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effort

La femme tressaute, pour ne pas offrir une cible trop facile. Elle a les yeux fermés, la tête renversée. Lorsque les yeux ne sont pas fermés, ils se révulsent éventuellement. Ils regardent rarement l’homme ; et celui-ci est dans l’obligation de s’échiner d’autant plus qu’il ne peut pas compter sur ses propres mimiques pour améliorer son score final et marquer des points. A la femme le plaisir cache l’homme. L’arbre lui cache la forêt. Elle ne regarde qu’en elle-même. L’homme, mécanicien qualifié, travaille sur la voiture-épave, travaille la femme, pièce à usiner. En général on travaille plus dans les films pornos que dans les films sur le monde du travail.

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: La Pianiste

[ femmes-hommes ] [ baise ] [ égoïsmes accouplés ] [ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

effort

La faute d'orthographe est par excellence le support - ou, plutôt le suppôt - de la norme. Damnation, exclusion de celui à qui l'orthographe n'est pas naturelle...

J'ai observé qu'étrangement les enfants qui s'étaient laissé imposer l'orthographe sans grincement et sans stridence, tout naturellement, composèrent des textes moins fatigants, certes, mais moins écorchés de vérité, moins intéressants souvent que ceux dont l'orthographe était plus personnelle! Une lutte dans ce domaine leur ayant été épargnée, il fallut, pour les trouver, déconditionner leur satisfaction. N'ayant pas souffert d'un problème d'écriture de façon assez cuisante, ils n'avaient pas pris conscience de la difficulté d'écrire et écrivaient facilement. Ils se trouvaient également enfermés dans les métaphores prêtées par le style adulte beaucoup plus régulièrement que leurs confrères les révoltés. Cela coulait de source, coulait en effet dans les lits de rivières tracés d'avance.

Auteur: Bing Élisabeth

Info: Et je nageai jusqu'à la page : Vers un atelier d'écriture

[ créativité ] [ dépassement ] [ normalisation ]

 

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effort

Au petit jour, lorsqu’il t’en coûte de t’éveiller, aie cette pensée à ta disposition : c’est pour faire œuvre d’homme que je m’éveille. Serai-je donc encore de méchante humeur si je vais faire ce pour quoi je suis né, et ce en vue de quoi j’ai été mis dans le monde ? Ou bien, ai-je été formé pour rester couché et me tenir au chaud sous mes couvertures ? Mais c’est plus agréable ! Es-tu donc né pour te donner de l’agrément ? Et, somme toute, es-tu fait pour la passivité ou pour l’activité ? Ne vois-tu pas que les arbustes, les moineaux, les araignées, les abeilles remplissent leurs tâches respectives et contribuent pour leur part à l’ordre du monde ? Et toi, après cela, tu ne veux pas faire ce qui convient à l’homme ? Tu ne cours point à la tâche qui est conforme à la nature.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées pour moi-même, p. 81-82

[ accomplissement de l'essence de l'être ] [ condition humaine ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

effort

Me voici donc à mi-chemin, ayant eu vingt années -
En gros vingt années gaspillées, les années "de l'entre-deux guerres" -
Pour essayer d'apprendre à me servir des mots, et chaque essai
Est un départ entièrement neuf, une différente espèce d'échec
Parce que l'on n'apprend à maîtriser les mots
Que pour les choses que l'on n'a plus à dire, ou la manière
Dont on n'a plus envie de les dire. Et c'est pourquoi chaque tentative
Est un nouveau commencement, un raid dans l'inarticulé
Avec un équipement miteux qui sans cesse se détériore
Parmi le fouillis général de l'imprécision du sentir,
Les escouades indisciplinées de l'émotion. Et ce qui est à conquérir
Par la force et la soumission a déjà été découvert
Une ou deux fois, ou davantage, par des hommes qu'on n'a nul espoir
D'égaler - mais il ne s'agit pas de concurrence -
Il n'y a ici que la lutte pour recouvrer ce qui fut perdu,
Retrouvé, reperdu : et cela de nos jours, dans des conditions
Qui semblent impropices. Mais peut-être ni gain ni perte,
Nous devons seulement essayer. Le reste n'est pas notre affaire.

Auteur: Eliot Thomas Stearns

Info: Quatre quatuors, East Cocker, V, p. 183 - éd. du Seuil, traduit par Pierre Leyris - je propose l'étiquette "sans espoir", que je distinguerai de "désespéré" - plus haut, dans East Cocker, III, les vers 125-128 ("wait without hope") permettent (?) de comprendre cela

[ malgré tout ] [ sans espoir ] [ écriture ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

effort

L'amour est une sollicitude active pour la vie et la croissance de ce que nous aimons. Là où manque ce souci actif, il n'y a pas d'amour. Cette dimension de l'amour a été admirablement décrite dans le livre de Jonas. Dieu dit à Jonas de se rendre à Ninive et d'avertir ses habitants qu'ils seront châtiés s'ils ne renoncent pas à leur conduite perverse. Mais Jonas, craignant que le peuple de Ninive ne se repente et que Dieu ne lui pardonne, se dérobe à sa mission. C'est un homme qui possède au plus haut point le sens de l'ordre et de la loi, mais sans amour. Cependant, dans sa tentative de fuite, il se retrouve dans le ventre d'une baleine, symbole de l'état d'isolement et d'emprisonnement auquel l'a conduit son manque d'amour et de solidarité. Dieu le sauve, et Jonas se rend à Ninive. Il prêche aux habitants comme Dieu le lui avait prescrit, et voilà qu'arrive cela même qu'il craignait. Les hommes de Ninive se repentent de leurs péchés, rectifient leur conduite, et Dieu leur pardonne et décide de ne pas détruire la ville. Jonas en conçoit un profond dépit et une vive irritation, il voulait que "justice" fût faite, non miséricorde. Finalement, il puise quelque réconfort à l'ombre d'un arbre que Dieu avait fait croître pour lui afin de le protéger du soleil. Mais quand Dieu fait en sorte que l'arbre se dessèche, Jonas déprimé se plaint avec colère. Dieu lui répond : "Tu te prends de pitié au sujet d'un ricin pour lequel tu n'as pas travaillé, que tu n'as pas fait croître, qu'une nuit a vu naître et qu'une nuit a vu périr. Et moi, je, n'épargnerais pas Ninive, cette ville florissante, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille personnes qui ne savent distinguer leur main droite de leur main gauche, et aussi beaucoup de bétail ?". La réponse de Dieu à Jonas est à comprendre symboliquement. Dieu explique à Jonas que l'essence de l'amour est de "se donner de la peine" pour quelque chose et de "faire croître" quelque chose, que l'amour et le travail sont inséparables. On aime ce pour quoi l'on peine et l'on peine pour ce qu'on aime.

Auteur: Fromm Erich

Info: L'art d'aimer

[ définition ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel