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homme-machine

Une attention maximale est souvent accordée aux robots industriels car ils sont la face la plus visible de l'automatisation, mais une accélération radicale se produit également dans l'automatisation du lieu de travail par le biais de logiciels et d’apprentissage machine. Ce qu'on appelle l'automatisation robotisée des processus (RPA) rend les entreprises plus efficaces en installant des logiciels qui rivalisent avec les actions d'un travailleur humain et les remplacent. Elle peut prendre plusieurs formes, allant du groupe financier de Microsoft qui consolide et simplifie des rapports, des outils et des contenus disparates dans un portail personnalisé automatisé, basé sur les rôles, à une compagnie pétrolière qui installe un logiciel envoyant les photos d'un pipeline à un moteur IA, dans le but de les comparer avec une base de données existante et d’alerter les employés concernés de problèmes potentiels. Dans tous les cas, la RPA permet de réduire le temps consacré à la compilation et à la validation des données, et donc de réduire les coûts (au détriment d'une augmentation probable du chômage, comme mentionné dans la section "Réinitialisation économique"). Au plus fort de la pandémie, la RPA a gagné ses galons en prouvant son efficacité dans la gestion des hausses de volume ; à l'ère post-pandémique, le processus sera par conséquent déployé et accéléré.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ intelligence artificielle ] [ numérique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

De fait, l’expérience de la lecture des Méditations peut largement être décrite comme celle d’un certain théâtre intellectuel, ce qui suppose à la fois que le décor soit soigneusement planté, et que l’on sache à peu près ce qu’on va y voir.

[…] Et sur ce théâtre, le lecteur cultivé appréhendera le Cogito lui-même moins comme une découverte que comme une scène rejouée, dans un déroulement inédit, mais qu’on peut comparer avec des modèles augustiniens. […]

Dans ce théâtre intellectuel, le sujet des Méditations peut faire un moment comme s’il était seul au monde, et il le peut parce que la certitude d’être au monde avec d’autres hommes est en fait fondée sur des raisons complexes et difficiles à préciser. Mais lorsqu’il formule ses pensées, il sait fort bien qu’elles ne sont pas purement à son propre usage, et qu’elles ont des destinataires. Le point essentiel, c’est peut-être ici que ces destinataires ne sont pas et n’ont jamais été des objets – entendons : de cette catégorie d’objets qu’il y a un sens à mettre en doute. […] Mais qu’autrui ne soit pas un objet veut dire aussi qu’il n’est pas un objet pour la métaphysique (dont les objets sont, d’une part, moi-même ou mon esprit, Dieu et le corps, et de l’autre, les formes de la connaissance et les conditions de la certitude). Aussi ne fallait-il pas s’étonner de ne pas l’y trouver.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 95-96

[ explication ] [ clé de lecture ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

constitutif

D'après Fédida, la plainte du déprimé traduit dans sa répétition incoercible, une véritable "dépendance au psychique". Même si, formulée de cette façon à votre intention, cette expression n'a l'air de rien, elle nous rappelle cette vérité : au même titre que bien des déprimés, nous savons que nous pensons. C'est seulement, en vous découvrant vous-mêmes à ce point dépendant de votre propre pensée pour exister, qu'il vous arrive de ressentir, vis-à-vis d'elle, une amertume parfois terrible. On pourrait d'ailleurs comparer cette amertume à celle que l'on vouerait à toute personne qui prétendrait nous asservir autant. Fédida suggère qu'il n'est donc pas mauvais signe, en soi, qu'un humain se préoccupe de sa pensée, même à l'excès, puisqu'il lui doit de se savoir humain. Il y a mieux encore. Le malheur de penser succédant au plaisir de se savoir penser : voilà le destin de tous les humains. La conséquence se déduit d'elle-même : prétendre stopper radicalement une telle dynamique est insensé. Affirmant que par nature, la dépressivité "appartient à la vie psychique", Fédida en fait également "la maladie de l'humain", au sens où il est impossible d'être humain sans l'avoir éprouvée. Non seulement vous n'êtes pas un malade pour le psychanalyste, mais à ses yeux, votre plainte témoigne au contraire de ce qui fait de nous des êtres humains : être en mesure de savoir et de dire, à soi-même comme à autrui, que nous pensons.

Auteur: Keller Pascal-Henri

Info: Dans "Lettre ouverte au déprimé"

[ inévitable ] [ dédramatiser ] [ condition humaine ] [ déséquilibre chair-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

En un certain sens, les humains, ceux de sexe masculin en tout cas, étaient comparables à des véhicules d'occasion. On pouvait reconnaître le modèle et évaluer le kilométrage. Un observateur averti était capable de dire si les amortisseurs étaient encore bons, si l'embrayage patinait, si les cylindres étaient usés. Les hommes étaient comme des poids lourds : les vieux comme de vieux camions et les jeunes comme des camions neufs. Mais il y en avait aussi qui ressemblaient plutôt à des mobylettes ou à des scooters des mers.
Les femmes, elles, à supposer qu'on puisse les comparer à des véhicules, étaient comme des voitures. Une femme jeune et jolie était une décapotable aux lignes fluides, mais si elle pratiquait avec trop d'ardeur la circulation nocturne, la carrosserie ne résistait pas : elle se couvrait de bosselures, la peinture s'écaillait, les béquets rouillaient. Un jour ou l'autre, pendant une marche arrière, un feu arrière se brisait et cela ne valait pas le coup de le changer. Il y avait aussi des voitures féminines qui ne vieillissaient jamais et restaient intemporelles année après année, tout au long de l'histoire de l'automobile. On les bichonnait avec amour et leurs formes suscitaient encore l'intérêt alors que les camions les plus robustes étaient partis à la casse depuis longtemps. Les héroïques mères de familles nombreuses, quant à elles, étaient des autobus parfaitement fiables, toujours à l'heure, qui ne laissaient jamais personne sur le bas-côté.

Auteur: Paasilinna Arto

Info: La cavale du géomètre, p.19, Éd. Folio n°3393

[ voiture ] [ véhicule ] [ automobile ]

 

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ennui

Le 11 avril 1954 fut il le jour le plus ennuyeux dans l'histoire ?
La prochaine fois que vous entendrez un ami se plaindre qu'il vient de passer le jour le plus ennuyeux de sa vie, vous pourrez lui parler de ceci.
Un scientifique de Cambridge a développé un programme informatique afin de calculer quel fut le jour le plus casse-pied depuis 1900, rapporte le "Télégraph". Verdict : le 11 avril 1954.
Pour les événements internationaux de ce jours on a : une élection générale en Belgique et la naissance d'Abdullah Atalar, un Turc. La couverture du New York Post affichait deux flics en train de suivre une conférence sur la délinquance juvénile.
Le programme de William Tunstall Pedoe, appelé True Knowledge, utilise des algorithmes qui assortissent 300 millions de faits sur des gens, des endroits et des événements. Il est conçu pour constituer une nouvelle manière de surfer l'Internet.
"L'ironie est donc que - après avoir fait le calcul - ce jour soit intéressant car il fut particulièrement ennuyeux" a dit Tunstall-Pedoe au Télégraph. "à moins que vous ne soyez vous-même Abdullah Atalar." Tunstall-Pedoe a aussi déclaré au "Toronto Star" : "Pour le jour le plus passionnant c'est beaucoup plus difficile.. après tout, on a deux guerres mondiales, des assassinats, bombes nucléaires, des gars qui débarquent sur la lune. Il est bien plus facile de calculer le jour avec le moins d'activité. Comment comparer la conquête de la lune avec Pearl Harbor ?"

Auteur: Pace Gina

Info:

[ anecdote ]

 

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psychanalyse

L’analyse n’est pas une simple reconstitution du passé, l’analyse n’est pas non plus une réduction à des normes préformées, l’analyse n’est pas un épos, l’analyse n’est pas un éthos. Si je devais la comparer à quelque chose, ce serait à un récit qui serait lui-même le lieu de la rencontre dont il s’agit dans le récit.

Le problème de l’analyse réside dans la situation paradoxale où se trouve le désir de l’Autre que le sujet a à rencontrer, notre désir, qui n’est que trop présent dans ce que le sujet suppose que nous lui demandons. En effet, le désir de l’Autre qu’est pour nous le désir du sujet, nous ne devons pas le guider vers notre désir, mais vers un autre. Nous mûrissons le désir du sujet pour un autre que nous. Nous nous trouvons dans la position paradoxale d’être les entremetteurs du désir, ou ses accoucheurs, ceux qui président à son avènement. [...]

Sans doute l’analyse est-elle une situation où l’analyste s’offre comme support à toutes les demandes et ne répond à aucune, mais est-ce seulement dans cette non-réponse – qui est bien loin d’être une non-réponse absolue – que se trouve le ressort de notre présence ? Ne faut-il pas faire une part essentielle à un élément qui est immanent à la situation, et qui se reproduit à la fin de chaque séance ? J’entends, ce vide auquel notre désir doit se limiter, cette place que nous laissons au désir pour qu’il s’y situe – bref, la coupure.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 572

[ difficulté ] [ distanciation ] [ sans mémoire sans désir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

extraterrestres

L'affaire de Fatima est certes intriguante... Mais l'utilisation qu'il en fut faite par l'église catholique refroidit de suite nos ardeurs. Certes il y eut des milliers de témoins. Citons en un.
"Je pus voir le soleil, (...), semblable à un disque à bords nets, à l'arête vive, lumineux et brillant, mais n'imposant aux yeux nulle fatigue. J'entendis des gens le comparer à un disque d'argent mat, mais cette image ne me parut pas exacte car il s'agissait d'une couleur plus claire, active et riche, avec des chatoiements comme l'orient d'une perle. Ce disque n'avait aucun lien de ressemblance avec la Lune. A la différence de la Lune il n'était pas sphérique ; il apparaissait comme un disque plat et poli".
Témoignage qui fait plutôt penser à un Ovni de type soucoupique.
Bref, quand essaye de faire le tri dans tout ce qui a été dit au sujet de pseudo révélations faites à trois gamins campagnards (mômes déjà formatés par l'église catholique) et qu'on nous parle de "message", ça fait un peu rigoler quand même. L'idée de manipulation me séduit plus. Manipulation de l'Eglise, tripotages des auteurs ésotériques qui ont su faire du pognon avec le phénomène... Toutes conséquence peut-être d'un phénomène naturel rare et non expliqué ou, pourquoi pas, rien n'est impossible, suite à la galégeade d'un ado ET facétieux décidé à se marrer un bon coup.
Et puis souvenons-nous de cette phrase du spécialiste Gustave le Bon "L'unanimité de nombreux témoins est une des plus mauvaises preuves que l'on puisse invoquer pour établir un fait."

Auteur: Mg

Info: 15 mai 2016, *dans son ouvrage psychologie des foules, 1905, Felix Alcan, 1895, p. 3

[ religion ] [ légende ]

 

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littérature

- Pardonnez-moi, mais j'ai beaucoup de mal à adhérer à ce truc. Pour moi, un livre c'est une couverture, des pages en papier, de l'encre, une odeur. Certainement pas ça.
- Vous avez essayé de partir en voyage avec votre bibliothèque ? Moi je peux, et j'ai en plus des dictionnaires, une vidéothèque bien pourvue, de la musique pour des centaines d'heures et un accès illimité au monde. Essayez d'en faire autant avec un bouquin.
Alexandra tourna encore l'objet dans ses mains pendant quelques instants et se demanda quelle serait la réaction du policier si elle le laissait tomber par terre, juste pour comparer avec un livre papier, puis le rendit à son propriétaire.
- Je pense que mon bouquin papier n'a pas besoin d'être rechargé et ne risque pas de se refermer tout seul au milieu d'un passage palpitant, faute de pile.
- C'est bien possible, mais je suis pour le progrès et vouloir ignorer le progrès conduit à l'obscurantisme. Avec ce type de joujou, n'importe qui a accès à la plus grande bibliothèque du monde sans se déplacer. L'évolution de l'espèce humaine est dans l'ordre des choses.
- Je pense que le jour où ces machins remplaceront les livres papier, nous entrerons dans une phase de déclin. Une toute petite part de l'humanité aura accès à la connaissance et les autres n'auront même plus le choix de s'instruire avec un livre. Parce qu'à mon avis, on ne trouve pas ce gadget au milieu du désert. Par ailleurs, aux endroits où la culture et la connaissance n'arrivent pas encore, il n'y a pas d'électricité.

Auteur: Olivaux Christian

Info: Piège Numérique

[ informatique ] [ support ]

 

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lecture FLP

Ces quelques lignes sont pour ceux - peu nombreux - qui trouvent plaisir à approfondir leur réflexion d'étiqueteur. Et qui n'ont pas peur de prendre le temps.

Les autres pourront éviter ces lignes et participer tout aussi utilement au projet.

Une fois qu'il est séléctionné pour les "Fils de La Pensée" lire et relire un texte afin de l'étiqueter implique une forme de "verticalité". Chaque terme important pour la classification étant d'abord sorti de son contexte pour analyse et vérification de son sens/pertinence. Ensuite, si on a choisi plusieurs mots/tags, il ne faudra pas hésiter à les utiliser pour une recherche FLP combinée afin de voir le résultat rétroactif de cette recherche et le comparer avec ses idées propres. 

Il s'agit vraiment de  s'arrêter sur quelques phrases à fin d'analyse. Un peu comme en musique on stoppe, ou ralentit, un passage particulier pour mieux intégrer/comprendre/percevoir une situation donnée, par exemple le détail du rythme et de ses intervalles, son contrepoint, ou l'harmonie (les accords) qui s'en dégagent. On sort de la continuité mélodique pour examiner la verticalité d'un agencement.

Une partition, un texte, voire même un film, permettent pareils arrêts sur image. Pour un footbaleur - qui voudrait exercer une reprise de volée au ralenti - c'est beaucoup plus difficile. 

Ainsi, via le langage, le grand carrousel des existences dans lequel nous sommes embringué, peut pareillement être stoppé, en tous cas freiné, même si c'est de façon vicariale, et ainsi être examiné, décomposé, disséqué. 

Alors que faire un arrêt sur image pour sonder la danse des particules élémentaires, qui couplent-miroitisent nos esprits-corps cognitifs avec un réel qui semble les avoir créés, parait encore bien aventuré.

Auteur: Mg

Info: 1 août 2021

[ analogie ] [ méthodologie ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ intelligence non-séquentielle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

codage

Il a à voir avec l’influence des outils que nous essayons d’utiliser sur nos habitudes de penser. Je constate l’existence d’une tradition culturelle, dont les racines remontent sans doute à la Renaissance, d’ignorer cette influence, de considérer l’esprit humain comme le maître suprême et autonome de ses artefacts. Mais si je commence à analyser mon mode de penser et celui de compagnons humains, j’arrive, que cela me plaise ou non, à une conclusion totalement différente, à savoir que les outils que nous tentons d’utiliser et le langage ou la notation que nous utilisons pour exprimer ou enregistrer nos pensées sont les facteurs majeurs déterminant tout simplement ce que nous pouvons penser ou exprimer ! L’analyse de l’influence qu’ont les langages de programmation sur les modes de penser de leurs utilisateurs et la reconnaissance qu’aujourd’hui, la matière grise est de loin notre ressource la plus rare, ensemble, nous donne une nouvelle série de repères pour comparer les mérites relatifs de différents langages de programmation. Le programmeur compétent est pleinement conscient de la taille strictement limitée de son crâne ; il approche donc la tâche de la programmation en toute modestie, et, entre autres choses, il évite les astuces ingénieuses comme la peste.
[…]
Je n’ai pas connaissance d’une autre technologie couvrant un ratio de 10^10 ou plus : l’ordinateur, en raison de son extraordinaire rapidité, semble pour la première fois nous fournir un environnement où des artefacts hautement hiérarchisés sont à la fois possibles et nécessaires. Ce défi, à savoir la confrontation avec le travail de la programmation, est si unique que cette nouvelle expérience peut nous apprendre beaucoup sur nous-mêmes. Elle devrait approfondir notre compréhension du processus de conception et de création, elle devrait nous donner un meilleur contrôle sur l’organisation de nos pensées. Si ça n’est pas le cas, à mon avis nous ne méritons absolument pas l’ordinateur !

Auteur: Dijkstra Edsger W.

Info: The Humble Programmer

[ réflexion ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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