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plage

Le garçon faisait des ricochets tandis que sa soeur creusait un trou dans le sable en se servant de la main en plastique de sa poupée comme d'une pelle. Des saules pleureurs se mêlaient à leur reflet. De l'autre côté du lac, une forêt sombre ondulait.

Auteur: Leigh Julia

Info: Ailleurs

[ nature ]

 

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vieillesse

A plus de 80 ans, mon père malade s'était levé dans le milieu de la nuit, paniqué, persuadé d'avoir oublié de rejoindre son poste à l'usine. Une détresse sans appel creusait ses yeux. Cette nuit-là j'ai haï la société et ses horaires qui crucifient les âmes nomades.

Auteur: Bobin Christian

Info: Les Ruines du Ciel, p 72

[ détresse ] [ être humain ] [ formatage ] [ automate ]

 

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femmes-hommes

C'est dans son destin d'être veuve des hommes qui partagent sa vie. Jeunes ou vieux, ils sont éparpillés dans les cimetières. Son premier mort disait : " je veux un enfant de toi", et il creusait en elle avec rage, mois après mois, pour accrocher l'être qui le remplacerait quand il ne serait plus là.

Auteur: Khoury-Ghata Vénus

Info: La femme qui ne savait pas garder les hommes, p.12

[ reproduction ]

 

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délivrance

Là, nous avons vu une vieille femme herero de cinquante ou soixante ans qui creusait le sol à la recherche d'oignons sauvages. Von Trotha était là. Un soldat nommé Koenig a alors sauté de son cheval, il a sorti son pistolet et s'est avancé vers la femme. Il lui a dit : "Je vais te tuer", et elle a répondu "Merci". Il lui a alors collé son arme sur le front et a pressé la détente.

Auteur: Fontenaille Elise

Info: Blue book

[ libération ] [ mort ]

 

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maternité

Hedwige n'était pas heureuse, Hedwige était enceinte. Deux choses qui vont souvent ensemble, qu'il faut expliquer aux hommes pour qu'ils comprennent, mais qu'une mère déchiffre à livre ouvert. Le nez si pur était devenu transparent, s'était pincé pour les nausées répétées. Les beaux traits s'étaient affinés et altérés ; le squelette poussait la chair par-derrière, la tendait, creusait les orbites, encageait les yeux vers un fond d'âme où le regard prenait un égarement lointain, une sorte d'aversion pour le monde extérieur, comme chez les grands malades.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.176)

[ bouleversement physique ] [ bouleversement hormonal ]

 
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humanisme

La jeune épouse d'un émigré s'était retirée à Augsbourg avec un enfant. A l'approche des Français, en 1809, elle prend son fils dans ses bras pour s'enfuir, se trompe de porte, et tombe dans nos avant-postes; en reconnaissant son erreur, elle s'évanouit. Le général Lecourbe lui fait donner une sauvegarde, et ordonne qu'on la reconduise dans la ville prochaine, où elle voulait se retirer. Son enfant fut oublié, et la mère, dans son égarement, s'aperçut trop tard de la perte qu'elle venait de faire. Un grenadier recueillit cet enfant, il s'informa du lieu où l'on avait conduit la mère, et, ne pouvant de suite lui rendre ce dépôt précieux, il fit faire un sac de cuir dans lequel il le portait toujours. Toutes les fois qu'il fallait combattre, il le cachait à l'entrée d'un bois, dans un trou qu'il creusait lui-même, ou bien dans des broussailles, dans un buisson, qu'il était bien sûr de reconnaître, et, aprèsla bataille, il venait le reprendre. On conclut enfin un armistice; le grenadier fit une collecte qui rapporta vingt-cinq louis; il les mit dans la poche de l'enfant, et alla le rendre à sa mère.

Auteur: Nougaret Pierre-Jean-Baptiste

Info: Beaux traits de la révolution française, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

 

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femmes-hommes

Georges était venu ; et, comme si la barre d’appui lui eût paru trop courte, il prit Nana par la taille, il appuya la tête à son épaule. Le temps avait brusquement changé, un ciel pur se creusait, tandis qu’une lune ronde éclairait la campagne d’une nappe d’or. C’était une paix souveraine, un élargissement du vallon s’ouvrant sur l’immensité de la plaine, où les arbres faisaient des îlots d’ombre, dans le lac immobile des clartés. Et Nana s’attendrissait, se sentait redevenir petite. Pour sûr, elle avait rêvé des nuits pareilles, à une époque de sa vie qu’elle ne se rappelait plus. Tout ce qui lui arrivait depuis sa descente de wagon, cette campagne si grande, ces herbes qui sentaient fort, cette maison, ces légumes, tout ça la bouleversait, au point qu’elle croyait avoir quitté Paris depuis vingt ans. Son existence d’hier était loin. Elle éprouvait des choses qu’elle ne savait pas. Georges, cependant, lui mettait sur le cou de petits baisers câlins, ce qui augmentait son trouble. D’une main hésitante, elle le repoussait comme un enfant dont la tendresse fatigue, et elle répétait qu’il fallait partir. Lui, ne disait pas non ; tout à l’heure, il partirait tout à l’heure.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 9 : Nana

[ femme-par-homme ] [ envoûtée ] [ dépaysée ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Une autre fois, dans les Dolomites, ces cathédrales de la terre, nous gravissions un couloir au spigolo del Velo. J'arrivais sur un léger replat, quand une pierre tomba à mes côtés. Je levais la tête : vingt mètres au-dessus de moi, il y avait deux chamois, la mère et son petit. Nos chemins se croisaient. Un instant, nous restâmes figés de part et d'autre, puis, décision vite prise, dans une harmonie de sauts, les deux bêtes plongèrent dans le couloir et me frôlèrent. Bien sûr, la mère allait devant, et le petit suivait. En dessous du replat se creusait brutalement le ressaut, mais la mère devait savoir que pour l'éviter, cinq mètres sur la droite, il y avait une vire ; elle se détendit et dans une envolée se retrouva sur l'autre bord. Le petit, qui la suivait de trop près orienta mal son élan et se lança d'abord droit vers le vide, mais immédiatement après le début de son bond, par une merveilleuse cambrure en plein vol, il rectifia sa direction. La mère l'attendait, il atterrit à ses côtés et, avant qu'ils ne poursuivissent, il y eut entre eux deux un regard échangé.
Les ballets imaginés par les hommes sont beaux ; ils ne sont pas plus beaux. Le spigolo del Velo - l'arête du Voile - est une très belle escalade, mais ce jour-là, vous vous en doutez, après ce que nous avions vu, l'escalade était secondaire.

Auteur: Rébuffat Gaston

Info: La montagne est mon domaine

[ animal ] [ alpinisme ] [ nature ] [ émotion ] [ émerveillement ]

 

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trésors

La mort d’Emma contraignit Jung à se pencher à nouveau sur les problèmes d’argent, et ce pour la première fois depuis son enfance. Entre ce qu’Emma lui avait laissé et le portefeuille qu’elle lui avait constitué, il avait assez d’argent pour continuer à vivre d’une manière très confortable, mais il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. […]

Il se souciait tellement des questions d’argent qu’il recommença à en cacher, comme il avait fait pendant la guerre, glissant de grosses liasses de billets à l’intérieur des livres de sa bibliothèque et créant un code secret pour se souvenir de chaque cachette. Malheureusement, comme il oublia le code, la plus grande partie de l’argent resta dans les livres et ce furent ses descendants qui le trouvèrent après sa mort. Il en alla de même avec l’argent qu’il enterrait dans le jardin. Il creusait de grands trous dans lesquels il mettait de vieux vases et des jarres chinoises qui volaient vite en éclats une fois recouverts de terre. Comme il oubliait son système de marquage, une grande partie de cet argent est encore sous terre aujourd’hui, en état de décomposition. Après la mort d’Emma, il chercha d’autres cachettes plus sûres, glissant de "petites pièces d’or" dans un tiroir de sa table de nuit et des francs suisses dans le placard de la salle de bains où il rangeait son savon. Ruth les enlevait périodiquement lorsqu’elle tombait dessus, et il ne s’apercevait jamais de rien.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 857-858

[ peur du manque ] [ accumulation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson