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morale

Devant le cadavre de la personne aimée prirent naissance non seulement la doctrine des âmes, la croyance à l'immortalité, mais aussi, avec le sentiment de culpabilité humaine, qui ne tarda pas à pousser une puissante racine, les premiers commandements moraux. Le premier et le plus important commandement qui ait jailli de la conscience à peine éveillée était : tu ne tueras point. Il exprimait une réaction contre le sentiment de satisfaction haineuse qu'à côté de la tristesse on éprouvait devant le cadavre de la personne aimée et s'est étendu peu à peu aux étrangers indifférents et même aux ennemis détestés.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Essais de psychanalyse, <Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort, 1915 p.261

 

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auto-apitoiement

Quand nous nous penchons sur notre passé, nous avons tous une histoire triste à raconter. Et il y en a qui sont bien plus à plaindre. Personne n'est assez fou pour rêver que ça continue comme ça jusqu'à la fin! Mais si on cherche d'où vient la malchance, on découvre soit qu'on en a hérité au berceau, soit que la vie nous a détesté dès le début. Ou même les deux. C'est tellement injuste qu'on sombre dans la dépression, on se met à s'apitoyer sur soi-même. On a de bonnes raisons, c'est sûr, mais ce n'est pas comme ça qu'on peut s'en sortir. Alors on est baisé deux fois.

Auteur: Sigurdardottir Yrsa

Info: Indésirable

[ larmoyer ] [ introspection ]

 

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anglais

L'insuffisance générale de l'intellect dans la conduite de la vie de la Grande-Bretagne est la plus grande caractéristique. Elle est instinctivement détestée par des gens comme les Français, Persans ou les Hindous, qui sont intelligents par la nature et pensent que l'intellect peut régner. Les Italiens ont aussi suivi ce chemin et nous ont détestés aussi. Mais eux, les Grecs et les Arabes, ont une perception normale d'autres grandes puissances et ceci, je pense, est une affinité qui nous lie. Avec les autres, les intellectuels, ce n'est pas notre stupidité, mais le fait que nous prouvons qu'il est possible de vivre avec des normes non-intellectuelles, qui nous fait détester.

Auteur: Freya Madeline Stark

Info:

[ dénigrés ] [ organisation communautaire ] [ pays comparés ]

 

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armistice

Quand on replace l'histoire dans son contexte, elle paraît totalement improbable. Elle commence en juin 1940, avec l'invasion de la France par la Wehrmacht; dès lors, l'Allemagne nazie tenait sous sa coupe la plus grande partie du continent européen, de la Pologne jusqu'aux Pyrénées. Le gouvernement Pétain nouvellement installé avait signé un armistice abject avec Hitler. Par l'article 19 de ce document, la France s'engageait à livrer aux allemands, à leur demande, tout individu n'ayant pas la nationalité française et résidant sur le territoire. Dès qu'ils furent au pouvoir, et bien avant l'holocauste, les nazis n'eurent de cesse de récupérer et de liquider systématiquement leurs opposants les plus marquants et les plus détestés, qu'ils fussent juifs ou non.

Auteur: Varian Fry

Info: Livrer sur demande : Quand les artistes, les dissidents et les Juifs fuyaient les nazis (Marseille, 1940-1941)

[ ww2 ] [ collaboration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

délinquance

J'avais tort. Je savais que j'avais tort, et pourtant j'ai persisté. S'il y a une explication c'est celle-ci : dès l'instant où j'ai quitté mon père, mes chaines ont été arrachées, ou je les ai jetées moi-même en vivant avec les gens du milieu. Je n'ai pas passé une heure en compagnie d'une personne honnête. J'ai vécu dans une atmosphère de vol, d'escroquerie et de crime. Je pensais en termes de vol. Les maisons étaient construites pour être cambriolées, les citoyens là pour être volés, la police devait être évitée et détestée, les mouchards châtiés. Les voleurs devaient être aidés et protégés. Tel était mon code, le code de mes compagnons. L'atmosphère que je respirais. "Si tu vis avec des loups, tu apprends à hurler."

Auteur: Black Jack

Info: You Can't Win

[ criminalité ] [ apprentissage ]

 

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sexualité plaisir

La dépense de l'esprit dans un honteux gaspillage :
Voilà ce qu'est, en actes, la luxure jusqu'à que ce que cette action, par luxure,
Devienne parjure, meurtrière, sanglante, honteuse,
Sauvage, extrême, rude, cruelle indigne de confiance,
Appréciée immédiatement et immédiatement méprisée
Recherchée plus que de raison, mauvaise sitôt obtenue,
Détestée plus que de raison, comme un appât avalé
Délibérément déposé, pour rendre fou celui qui le prend ;
Fou dans sa poursuite, fou dans sa possession,
Extrêmement furieux, avant, pendant, après.
Recherchée comme une bénédiction, elle est, une fois obtenue, le pire malheur,
Envisagée comme une joie, elle se révèle une illusion,
Tout cela le monde le sait bien, mais personne ne le sait assez
Pour fuir le paradis qui mène les hommes à cet enfer.

Auteur: Lanier Emilia Aemilia Lanyer

Info: Salve Deus Rex Judaeorum (1611). Sonnet 129

[ dénigrée ] [ poème ] [ volupté charnelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-entre-elles

Tu avais autrefois une tante qui devait subir une grave opération dont elle était convaincue qu’elle ne réchapperait pas, alors qu’entre elle et sa plus proche parente existait depuis des années l’une de ces tranquilles inimitiés, profondes et inexplicables (pour un cerveau d’homme), telles qu’on en rencontre entre femmes d’une même famille, et son seul souci avant de quitter ce monde fut de se débarrasser d’une certaine robe marron qu’elle possédait et qu’à sa connaissance sa parente savait qu’elle avait toujours détestée, robe qu’il fallut brûler, non pas donner mais brûler, dans l’arrière-cour, au-dessous de la fenêtre d’où, en se faisant soutenir (et au prix d’effroyables souffrances), elle pût la voir brûler de ses propres yeux, persuadée qu’elle était qu’une fois morte sa parente, celle à qui incomberait logiquement le soin des obsèques, la ferait enterrer dans cette robe-là. — Et elle est morte ? demanda Quentin. — Non. À peine la robe brûlée, elle a commencé à se rétablir.

Auteur: Faulkner William

Info: Absalon, Absalon!

[ antagonistes ] [ habillement ] [ haine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sagesse

Conviez un sage à un bon repas, il le troublera par son morne silence ou ses questions déplacées. Invitez-le au bal, vous croirez voir un chameau danser. Entraînez-le au spectacle, son seul visage empêchera le peuple de s'amuser et le sage Caton sera forcé de quitter le théâtre, faute d'avoir pu se dérider le sourcil. S'il survient dans une conversation, c'est l'arrivée du loup de la fable. S'agit-il d'un achat, d'un contrat, bref d'un de ces actes nécessaires au cours ordinaire de la vie ? Votre sage a plutôt l'air d'une bûche que d'un homme. Ainsi ne peut-il être utile ni à lui-même, ni à sa patrie, ni aux siens dans la moindre circonstance, car il ignore tout des réalités les plus élémentaires et il est à mille lieues de l'opinion commune et des usages courants. Il est donc fatal qu'il soit détesté pour être aussi différent des autres par sa manière de vivre et de penser. En effet, tout ce qui se fait chez les mortels est plein de folie, fait par des fous, devant des fous. S'il en est un qui veuille s'opposer à tous les autres, je lui conseillerai de faire comme Timon, de partir dans un désert pour y jouir seul de sa connaissance.

Auteur: Érasme

Info: Éloge de la Folie/Robert Laffont/Bouquins 1992 p.31

[ rabat-joie ] [ pisse-froid ]

 

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cosmopolitisme

New York est une vraie ville, pleine de bruits et de couleurs. Avec des odeurs et des musiques. Avec des panamas, des casquettes de base-ball, des chéchias, des turbans, des kippas, des cheveux noirs et blonds, crépus ou lisses, des tresses, des crânes rasés. Avec des accents, des langues diverses. Une vraie ville, de celles qui allument les neurones. Le cosmopolitisme, c'est les vitamines du cerveau. Une ville qui n'est pas cosmopolite est un fruit pourri, rabougri et véreux. Pour voter Front national, il faut détester les villes. Toutes les villes sont Rome, carrefour du monde. Des confins des mondes barbares, on y vient user les épines de sa barbarie contre les épines de la barbarie de l'autre, et c'est de cette poussière des villes que l'on fait le ciment de la civilisation. Toutes les grandes villes sont de terribles maisons de la culture, creusets assiégés, toujours menacés par les habitants des grands espaces qui les entourent, aveuglés, méfiants, apeurés par la vie qu'on y mène, si différente de la leur, toute occupée aux tâches simples et primitives de l'enrichissement, de la procréation et du graissage de carabine. New York est détestée par l'Amérique. C'est une ville de nègres, de Juifs, d'homosexuels, d'avorteurs, de gauchistes, et de musiciens qui commettent le crime de chanter autre chose que Ô Suzanna, j'arrive d'Alabama avec mon banjo sur les genoux.

Auteur: Val Philippe

Info: New York police blues, reportage, Charlie Hebdo, 29 juillet 1998

 

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idéologies

Le parallélisme entre ces trois "anti" [antisémitisme, antiprotestantisme, anticléricalisme] est tel que, lorsqu’on prend la peine de les analyser, on est surpris de découvrir, chez tous les trois, les mêmes éléments, les mêmes facteurs ou les mêmes griefs, qu’il est aisé de classer sous les mêmes chefs ou les mêmes rubriques. […]

Essayons de les classer. Ce sont :


  1. Les antipathies religieuses ou irréligieuses, les passions sectaires, l’intolérance des croyances d’autrui, la prétention d’user de l’autorité de la loi et de la puissance publique contre ceux qui ne pensent point comme nous ;

  2. Les antipathies de races ou les préjugés nationaux ; un nationalisme jaloux, qui accuse les divers groupes confessionnels de dénaturer l’esprit français, de compromettre l’unité nationale ou l’unité morale du pays ;

  3. Les rivalités et les rancunes économiques ; la concurrence vitale et la lutte pour la richesse ; le désir d’évincer des concurrents gênants ; l’accusation réciproque de tenir trop de place dans le pays et d’accaparer une trop grande part de la fortune nationale ;

  4. Les antipathies et les rancunes politiques ; la passion du pouvoir et l’ambition d’en écarter des adversaires détestés ; l’accusation réciproque de tendre au monopole des emplois publics et de préparer l’asservissement du pays et de l’Etat.


[…] chez la plupart de leurs adeptes, l’antisémitisme, l’antiprotestantisme, l’anticléricalisme se couvrent, également, de mobiles désintéressés et de passions nobles. Par là s’expliquent leur vogue auprès de tant d’esprits simples et leur ascendant sur tant d’âmes droites.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 79

[ ressemblances ] [ points communs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson