le chemin était encore plus raide que la veille et Thomas ne tarda pas à retrouver le rythme lent de la marche qu'il adoptait dans ses randonnées en montagne, qu'il pouvait tenir pendant des heures. La forêt se terminait, la flore devenait moins dense. Les prairies étaient remplies de chardons, le chemin bordé de griffes du diable, de gentianes d'automne, tandis que de petites fougères poussaient dans des anfractuosités du rocher. Il ne cessait d'entendre le bruit du torrent, mais lorsque le chemin fit une grande courbe, le bruit s'arrêta soudain. Thomas n'entendait plus que le frottement de ses chaussures sur les éblouis et son souffle qui s'était mis au diapason du rythme de ses pas. Il se sentait présent au monde comme jamais, comme s'il n'avait ni passé, ni avenir.

Auteur: Stamm Peter

Info: L'un l'autre

[ alpinisme ]

 

Commentaires: 0

ballade

Je marchai lentement, impressionné par le spectacle d'ombre et de lumière. En Provence, il m'arrivait de ressentir des émotions devant la nature qui me rendaient proche de l'évanouissement. Petit à petit, le soleil s'élevait dans un ciel azur déserté de nuages. Les brumes sur l'eau disparaissaient. Dans un renfoncement de la rive, des barques et de nombreuses yoles longues et minces, de toutes couleurs, étaient amarrées.

Deux skifs effilés passèrent à grande vitesse sous les encouragements des barreurs qui imprimaient la cadence. Les hommes, habillés de maillots rayés, brassant l'eau à grands coups de pelles, grimaçaient dans l'effort avec "han" retentissants. Les skifs disparurent derrière une rangée d'arbres. Des vaguelettes agressives s'écrasèrent bruyamment sur les bateaux immobilisés, soulevant les coques de secousses ondulantes. Dans l'eau, les reflets colorés des embarcations s'effacèrent un court instant, puis le calme revint.

Auteur: Yvars Alain

Info: Que les blés sont beaux, pp 127/128

[ contemplation ] [ nature ] [ aviron ] [ émerveillement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

ballade

La lenteur, c'est de coller parfaitement au temps, à ce point que les secondes s'égrènent, font du goutte-à-goutte comme une petite pluie sur la pierre. Cet étirement du temps approfondit l'espace. C'est un des secrets de la marche : une approche lente des paysages qui les rend progressivement familiers. C'est comme la fréquentation régulière qui augmente l'amitié. Ainsi un profil de montagne qu'on tient avec soi tout le jour, qu'on devine sous différentes lumières, et qui se précise, s'articule. Quand on marche, rien ne bouge, ce n'est qu'imperceptiblement que les collines s'approchent, que le paysage se transforme. On voit, en train ou en voiture, une montagne venir à nous. L'oeil est rapide, vif, il croit avoir tout compris, tout saisi.
En marchant, rien ne se déplace vraiment : c'est plutôt que la présence s'installe lentement dans le corps. En marchant, ce n'est pas tant qu'on se rapproche, c'est que les choses là-bas insistent toujours davantage dans notre corps.
Le paysage est un paquet de saveurs, de couleurs, d'odeurs, où le corps infuse.

Auteur: Gros Frédéric

Info: Marcher, une philosophie

[ méditation ]

 

Commentaires: 0

ballade

Ce matin était bien. un peu de neige tapissait le sol. Le soleil flottait dans un ciel clair et bleu. La mer était bleue et bleu-vert, aussi loin que portait l’œil. À peine une ondulation. Calme. Je me suis habillé pour aller me promener - résolu à ne pas rentrer avant d’avoir recueilli ce que la Nature avait à m’offrir. J’ai dépassé de vieux arbres inclinés. Traversé un champ semé de rochers où la neige s’était entassée. Marché jusqu’à atteindre une falaise. Où j’ai contemplé la mer, et le ciel, et les mouettes tournoyant au-dessus de la plage blanche loin au-dessous. Tout était beau. Tout baignait dans une pure et froide lumière. Mais, comme toujours, mes pensées se sont mises à errer. Je devais me contraindre à voir ce que je voyais et rien d’autre. Je devais me dire c’est cela qui compte, pas autre chose. (Et je l’ai vraiment vue une ou deux minutes !) Un ou deux minutes elle a refoulé les rêveries habituelles sur ce qui est bien, et ce qui est mal - le devoir, les bons souvenirs, les idées de mort, la façon de me conduire avec mon ex-femme. Toutes ces choses dont j’espérais qu’elles disparaîtraient ce matin. Ce avec quoi je vis chaque jour. Ce que j’ai foulé aux pieds afin de rester en vie. Mais une ou deux minutes j’ai bel et bien oublié moi-même et tout le reste. Je le sais. Car quand j’ai fait demi-tour je ne savais plus où j’étais. Jusqu’à ce que des oiseaux s’échappent des arbres noueux. Et s’envolent dans la direction que je devais prendre.

Auteur: Carver Raymond

Info:

[ introspection ] [ oubli de soi ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel