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temporel-éternel

Les craquements du monde moderne nous ont engagés dans les ténèbres. Une politique n’a de sens qu’à condition d’être au service d’une évidence spirituelle.

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Citadelle

[ décadence ] [ transcendance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sémiose acoustique

… le parquet du couloir gémit. Luigi savait parfaitement discriminer à travers ces craquements le passage du frêle Corentin ou de la gironde Guillemette.

Auteur: Soulier Frédéric

Info: La chambre de lactation

[ signature sonore ] [ vigilance auditive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ruines

Ce village est plein d'échos. Ils semblent avoir été reclus au creux des murs ou sous les pierres. Quand on marche on a l'impression qu'ils vous emboîtent le pas. On entend des craquements. Des rires. Des rires très anciens, comme lassés de rire. Des voix usées d'avoir trop servi. On entend tout ça. Je crois qu'un jour viendra où ces voix s'éteindront.

Auteur: Rulfo Juan

Info: Pedro Páramo

[ silence ] [ imagination ]

 

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demeure inhabitée

La maison est vide à cet instant. Désertée depuis quelques heures et apparemment inerte, pourtant elle remue imperceptiblement, le soleil se déplace dans les pièces, le vent fait vibrer les portes, une dilatation par-ci, une contraction par-là, elle émet des craquements, des rots et des grincements discrets, comme n’importe quel vieux corps. Elle a l’air de vivre, une illusion fréquente avec les bâtiments, à moins que ce ne soit notre façon de les considérer, d’attribuer aux fenêtres des yeux, une humeur, une expression. Personne pour en témoigner, cependant, rien ne bouge hormis le chien qui se lèche tranquillement les testicules dans l’allée.

Auteur: Galgut Damon

Info: La promesse

[ vivante ] [ miroir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sons

Promenade dans les bois, la nuit.
S'arrêter surtout, laisser le silence nous étreindre, impalpable filet où mille proies viennent s'écraser, déplacements furtifs, feuilles doucement chiffonnées par la brise, imperceptibles craquements (peut-être l'animée discussion nocturne d'une famille de souris qui projette des ultra sons sur vitaminés...) Et puis le klaxon d'une chouette proche qui fait tout exploser, s'estompe, et laisse place au discret babillage plus lointain du ruisseau que je viens de quitter et que la brise instable l'amène maintenant vers moi.
Je fais trois pas, éléphant, hésite à allumer la lampe pour assurer ma progression, faire moins de tintamarre, mais non, quelle brutalité, voyons...
Peu de situations au monde où on ne se sente plus réconforté que dans l'obscurité en pleine forêt.

Auteur: Mg

Info: 16 sept. 2016

[ mélangés ] [ nature ] [ décor ]

 

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homme assoupi

Je hais mon dormeur. C’est un mort qui n’a pas dit son dernier mot. Son sommeil est plus fort que ma haine. Il ne faut pas abandonner la nuit, Marc. Les lits ont été créés pour souffrir et pour jouir. Donneur de sang, donneur de cœur, épuise ta soif blanche. Je me lève, j’ouvre la fenêtre parce que la nuit se pousse contre la vitre. Elle entre avec sa traîne. La mer avance sans les musiciennes, sans l’écume, sans le bouillonnement. C’est par nuit noire que j’ai découvert la hauteur du ciel et que je suis retombée sur le trésor des fraisiers. C’est par nuit tendre pendant les gelées que, dans les prés traversés, j’ai entendu se propager des craquements d’incendie sous mes pieds. Je te hais, cadavre incomplet. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 318

[ pensées nocturnes ] [ dispute inaccomplie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Tout ce qu'on écrit, c'est du n'importe quoi. Les gens qui essaient de se libérer de ce qui est vague pour dire exactement ce qui se passe dans leur esprit produisent de la merde. Tout le cénacle littéraire surtout, surtout aujourd'hui. Tous ceux qui ont des repères dans leur esprit, je veux dire dans une certaine partie de leur tête, dans des lieux bien définis dans leur crâne, tous ceux qui sont maîtres de la langue, pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui l'âme a des hauteurs et des courants... les esprits de l'époque, qui ont nommé ces courants de pensée - je pense à leurs tâches spécifiques, et à ces craquements mécaniques que leurs esprits produisent à chaque rafale de vent - ne sont que mesquines ordures.

Auteur: Artaud Antonin

Info:

[ dénigrement ] [ colère ]

 

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constipation

...je me dirige avec hâte aux toilettes, au fond du couloir, où je me retrouve face à l’implacable miroir à attendre mes mictions. Entre-temps, trois étudiants se présentent, se déboutonnent, pissent, se reboutonnent et partent sans se laver les mains, alors que je n’ai pas bougé et que je médite ces choses de la vie que les jeunes croient acquises. J’ai tous les symptômes du vieillissement - insomnie, craquements et raideurs articulaires (dans les neurones aussi). Je sais que bien des hommes plus âgés que moi confessent veiller la nuit, solitaires et patients, assis comme de vieilles femmes sur le siège fatidique à trois heures du matin, à attendre et attendre, jusqu’à ce qu’ils s’endorment, la tête dans les mains, pour s’éveiller plus tard en sursaut au son de leurs urines. A quelques semaines de la cinquantaine, il semble que je sois bientôt membre de ce club.

Auteur: Russo Richard

Info: Un rôle qui me convient

[ WC ] [ urinaire ]

 

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animal

Mais la tortue ? Serpent qui se cache d'être serpent. Diable sous masque de mendicité. Faux Job. Sisyphe pire, qui transporte son rocher et qui est son rocher. L'incarcéré qui est le prisonnier et la geôle. Et qu'est-ce que ces profondes commissures de sa gueule sinon le rictus de la cruauté calme ? Les plissures des paupières ! des yeux qui semblent avoir regardé déjà, avoir déjà vu avant le Temps. Ces chocs sonores des carapaces dans l'accouplement - mariage de deux pierres livrant une semence de pierre, le démoniaque suintement des traînassements futurs. Ces grognements alors, ces cris étouffés, presque d'humains, comme si nous nous interpellions dans le couple du fond de l'abime promis. Et, après, les prunelles à peine mobiles qui s'alentissent encore, de sourds craquements dans les cuirasses comme ces bruits d'un poêle qui refroidit après la flambée, le rudiment de queue qui traîne, ébauche lamentable de la naissance d'une vipère...

Auteur: Masson Loys

Info: "Les tortues", éditions de l'Arbre vengeur, 2021, pages 30-31

[ monstre ] [ description ] [ infernal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nuit

A travers la ramure des arbres, il aperçut quelques étoiles pâles, mais bien plus tard, après que le ciel se fut découvert. Il avait froid et il frissonnait, son coeur battait toujours, la peur s'était ancrée plus profond, s'était muée en une sensation de malédiction, il ne retrouverait jamais la route vers la sécurité, ne courrait jamais assez vite pour s'échapper. La forêt était horriblement bruyante, elle masquait même son propre pouls. Des branches se brisaient, chaque brindille, chaque feuille se mouvait dans la brise, des choses couraient en tous sens dans le sous bois, des craquements bien plus lourds aussi, un peu plus loin, sans qu'il sache vraiment s'il les avait entendus ou imaginés. L'air de la forêt était épais et lourd, il se fondait dans l'obscurité comme s'ils ne faisaient qu'un et se ruait sur lui de tous côtés.
J'ai ressenti cette peur toute ma vie, pensa-t-il. C'est ce que je suis.

Auteur: Vann David

Info: Sukkwan island

[ angoisse ] [ littérature ]

 

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