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femmes-hommes

Une chercheuse australienne trouve les talents inattendus du chant des phoques
SYDNEY Thu Jun 30, 9:45 AM ET (AFP) - une chercheuse australienne a montré que les mâles de deux espèces de phoques en Antarctique courtisent les compagnes potentielles en chantant des mélodies complexes. Tracey Rogers du zoo de Taronga de Sydney dit que les phoques léopard, qui peuvent croître jusqu'à trois mètres et ont des rangées de dents pointues comme des rasoir ont un côté sensible malgré leur aspect agressif. "les mâles sont comme des chanteurs d'opéra" dit-elle." ils se mettent à l'envers sous l'eau et basculent doucement dans les deux sens, chantant de manière émouvante des chansons stylisées qui portent sur de longues distances." Tracey dit que les chansons des mâles tendent vers deux catégories, un grognement réitéré mat ou une mélodie complexe qui rivalise en beauté celle des chansons de baleine à bosse et pourrait être entendue sous l'eau à 40 kilomètres (25 milles). Elle dit que quelques mâles amoureux ont chanté jusqu'à 13 heures par jour afin d'essayer de trouver une compagne, prenant des courtes pauses de deux-minute entre les chants. Alors que les phoques léopard sont les animaux solitaires et chantent pour trouver compagne à de longues distances, les phoques de Weddell qui vivent en colonies, aiment avoir une assistance. "Les espèces coloniales comme des phoques de Weddell sont plus comme des chanteurs de jazz" dit elle. "les mâles s'exécutent sur scène sous-marines dans les secteurs fréquentés par des femelles alors qu'elles se déplacent avec leur bébés sur leur terrain de chasse. "ils savent où leur public est, ils ne doivent pas s'inquiéter d'un signal sur de longues distances et ils n'ont pas besoin d'adhérer a des règles strictes. "Ainsi ils improvisent, présentant de nouveaux types de sons avec diverses rangées de vocalises. En leur monde, l'agilité, la finesse et les beaux chants sont ce qui compte.

Auteur: Fortean Times

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[ mâles-femelles ] [ vus-scientifiquement ]

 
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femmes-hommes

La science de l'urinoir.
[...] Si vous avez lu le superbe tome 3 de cette série, vous savez tout du rapport des femmes avec les WC, tant est répandue la peur de poser ses fesses sur des toilettes inconnues. [...]
Qu'en est-il des hommes ?
L'homme n'a pas, pour ce qui est de la miction, le même problème que la femme : il n'y a pas de contact avec la lunette suspecte.
Vous me direz : 'Oui, mais l'homme touche son zboub !' C'est sale aussi. Eh bien là, il y a deux écoles :
1) Ceux qui disent que tout ce qui est au niveau du bassin est un nid à bactéries.
-> Il faut se laver les mains après être allé aux WC.
2) Et ceux qui disent : 'Le zizi, c'est de la peau, protégée par un slip. Le zboub n'est donc pas plus sale qu'une MAIN (et puis, on dit généralement que l'urine est stérile).'
En fait, niveau hygiène, c'est entre les deux écoles.
Mais ce n'est pas un souci de propreté qui bloque l'homme dans les WC publics.
C'est plus psychologique.
Stressés par la présence d'autres personnes, 90% des hommes se retrouvent atteints de 'parurésie', autrement appelée 'trouble de la vessie timide'.
[...]
Autant, chez les femmes, les WC sont un lieu de proximité, une véritable petite ruche...
autant, chez les hommes, ça ressemble plus à une réunion de gnous au bord d'un point d'eau rempli de crocodiles.
On a démontré que les hommes, dans les WC, instaurent une 'bonne conduite tacite' : on reste discret, on s'occupe de soi, on fait pas chier, on ne croise pas le regard de l'autre pour ne pas être pris pour un pervers... et provoquer l'agressivité des autres.
[et voilà pourquoi certains 'oublient' de se laver les mains en sortant, surtout s'ils sont beaux, célèbres, talentueux et hétéros...]

Auteur: Montaigne Marion

Info: Tu mourras moins bête, tome 4 : Professeur Moustache étale sa science, p. 113-118

[ water-closets ] [ cabinets ] [ chiottes ]

 

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coup d'un soir

[...] elle m’a ramené

chez elle, un endroit très chic

avec deux lits, parquet ciré

dans la cuisine, et une télé qui se déplaçait

comme un tigre, alors j’ai déposé les steaks,

le whisky et les bières sur la table,

ensuite on a mangé, elle a fait une bonne salade,

on a descendu quelques verres en regardant

le tigre se déplacer et puis j’ai cassé l’ambiance

j’ai dit à l’abeille que j’étais en train de mourir,

qu’ils m’avaient brisé les ailes,

que poursuivre me semblait peine perdue,

que la picole me conduisait juste

d’échec en échec,

mais ça elle ne l’a pas compris,

et plus tard sur le lit,

elle m’a grimpé dessus

cette abeille

je lui ai empoigné les fesses

et c’était assez réel, elle avait le dard

baissé, et j’ai dit,

magnifique o magnifique

mais je pouvais rien faire,

j’étais en train de mourir et elle était morte,

et plus tard une fois rhabillés,

je lui ai dit au revoir à la porte,

j’ai dit pardonne-moi, et puis la porte

m’a claqué au nez

alors j’ai traversé le hall en courant         j’ai couru

dehors en mal d’oxygène

ces petits yeux de pierre cliquetaient dans

ma tête, alors j’ai pris la route

30 bornes vers le sud jusqu’à la plage

arrivé là je me suis posté sur la jetée

j’ai regardé les vagues,

imaginé de gigantesques batailles navales,

je me suis changé en sel en sable en son,

et rapidement les yeux ont disparu

alors j’ai allumé une cigarette,

j’ai toussé, et marché

vers la voiture.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019

[ baise ] [ impuissance ] [ femmes-hommes ] [ terreur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

scène de ménage

Chez les hommes, les mensonges collectifs sont un moyen familier pour sauver la face. Colin Turnbull a décrit un magnifique exemple chez les pygmées Bambutti du Congo. Chez ces hommes de la forêt, ce sont toujours les femmes qui construisent les huttes, ce qui leur permet de montrer leurs désaccords au cours de disputes conjugales en démolissant une partie de la maison. Habituellement, le mari laisse tomber lorsqu'une dispute atteint ce niveau. Une fois, cependant, un homme particulièrement obstiné n'a pas arrêté sa femme et a même fait remarquer à tout le campement qu'elle allait avoir terriblement froid cette nuit-là. Pour éviter la honte, la femme devait continuer sa destruction. Lentement elle a commencé à retirer les bâtons qui formaient la charpente de la hutte. Elle était en larmes parce que, selon l'anthropologue, l'étape suivante devait l'amener à rassembler ses affaires et à retourner chez ses parents. L'homme avait l'air aussi malheureux. Il est clair que la situation commençait à leur échapper, et pour tout aggraver, le campement tout entier était sorti pour regarder. Soudain, le visage de l'homme s'est éclairé et il a dit à la femme qu'elle pouvait laisser les bâtons : seules les feuilles étaient sales. Elle l'a regardé d'un air intrigué, puis elle a compris. Ensemble, ils ont porté les feuilles jusqu'à la rivière et les ont lavées. Tous deux étaient de bien meilleure humeur lorsque la femme a remis les feuilles sur la hutte, et l'homme est parti chasser pour déjeuner. Selon Turnbull, bien que personne n'ait cru au mensonge que la femme ait retiré les feuilles parce qu'elles étaient sales, tout le monde avait joué le jeu. "Pendant plusieurs jours les femmes ont parlé poliment des insectes qui se trouvaient dans les feuilles de leurs huttes, et ont amené quelques feuilles à la rivière pour les laver, comme s'il s'agissait d'un précédé parfaitement normal. Je ne l'ai jamais vu faire avant ni depuis."

Auteur: Waal Frans de

Info: De la réconciliation chez les primates

[ réconciliation ] [ Afrique ] [ femmes-hommes ]

 

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rapports humains

OK, maintenant amusons-nous un peu. Parlons de sexe. Parlons des femmes. Freud a dit qu'il ne savait pas ce que les femmes voulaient. Je sais ce que veulent les femmes. Elles veulent plein de gens à qui parler. De quoi veulent-elles parler? De tout.
Que veulent les hommes? Ils veulent beaucoup de copains, et ils aimeraient que les gens ne s'énervent pas autant contre eux.
Pourquoi tant de gens divorcent aujourd'hui? C'est parce que la plupart d'entre nous n'avons plus de famille élargie. Autrefois, quand un homme et une femme se mariaient, la mariée avait beaucoup plus de gens à qui parler de tout. Le marié augmentait les copains à qui raconter des blagues débiles.
Actuellement quelques Américains, mais très peu, ont encore des familles élargies. Les Navajos. Les Kennedy.
Mais la plupart d'entre nous, si nous nous marions de nos jours, ne sommes qu'une personne de plus pour l'autre. Le marié a un ami de plus, mais c'est une femme. La femme peut parler de tout avec une personne de plus, mais c'est un homme.
Lorsqu'un couple se dispute, on peut penser que c'est pour une question d'argent, de pouvoir ou de sexe, ou encore de la façon d'élever les enfants, etc. Mais ce qu'ils se disent vraiment, les uns les autres, sans s'en rendre compte, c'est ceci: "Vous n'êtes pas assez nombreux!"
Un jour j'ai rencontré un homme au Nigeria, un Ibo, il avait six cents parents qu'il connaissait bien. Sa femme venait d'avoir un bébé, la meilleure nouvelle possible dans une famille élargie.
Ils allaient l'emmener à la rencontre de toute sa famille, Ibos de tous âges et de toutes tailles et formes. Il allait même rencontrer d'autres bébés, des cousins pas beaucoup plus âgés que lui. Et puis tous ceux qui étaient assez grands et assez stables allaient pouvoir le porter, le câliner, gargouiller et lui dire à quel point il était beau et tout.
N'aimeriez-vous pas être ce bébé?

Auteur: Vonnegut Kurt

Info: God Bless You, Dr. Kevorkian

[ tribus ] [ femmes-hommes ]

 

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prospective

L'évolution nous a dotés d'intuition uniquement pour les aspects de la physique qui avaient une valeur de survie chez nos lointains ancêtres, comme les orbites paraboliques des cailloux volants (ce qui explique notre penchant pour le baseball). Une femme des cavernes qui réfléchirait trop à la composition de la matière pourrait ne pas remarquer le tigre qui se faufile derrière elle et se faire éliminer du patrimoine génétique. La théorie de Darwin prédit de fait que chaque fois que nous féveloppons de la technologie pour entrevoir la réalité au-delà de l'échelle humaine, notre intuition évoluée devrait s'effondrer.

Cette prédiction a donc été mainte fois vérifiée et les résultats soutiennent massivement Darwin. Einstein se rendit compte qu'à grande vitesse le temps ralentissait, et les grincheux du comité Nobel suédois trouvèrent ça si étrange qu'ils refusèrent de lui attribuer le prix Nobel pour sa théorie de la relativité. À basse température, l'hélium liquide peut s'écouler vers le haut. À haute température, les particules qui entrent en collision changent d'identité ; pour moi le fait qu'un électron qui entre en collision avec un positron se transforme en un boson Z est aussi intuitif que deux voitures qui entrent en collision se transforment en bateau de croisière. À l'échelle microscopique, les particules apparaissent schizophréniquement à deux endroits à la fois, ce qui conduit aux énigmes quantiques mentionnées ci-dessus. À l'échelle astronomique... la bizarrerie frappe à nouveau : si vous comprenez intuitivement tous les aspects des trous noirs, alors vous devriez immédiatement poser ce livre et publier vos découvertes dans l'espoir que quelqu'un ne vous décerne le prix Nobel de la gravité quantique...

En bref la principale théorie sur ce qui s'est passé dans l'univers primitif suggère que l'espace n'est pas seulement très très grand, mais en fait sans début ni fin, et qu'il contient une infinité d'exactes copies de vous, et bien plus encore de quasi-copies qui vivent toutes les variantes possibles de votre existence dans deux types différents d'univers parallèles.

Auteur: Tegmark Max

Info: Our Mathematical Universe: My Quest for the Ultimate Nature of Reality (2014)

[ outils aliénants ] [ intellectualisation ] [ éloignement ] [ élargissement ] [ moi supérieur ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

On a retrouvé en de mains endroits du proche orient des amulettes et autres supports, dont les origines remontent au moins jusqu'au 10e millénaire av. J.-C, qui représentent l'aigle et le serpent de la légende d'Etana. Un des mythes fondateurs de l'humanité. "L'aigle et le serpent vivaient dans le même arbre. Un jour l'aigle et son fils eurent de mauvaises pensées et mangèrent les oeufs du serpent. Le serpent alla alors demander conseil au chef des dieux qui l'autorisa à se venger. Le serpent revint alors pour se cacher dans le cadavre d'un animal. Quand, à son retour, l'aigle se posa pour manger la carcasse, le serpent se dressa, l'attrapa et l'enferma dans un trou. Etana, premier roi de l'humanité, nommé par les dieux, ne pouvait avoir d'enfants. Il alla alors vers l'aigle enfermé et ils lui proposa un pacte. Il le libérait si celui ci était d'accord de l'aider et de le transporter jusqu'à la grande Déesse du Ciel. Ce qui fut fait et assura à Etana une fécondité dont il était privé jusqu'alors et lui permit d'établir une dynastie." Au Turkménistan les fouilles sur le site de Karakoum - haut lieu d'une civilisation pré-sumérienne des oasis vieille de plus de 5000 ans - confirment l'existence d'un peuple urbain très avancé et offrent des indices clairs sur les modes de vie et les croyances des habitants. Raffinés, ils attachaient une grande importance à la beauté et les femmes jouissaient d'un grand prestige. La mise au jour de statuettes féminines confirme même qu'il s'agissait d'une société fondée sur le matriarcat (les sceaux de commandements découverts sont féminins). Pourtant, la découverte de toute une série d'amulettes racontant l'histoire d'Etana permet d'identifier ce qui aurait été une rupture dans cette civilisation des oasis. Elle aurait progressivement passé d'un âge de la pierre, matriarcal, à un âge de l'agriculture, patriarcal, simultanément, à la prolifération de la légende d'Ethana. Ce mythe, très répandu dans la pré antiquité symboliserait donc la prise du pouvoir par les mâles.

Auteur: Sur Arte TV

Info: 9 octobre 2004, émission Les secrets du Karakoum sur les recherches dirigées par l'archéologue italien Gabriele Rossi-Osmida

[ historique ] [ civilisation ] [ mésopotamie ] [ inversion ]

 

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femmes-hommes

Plusieurs femmes philosophes ont affirmé, depuis une quinzaine d'années, que les dichotomies sont le fait des hommes. Que, sans la "pensée patriarcale" - pensée spécialisée dans les séparations, les divisions, les découpages, les scissions et les fissions (sans doute à cause du caractère "incisif" du pénis?) -, il n'y aurait aucune distinction entre sujet et objet, homme et femme, jour et nuit, esprit et corps, convexe et concave, sec et mouillé. Que l'existence même de ces catégories oppositionnelles est un résultat du machisme. Le pas suivant consiste à revendiquer le côté prétendument "négatif" de cette liste de dichotomies en revalorisant le féminin, l'irrationnel, le ténébreux, le corporel et le liquide (cela a permis, entre autres, d'hallucinants aller-retour entre la théorie de la "négritude" et celle de la "féminitude").
Or cette façon de voir est indéfendable (...). Ce qui est néfaste - et peut-être "machiste" et "patriarcal", ce ne sont pas les dichotomies en tant que telles, mais la superposition mécanique des dichotomies. La plus néfaste de toutes est celle qui est revenue avec insistance dans toutes les histoires de couple que j'ai auscultées ici: homme-esprit/femme-corps. Elle n'a pas été inventée par le christianisme, cette équation (elle est déjà largement présente chez Platon, et plus encore chez Aristote), mais le christianisme lui a imprimé des formes spécifiques dont nous sommes encore tributaires. D'où le "complexe de Jésus-Christ", un des terrains propices à la production de grands hommes en Occident: absence du père, idolâtrie de la mère. Les "grandes femmes" apparaissent avec plus de difficulté, pour la bonne raison qu'elles doivent traverser la barre qui les sépare de l'esprit. (...) Il est sûrement urgent de faire voler en éclats les équations de ce genre, mais pas du tout les distinctions elles-mêmes. Même s'il n'y a pas de frontière absolument nette entre corps et esprit, même si chaque homme contient "du féminin" et chaque femme "du masculin", les distinctions continuent d'être utiles, voire indispensables: renoncer à faire la différence entre sujet et objet serait renoncer à parler.

Auteur: Huston Nancy

Info: Journal de la création

[ analysés ]

 

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rapports humains

Bon, maintenant, détendons-nous un peu. Parlons de sexe. Parlons de femmes. Freud a dit qu'il ne savait pas ce qu'elles veulent. Je sais ce que les femmes veulent. Elles veulent parler, à plein de gens. De quoi veulent-elles parler ? Elles veulent parler de tout.

Que veulent les hommes ? Ils veulent beaucoup de copains, et ils souhaitent ne pas trop se fâcher avec eux.

Pourquoi tant de gens divorcent aujourd'hui ? C'est parce que la plupart d'entre nous n'avons plus de famille élargie. Autrefois, quand un homme et une femme se mariaient, la mariée pouvait parler de tout avec beaucoup plus de personnes. Le marié avait beaucoup plus de copains à qui raconter des blagues stupides.

Quelques Américains, mais très peu, ont encore une famille élargie. Les navajos. Les Kennedy.

Mais la plupart d'entre nous, si nous nous marions de nos jours, ne sommes qu'une personne de plus pour l'autre. Le marié a un ami de plus, mais c'est une femme. La femme a une personne de plus à qui parler de tout, mais c'est un homme.

Lorsqu'un couple se dispute, on peut penser que c'est une question d'argent, de pouvoir ou de sexe, de la façon d'élever les enfants... ou autre chose. Mais ce qu'ils se disent vraiment, sans s'en rendre compte, c'est ceci :  "tu n'est pas assez nombreux !"

Un jour j'ai rencontré un homme au Nigeria, un Ibo, il a six cents parents qu'il connais bien. Sa femme venait d'avoir un bébé, la meilleure nouvelle possible dans une famille élargie.

Ils allaient le prendre avec eux pour le présenter à leurs proches, des Ibos de tous âges, toutes tailles et toutes qualités. Le petit allait même rencontrer d'autres bébés, des cousins pas beaucoup plus âgés que lui. Ceux qui étaient assez grands et assez stables allaient pouvoir le tenir, le câliner, lui faire des gargouillis et lui dire à quel point il était joli ou beau.

N'aurais-tu pas aimé être ce bébé ?

Auteur: Vonnegut Kurt

Info: God Bless You, Dr. Kevorkian

[ femmes-hommes ] [ couple ] [ tribalisme ] [ animation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

barbarie

Il avance vers moi. C'est mon beau frère Hussein en tenue de travail, un vieux pantalon et un tee-shirt. Il arrive devant moi, il me dit : " Salut, ça va ? ", avec le sourire. Il a dans la bouche une herbe qu'il mâchonne en souriant toujours : " Je vais m'occuper de toi. " Ce sourire... Il dit qu'il va s'occuper de moi, je ne m'y attendais pas. Je souris un peu moi aussi, pour le remercier, n'osant pas dire un mot. " T'as un gros ventre, hein ? " Je baisse la tête, j'ai honte de le regarder. Je baisse encore plus la tête, mon front touche mes genoux. " Tu as une tâche, là. Tu as mis le henné exprès ?
- Non, j'ai mis le henné sur mes cheveux, j'ai pas fait exprès.
- Tu as fait exprès pour le cacher. "
Je regarde le linge que j'étais en train de rincer entre mes mains qui tremblent. C'est la dernière image fixe et lucide. Ce linge et mes deux mains qui tremblent. Les derniers mots que j'ai entendu de lui, c'est : " Tu as fait exprès, pour le cacher. "
Il ne disait plus rien, je gardais la tête baissée de honte, un peu soulagée qu'il ne me pose pas d'autres questions. Tout à coup, j'ai senti un liquide froid couler sur ma tête. Et aussitôt le feu était sur moi. J'ai compris le feu, et le film s'accélère, tout va très vite dans les images. Je commence à courir pieds nus dans le jardin, je tape mes mains sur mes cheveux, je crie, et je sens ma robe qui flotte derrière moi. Est-ce que le feu était aussi sur ma robe ? Je sens cet odeur de pétrole, et je cours, le bas de ma robe m'empêche de faire des grands pas. La terreur me guide, instinctivement, loin de la cour. Je cours vers le jardin puisqu'il n'y a pas d'autre issue. Mais je me souviens de presque rien ensuite. Je sais que je cours avec le feu et je hurle.

Auteur: Souad

Info: Brûlée vive

[ femmes-hommes ] [ Islam ]

 

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