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occultisme

L’obscure perception interne de son propre appareil psychique suscite des illusions de pensée qui, naturellement, sont projetées vers l’extérieur, et, de manière caractéristique, dans l’avenir et dans un au-delà. L’immortalité, la rétorsion, tout l’au-delà sont autant de présentations de notre monde intérieur psychique. Meschugge ? Psycho-mythologie.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 12 décembre 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ explication psychanalytique ] [ projection ] [ démythification ]

 

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concept psychanalytique

Si Freud a tellement insisté sur le complexe d’Œdipe, qu’il a été jusqu’à construire une sociologie de totems et de tabous, c’est manifestement que pour lui la Loi est là ab origine. Il n’est pas question par conséquent de se poser la question des origines – la Loi est là justement depuis le début, depuis toujours, et la sexualité humaine doit se réaliser par et à travers elle. Cette Loi fondamentale est simplement une loi de symbolisation. C’est ce que l’Œdipe veut dire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 136

[ explication ] [ structure ]

 

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divan

Dans la technique psychanalytique, c’est justement de ce que le schéma corporel est neutralisé par la position allongée du patient que le déploiement de l’image du corps se trouve permis. L’image du corps se trouve mise en jeu, en même temps que la vision du corps – et surtout de l’expression du visage – de l’analyste est impossible, ce qui provoque chez l’analysant une représentation imaginaire de l’autre et non pas une saisie de sa réalité visible. Il y a donc une absentéisation du jouir des pulsions scopiques, et une frustration du jouir des pulsions auditives (puisque c’est l’analysant qui parle, et l’analyste très peu).

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 24

[ psychanalyse ] [ explication ]

 

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concept psychanalytique

Le complexe d’Œdipe veut dire que la relation imaginaire, conflictuelle, incestueuse en elle-même, est vouée au conflit et à la ruine. Pour que l’être humain puisse établir la relation la plus naturelle, celle du mâle à la femelle, il faut qu’intervienne un tiers, qui soit l’image de quelque chose de réussi, le modèle d’une harmonie. Ce n’est pas assez dire – il y faut une loi, une chaîne, un ordre symbolique, l’intervention de l’ordre de la parole, c’est-à-dire du père. Non pas le père naturel, mais de ce qui s’appelle le père. L’ordre qui empêche la collision et l’éclatement de la situation dans l’ensemble est fondé sur l’existence de ce nom du père.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 156-157

[ défini ] [ explication ] [ cadre ] [ régulation ] [ médiation ]

 
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concept psychanalytique

[...] il ne s’agit pas d’autre chose que du complexe d’Œdipe, dont le drame apporte une dimension nouvelle, nécessaire à la constitution d’un monde humain achevé, et en particulier à la constitution de l’objet. Celle-ci, loin d’être corrélative d’une maturation instinctuelle prétendue génitale, dépend de l’acquisition d’une certaine dimension symbolique. 

[...] il s’agit de ce qui, sous un biais quelconque, vient à se révéler à l’enfant comme la privation fondamentale dont est marquée l’image de la mère. [...] Et c’est à cette privation que le père doit apporter quelque chose. C’est aussi simple que le bonjour de la copulation – ce qu’elle n’a pas, celle-là, qu’il le lui donne – Bon Dieu, qu’il le lui foute.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 448-449

[ défini ] [ explication ] [ signification ]

 

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structure de langage incorporée

[...] le refoulement n’est pas la loi du malentendu, c’est ce qui se passe quand ça ne colle pas au niveau d’une chaîne symbolique. Chaque chaîne symbolique à quoi nous sommes liés comporte une cohérence interne, qui fait que nous sommes forcés à tel moment de rendre ce que nous avons reçu à tel autre. Or, il arrive que nous ne puissions rendre sur tous les plans à la fois, et qu’en d’autres termes, la loi nous soit intolérable. Non pas qu’elle le soit en elle-même mais parce que la position où nous sommes comporte un sacrifice qui s’avère impossible sur le plan des significations. Alors, nous refoulons, de nos actes, de nos discours, de notre comportement. Mais la chaîne n’en continue pas moins à courir dans les dessous, à exprimer ses exigences, à faire valoir sa créance, et ce, par l’intermédiaire du symptôme névrotique.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 136-137

[ névrose ] [ impasse ] [ défini ] [ explication ] [ concept psychanalytique ]

 

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théorie des discours psychanalytique

[...] dans le discours du Maître, c’est la fidélité à l’identité du sujet, garantie par S1, par le Signifiant Maître (son mandat ou son titre symbolique), qui définit la dignité éthique du sujet. L’identification au Signifiant Maître conduit à un mode tragique de l’existence : c’est la fidélité du sujet au Signifiant Maître (à la mission qui donne sens et consistance à sa vie, disons) qui est constamment mise à l’épreuve. Sa tentative ne peut qu’échouer en raison du reste inassimilable par le Signifiant Maître. A l’opposé, il y a cet insaisissable glissement du sujet manquant de tout point d’ancrage stable dans le Signifiant Maître, dont la consistance n’est soutenue que par le biais du pur reste, d’un pur déchet, d’un pur excès, d’un petit bout de Réel "indigne" et intrinsèquement comique. Une telle identification au reste introduit bien sûr à un mode comique de l’existence. Le processus parodique y produit une subversion consistante de toutes les identifications symboliques trop assurées.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 66-67

[ explications ] [ résumé ] [ effets ]

 

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hors-la-loi

A nos yeux, il est désormais hors de doute que les criminels, auxquels s’adresse la législation pénale, sont rongés par un sentiment de culpabilité inconscient fort puissant. Celui-ci n’est donc pas la conséquence du crime, mais bien au contraire son mobile. Ce n’est que lorsqu’il atteint un paroxysme que l’homme se livre à des actes criminels. Le crime est ressenti comme un soulagement affectif car il permet de rattacher le sentiment de culpabilité inconscient à quelque chose de réel et de concret. Il sert à trouver un accommodement avec le sentiment de culpabilité devenu insupportable. En d’autres termes, il fournit une gratification substitutive aux motions proscrites et il justifie et soulage à la fois le sentiment de culpabilité inconscient. Cette tension interne trouve pour ainsi dire en lui un piton où s’accrocher.

Les conclusions des recherches de Freud jettent les bases d’une interprétation psychologique nouvelle du châtiment, d’une théorie psychanalytique du droit criminel. Le châtiment sert à satisfaire le besoin de punition inconscient qui a poussé l’individu à commettre un acte interdit. Nous savons que ce sentiment de culpabilité préexistant plonge ses racines dans le complexe d’Œdipe. Compte tenu de la double fonction du châtiment, nous pouvons ajouter que celui-ci satisfait aussi le besoin de punition collectif par le biais d’une identification inconsciente de la société avec le criminel.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 254

[ délinquants ] [ psychanalyse ] [ origine ] [ explication ]

 

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concept psychanalytique

le refoulement, il s’agit, dis-je - puisque c’est là le mode qui m’est propre de le présenter - il s’agit, dis-je, d’un effet de substitution signifiante à l’origine. Quand je dis à l’origine, il s’agit d’une origine logique et non point d’autre chose. Ce qui est substitué a un effet que les penchants de la langue si l’on peut dire, en français, peuvent nous permettre d’exprimer tout de suite d’une façon fort vive : le substitut a pour effet de sub-situer ce à quoi il se substitue.

Ce qui se trouve, du fait de cette substitution - dans la position que l’on croit, que l’on imagine, que l’on doctrine même, très à tort à l’occasion - être effacé, est simplement sub-situé, ce qui est la façon dont aujourd’hui je traduirai - parce qu’elle me semble particulièrement pratique - le Unterdrückt de FREUD. Qu’est-ce donc alors que le refoulé ?

Eh bien, si paradoxal que cela paraisse, le refoulé comme tel, au niveau de cette théorie ne se supporte, n’est écrit, qu’au niveau de son retour. C’est en tant que le signifiant extrait de la formule de la métaphore, vient en liaison, dans la chaîne, avec ce qui a constitué le substitut, que nous touchons du doigt le refoulé, autrement dit le représentant de la représentation première en tant qu’elle est liée au fait premier, logique, du refoulement.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 14 décembre 1966, La logique du fantasme

[ définition ] [ explication ]

 

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voyance

Le patient, en mars dernier, se décida à consulter la diseuse de bonne aventure, et il lui proposa la date de naissance de son beau-frère, sans bien entendu le nommer ou lui révéler qu’il pensait à lui. L’énoncé de l’oracle fut : en juillet-août prochain, cette personne mourra d’un empoisonnement causé par des écrevisses ou des huîtres. Après m’avoir raconté cela, il ajouta : c’est vraiment faramineux.

Ne comprenant pas, je lui répliquai vigoureusement : qu’y a-t-il de si faramineux ? Voilà déjà plusieurs semaines que vous êtes revenu chez moi ; si votre beau-frère était effectivement mort, vous me l’auriez raconté depuis longtemps ; il est donc toujours vivant. La prophétie s’est produite en mars, elle devait s’accomplir au milieu de l’été, nous sommes maintenant en novembre. Elle ne s’est donc pas réalisée, qu’y trouvez-vous de si merveilleux ?

Il me répondit : bien sûr que ce n’est pas arrivé. Mais ce qui est remarquable, c’est ceci : mon beau-frère est un grand amateur d’écrevisses, d’huîtres, etc., et il a effectivement été empoisonné par des écrevisses en août de l’année dernière, et il en est presque mort. Il n’en fut plus question.

Voulez-vous que nous discutions maintenant ce cas.

[…] L’affaire s’explique sans reste, si nous voulons admettre que ce savoir s’est transféré à elle, la soi-disant prophétesse, par des voies inconnues excluant les modes de communication qui nous sont connus. C’est-à-dire qu’il nous faut conclure : il y a du transfert de pensée. Le travail astrologique de la diseuse de bonne aventure y a joué le rôle d’une activité qui détourne et occupe de façon anodine ses forces psychiques de manière à ce qu’elle puisse recevoir et transmettre l’effet des pensées d’un autre, devenir un véritable "médium". Nous connaissons par exemple dans le trait d’esprit de semblables arrangements, lorsqu’il s’agit d’assurer à un processus psychique une décharge plus automatique. 

Mais l’analyse fournit à ce cas un surcroît de sens. Elle nous apprend que ce n’est pas un fragment quelconque de savoir indifférent qui s’est transmis par voie d’induction d’une personne à une autre, mais qu’un souhait extraordinairement fort de quelqu’un […] peut se trouver une expression consciente légèrement voilée à l’aide de quelqu’un d’autre […]. On pourrait reconstruire le cours des pensées du jeune homme après la maladie et le rétablissement du beau-frère haï comme rival. Bien, ce coup-ci c’est vrai qu’il en a vraiment réchappé, mais c’est bien pourquoi il ne va pas renoncer à ce goût dangereux et, la prochaine fois, espérons qu’il en mourra. C’est cet "espérons" qui est transformé en prophétie.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Psychanalyse et télépathie", trad. Wladimir Granoff et Jean-Michel Rey in "La transmission de pensée", éd. Flammarion, 2005, pages 47 à 53

[ explication psychanalytique ] [ désir refoulé ] [ inconscient ] [ parapsychologie ]

 
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