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globalisation

L'erreur fondamentale des avocats de la mondialisation est qu'ils sont animés par une foi aveugle dans le rôle central du marché, alors que celui-ci n'est en réalité qu'une institution dérivée. Ils croient que le commerce précède la culture, et que le simple développement des échanges internationaux crée les conditions d'un développement social bénéfique pour les populations... La réalité est qu'on n'a jamais vu de marchés se mettre en place et une économie fonctionner là où il n'y a pas au préalable une culture tissée d'échanges sociaux et de valeurs communes. Il n'y a pour s'en convaincre qu'à voir ce qui se passe en Russie où on a créé une économie de marché qui est un échec parce que le communisme y a détruit le secteur social et les valeurs culturelles qui créent la confiance sans laquelle il ne peut y avoir d'échanges.

Auteur: Rifkin Jeremy

Info: Libération, 29 novembre 1999

[ différences culturelles ] [ désocialisation ]

 

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progrès technologique

Les pratiques luddistes qui surgissent un peu partout, la sauvagerie qui s'attaque à l'instrument de production (et d'abord à soi-même en tant que force productive), le sabotage endémique et la défection en disent long sur la fragilité de l'ordre productif. Briser les machines est un acte aberrant si ce sont des moyens de production, si demeure l'ambiguïté de leur valeur d'usage future. Mais si les fins de cette production s'écroule, alors le respect dû au moyen s'écroule aussi, et les machines apparaissent selon leur véritable fin, comme des signes opérateurs directs, immédiats, du rapport social de mort dont vit le capital. Rien ne s'oppose alors à leur destruction immédiate. Dans ce sens, les luddistes étaient bien plus lucides que Marx sur la portée de l'irruption de l'ordre industriel, et ils ont en quelque sorte aujourd'hui leur revanche, au terme catastrophique de ce processus, où Marx lui-même nous a fourvoyés, dans l'euphorie dialectique des forces productives.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: L'Echange symbolique et la mort, p. 27, 1976

[ erreur du communisme ] [ illusion du progrès ] [ disparition du travail ]

 
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Ajouté à la BD par Jérôme

inexpérience politique

Lumumba devint en un rien de temps un martyr de la décolonisation, un héros pour tous les opprimés de la Terre, un saint du communisme sans dieu. Ce statut, il le devait plus à l'horrible fin de sa vie qu'à ses succès politiques. Il était resté en tout et pour tout au pouvoir à peine deux mois et demi, du 30 juin au 14 septembre 1960. Son palmarès se résumait à une accumulations de bévues et d'erreurs de jugement. Sa brusque africanisation de l'armée avait été une initiative sympathique mais désastreuse, sa recherche d'un appui militaire auprès des Etats-Unis et de l'Union Soviétique, quoique compréhensible, avait été terriblement inconsciente, son intervention militaire au Kasaï avait coûté la vie à des milliers de compatriotes. Son comportement avait désarçonné Fulbert Youlou et Léopold Senghor, les premiers présidents du Congo-Brazzaville et du Sénégal. A ces critiques, on pouvait opposer qu'il était à peine préparé pour sa mission, qu'il avait été confronté à un exode civil irréfléchi et à une invasion militaire des Belges et qu'il avait dû assister aux atermoiements des Nations Unies à condamner avec vigueur l'agression belge. Les réactions malencontreuses de Lumumba face à une réelle injustice lui avaient valu systématiquement plus d'ennemis que d'amis. Le tragique de sa carrière politique fugace fut que le plus grand atout dont il disposait avant l'indépendance -son talent invraisemblable à soulever les masses- devint son plus grand désavantage une fois qu'il accéda au pouvoir et que l'on attendit de lui un comportement plus serein. L'aimant qui initialement avait attiré s'était mis à repousser.

Auteur: Van Reybrouck David Grégoire

Info: Congo, une histoire

[ impatience ]

 

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Ajouté à la BD par miguel