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femme-par-homme

Je regarde ce soir une photo

De Monica Vitti dans Le désert rouge

Et c’est toi

Dans le temps

Et je ne peux rien

Contre le temps

Contre toi

Contre Monica Vitti

Contre le désert rouge

Contre

Le mélange d’inquiétude et de sensualité

La posture frileuse rêveuse

Egarée presque

Contre

La bouche entrouverte

Les cheveux blonds un peu en désordre

Les bras croisés

Contre

Le pull en cachemire

A même la peau

Et surtout contre

Ce détail qui m’attendrit entre tous

Qui me rappelle Trouville en 1984

Les manches étirées jusqu’à la paume

Car il fait encore frisquet

Dans la maison que l’on vient de rouvrir

Contre

L’odeur de sel et d’encaustique

Contre la mer tout près

Contre le transat replié dans l’entrée

Tout à l’heure tu iras mieux

Tu te se seras réchauffée

On ira à la plage

Tu liras L’été finit sous les tilleuls de Kléber Haedens

Le vent achèvera de te décoiffer

On dînera aux Vapeurs sans doute

Et je ne peux rien contre

Rien vraiment rien

Contre Monica Vitti dans le désert rouge.


Auteur: Leroy Jérôme

Info: Sauf dans les chansons. La Table ronde, 2015. Le désert rouge

[ éloge ] [ cinéma ] [ actrice italienne ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rangement

Boîtes en fer blanc
Au début nous ne rangions pas nos souvenirs dans des boîtes. Nous les laissions simplement traîner partout autour de nous, en les poussant, les déplaçant et les oubliant pour un temps. On les tenait dans les fissures des murs, sous les tapis, parmi les vieilles choses remisées, dans les poches des manteaux que l'on ne portait pas, entre les pages des livres, dans les armoires et les bouquets de fleurs sèches. Puis, quand tous les endroits "secrets" en regorgeaient, nous tombions quotidiennement sur eux, nous les retrouvions par hasard en faisant le ménage ou en cherchant une place pour de nouveaux souvenirs. Nous avons bientôt compris qu'un désordre pareil ne pouvait être plus longtemps toléré, et que nous risquions aussi de voir un souvenir important se perdre, se faire manger par les mites ou attaquer par l'humidité. C'est pourquoi, un samedi, nous avons organisé un grand ménage. Nous avons sorti tous les souvenirs à la lumière du jour, les avons brossés, exposés au soleil, puis enveloppés dans des morceaux de toile cirée, et pour finir rangés dans des boîtes à biscuits, à tabac ou à bonbons. Nous n'en avons jeté aucun (même pas le plus désagréable), car on ne jette pas les souvenirs, pour éviter qu'un jour puisse se trouver aux ordures une partie de nous-mêmes plus grande que celle qui nous reste.

Auteur: Petrovic Goran

Info: Atlas des reflets célestes, p 214

[ conservation ] [ littérature ]

 

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insurrection

Autant nous sommes redevables aux USA de nous avoir aidé lors de la seconde guerre mondiale autant l'urgence d'un soulèvement contre la domination financière et idéologique de ce pays devenu amoral et égoïste se fait sentir.
Pour faire très simple : nous sommes actuellement manipulés par une oligarchie financière mondiale, dont les officines apparentes sont aujourd'hui les agences de notations S&P, Moody, et Fitch. Ces agences sont le bras armé de la finance trans nationale, symbolisée par des organismes comme Goldman and Sachs, appuyées eux-mêmes sur le credo démocrate US (belle ironie du sort !!). Les politiques dominants d'Angleterre, l'AIPAC, les banques Suisses, George Soros... ainsi que des centaines d'autres institutions et personnes...
Ce message est un appel à tous les individus de bonne volonté qui désirent sortir de ce cauchemar capitaliste en se connectant les uns les autres (avec le moins d'usage possible du web et des portables) afin de créer rapidement un contre-pouvoir agissant et efficace.
Alternative libertaire mais aussi tous les mouvement de vraie gauche, anarchistes ou de droite libérale ouverte... seront des appuis à utiliser dans un premier temps... en attendant l'émergence de leaders crédibles et non pollués par les arguments pousse-à-jouir de la société de consommation.
Redevenons des hommes. N'ayons pas peur du désordre, il est nécessaire.
Ideal et self-contrôle personnel total de chacun.
La pauvreté se partage mieux que la richesse.

Auteur: Mg

Info: 13 mars 2010

[ révolte ]

 

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caste

Ce qui permet le mieux de le comprendre, c’est la notion de ce que la doctrine hindoue appelle swadharma, notion toute qualitative elle-même, puisqu’elle est celle de l’accomplissement par chaque être d’une activité conforme à son essence ou à sa nature propre, et par là même éminemment conforme à l’"ordre" (rita) au sens que nous avons déjà expliqué ; et c’est aussi par cette même notion, ou plutôt par son absence, que se marque nettement le défaut de la conception profane et moderne. Dans celle-ci, en effet, un homme peut adopter une profession quelconque, et il peut même en changer à son gré, comme si cette profession était quelque chose de purement extérieur à lui, sans aucun lien réel avec ce qu’il est vraiment, avec ce qui fait qu’il est lui-même et non pas un autre. Dans la conception traditionnelle, au contraire, chacun doit normalement remplir la fonction à laquelle il est destiné par sa nature même, avec les aptitudes déterminées qu’elle implique essentiellement ; et il ne peut en remplir une autre sans qu’il y ait là un grave désordre, qui aura sa répercussion sur toute l’organisation sociale dont il fait partie ; bien plus, si un tel désordre vient à se généraliser, il en arrivera à avoir des effets sur le milieu cosmique lui-même, toutes choses étant liées entre elles par de rigoureuses correspondances.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Le règne de la quantité" page 61

[ vocation ] [ individu-collectif ] [ errance moderne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

définitions

Il vaut mieux dire que nous sommes embarqués dans une réalité, et que c'est notre conscience qui fabrique les notions d'espace et de temps. En clair les vibrations de la conscience et celles de l'espace c'est la même chose.

L'âme, parce qu'elle est composée d'informations, est le véhicule immatériel de la conscience. Elle présente 4 propriétés: a) elle est immatérielle, b) ses infos ne sont pas sujettes à une évolution mécanique (elle est hors du temps) c) l'âme assure la vie du corps en évacuant l'excédent d'entropie, ou de désordre, ce qui est nommé le principe MEP (maximum entropie production) qui symbolise un mécanisme primaire d'ordre pour la survie, mécanisme qui reste inexpliqué, un peu à l'image de l'effet placebo, qu'on pourrait aussi nommer fluide vital. d) c'est un système d'infos hors temps qui survit à la mort.

Nous sommes donc un peu comme des marionnettes, mais douées de libre arbitre. Nos intentions viennent de l'extérieur, particulièrement les intentions du SOI (l'avenir qui nous attend) et non pas de notre cerveau. En clair pour activer cette magie et entrer en contact avec elle il faut savoir se déconnecter et aussi réceptionner les choses sans jugement. Attitudes qui permettent de développer l'intuition.

Je vais bientôt détailler tout ceci dans un papier de 25 pages qui sera intitulé "Intuition et sérendipité (ou synchronicité) expliquées par la flexibilité de l'espace temps".

Auteur: Guillemant Philippe

Info: youtube, 26 mars 2020, synthèse Mg

[ esprit ] [ sens-de-la-vie ] [ solipsisme ] [ ésotérisme ] [ physique quantique ] [ métaphysique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

populace

" Et le peuple ? " dira-t-on. Le penseur ou l'historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le " peuple ", on sait trop bien à quoi il est destiné : subir les événements, et les fantaisies des gouvernants. Toute expérience politique, si " avancée " fût-elle, se déroule à ses dépens, se dirige contre lui : il porte les stigmates de l'esclavage par arrêt divin ou diabolique. Inutile de s'apitoyer sur lui : sa cause est sans ressource. Nations et empires se forment par sa complaisance aux iniquités dont il est l'objet. Point de chef d'État, ni de conquérant qui ne le méprise ; mais il accepte ce mépris, et en vit. (...) Tel qu'il est, il représente une invitation au despotisme. Il supporte ses épreuves, parfois il les sollicite, et ne se révolte contre elles que pour courir vers de nouvelles, plus atroces que les anciennes. La révolution étant son seul luxe, il s'y précipite, non pas tant pour en retirer quelques bénéfices ou améliorer son sort, que pour acquérir lui aussi le droit d'être insolent, avantage qui le console de ses déconvenues habituelles, mais qu'il perd aussitôt qu'on abolit les privilèges du désordre. Aucun régime n'assurant son salut, il s'accommode de tous et d'aucun. Et, depuis le Déluge jusqu'au Jugement, tout ce à quoi il peut prétendre, c'est de remplir honnêtement sa mission de vaincu.


Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Histoire et utopie

[ méprisée ] [ facilement manipulable ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

espérance

L'avenir du monde ne m'inquiète plus ; je ne m'efforce plus de calculer, avec angoisse, la durée plus ou moins longue de la paix romaine ; je laisse faire aux dieux.

Ce n'est pas que j'aie acquis plus de confiance en leur justice, qui n'est pas la nôtre, ou plus de foi en la sagesse de l'homme ; le contraire est vrai.

La vie est atroce ; nous savons cela.

Mais précisément parce que j'attends peu de choses de la condition humaine, les périodes de bonheur, les progrès partiels, les efforts de recommencement et de continuité me semblent autant de prodiges qui compensent presque l'immense masse des maux, des échecs, de l'incurie et de l'erreur.

Les catastrophes et les ruines viendront ; le désordre triomphera, mais de temps en temps l'ordre aussi.

La paix s'intallera de nouveau entre deux périodes de guerre ; les mots de liberté, d'humanité, de justice retrouveront çà et là le sens que nous avons tenté de leur donner.

Nos livres ne périront pas tous ; on réparera nos statues brisées ; d'autres coupoles et d' autres frontons naîtront de nos frontons et de nos coupoles ; quelques hommes penseront, travailleront et sentiront comme nous ; j'ose compter sur ces continuateurs placés à intervalles irréguliers le long des siècles, sur cette intermittente immortalité.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: Mémoires d'Hadrien

[ optimisme ] [ apparence de pessimisme ] [ lâcher-prise ] [ temps cyclique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parents-enfants

[...] sans paroles adressées à l’enfant, paroles à travers lesquelles il peut s’entendre reconnu comme sujet, la fonction symbolique risque d’être perturbée, et des désordres physiologiques de s’ensuivre, dus à des effets décréatifs mortifères opérant de proche en proche sur la désorganisation et la perte des images du corps, en allant de l’image actuelle aux plus précoces, lesquelles sont "charnalisées" par leur croisement au schéma corporel.

Hélas, tout désordre physiologique paraît aux adultes exclusivement du domaine du corps, seul malade : ce qui angoisse, non à tort, les parents et le médecin. La dialectique de l’image du corps trinitaire se referme sur le narcissisme de l’enfant, et celui-ci, en tant que sujet qu’exprime le langage préverbal, souffrant de n’être pas compris ni reconnu dans son affectivité, dans son amour pour sa mère, régresse. Le désir de communication subtile de sujet à sujet se trouve ainsi refoulé côté enfant, et devient impossible ensuite à cause d’un trouble fonctionnel qui n’est pas décodé comme étant un langage. Côté adulte, c’est l’angoisse devant le trouble somatique de l’enfant, donc de ce corps-objet, seul reconnu comme le représentant de l’enfant. Dès lors, l’angoisse et son corps semblent être tout ce qui, de l’enfant, est reconnu par l’entourage. Reconnu, le sujet ne l’est plus dans ce qu’il cherche à dire. C’est des symptômes de l’enfant qu’on parle, mais, hélas, plus jamais on ne parle à sa personne.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 242

[ chosifié ] [ silence ] [ altérité déniée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage

Cet homme, plus connu sous le nom de Tigre de Malaisie, qui piratait et saccageait la côte malaisienne depuis dix ans, devait avoir une bonne trentaine. Il était grand de taille, bien bâti, doté de muscles puissants, comme tissés de fils d'acier, avec des traits énergiques, une âme inaccessible à toute peur, agile comme un singe, féroce comme le tigre de la jungle malaisienne, et généreux et courageux comme le lion des déserts africains.

Il présentait un visage légèrement bronzé et d'une beauté incomparable, rendue sinistre par une barbe noire, un large front, encadré de cheveux luisants et bouclés cascadant dans un pittoresque désordre sur ses fortes épaules. Deux yeux d'une brillance inégalée, qui magnétisaient, attiraient, et pouvaient devenir aussi mélancoliques que ceux d'une jeune fille, mais qui souvent clignotaient et éclaboussaient comme des flammes. Des lèvres fines, propres aux hommes énergiques, d'où sortait dans les moments de combat une voix forte et métallique qui dominait le rugissement des canons, mais qui pouvaient  se transformer en un sourire mélancolique, avant de peu à peu revenir vers un sourire moqueur pour bientôt retrouver le sourire du Tigre de Malaisie, comme si elles goûtaient le sang humain.

D'où venait cet homme terrible qui, à la tête de deux cents tigres pas moins intrépide que lui, avait réussi en quelques années à se faire une si terrible réputation ? Personne n'aurait pu le dire. Sa propre communauté l'ignorait elle-même.  

Auteur: Salgari Emilio

Info: Le tigre de Mompracem

[ portrait ] [  description ] [ héros épique ] [ caricature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

violées

Vocable pour suggérer le viol, ou pour le contourner : après le passage des soldats près de la rivière, eux que la jeune femme, cachée durant des heures, n'a pu éviter. A rencontrés. A subis. "J'ai subi la France", aurait dit la bergère de treize ans, Chérifa, elle qui justement n'a rien subi, sinon, aujourd'hui, le présent étale.

Les soldats partis, une fois qu'elle s'est lavée, qu'elle a réparé son désordre, qu'elle a renoué sa natte sous le ruban écarlate, tous ces gestes reflétés dans l'eau saumâtre de l'oued, la femme, chaque femme, revient, une heure ou deux après, marche pour affronter le monde, pour éviter que le chancre ne s'ouvre davantage dans le cercle tribal - vieillard aveugle, gardiennes attentives, enfants silencieux avec des mouches sur les yeux, garçonnets déjà soupçonneux :

- Ma fille, y a-t-il eu "dommage" ?

L'une ou l'autre des aïeules posera la question, pour se saisir du silence et construire un barrage au malheur. La jeune femme, cheveux recoiffés, ses yeux dans les yeux sans éclat de la vieille, éparpille du sable brûlant sur toute parole : le viol, non dit, ne sera pas violé. Avalé. Jusqu'à la prochaine alerte.

Vingt ans après, puis-je prétendre habiter ces voix d'asphyxie ? Ne vais-je pas trouver tout au plus de l'eau évaporée ? Quels fantômes réveiller, alors que, dans le désert de l'expression d'amour (amour reçu, "amour" imposé), me sont renvoyées ma propre aridité et mon aphasie.

Auteur: Djebar Assia

Info: L'amour, la fantasia

[ guerre ] [ forcées ] [ colonialisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel