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ivresse

Ah, c'est une chose plus enivrante que le vin d'être une belle jeune femme.

Auteur: Claudel Paul

Info: L'otage

[ beauté ]

 

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joie

Parfois, il éclatait de rire sans raison précise. Prudent comme à son habitude, il expérimentait l'idée d'être heureux, trempait un pied hésitant dans le pétillement des eaux enivrantes du bonheur.

Auteur: Grossman Lev

Info: Les magiciens

[ gaieté ]

 

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interpréter

La coïncidence, cette sirène qui sort la tête chaque fois que le hasard est apparemment aboli, est toujours toxique, mais comme tous les poisons qui ne tuent pas, elle peut être enivrante.

Auteur: Leblanc Carl

Info: Fruits

 

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femmes-hommes

L'ange de l'Eternel répondit à Manoah: La femme s'abstiendra de tout ce que je lui ai dit. Elle ne mangera rien du produit de la vigne, et elle ne boira ni vin ni boisson enivrante, et elle ne mangera rien d'impur...

Auteur: La Bible

Info: Livre des Juges, 9 : 13-14

[ femmes-par-hommes ] [ historique ]

 

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exaltation

La violence d'une passion fait croire souvent à sa profondeur alors que, la plupart du temps, elle exclut la profondeur. Une surface agitée frappe les regards et bouleverse les coeurs plus qu'un abîme silencieux, et c'est pourquoi les passions issues de la chair et de l'imagination (l'amour des sexes et les engouements politiques en particulier) sont à la fois si enivrantes et si décevantes. Enivrantes comme le spectacle d'un orage sur la mer et fugitives comme lui...

Auteur: Thibon Gustave

Info: Ce que Dieu a uni, p.152

[ amoureuse ] [ romantisme ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

église

Dans la paix écrasante [des chapelles] se joue, réglée par le métronome géant de la vieille horloge, une symphonie de silence si formidable, si enivrante, on s'y sent si éloigné, si séparé du monde et de la vie, qu'on souhaiterait n'y retourner jamais ; et, emporté par quelque soudain cataclysme, s'en aller à travers l'océan de l'éternité, seul maître après Dieu dans cette nef au mât de pierre, avec, pour équipage, les vieux saints de bois peint à face de matelots hilares !

Auteur: Malmanche Tanguy

Info: in Témoin du fantastique breton de Mikaëla Kerdraon, p 133

[ tranquillité ] [ méditation ]

 

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chair-esprit

À une époque et dans un monde, je veux dire un type de société, où la chair, alors même que l'on tend à l'exhiber toujours plus, est au fond la grande vaincue du combat interminable entre le corps et l'esprit, entre le concret et l'abstrait, entre ce qui a un sens et le symbole ou le signe qui prétendument le montre, je crois, je sais qu'il est urgent de se mettre en quête de tout ce qui peut permettre de la rétablir à son rang de suc, de soleil et de sagesse véritables des hommes. Faites l'amour, ne faites pas la haine. Et ne faites pas non plus l'ange, ou bientôt vous ne pourrez plus même connaître la joie enivrante de faire la bête.

Auteur: Serguine Jacques

Info: Eloge de la fessée

[ déséquilibre ]

 

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cames

...les hivers précédents, j’ai exploité les drogues. Leur dernier mot fut qu’il n’y a pas de plus grande exaltation que celle de l’âme sans aucun secours artificiel, sans aucune autre fécondation que celle de la vie normale, qu’il n’y a de plus grand bien-être que la santé, et que la plus enivrante des drogues est la sensation d’un parfait équilibre. S’il existait une drogue qui puisse nous sortir de nous-mêmes, être une fuite véritable, sans doute aurait-elle raison de tout ! Mais aucune ne donne l’oubli ou la transformation du monde, sinon le sommeil et la poésie. Il faut un grand courage pour accepter l’idée qu’on ne s’échappe pas. […] Pour dire adieu à toutes les illusions et reconnaître qu’aucune drogue n’a donné à aucun homme l’apaisement, la clarté et l’énergie d’un sommeil profond.

Auteur: Havet Mireille

Info: J2, 31.10.22, p. 359. Merci à Marthe Compain

[ béquille ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Il y a une chose que j'aime chez les Polonais : leur langue. Le polonais, quand il est parlé par des gens intelligents, me met en extase. Sonorité d'une langue qui porte en elle de singulières images où affleure toujours une pelouse verdoyante finement piquetée dans laquelle frelons et serpents tiennent une grande place. Je me souviens de ces jours lointains quand Stanley m'invitait à rendre visite à ses proches ; il me faisait porter un petit rouleau de musique car il voulait me présenter à ces riches parents. Je me souviens bien de cette atmosphère car en présence de ces Polonais à la langue bien pendue, trop polis, prétentieux et complètement bidons, je me sentais toujours misérablement mal à l'aise. Mais lorsqu'ils parlaient entre eux, parfois en français, parfois en polonais, je m'asseyais et les observais avec fascination. Ils faisaient d'étranges grimaces polonaises, tout à fait différentes de celles de nos parents, qui étaient de stupides barbares au fond. Les Polonais faisaient penser à des serpents debout équipés de colliers de frelons. Je ne savais jamais de quoi ils parlaient, mais j'avais toujours l'impression qu'ils assassinaient poliment quelqu'un. Tous équipés de sabres et de larges épées qu'ils tenaient entre leurs dents ou férocement brandies dans quelque charge tonitruante. Ils ne s'écartaient jamais du chemin, et donc écrasaient femmes et enfants, les transperçant de longues piques ornées de fanions rouge sang. Tout cela, bien sûr, dans le salon autour d'un verre de thé, les hommes portant des gants couleur beurre, les femmes agitant leurs ridicules  lorgnons. Les femmes étaient toujours d'une merveilleues beauté, du type blonde houri ramassée il y a des siècles lors des croisades. Elles sifflaient leurs longs mots polychromes grâce à de minuscules bouches sensuelles, aux lèvres douces comme des géraniums. Ces furieuses excursions entre vipères et pétales de rose produisaient une sorte de musique enivrante, genre de biniou à cordes d'acier capable de produire et restituer des sons inhabituels, comme des sanglots et des jets d'eau.

Auteur: Miller Henry

Info: Sexus

[ incompréhensible idiome ] [ mondanités ] [ terminologie étrangère ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

deuil

Une beauté brune dans une petite ville, un passé inavouable, une réputation ruinée, un amour perdu, sacrifié, protégé par l'oubli, le silence, donc éternel. J'envie presque ma mère, parfois, la fidélité, la tendresse avec laquelle elle préservait son amour de jeunesse, sa passion interdite, le père de son enfant illégitime. Au cours de ses dernières semaines encore, dans le service de long séjour, ma mère nous étonne, moi sa fille, et Dieu sait combien d'autres personnes, durant ses nuits effilochées rallongées par la douleur, en appelant un jeune homme, en répétant encore et encore, comme un refrain, dans son sommeil, dans son délire, dans sa souffrance : j'ai eu un jour un tendre amant, un très tendre amant, laissez donc la fenêtre entrouverte, j'aime tant regarder ces lilas blancs, avec la mer derrière, si tu le croises, dis-lui bonjour pour moi, dis bonjour de ma part à mon amour, dis-lui que je l'attends, dis-lui que tout va bien, que nous sommes toutes les deux en bonne santé, dis-lui que la petite à de beaux yeux, des yeux de violette, bleus comme la mer, exactement comme son père. En toute innocence, je couvre de ces fleurs interdites les tables de chevet de ma mère endormie du lourd sommeil du début de la fin, elle ne crie plus, ne proteste plus, entrouvre juste les paupières pour laisser filtrer entre ses longs cils gris un éclat noisette de plus en plus rare, et je continue de lui apporter des fleurs, à pleines brassées, pour une fois, pour trois ans, pour trente ans, jusqu'à la fin. J'en prends soin comme de bouquets de mariée, je les porte avec précaution, je les soigne, je change l'eau des vases. Je deviens la vestale du Grand Amour de ma mère. La servante de son amant inconnu, de ma soeur ignorée. L'accompagnante des accompagnantes. Dans son cercueil encore, je dispose autour du visage de ma mère et sur sa poitrine des violettes bleu nuit et du lilas blanc, trouvés à grand peine en ce mois de janvier. Je fais de sa bière en bouleau doublée de soie son dernier lit d'amour, l'odeur est enivrante, la petite chapelle s'emplit d'effluves presque indécents, du parfum humide et crémeux, trop vite fané, des amours d'été. Assise dans la pâle lumière bleue des bougies de la chapelle, j'ignore combien d'êtres je pleure en réalité, qui sont tous ceux que je perds en même temps que ma mère ensevelie sous les violettes et le lilas.

Auteur: Snellman Anja Kauranen

Info: Le temps de la peau, traduit du finnois par Anne Colin du Terrail, Presses Universitaires de Caen

[ émotion ] [ maman ]

 

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