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expression
La liberté intellectuelle, c’est la liberté de rendre compte de ce que l’on a vu, entendu et ressenti, et ne pas être contraint d’inventer des faits et des sentiments imaginaires.
Auteur:
Orwell George
Années: 1903 - 1950
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, page 50
[
définie
]
cadre analytique
Tout comme l'ensemble des images, des sentiments et des pulsions de l'analysant envers l'analyste, en tant qu'ils sont déterminés par son passé, est appelé névrose de transfert, de même l'ensemble des images, des sentiments et des pulsions de l'analyste envers l'analysant, en tant qu'ils sont déterminés par son passé (comprenant son analyse), est appelé contre-transfert, et son expression pathologique pourrait être désignée comme névrose de contre-transfert.
Auteur:
Racker Heinrich
Années: 1910 - 1961
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Amérique du sud - Argentine
Info:
TRANSFERT ET CONTRE-TRANSFERT. ÉTUDES SUR LA TECHNIQUE PSYCHANALYTIQUE, LEÓN GRINBERG ET REBECCA GRINBERG (PRÉFACE), CÉSURA LYON, 2000
[
défini
]
[
psychanalyse
]
[
envers
]
rapports humains
L'empathie se définit ainsi : 'Capacité à partager et à comprendre les sentiments d'autrui.'
Des femmes parlant pendant des heures à un déjeuner. Des hommes arpentant ensemble le terrain de golf chaque dimanche matin. Des adolescentes collées à leur téléphone portable. C'est là que nous racontons notre histoire, parfois avec une foule de détails, que nous observons l'expression des autres tandis qu'ils écoutent nos paroles. Nous leur arrachons leur compassion, leur joie, leur compréhension. Nous le faisons afin de ne pas être seuls dans notre lente marche vers la mort. L'empathie est au coeur même de notre humanité. La vie est pénible sans elle.
Auteur:
Walker Wendy
Années: 19?? - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Tout n'est pas perdu, p. 387
[
altruisme
]
[
identification
]
femmes-par-homme
Au lieu de sa coiffure habituelle, elle l'a relevée vers le haut, en sorte que le chignon qui la termine, chignon traversé d'une aiguille fine, se trouve au sommet de la tête, et donne à son visage une expression particulièrement attirante. "Loin de se laisser abattre, il y a en elle le désir de parler, cela par son corps", pense-t-il consolé. Il pense aussi qu'on ne prête jamais suffisamment attention à ce que fait la femme pour son apparence. On se contente d'apprécier le résultat, sans savoir que ce résultat suppose tout un ensemble de gestes imprégnés de sentiments ; ainsi la manière gracieuse de lever les bras pour se peigner, ou de nouer le chignon avec des doigts aussi habiles que délicats...
Auteur:
Cheng François
Années: 1929 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: France - Chine
Info:
L'éternité n'est pas de trop
[
à découvrir
]
[
en amont
]
écriture
Écrire, c'est oublier. La littérature est encore la manière la plus agréable d'ignorer la vie. La musique apaise, les arts visuels exaltent, les arts du spectacle (comme le théâtre et la danse) divertissent. La littérature, cependant, se retire de la vie, se transformant en sommeil. Les autres arts ne présentent pas un tel recul, les uns parce qu'ils utilisent des formules visuelles et donc vitales, les autres parce qu'ils vivent de la vie humaine elle-même.
Ce n'est pas le cas de la littérature. La littérature simule la vie. Un roman est un conte de ce qui n'a jamais été, une pièce de théâtre est un roman sans narration. Un poème est l'expression d'idées ou de sentiments dans une langue que personne n'utilise, car personne ne parle en vers.
Auteur:
Pessoa Fernando (Alv. de Campos)
Années: 1888 - 1935
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Portugal
Info:
Le livre de l'intanquilité
[
refuge
]
ressentiment
La haine ne rend pas malade. C'est vrai de la haine refoulée, déconnectée, mais non du sentiment vécu consciemment et exprimé.
Adultes, nous n'éprouvons de la haine que lorsque perdure une situation où l'expression de nos sentiments nous est refusée.
Dans cet état de dépendance, nous commençons à haïr. Dès que nous en sortons (et l'adulte le peut dans la plupart des cas, sauf s'il est prisonnier d'un régime totalitaire), dès que nous nous délivrons de cet esclavage, la haine s'évanouit.
Mais tant qu'il demeure, il ne sert à rien de s'interdire de haïr, comme le prescrivent toutes les religions. Il faut comprendre ce qui se passe pour pouvoir adopter ce comportement qui nous libère de la dépendance génératrice de haine.
Auteur:
Miller Alice
Années: 1932 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: philosophe, psychologue et sociologue
Continent – Pays: Europe - Pologne
Info:
Notre corps ne ment jamais
[
pulsion défoulatoire
]
subjonctif
Madame, Monsieur, j'ai bien reçu votre courrier accompagné de ma carte de membre bienfaiteur et je vous remercie. Pour que je répondisse à votre aimable invitation et me transportasse en votre merveilleuse petite bastide, il faudrait que les disciples d'Hippocrate me soulagent de mes graves problèmes de dos. N'eût été cet empêchement majeur, j'aurais déjà fait de Monpazier ma prochaine destination.
Il serait souhaitable que les responsables, avant tout les élus et les autres hommes politiques se rappelassent leur devoir envers le peuple et sa langue et qu'ils missent tout en oeuvre pour guérir la magnifique langue française, patrimoine d'une grande nation.
Accepteriez-vous, Monsieur, que je vous présentasse mes compliments ? Tout en espérant que vous ne vous laisserez nullement décourager dans vos efforts, je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.
Auteur:
Sperr Rudolf
Années: 19?? - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: contributeur
Continent – Pays: Europe
Info:
Bouissière A., Le bar du s...
maturité précoce
Fait étrange, lorsque j'étais enfant je tâchais d'avoir l'air d'un jeune homme; mais plus tard, j'ai souvent désiré ressembler à un enfant. Et combien de fois la crainte de passer pour un gamin aux yeux de Serioja m'a obligé à dissimuler un sentiment qui voulait s'exprimer. Je n'osais pas l'embrasser, bien que souvent j'en eusse envie; je n'osais pas lui prendre la main, lui dire combien j'étais heureux de le voir; je ne me risquais même pas à l'appeler Serioja, mais toujours Sergueï, et cela devint une habitude. La moindre manifestation de sensibilité était considérée comme une marque de puérilité révélant que celui qui s'y laissait aller était encore un petit garçon. Ainsi avant même d'avoir connu de ces amères expériences qui amènent les adultes à être prudents et froids dans leurs rapports avec autrui, nous nous privions de joies pures d'un attachement enfantin à seule fin de ressembler à des grands.
Auteur:
Tolstoï Léon
Années: 1828 - 1910
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Dans "Enfance et adolescence"
[
expression des sentiments
]
[
regrets
]
papa
Nos rapports étaient ainsi faits. Nous nous aimions énormément et nous nous étions détruits à n'en plus pouvoir jusqu'à l'ultime réconciliation sur son lit de mort. C'était pourtant bien lui qui m'avait transmis cette langue. Je sais que si je me suis à écrire et particulièrement dans cette langue, ce fut pour donner une vie à ses mots à lui, pour tenter de m'approcher de la richesse des expressions qui étaient les siennes. Mais j'étais trop orgueilleux pour lui concéder une victoire, pour reconnaître la puissance de la figure paternelle. J'aimais l'idée de m'être élevé seul, d'être un homme indépendant, de ne rien lui devoir, mais c'était son avis qui, à la fin, comptait par-dessus tout. Lui connaissant tous ces sentiments contraires qui m'animaient, sachant la violence de notre dualité, se sentait fier d'être mon premier lecteur, la seule personne qui, dans l'intimité, pouvait réellement me dire ce qu'il en pensait. (...) Jamais il ne me critiquait sur le fond, me gratifiant, au contraire, de son approbation et me procurant la force nécessaire pour jeter mes textes impertinents à la face du monde entier. Il me donnait la force d'un père.
Auteur:
Biancarelli Marc
Années: 1968 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: professeur de langue corse
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Murtoriu, p.147-148
[
éducation
]
dieu vivant
Gordon fut bien vite cerné par un rempart de visages d'hommes, de femmes et d'enfants, tous surexcités. Il en vit qui boitaient. D'autres étaient couturés de cicatrices livides ; leur voix avait les rauques inflexions de la tuberculose. Et pourtant, en cet instant, toutes les souffrances de l'existence paraissaient reculer dans l'ombre sous l'illumination soudaine d'une foi retrouvée.
Transpercé par ces regards emplis d'espoir, Gordon garda son calme et, lentement, s'avança vers le portail. Il souriait et distribuait des saluts et des signes de tête, tout particulièrement à ceux qui se détachaient du cercle pour venir effleurer son coude ou toucher la panse rebondie de sa sacoche. Les plus jeunes arboraient une expression d'émerveillement superstitieux. Sur de nombreux vieux visages, des larmes ruisselaient.
Les tremblements du choc en retour commencèrent de l'assaillir, mais il résista aux flots d'adrénaline en s'accrochant à la petite lueur de conscience qui clignotait en lui... teintée de honte à la pensée d'un tel mensonge.
"Et puis merde ! Ce n'est pas ma faute s'ils veulent croire à la petite souris. J'ai fini par grandir, moi, et je suis décidé à prendre la vie comme elle vient. Quel ramassis de gogos !"
Il n'en continua pas moins de sourire à la ronde. Des mains se tendaient vers lui et il était le centre vers lequel convergeaient leurs élans d'amour. Il percevait ces sentiments confus comme une vague d'espoir extraordinaire et inattendu ; elle allait le hisser jusque sur les murs de la ville d'Oakridge.
Auteur:
Brin David
Années: 1950 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de SF
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Le facteur
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idole
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malentendu
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