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progrès

L'humanité devient graduellement moins cruelle parce que quelques personnes de chaque génération continuent de dire, "Ceci est faux. Cela me blesse de le voir."

Auteur: Gilbert Joan

Info:

[ sensibilité ]

 

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servitude volontaire

L’abolition du servage et l’affranchissement des noirs marquèrent seulement la disparition d’une ancienne forme vieillie et inutile de l’esclavage, et l’avènement immédiat d’une forme nouvelle plus solide, plus générale et plus oppressive.

Auteur: Tolstoï Léon

Info: L'esclavage de notre temps, 1900

[ faux progrès ] [ transformation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

illusions sémantiques

Faux semblants qui font confondre sommet de hiérarchie avec hauteur de vues, pouvoir et profondeur, solidarité et cooptation, universités et valets du profit, culture avec décadence, médiatiquement correct avec abrutissement, humanitaire et corruption, progrès avec cul-de-sac, intelligence déliée et bêtise inhumaine...

Auteur: Mg

Info: 28 nov. 2014

[ élite ] [ stupidité ]

 

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profit

Le cauchemar qui se forme me fait peur. Je l'ai vu germer. J'ai pu le déchiffrer comme un calque. Ce n'est pas un monde où j'ai envie de vivre. C'est un monde de monomaniaques obsédés par l'idée de progrès, mais d'un faux progrès qui pue. C'est un monde encombré d'objets inutiles que, pour mieux les exploiter, les dégrader, on a enseigné aux hommes et aux femmes à considérer comme utiles. Dans ce monde, le poète est un anathème, le penseur un imbécile, l'artiste un fugitif, le visionnaire un criminel.

Auteur: Miller Henry

Info: Le cauchemar climatisé

[ consumérisme ]

 

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entendement

L'art de raisonner. - Le plus grand progrès qu'aient fait les hommes consiste à avoir appris à raisonner juste. Ce n'est pas une chose aussi naturelle que le pense Schopenhauer, quand il dit : "Tous sont aptes à raisonner, peu à juger", mais on ne l'a apprise que tard et maintenant encore elle n'est pas parvenue à l'empire. Le raisonnement faux est, dans les temps anciens, la règle, et les mythologies de tous les peuples, leur magie et leur superstition, leur culte religieux, leur droit, sont des mines inépuisables de preuves à l'appui de cette proposition.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain, 1878-1879, OEuvres I, Robert Laffont, Bouquins 1990, p.799

[ discernement ] [ relatif ]

 

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judaïsme

Ce que Nietzsche reprocha aux juifs de son temps, c'est précisement leur incapacité à comprendre comment le rationalisme des "Lumières" dont ils embrassaient les idées, allait finir par les conduire à l'abattoir érigé en systéme, en univers concentrationnaire, un univers où la mise à mort d'êtres humains par d'autres êtres humains était l'économie de chaque instant.

Il pressentait toutes les catastrophes du siécle à venir et, dans la confusion des esprits qui contaminait ses contemporains, socialisme, nationalisme, anarchisme, populisme, racisme, il voyait une horrible matrice qui un beau jour fusionnerait tous ses termes et deciderait de rayer de la carte, tout ce qui peu ou prou pouvait rattacher l'humanité au lignage du Livre.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Dans "Le théâtre des opérations", tome 2

[ faux progrès ] [ barbarie ] [ visionnaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

introspection

La philosophie correctement appréhendée est l'articulation dans la pensée des préoccupations les plus profondes d'un homme. Ces problématiques sont traditionnellement appelées réalité, vérité, ou le bien, ceci signifiant bien naturellement que peu de gens souhaitent sérieusement devenir des êtres irréels, frauduleux ou faux avec eux-mêmes... L'histoire de la philosophie est alors l'histoire des choix les plus profonds des hommes. S'ils en parlent comme si une vérité simple et littérale était en jeu, était exposée, que certains l'ont approchée et d'autres s'en sont éloigné, ou qu'il y ait une ligne simple de progrès général, il peut être possible de comprendre ces revendications naïves avec charité. Vu sous l'angle autobiographique, nous n'y voyons pas plus de progrès ou de développement que ce qu'ont peut voir parmi les diverses âmes desquelles sortent les confessions les plus profondes.

Auteur: Earle William

Info: Public Sorrows and Private Pleasures, Philosophy as Autobiography, pp. 173?174, Indiana University Press, 197

[ singularité ] [ inconscient collectif ]

 

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survie

Tu connais la parabole de la grenouille dans le pot de crème ? Un jour deux grenouilles tombèrent dans un pot de crème. L'une, adepte de la pensée rationnelle, se rendit compte à temps que toute résistance était futile et qu'on ne pouvait tromper son destin. Et comme l'existence d'une vie après la mort était possible, pourquoi se fatiguer et se bercer inutilement de faux espoirs ? Aussi croisa-t-elle ses pattes et s'en alla-t-elle par le fond. L'autre - qui sait ?- était peut-être athée. En tous cas, elle se débattit. On pouvait se demander à quoi bon ce manège puisque tout est joué ? Mais non, elle continua et persista, tant et si bien qu'elle battit la crème en beurre. Et elle s'en sortit, honorant la mémoire de sa camarade, morte prématurément au nom du progrès, de la philosophie et de la pensée rationnelle.

Auteur: Glukhovsky Dmitry

Info: Métro 2033

[ théorie-pratique ] [ agir ]

 

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historique

Beaucoup s'imaginent que l'amour maternel est un sentiment humain naturel et automatique.
Rien de plus faux. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la plupart des femmes appartenant à la bourgeoisie occidentale plaçaient leurs enfants en nourrice et ne s'en occupaient plus.
Les paysannes n'étaient guère plus attentionnées. On emmaillotait les bébés dans des langes très serrés puis on les accrochait au mur pas trop loin de la cheminée afin qu'ils n'aient pas froid.
Le taux de mortalité infantile étant très élevé, les parents étaient fatalistes, sachant qu'il n'y avait qu'une chance sur deux pour que leurs enfants survivent jusqu'à l'adolescence. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que les gouvernements ont compris l'intérêt économique, social et militaire de ce fameux "instinct maternel". En particulier lors de recensements de la population, car on s'aperçut alors du grand nombre d'enfants mal nourris, maltraités, battus. A la longue, les conséquences risquaient d'être lourdes pour l'avenir d'un pays. On développa l'information, la prévention, et, peu à peu, les progrès de la médecine en matière de maladies infantiles permirent d'affirmer que les parents pouvaient dorénavant s'investir affectivement dans leurs enfants sans crainte de les perdre prématurément. On mit donc à l'ordre du jour l'"instinct maternel".
Un nouveau marché naquit peu à peu : couches-culottes, biberons, laits maternisés, petits pots, jouets. Le mythe du Père Noël se répandit dans le monde.
Les industriels de l'enfance, au travers de multiples réclames, créèrent l'image de mères responsables, et le bonheur de l'enfant devint une sorte d'idéal moderne.
Paradoxalement, c'est au moment où l'amour maternel s'affiche, se revendique et s'épanouit, devenant le seul sentiment incontestable dans la société, que les enfants, une fois grands, reprochent constamment à leur mère de ne pas s'être suffisamment souciée d'eux. Et, plus tard, ils déversent... chez un psychanalyste leurs ressentiments et leurs rancoeurs envers leur génitrice.

Auteur: Werber Bernard

Info: L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu

[ parents ] [ enfants ] [ natalité ]

 

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biopouvoir

On juge ainsi des progrès d’une civilisation à son seul respect de la vie comme valeur absolue. [...] On accuse la société, lorsqu’elle tue en pleine préméditation, de vengeance barbare, digne du Moyen Âge. C’est lui faire beaucoup d’honneur. Car la vengeance est encore une réciprocité mortelle. Elle n’est ni "primitive" ni "pur mouvement de nature", rien n’est plus faux. Elle est une forme très élaborée d’obligation et de réciprocité, une forme symbolique. Rien à voir avec notre mort abstraite, sous-produit d’une instance morale et bureaucratique à la fois (notre peine capitale, nos camps de concentration) – mort comptable, mort statistique, qui, elle, a tout à voir avec le système de l’économie politique. Elle en a la même abstraction, qui n’est jamais celle de la vengeance ou du meurtre, ou du spectacle sacrificiel. Judiciaire, concentrationnaire, ethnocidaire : telle est la mort que nous avons produite, celle que notre culture a mise au point. Aujourd’hui, tout a changé, et rien n’a changé : sous le signe des valeurs de vie et de tolérance, c’est le même système d’extermination, mais en douceur, qui régit la vie quotidienne – et celui-là n’a même plus besoin de la mort pour réaliser ses objectifs.

Car le même objectif qui s’inscrit dans le monopole de la violence institutionnelle et de la mort se réalise aussi bien dans la survie forcée, dans le forcing de la vie pour la vie (reins artificiels, réanimation intensive des enfants mal formés, agonies prolongées à tout prix, greffes d’organes, etc.). [...] Cette "thérapeutique héroïque" se caractérise par des coûts croissants et des "avantages décroissants" : on fabrique des survivants improductifs. Si la Sécurité sociale peut encore s’analyser comme "réparatrice de force de travail au profit du capital", cet argument est ici sans valeur. Si bien que le système se retrouve ici devant la même contradiction que pour la peine de mort : il surenchérit sur la préservation de la vie comme valeur parce que ce système de valeurs est essentiel à l’équilibre stratégique de l’ensemble – mais cette surenchère déséquilibre économiquement l’ensemble. Que faire ? Un choix économique s’impose, où on voit se profiler l’euthanasie comme doctrine et pratique semi-officielle. [...] L’euthanasie est déjà là partout, et l’ambiguïté d’en faire une revendication humaniste (même chose pour la "liberté" de l’avortement) est éclatante : elle s’inscrit dans la logique à moyen ou long terme du système. tout ceci va dans le sens d’un élargissement du contrôle social. Car, derrière toute les contradictions apparentes, l’objectif est sûr : assurer le contrôle sur toute l’étendue de la vie et de la mort. [...] et l’interdiction de mourir est la forme caricaturale, mais logique, du progrès de la tolérance – l’essentiel est que la décision leur échappe, et que jamais ils ne soient libres de leur vie et de leur mort, mais qu’ils meurent et vivent sous visa social. C’est même encore trop qu’ils restent livrés au hasard biologique de la mort, car c’est encore une espèce de liberté.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 283 à 285

[ gestion rationalisée ] [ humanisme prétexte ] [ santé ] [ acharnement thérapeutique ]

 

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