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hindouisme

Dans Mândûkya Upanishad sont décrites les quatre états de l’Atmâ: la veille, le rêve, le sommeil profond (les trois premiers correspondent à la manifestation corporelle, à la manifestation subtile et au non-manifesté). Le quatrième état est au-delà du non-manifesté lui-même, il n’est ni manifesté ni non-manifesté.
Le parcours envisagé comme "ascendant” et ensuite "descendant” peut être décrit comme tel du point de vue des êtres enfermés dans les conditions du monde manifesté. En fait, du point de vue du Principe, le mouvement est continuel.
La descente diffère de la régression car l’acquis est éternel.
Le côté sacrificiel de la réalisation descendante n’a rien en commun avec les platitudes philosophiques suivantes: altruisme, humanitarisme, philanthropie. La vie du missionné est son sacrifice, pas forcément une fin violente.

Auteur: Guénon René

Info: Initiation et réalisation spirituelle

[ existences ] [ cycles ] [ périodicité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

appréhension

On dit qu'avant d'entrer dans la mer,
une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin
qu'elle a parcouru, depuis les sommets,
les montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages,
et voit devant elle un océan si vaste
qu’y pénétrer ne paraît rien d'autre
que devoir disparaître à jamais.
Mais il n'y a pas d'autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l'existence.
La rivière a besoin de prendre le risque
et d'entrer dans l'océan.
Ce n'est qu'en entrant dans l'océan
que la peur disparaîtra,
parce que c'est alors seulement
que la rivière saura qu'il ne s'agit pas
de disparaître dans l'océan,
mais de devenir océan.

Auteur: Gibran Khalil

Info: La peur

[ éternel retour ] [ cycles ] [ mort ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jungle refuge

La crainte humaine, en tous les temps, sous tous les cieux, en chaque cœur, n’est jamais qu’une seule et même crainte : la peur du néant, les épouvantes de la mort. Nous l’entendons déjà de la bouche de Gilgamesh ; nous l’entendons dans le psaume XC, et nous en sommes demeurés là jusqu’à l’heure actuelle. La victoire sur la crainte de la mort est donc en même temps, le triomphe sur toute autre terreur ; elles toutes n’ont de sens que par rapport à cette question première. Aussi le recours aux forêts est-il, avant tout, marche vers la mort. Elle mène tout près d’elle – et s’il le faut, à travers elle. La forêt, asile de la vie, dévoile ses richesses surréelles quand l’homme a réussi à passer la ligne. Elle tient en elle tout le surcroît du monde.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Traité du rebelle ou le recours aux forêts (Der Waldgang), 1951, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995

[ nature source ] [ cycles dévoilés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vivre

Je vais très bien. Je suis dans une merveilleuse disposition de l'âme. Tout ce que je vois, en attendant ma fin ferme le cercle. Tu sais, il y avait un célèbre maître zen à qui on demanda un jour : "Quel est le sens de tout cela ?" Et le maître zen prit un pinceau chinois, le plongea dans l'encre et dessina un cercle. J'ai moi aussi ce rêve. C'est beau, non ? Fermer le cercle.
Je me porte merveilleusement bien. Je ris tout le temps. Mais mon je se liquéfie de toutes parts et commence à pourrir. C'est pour cela que, ces trois ou quatre dernières années, je me suis exercé à me détacher de mon propre corps, à le laisser ici et à m'en aller.
Le laisser ici !
Il rit.

Auteur: Terzani Tiziano

Info: Le grand voyage de la vie : Un père raconte à son fils

[ cycle ] [ mourir ] [ initiatique ]

 

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vivre

L'aventure recommence une fois encore. La vie est un enseignement constant et le grand chaman Wallace Black Elk (Elan noir) disait qu'il faut "marcher dans la vie d'une manière sacrée". Marcher d'une manière sacrée est un art de vivre chaque instant comme si celui-ci devait être le dernier, de monter chaque marche comme si c'était la première, de s'éveiller chaque matin comme si c'était le premier matin. Marcher d'une manière sacrée, c'est évoluer lentement, non pas avec force, non pas en amplifiant son ego. Marcher d'une manière sacrée, c'est abandonner nos souffrances, nos peurs, nos craintes et nous ouvrir à l'immensité de chaque instant. Avec un cœur, un esprit et un corps ouverts, nos possibilités sont réellement sans limites. Chaque pas en avant est une nouvelle mort, une renaissance, chaque pas en avant est une nouvelle découverte, une nouvelle guérison.

Auteur: Drouot Patrick

Info: Guérison spirituelle et immortalité : Comment les pouvoirs de l'esprit peuvent guérir le corps

[ cycles ] [ attitude ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

maturité

Suzanne disait qu'une vie d'adulte, ce n'était parfois rien d'autre que tous les mensonges dont on recouvrait avec une féroce patience l'illumination de l'adolescence. Une sorte de deuil intarissable qui tombait sur l'incrédulité qui avait mis fin à la jeunesse. Avec le sentiment terrible de retrouver enfin le scepticisme de notre père, celui qu'il opposait silencieusement, de façon détournée, à nos désirs de justice et de bien. Nous ne voulions pas le comprendre alors. On ne savait pas qu'il nous attendait, là-bas, depuis sa douleur de père, avec la certitude désolante de ceux qui souffrent d'avoir raison et voudraient tant avoir tort par amour. Il devait se dire que nous connaîtrions ça, à notre tour, que nous n'échapperions pas à ce moment de vertige quand la vérité nous rattrape sous les traits compassés de notre père, par un rebondissement cruel. Peut-être serait-il mort... et malgré tout, il aurait sa victoire.

Auteur: Boyer Frédéric

Info: Est-ce que tu m'aimes ?

[ décalage générationnel ] [ cycles ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

objet multi-usages

Un monsieur prend l'autobus après avoir acheté le journal et l'avoir mis sous son bras. Une demi-heure plus tard, il descend avec le même journal sous le bras.

Mais ce n'est plus le même journal, c'est maintenant un tas de feuilles imprimées que ce monsieur abandonne sur un banc de la place.

A peine est-il seul sur le banc que le tas de feuilles imprimées redevient un journal jusqu'à ce qu'un jeune homme le voie, le lise et le repose, transformé en un tas de feuilles imprimées.

A peine est-il seul sur le banc que le tas de feuilles imprimées redevient un journal, jusqu'à ce qu'une vieille femme le trouve, le lise et le repose, transformé en un tas de feuilles imprimées. Elle se ravise et l'emporte et, chemin faisant, elle s'en sert pour envelopper un demi-kilo de blettes, ce à quoi servent tous les journaux après avoir subi ces excitantes métamorphoses.

Auteur: Cortazar Julio

Info: "Le quotidien quotidien", in "Cronopes et fameux", éd. Gallimard, p. 77 - trad. Laure Guille-Bataillon

[ obsolescence ] [ cycles ] [ perte d'intérêt ] [ actualités défraichies ] [ réutilisation durable ] [ amortissements excédentaire ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

temporalités sémantiques

Difficile de penser sans le temps, mais le temps n'existe pas ; ce qui existe c'est une fin pour chaque commencement, et un commencement pour chaque fin. Les paysans et les marins le savent : on moissonne pour semer et récolter de nouveau, on accoste au port pour lever l'ancre, traverser la mer et accoster de nouveau. Difficile de voir, pour nous qui regardons toujours notre montre, notre agenda, de calendrier, en décomposant l'organisation de notre vie dans le temps, que tout change et qu'en même temps tout reste : "je reste" et "je t'attends" ont la même racine dans les verbe grecs μένω et μίμνω.

Difficile pour nous, mais non pour le grec ancien, cette langue qui percevait non le temps mais le processus, et qui, grâce à l'aspect du verbe, exprimait la qualité des choses qui semblent toujours nous échapper - quand, la question que nous nous posons toujours, sans jamais percevoir comment.

Auteur: Marcolongo Andrea

Info: La langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec

[ cycles ] [ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

postérité

Parfois je songe, avec une volupté triste, que si un jour, dans un avenir auquel je n'appartiendrai plus, des louanges viennent prolonger la vie de ces pages, j'aurai enfin quelqu'un qui me "comprenne", une vraie famille où je puisse naître et être aimé. Mais, bien loin d'y naître, je serai mort depuis longtemps. Je ne serai compris qu'en effigie, quand l'affection ne pourra plus compenser, pour le mort, la désaffection qu'il aura seule connue de son vivant.
Un jour peut-être on comprendra que j'ai accompli, comme nul autre, mon devoir - de naissance, dirai-je - d'interprète d'une bonne part de notre siècle ; et quand on le comprendra, on écrira qu'à mon époque j'ai été incompris, que j'ai malheureusement vécu au milieu de l'indifférence et de la froideur générales, et qu'il est bien dommage que cela me soit arrivé. Et celui qui écrira tout cela péchera, à l'époque où il l'écrira, par incompréhension envers mon homologue de cette époque future, tout comme ceux qui m'entourent aujourd'hui.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité, Texte 191

[ cycle ] [ décalage ] [ littérature ]

 

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année platonicienne

L’écliptique est cette ligne pleine, le chemin suivi par la précession des équinoxes, et sur cette ligne se positionne ce point qu’on appelle vernal, littéralement le point du printemps, là où le soleil se lève au 21 mars, début du printemps. Aux environs de 2200 avant J.-C., ce point se situait près des Pléiades […] et ce point vernal recule chaque année. Il suit comme un mouvement de régression. Le soleil se déplace toujours vers l’ouest, en Bélier on a le premier mois du printemps, du 21 mars au 21 avril ; puis du 21 avril au 21 mai, on va être en Taureau. Mais voilà, chaque année le point du printemps recule, de cinquante-cinq secondes. Le résultat fait qu’en 1000 avant J.-C., il se situait là, au-dessus du Bélier, mais vers 100 avant J.-C., il avait atteint le niveau zéro du Bélier. En vingt et un siècles, il avait reculé de trente degrés en parcourant tout le signe du Bélier, puis il allait entrer dans le secteur dit des Poissons.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 8 juin 1932

[ ère ] [ astronomie ] [ zodiaque ] [ cycle platonique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson