Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 10
Temps de recherche: 0.034s

anti bien-pensance

Le meilleur test pour mesurer le degré de misère intellectuelle de vos interlocuteurs en France aujourd’hui est d’observer leur visage grimaçant, voire haineux, dès qu’on évoque Donald Trump. Voilà qui me le rend presque sympathique : nettoyer ses poumons à l’eau de Javel, il fallait le faire !

Auteur: Jaccard Roland

Info: Dans "La nuit où j'ai cru devenir fou", 2020

[ réflexe conditionné ] [ pensée automatique ] [ politique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

politiquement correct

Pour conserver leur pouvoir, les groupes dominants créent et maintiennent un système populaire d'idées "de bon sens" qui renforcent leur droit à gouverner. Aux États-Unis, les idéologies hégémoniques concernant la race, la classe sociale, le sexe, la sexualité et la nation sont souvent si répandues qu'il est difficile de concevoir des solutions de rechange, sans parler des moyens de résister aux pratiques sociales qu'elles justifient.

Auteur: Hill Collins Patricia

Info: “Black Feminist Thought: Knowledge, Consciousness, and the Politics of Empowerment”, p.284, Psychology Press 200

[ bien-pensance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

confort

Aujourd'hui chacun cultive le mou comme son potager. Le mou de la pensée, le mou de la parole, le mou des sentiments. Culture qui refuse le danger, la polémique, la révolte, le chiendent, qui recherche éperdument l'acquiescement. Celui qui protège, préserve, sécurise.
Le désaccord fait peur. Grand vent des tempêtes, désert, chute.
L'accord lui, renvoie à l'ordre des pantoufles, à l'ataraxie, à la tranquillité de l'âme, au sam-suffit des retraités de la bien-pensance.

Auteur: Accursi Daniel

Info: La Pensée molle

[ abrutissement ]

 

Commentaires: 0

censure

Aujourd'hui Montherlant n'oserait écrire Les Jeunes Filles. Il serait traité férocement de misogyne. Aucun artiste n'oserait sculpter des nègres porte-cochères: il serait traité de raciste. Aucun Balzac ou Proust n'oserait peindre un Goseck, un Nucingen ou un Bloch: il serait traité d'antisémite. Jamais nous n'avons été aussi peu libres d'être innocents. Devant chacune de nos pensées et chacun de nos actes, un chiourme se dresse et nous hurle que nous devons d'abord nous interroger et, à peine d'être coupables, stopper notre marche.

Auteur: Cau Jean

Info: Dans "Réflexions dures sur une époque molle", page 102

[ totalitarisme ] [ bien-pensance ] [ politiquement correct ] [ formacja ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

censure

Quand on ne peut plus rire d’un malheur, c’est que le totalitarisme émotionnel est en train d’instaurer son régime de mort par le biais de l’exaltation altruiste. Rire des malheurs devient alors un signe d’inhumanité, de barbarie, un outrage à la communauté, un manque choquant de respect pour les souffrances sacrées des individus. La menace qui pèse sur le rire se répercute aussitôt sur les contes et sur les romans ; elle les vise directement en les privant de leur sujet de prédilection : le visible.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels I - Rejet de greffe", page 100

[ bien-pensance ] [ bienveillance ] [ contrôle généralisé ] [ moeurs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Cependant le principal mérite de Houellebecq n'est pas là. Si on le lit avec entrain, c'est qu'on est convaincu presque d'emblée qu'on n'a pas affaire, pour une fois, à la pistrouille idéologique coutumière. Voilà quelqu'un qui (...) en tous cas ne se plie pas à ces exigences de la bien-pensance qui rendent illisibles la plupart des livres qui paraissent aujourd'hui, surtout les romans. On a enfin l'impression avec lui, de quelqu'un qui parle du monde comme il est, sans soumettre son regard, préalablement, aux exigences de la religion d'état médiatique. Il ne croit rien de ce qu'il faut croire pour avoir la paix, il ne dit rien de ce qu'il faut dire pour être aimé - ce que nonobstant il vend trois cent mille exemplaires de ses ouvrages et il est adulé par la critique : on peut dire qu'il est plus doué que moi !


Auteur: Camus Renaud

Info: Sommeil de personne : journal 2001, p. 439

[ libre ] [ séditieux ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

programmes tv

Je suis très déçu par Arte, j’espérais plus d’arrogance. Pour le moment, cette chaîne n’est qu’un tout petit ennui qui se traîne et dont il serait superflu de chercher à s’indigner. Son apparition s’annonçait comme le télé-événement le plus ringard de l’année, ce n’est qu’un épisode de plus de la dégringolade feutrée du spectacle décidément touché à mort. Par où agripper toutes ces vieilles choses lentes et grises, ces documentaires de patronage, ces soirées diapos, toute cette poudre aux yeux de fausse créativité, tout ce pénible moulin à prières et à contre-emploi, toutes ces litanies franco-protestantes où marmonne, à longueur de soirée, la bien-pensance culturelle la plus confite en dévotions ? […]

Arte, dont la vocation glaçante est de faire régner le chantage à la culture sur le réseau hertzien, n’a d’intérêt que si on se souvient encore de ce qu’elle est venue boucher et pourquoi. En fin de compte, c’est comme mémorial dénégatif que cette chaîne prend ses vraies dimensions. La disparition de la Cinq paraît déjà si lointaine que tout le monde l’a oubliée. […]

On a coulé Arte comme une chape de béton muséologique sur le télétchernobyl de l’explosion de la Cinq. Et, depuis, on voudrait bien faire croire que la première bataille perdue du spectacle n’a jamais eu lieu. Attendons les fissures.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 443-444

[ renouvellement foireux ] [ vacheries ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

bien-pensance

Ce qu’il y a de fondant, à Cordicopolis, ce sont toutes ces âmes idylliques qui s’imaginent qu’on pourrait avoir le Bien sans Mal, le tigre sans ses griffes, la langue française sans ses buissons d’épineuses incohérences, le soleil sans la pluie, des voitures sans pollution, une "bonne" télé sans ses pubs, la littérature sans son revers de crime par lequel elle s’immortalise, les loisirs de masse sans le béton, la chimie industrielle sans les pluies acides. Le beurre sans l’argent pour le payer. Midi à quatorze heures comme toujours. Autant rêver Céline sans ses Bagatelles. Un "Céline qui penserait juste", ainsi que je l’ai lu quelque part. La réconciliation des contraires. Le Paradis sans la Chute. Le Trémolo enfin reconnu, établi dans tous ses droits, et sans aucune contrepartie. Voilà l’utopie des bien-pensants, l’idéal de l’Ultra-Doux planétaire, plus de matières grasses, plus de colorants, rien que des objectifs super-light sous les déguisements de la Vertu. Déjà ces saynètes en chambre qu’on appelle "débats politiques" ne sont plus organisées qu’entre représentants de tendances parfaitement interchangeables, entre démocrates-ouverts-antiétatiques-humanistes, par exemple, et républicains-modérés-centralisateurs-humanistes. C’est un régal de les voir discuter, faire semblant de se contredire, alors que ce qu’ils veulent, comme tout le monde, c’est consolider le terrain commun, celui de la confusion générale, la seule garantie de "vérité". À la fin, comme ne le disait pas Staline, c’est toujours le Consensus qui gagne.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "L'empire du bien"

[ déni sociétal ] [ auto-persuasion ] [ naïveté ] [ société édulcorée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

hypocrisie sociétale

Le malheur en tout ceci c’est qu’il n’y a pas de "peuple" au sens touchant où vous l’entendez, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu’à devenir exploiteur. Il ne comprend pas autre chose. Le prolétariat héroïque égalitaire n’existe pas. C’est un songe creux, une FARIBOLE, d’où l’inutilité, la niaiserie absolue, écœurante de toutes ces imageries imbéciles, le prolétaire en cotte bleue, le héros de demain, et le méchant capitaliste repu à chaîne d’or. Ils sont aussi fumiers l’un que l’autre. Le prolétaire est un bourgeois qui n’a pas réussi. Rien de plus. Rien de moins. Rien de touchant à cela, une larmoyerie gâteuse et fourbe. C’est tout. Un prétexte à congrès, à prébendes, à paranoïsmes… L’essence ne change pas. On ne s’en occupe jamais, on bave dans l’abstrait. L’abstrait c’est facile, c’est le refuge de tous les fainéants. Qui ne travaille pas est pourri d’idées générales et généreuses. Ce qui est beaucoup plus difficile c’est de faire rentrer l’abstrait dans le concret.

Demandez-vous à Brueghel, à Villon, s’ils avaient des opinions politiques ?…

J’ai honte d’insister sur ces faits évidents... Je gagne ma croûte depuis l’âge de 12 ans (douze). Je n’ai pas vu les choses du dehors mais du dedans. On voudrait me faire oublier ce que j’ai vu, ce que je sais, me faire dire ce que je ne dis pas, penser à ma place. Je serais fort riche à présent si j’avais bien voulu renier un peu mes origines. Au lieu de me juger on devrait mieux me copier au lieu de baver ces platitudes — tant d’écrivains écriraient des choses enfin lisibles…

La fuite vers l’abstrait est la lâcheté même de l’artiste. Sa désertion. Le congrès est sa mort. La louange son collier, d’où qu’elle vienne. Je ne veux pas être le premier parmi les hommes. Je veux être le premier au boulot. Les hommes je les emmerde tous, ce qu’ils disent n’a aucun sens. Il faut se donner entièrement à la chose en soi, ni au peuple, ni au Crédit Lyonnais, à personne.

Bien affectueusement.

Louis DESTOUCHES

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettre à Élie Faure, 2 mars 1935

[ bien-pensance ] [ jalousie sociale ] [ épistole ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

humeurs

Le discours dominant exalte le culte des émotions.

En témoigne l’aura du signifiant "émotion" dans les médias où la viabilité d’une émission (et même d’une information) se juge au degré d'émotion qu’elle est susceptible de susciter.

Cette dérive s’est propagée jusque dans l'enseignement où "l'émotion" des élèves est valorisée au détriment de leurs connaissances: "ce n'est pas ce que je ressens" est une objection qui autorise désormais l'élève à contredire son prof de philo...

C’est ainsi que par une curieuse rétroversion qui prend le contrepied d’un aboutissement logique de trente siècles de civilisation, on dit désormais se croire vivant "parce qu’on ressent", alors qu’il est connu depuis la haute antiquité que "le ressenti ment" et que les sensations manifestent, par leur fixation dans une signification, un etat de mort psychique, dû au fait que l’é-motion est "status", un mouvement immobilisé, qui s’oppose à la pensée logique, dialectique qui, elle, reste du côté du mouvement, du jeu incessant des métamorphoses et de la vie.

Si l’émotion est devenue à ce point un signifiant-phare du capitalisme de la bien-pensance, c’est que la communion par "les émotions" est ce qui vient se substituer à l’absence de lien social, et si des matchs de football ou des obsèques de vedettes de variétés suscitent tant de ferveur, c’est par l’illusion que ces "événements" montés en épingle nourrissent chez le spectateur l’illusion d’appartenir de plein droit à une communauté organique, le rassurant sur son "identité" toujours en souffrance...

[...]

Le recours aux émotions laisse croire à une vérité d’ordre supérieur qui serait contenue dans la spontanéité, associée à l’authenticité, qui prendrait le pas sur la réflexion et sur la pensée, or ce qui dans nos sociétés infantilisées, se couvre sous le nom trompeur de "spontanéité" n'est en vérité rien d'autre que la propension infantile à se laisser aller à ses impulsions immédiates...

Pour Kant, "se laisser aller à ses impulsions immédiates" est l'indice que nous ne sommes pas libres mais enchaînés au lien causal qui nous relie à la chaîne des causes et des effets.

La spontanéité authentique, telle qu'elle fut redéfinie par l'idéalisme allemand, ne peut pas avoir lieu sans un moment de réflexivité: ce qui semble me venir de l'extérieur ne me détermine que dans la mesure où je l'aurai toujours déjà fait mien, autrement dit les raisons externes (les prétextes à mes actes) ne comptent que si je les "accepte déjà comme miennes", ainsi la détermination de mon sujet par autre chose (cause), que je présente comme extérieure ("ce n’est pas de ma faute...") est toujours déjà une autodétermination de mon sujet lui-même.

C'est ainsi que toute référence à ma nature immédiate ("je suis comme ça, qu'y puis-je...") est fausse, mon rapport à mes propres impulsions ne me détermine que dans la mesure où je les ai déjà reconnues comme miennes, où je les assume comme miennes, voilà pourquoi je suis entièrement responsable de mes actes (et de mes paroles) même si je ne peux jamais en connaître, à l'avance, les conséquences...

Les émotions, comme les sensations, les sentiments, les affects, les perceptions... restent donc à interpréter, de la même manière qu’on interprète un rêve, grâce aux procédés mis à jour par Freud du déplacement, de la condensation, de l’inversion, car si les "émotions" nous trompent, c’est en nous masquant la réalité en tant que Wirklichkeit, en constituant une échappatoire commode, rationnalisante et cependant imaginaire, de ce qui est réellement en jeu à ce moment-là dans le Symbolique, la logique des pensées qui s’enchaînent dans l’inconscient...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 04.10.2021

[ démystification ] [ alibi du système marchand ] [ fausse innocence ] [ émoi ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson