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pédanterie

Bouvard et Pécuchet était une vengeance : et une vengeance d'intellectuel. Ce qui irritait Flaubert depuis sa jeunesse, c'était la bêtise. Ce qu'il appelait la bêtise comprenait la vulgarité, la bassesse, la badauderie, le conformisme bien entendu. Mais ce n'est pas cette infanterie de la bêtise que Flaubert veut faire défiler dans Bouvard et Pécuchet, c'est une forme plus subtile de la bêtise : c'est l'état major de la bêtise, essentiellement l'assurance, la satisfaction de soi, la fermeté dans l'affirmation, le ton pontifiant, c'est-à-dire sur le plan intellectuel l'importance et le dogmatisme. Le niais parvenu, le monsieur Jourdain de la littérature est un ridicule : mais le doctrinaire, le fanatique, le penseur engoncé dans sa cravate et sa certitude sont des imbéciles dangereux. Flaubert l'a répété cent fois, c'est ce dogmatisme qu'il hait. La sottise des intellectuels, pour lui, c'est de vouloir conclure. Il n'y a des faits. Ces faits ne s'ordonnent pas entre eux, on ne peut en tirer aucune image du monde. Et conclure est une escroquerie ou une folie. Penser c'est seulement décrire honnêtement ce qui est.

Auteur: Bardèche Maurice

Info: biographie de Flaubert

[ suffisance ]

 

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économie

L'indice boursier Standard and Poors est passé de 800 points en mai 2009 a plus de 2000 points en février 2015, soit une augmentation supérieure à 150% en 6 ans.
L'action de la FED a donc permis essentiellement de fournir le système bancaire en liquidités qui ont été massivement investies sur les marchés financiers. Dans le même temps, la politique de taux zéro destinée à faire baisser les taux longs des obligations souveraines a poussé les investisseurs en quête de rendements à réorienter leurs capitaux vers ces mêmes marchés financiers. Les marchés actions sont donc tirés par une gigantesque intervention de la banque centrale américaine depuis 5 ans, et se retrouvent de fait totalement déconnectés de l'économie réelle. La sphère financière alimentée par la FED évolue aujourd'hui de manière complètement indépendante de la sphère économique, elle impose de plus ses exigences de rendements à cette dernière. On a ainsi vu se développer des politiques entrepreneuriales que l'on peut qualifier là encore de "non-conventionnelles" et qui ont notamment consisté en des rachats d'actions massifs dans le but de faire monter les cours.

Auteur: Borel Guillaume

Info:

[ injustice ] [ inégalités ] [ folie ] [ vingt-et-unième siècle ]

 

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chemins initiatiques

Il existe deux voies vers le monde intérieur : celle du mystique, qui est la voie de la dévotion et de la méditation, une piste solitaire et subjective ; et la voie de l'occultiste, qui est  celle de l'intellect, de la concentration et de la volonté éduquée. Ici la coopération des collègues est nécessaire, d'abord pour l'échange de connaissances, et ensuite parce que la magie rituelle joue un rôle important dans ce travail, et pour cela l'assistance de plusieurs personnes est nécessaire lors des principales étapes. Le mystique tire sa connaissance de la communion directe de son moi supérieur avec les puissances supérieures ; pour lui, la sagesse de l'occultiste est une folie, car il - son esprit - ne fonctionne pas comme ça.  Alors que pour une personne plus intellectuelle et extravertie, la méthode du mystique est impossible tant qu'un long entraînement ne lui a pas permis de dépasser les différents plans de la forme. Il faut donc distinguer ces deux types parmi ceux qui cherchent la Voie de l'Initiation, et nous rappeler qu'il y a une voie pour chacun.

Auteur: Fortune Dion

Info: Esoteric Orders and Their Work and The Training and Work of the Initiate

[ dualité ] [ consensus ésotérique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

folie

Le schizophrène emploie le langage de trois manières : comme un mode d’action, comme une méthode de communication et comme un mode de pensée. Il marquera une préférence pour l’action là où d’autres patients comprendraient qu’il est nécessaire de recourir à la pensée ; ainsi, pour expliquer pourquoi quelqu’un joue du piano, il voudra aller au piano afin d’en démonter le mécanisme. […]
Je commencerai par examiner son utilisation du langage comme un mode d’action mis au service soit du clivage de ses objets, soit de l’identification projective. On notera que ceci n’est qu’un des multiples aspects des relations d’objet du schizophrène, celui qui lui sert ou bien à cliver ses objets ou bien à y entrer et à en sortir.
La première de ces utilisations est au service de l’identification projective. Ici, le patient utilise les mots comme des choses ou comme des parties clivées de lui-même qu’il fait pénétrer de force dans l’analyste. […]
Le langage est encore employé comme un mode d’action dans le but de cliver l’objet. Ceci est particulièrement net quand l’analyste est identifié à des persécuteurs internes […].

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Réflexion faite, 4e édition

[ psychose ] [ aliénation ]

 

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imagination créatrice

Je vais vous présenter [le] cas […] d’une femme qui avait été admise à deux reprises dans un asile d’aliénés après une crise de schizophrénie typique. […] Je lui ai montré en quoi consistaient ces contenus inconscients qui avaient émergé pendant sa folie. Comme c’était une personne intelligente, je lui ai aussi donné des livres à lire afin qu’elle puisse acquérir de solides connaissances, essentiellement sur la mythologie, et qu’elle les utilise pour recoller elle-même les morceaux. Bien sûr, les lignes de fracture étaient toujours présentes. Aussi, je lui ai proposé que, à chaque fois que viendrait une nouvelle vague de désintégration, elle dessine ou peigne la situation, de façon à se donner une image de l’ensemble d’elle-même qui objectiverait son état. Et c’est ce qu’elle a fait. Elle m’a apporté un grand nombre de dessins et de peintures qu’elle avait faits et qui l’avaient aidée chaque fois qu’elle avait senti qu’elle allait se désintégrer. De cette façon, je lui ai tenu la tête hors de l’eau pendant environ douze ans ; elle n’a plus fait de crise qui aurait nécessité un internement à l’asile.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: "Sur les fondements de la psychologie analytique", trad. Cyrille Bonamy et Viviane Thibaudier, éd. Albin Michel, Paris, 2011, page 144

[ cas clinique ] [ stabilisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

volupté

Elle m’enfouissait dans son lit, me recouvrait des draps, se collait à moi, me recouvrait, sa bouche dévorait mon visage et se rivait à ma bouche, mais pas longtemps, elle était victorieuse et, bientôt harassée par son propre désir, elle implorait "caresse-moi". Alors nos mains rivalisaient de hâte, et bientôt nous nous pâmions l’une près de l’autre, l’une dans l’autre souvent, tant l’illusion d’une possession totale était absolue.
Elle m’embrassait aussi très bien, un baiser presque immobile où je sentais sa langue douce et tiède qui se faisait exprès très lente pour mieux me remplir. J’implorais plus de précipitation, mais elle, sûre d’elle, ne m’exauçait pas, suspendait même par instants son baiser, me laissait haletante et le sexe en folie jusque, n’en pouvant plus et m’écrasant contre elle, je lui jouissais dans la bouche merveilleusement. Dès que j’avais joui, elle me laissait. Souvent, j’aurais aimé qu’elle me touche encore. Cette abstention délicieuse me laissait insatiable, j’ouvrais les jambes et les refermais contre son genou, alors sa main me reprenait par derrière, me touchait, sentait combien j’étais mouillée et, contre elle, me faisait jouir encore. ()

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 28.03.23, p. 407. Claire Paulhan éditeur. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ lesbiennes ] [ plaisir sexuel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

folie collective

Ce qui s'est passé à Nyamata, dans les églises, dans les marais et les collines, ce sont des agissements surnaturels de gens bien naturels. (...) Le directeur de l'école et l'inspecteur scolaire de mon secteur ont participé aux tueries à coups de gourdins cloutés. Deux collègues professeurs, avec qui on s'échangeait des bières et des appréciations sur les élèves auparavant, ont mis la main à la pâte, si je puis dire. Un prêtre, le bourgmestre, le sous-préfet, un docteur, ont tué de leurs mains.

Ces intellectuels n'avaient pas vécu au temps des rois Batutsis. Ils n'étaient volés ou brimés de rien, ils n'étaient les obligés de personne. Ils portaient des pantalons de cotonnade plissés, ils se reposaient comme il faut, ils se transportaient en véhicule ou à vélomoteur. Leurs épouses portaient des bijoux et connaissaient les habitudes citadines, leurs enfants fréquentaient des écoles blanches.

Ces gens bien lettrés étaient calmes, et ils ont retroussé leurs manches pour tenir fermement une machette. Alors, pour celui qui, comme moi, a enseigné les Humanités sa vie durant, ces criminels-là sont un terrible mystère.

Auteur: Munyankore Jean-Baptiste

Info: CIté in "Dans le nu de la vie" de Jean Hatzfeld

[ sanglante ratonnade ] [ tuerie ] [ génocide ] [ racisme sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

science des sentiments

Cette fascination projetée, si l'on peut dire, par les Don Juan sur les Elvire, - pour rappeler le symbole immortel qu'en a donné Molière - a été bien souvent signalée et aussi souvent déplorée. Elle demeure un problème encore insoluble. Quelques-uns veulent y voir un pendant féminin de cette folie masculine qu'un misanthrope humoriste a nommée le rédemptorisme, le désir de racheter les courtisanes par l'amour. D'autres y diagnostiquent une simple vanité. En se faisant adorer par un libertin, une honnête femme n'a-t-elle pas l'orgueil de l'emporter sur d'innombrables rivales et de celles que sa vertu lui rend le plus haïssables ? Peut-être tiendrions-nous le mot de cette énigme, en admettant qu'il existe comme une loi de saturation. Nous n'avons qu'une capacité limitée de recevoir des impressions d'un certain ordre. Cette capacité une fois comblée, c'est en nous une impuissance d'admettre des impressions identiques et un irrésistible besoin d'impressions contraires. Un petit fait corrobore cette hypothèse : cet attrait du libertin ne commence, chez les honnêtes femmes, que vers la trentième année et lorsque la vie vertueuse leur a donné tout ce qu'elle comporte de joies un peu sévères.

Auteur: Bourget Paul Charles Joseph

Info: in "Un coeur de femme", éd. Alphonse Lemerre, p. 33

[ séduction ] [ femmes-par-homme ] [ référence littéraire ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

nord-sud

Il y a un sens de l'histoire je crois. Qui met en confrontation la "verdeur" d'un Islam, dernière réforme spirituelle mondiale, avec les valeurs, surtout de consommation, d'une civilisation occidentale qui touche à ses limites.
Ce qui est frappant c'est combien il semble utopique d'imaginer des occidentaux capables de limiter leur folie consommatrice pour partager plus, peut-être bien la seule issue pour casser la frustration énorme des masses musulmanes, surtout jeunes... Tout en étant assez sages, humains et diplomates pour prendre leçon d'un Islam bourré de qualités, s'inspirer de ses aspects les plus attirants en terme de valeurs éthiques (poésie, frugalité, espace intérieur) pour tout en même temps amender par une influence bienveillante ses modes de fonctionnements les plus rétrogrades (inégalités hommes-femmes, fanatisme idiot -lapalissade-, et autres).
La pression nataliste de musulmans qu'on regarde de haut comme si la vertu était de notre côté, parce que nous ne savons pas mettre à leur juste place les phénomènes de rage impuissante comme l'affaire Charlie, ne conduira qu'au clash si les occidentaux ne savent pas lâcher du lest...
Malheureusement je n'ai pas connaissance d'exemples similaires (à cette échelle) dans l'histoire des hommes.

Auteur: Mg

Info: 20 janv 2015

[ oecuménisme ]

 

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spiritisme

Un homme de science ne sera point satisfait et sera loin d’approuver des communications idiotes d’Alexandre le Grand, de César, du Christ, de la Sainte Vierge, de saint Vincent de Paul, de Napoléon Ier, de Victor Hugo, etc., que soutiennent exactes une foule de pseudo-médiums. L’abus des grands noms est détestable, car il fait naître le scepticisme. Nous avons souvent démontré à ces médiums qu’ils se trompaient, en posant, aux soi-disant esprits présents, des questions qu’ils devaient connaître, mais que les médiums ignoraient. Ainsi, par exemple, Napoléon Ier ne se souvenait plus de Waterloo ; saint Vincent de Paul ne savait plus un mot de latin ; le Dante ne comprenait pas l’italien ; Lamartine, Alfred de Musset étaient incapables d’accoupler deux vers. Prenant ces esprits en flagrant délit d’ignorance et faisant toucher la vérité du doigt à ces médiums, pensez-vous que nous ébranlions leur conviction ? Non, car l’esprit-guide soutenait que nous étions de mauvaise foi et que nous cherchions à empêcher une grande mission de s’accomplir, mission dévolue à son médium. Nous avons connu plusieurs de ces grands missionnaires qui ont terminé leur mission dans des maisons spéciales !

Auteur: Moutin Lucien

Info: Le magnétisme humain, l'hypnotisme et le spiritualisme moderne, p. 370-371

[ incohérence ] [ abus ] [ erreur d'interprétation ] [ aliénation ] [ folie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson