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existence

Si j'avais eu la conscience suffisamment claire et les mots suffisamment nuancés pour l'exprimer, j'aurais aimé te dire que nous sommes là pour explorer, découvrir et partager ce qu'il y a de meilleur en nous. Chacun possède un trésor. Sois conscient et généreux de ton trésor et, en même temps, reste ouvert, attentif à recevoir le trésor des autres, disposé à apprendre et à te remettre en question. Cherche la beauté, la vérité, l'excellence en accueillant aussi ta fragilité, ta vulnérabilité et ton ombre, de sorte d'être à même d'accueillir celles des autres. Occupe joyeusement ta place: il y a de la place pour chacun, sinon ni toi ni moi ne serions là. Pense que ta place que tu n'occupes pas pour ne pas déranger reste vide à jamais et réjouis-toi que chacun occupe pleinement la sienne autour de toi.

Auteur: Tagore Rabindranath

Info: Le jardinier d'amour

[ initiatique ] [ joie ] [ sagesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Personne n'a une vie facile. Le seul fait d'être vivant nous porte immédiatement au plus difficile. Les liens que nous nouons dès la naissance, dès la première brûlure de l'âme au feu du souffle, ces liens sont immédiatement difficiles, inextricables, déchirants. La vie n'est pas chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d'architecte. La vie n'est rien de prévisible ni d'arrangeant. Elle fond sur nous comme le fera plus tard la mort, elle est affaire de désir et le désir nous voue au déchirant et au contradictoire. Ton génie est de t'accommoder une fois pour toute de tes contradictions, de ne rien gaspiller de tes forces à réduire ce qui ne peut l'être, ton génie est d'avancer dans la déchirure, ton génie c'est de traiter avec l'amour sans intermédiaire, d'égal à égal, et tant pis pour le reste. D'ailleurs quel reste ?

Auteur: Bobin Christian

Info: La plus que vive

[ malaisée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

La piste ouverte. La vaste demeure de l'âme est la piste ouverte. Ni le ciel ni le paradis. Pas "au-dessus", pas même "dedans". L'âme n'est ni au-dessus ni au-dedans. Elle est un voyageur sur la piste ouverte. Ni par la méditation. Ni par le jeûne. Ni par la connaissance du ciel et de la vie intérieure, à la manière des grands mystiques. Ni par l'exaltation. Ni par l'extase. Par aucune de ces voies, l'âme n'arrive à s'appartenir. Seulement en suivant la piste ouverte. Ni par la charité. Ni par le sacrifice. Ni même par l'amour. Ni par les bonnes actions. Par aucun de ces moyens, l'âme ne s'accomplit. Seulement en s'en allant sur la piste ouverte. Le voyage en lui-même, sur la piste ouverte. Exposé à tous les contacts. Sur deux pieds lents. Affrontant tout ce qui passe sur la piste ouverte. En compagnie de ceux qui suivent le même chemin. N'allant vers aucun but. Seulement la piste ouverte.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: In Marcher de Tomas Espedal, p 40

[ vie ]

 

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existence

Maintenant, il comprenait qu'un homme ne sait jamais pour qui il souffre et pour qui il espère. Il souffre, espère et travaille pour des gens qu'il ne connaîtra jamais, et qui, à leur tour, souffriront et espéreront et travailleront pour d'autres qui ne seront pas heureux non plus, car l'homme cherche toujours un bonheur bien au-delà de ce qui lui est réservé. Mais la grandeur de l'homme consiste dans le fait même de vouloir être meilleur qu'il n'est. En s'imposant des devoirs. Dans le Royaume des Cieux, il n'y a pas de grandeur à gagner, dans la mesure où il y a une hiérarchie établie, l'inconnu se révèle, l'existence est infinie, il n'y a pas de possibilité de sacrifice, tout est repos et joie. C'est pourquoi, courbé par la souffrance et les devoirs, magnifique au au milieu de sa misère, capable d'aimer face aux afflictions et aux épreuves, l'homme ne trouve sa grandeur, sa pleine mesure, que dans le Royaume de ce Monde.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: The Kingdom of This World

[ combat ] [ croyance ]

 

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existence

Des déchets du non-être, elle naît, vacille, naît à nouveau et se maintient, se gonfle et se propage. Au milieu de l'inanimé elle vit, contre la marée grise de l'entropie elle lutte, persiste de façon incroyable, se rassemble en des complexités toujours plus riches jusqu'à atteindre le développement d'une vague en expansion. [...] A sa suite dans ce monde incarné, arrive son jumeau sombre, son Adversaire, l'ombre qui la dévore sans cesse de l'intérieur. Persécutée sans pitié, attaquée dans toutes ses parties vitales, la vague vivante écume vers le haut, ses milliards de crêtes éphémères s'épanouissent dans la clarté au-dessus d'une douleur et d'une mort qui les revendique. Par dessus les innombrables émotions, la substance mortelle s'efforce, va plus loin. Entraînée par la mort, elle s'enfuit de plus en plus vite devant son Ennemi avant de courir, de sauter et de bondir dans la lumière éblouissante. [...] Mais elle porte son Ennemi en elle, car la Mort est la force de son jaillissement.

Auteur: Tiptree James Jr.

Info: She Waits for All Men Born 1976

[ bouillonnement ] [ combat ]

 

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existence

Elle deviendrait écrivain et vivrait jusqu'à quatre-vingt-dix-huit ans. Elle verrait deux guerres mondiales, vivrait sous le règne de quatre rois et d'une reine. Et presque deux reines puisqu'elle avait dû être conçue - tout juste - sous le règne de la reine Victoria. "Conçue puis oubliée".
Elle avait dix ans et elle était dans un orphelinat lorsqu'un grand paquebot heurta l'iceberg, faisant quelques orphelins de plus. Elle en avait douze lorsqu'une femme se jeta sous les sabots d'un cheval royal. Elle venait d'en avoir quinze lorsqu'elle travailla quelque temps, un été, dans une grande maison - elle n'avait encore jamais vu semblable palais - où elle appris tout ce qu'il fallait savoir sur les émissions nocturnes.
Elle vivrait assez longtemps pour devenir presque centenaire et pour comprendre qu'elle avait probablement connu, vu - et écrit - suffisamment. Cela lui était égal, disait-elle d'un ton enjoué, si elle ne parvenait pas jusqu'à l'an 2000. C’était déjà un miracle qu'elle fût arrivée jusque-la. Le chiffre 19 avait marqué sa vie et dix-neuf ans , c’était un bien bel âge, ajoutait-elle en souriant.

Auteur: Swift Graham

Info: Le dimanche des mères

[ canevas ] [ espérance ] [ résumé ]

 

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existence

Si je veux vivre libre, il faut pour l'instant que je le fasse à l'intérieur de ces formes. Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n'ai rien à opposer que moi même - mais, d'un autre côté, c'est considérable. Car, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. Et mon pouvoir est redoutable tant que je puis opposer la force de mes mots à celle du monde, car celui qui construit des prisons s'exprime moins bien que celui qui bâtit la liberté. Mais ma puissance ne connaîtra plus de bornes le jour où je n'aurai plus que mon silence pour défendre mon inviolabilité, car aucune hache ne peut avoir de prise sur le silence vivant. Telle est ma seule consolation. Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes, mais le souvenir du miracle de la libération me porte comme une aile vers un but qui me donne le vertige : une consolation qui soit plus qu'une consolation et plus grande qu'une philosophie, c'est-à-dire une raison de vivre.

Auteur: Dagerman Stig

Info: Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (1993, 21 p., Actes sud)

[ souffrance ] [ recherche ] [ individu ]

 
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existence

Les gouttes de pluie sur la vitre ont un bombement argenté et une bordure laiteuse. La pluie s'arrête. Les gouttelettes ne partent pas tout de suite. Elles forment une voix lactée cloutée. Elles semblent figée comme parfois nos vies. Puis l'une se met en route. Il est difficile de ne pas penser qu'elle va vers sa mort. La jeune élue, poussée par le vent, s'éloigne de ses sœurs idolâtres, crispées dans une fausse immortalité. La petite vivante avec sa joie muette glisse en oblique vers l'abîme, dans l'angle de la vitre encadrée d'acier froid. Voilà. C'est fini. Vivre n'est rien d'autre que donner sa lumière, traverser la voie lactée des épreuves, disparaître - et continuer, car telle était la parole qui se matin se fracassait en dizaines de gouttes d'eau sur la vitre insensible d'un train entre Paris et Genève : aucune lumière ne se perd. Nous sommes des paillettes d'or détachées d'une statue vivante. Nous sommes des instants de son souffle, des pollens de sa voix, des petites gouttes de pluie qui prennent le train sans billet jusqu'à l'éternel qui est ceci, ici, maintenant.

Auteur: Bobin Christian

Info: Un bruit de balançoire

[ éphémère ] [ instant présent ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

existence

Harry s'assit à une table bancale. Le café était bon. Trente-huit ans, une vie ratée. Sirotant son café, il se rappela ses conneries - et ses bons moments. Il en avait tout simplement eu ras le bol - de la valse des assurances, des petits boulots, des hautes cloisons vitrées, des clients : il avait tout bonnement eu ras le bol de tromper sa femme, de coincer les secrétaires dans l'ascenseur et les couloirs ; ras le bol des fêtes de Noël et du Nouvel An et des anniversaires, des traites à payer pour la voiture neuve ou le mobilier - l'eau, le gaz et l'électricité - toute la saloperie écœurante du quotidien.
Il en avait eu ras le bol et il s'était tiré, point final. Le divorce arriva assez vite, l'alcool arriva assez vite, et brusquement il se retrouva dans le vide. Il ne possédait rien, il découvrit que le dénuement aussi était difficile à assumer. C'était un fardeau d'un autre style. Si seulement il existait une solution intermédiaire acceptable. Apparemment, on n'avait le choix qu'entre deux voies : persévérer dans l'arnaque ou devenir un clochard.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Au sud de nulle part" pages 64-65

[ résumé ] [ crise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

... A propos de l'enfance, un thème me fascine depuis toujours. Nous mettons vingt ans à tout apprendre et nous passons le reste de notre vie à nous débarrasser des tabous, des préjugés, des règles collectives, des idées reçues, pour conquérir une vérité individuelle. Il nous faut lutter toute la seconde partie de notre vie pour réparer les dégâts causés par l'éducation obtuse, fanatique, traditionnelle, les règles de morale reçues dans l'ambiance sacro-sainte de la famille, à un âge où il nous est impossible de refuser cet enseignement.

...Prends, par exemple, le mariage : dès notre jeunesse, on nous a habitués au conte qui se termine par " et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants…"  C'est un but dans la vie que l'on nous met en tête. Alors que ce n'est que le point de départ. Le début et non la fin. On nous propose le premier chapitre comme conclusion. On arrive au mariage absolument ignorant parce que cet événement nous a été présenté d'une façon mythique, inexacte. Il devient une source de désillusions, de névroses…

Je suis sûr que tout changera un jour…

Auteur: Fellini Federico

Info: Interviewé sur son film "Juliette des esprits"

[ programmation - déprogrammation ] [ grandir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel