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femmes-hommes

Sans parole, poitrine contre poitrine, tous deux s’essoufflaient à qui renverserait l’autre. Un instant, elle sembla devoir être la plus forte, elle l’aurait peut-être jeté sous elle, tant il s’énervait, s’il ne l’avait pas empoignée à la gorge. Le corsage fut arraché, les deux seins jaillirent, durs et gonflés de la bataille, d’une blancheur de lait, dans l’ombre claire. Et elle s’abattit sur le dos, elle se donnait, vaincue.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 17 : La bête humaine

[ coït ] [ lutte ] [ préliminaires ] [ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

perdu

Un ami m'a dit un jour : "tu as fait de mauvais choix, puisque tu as échoué". Je connais des réussites qui me font vomir. J'ai échoué, mais l'homme au fond de moi a été vivifié.
Je crains les êtres gonflés de certitudes. Ils me semblent tellement inconscients de la complexité des choses ... Pour ma part, j'avance au milieu d'incertitudes. J'ai vécu trop d'épreuves pour me laisser prendre au miroir aux alouettes.

Auteur: Saint Marc Hélie de

Info: Toute une vie

[ attitude ]

 

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pensée-de-femme

Le plus merveilleux, c'est de t'allaiter adossée contre un arbre. Sentir ce jaillissement qui s'en va te fortifier. Le plus fabuleux c'est d'être un corps à manger, un corps nourrissant. Cette fuite du lait vers ta bouche adorable et vorace, c'est aussi la fuite du temps. Alors, je reste là, en pleine détresse, en pleine lumière, sachant bien que c'est aujourd'hui, l'éternité. Maintenant. Et tout de suite. En moi, tout se réconcilie. Tout s'apaise. J'aime le monde. La mort n'existe plus. La mort peut-elle avoir les seins gonflés de lait ? La mort peut-elle réchauffer un enfant ?

Auteur: Lefèvre Françoise

Info: Le Petit Prince Cannibale, Actes Sud, 1990, p. 20

[ maman ] [ nourrisson ] [ téter ]

 

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déluge

Ils observèrent les nuages qui s'amoncelaient dans le ciel, gonflés comme autant de poitrines dilatées. Des bourrasques de vent soufflaient, annonciatrices d'averses, de cataractes et de déluges. Quand la pluie arriva enfin ce fut la pluie la plus forte, la plus pure, la plus grise et la plus belle à laquelle aucun d'entre eux ait jamais assisté de sa vie. De violentes trombes d'eau cinglèrent la région tout entière qui s'avançait déjà vers l'automne; les incendies furent pour un temps en sommeil, des ruisseaux se formèrent et la pluie s'abattit sur les fruits rouges, dégoulina des arbres, fit éclore les semences, fondre les blocs de sel, obscurcit le ciel et transforma en boue le sol aride.

Auteur: McCann Colum

Info: Le Chant du coyote

[ eau ] [ giboulées ]

 

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femmes-par-femmes

"Adèle..." Adam sourit, les yeux gonflés de sommeil.
Il est nu.
"Ne parle pas." Adèle enlève son manteau et se jette sur lui. "S’il te plaît.
— Tu pourrais appeler... Il n’est même pas huit heures..."
Adèle est déjà nue. Elle lui griffe le cou, lui tire les cheveux. Il se moque et s’excite. Il la pousse violemment, la gifle. Elle saisit son sexe et se pénètre. Debout contre le mur, elle le sent entrer en elle. L’angoisse se dissout. Elle retrouve ses sensations. Son âme pèse moins lourd, son esprit se vide. Elle agrippe les fesses d’Adam, imprime au corps de l’homme des mouvements vifs, violents, de plus en plus rapides. Elle essaie d’arriver quelque part, elle est prise d’une rage infernale.
"Plus fort, plus fort", se met-elle à crier.

Auteur: Slimani Leïla

Info: Dans le Jardin de l'Ogre

[ sexuelle ] [ excitée ]

 

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libération

Quand nous sortons de la Machine, nous recherchons tous la même respiration — poumons gonflés, bouche entrouverte — la même liberté de mouvement pour enfin redresser nos squelettes, tirer sur nos muscles ankylosés, dégourdir nos jambes, mouliner l'air de nos bras, la même lumière naturelle, le regard planté dans le ciel, à cligner des yeux pour accommoder. Certains jours d'hiver, le travail le réclamant, il m'arrive même de ne jamais apercevoir le soleil de la journée. Je passe la coupée avant son lever, sous les spots aveuglants qui éclairent le quai et la coque massive du navire. Je n'en ressors qu au soir tombé. Avec cette seule idée en tête d'arriver à la fin de la semaine, l'espoir chevillé au corps que le temps se mettra au beau, et que je pourrai passer du temps en bord de mer. 


Auteur: Astolfi Christian

Info: De notre monde emporté. Le Bruit du monde, p 24

[ travail ] [ labeur ] [ délivrance ] [ week-end ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

alimentation

Cette gravure réalisée en 1563 d’après des dessins de Bruegel présente une cuisine plus que prospère : un grand feu dans la cheminée permet de rôtir des cochons à la broche, des hommes à l’embonpoint impressionnant festoient autour d’une table chargée de victuailles, tandis que des charcuteries pendent du plafond. Signes d’une grande aisance : au premier plan, des enfants se bâfrent, une mère aux seins gonflés allaite son nourrisson et même le chien de la maisonnée a de quoi se remplir la panse. Dans le coin supérieur gauche de la gravure, un mendiant efflanqué (reconnaissable à sa cornemuse) se fait cependant chasser de ce banquet. Le thème de l’opposition entre "gras" et "maigre" connaît un franc succès dans la seconde moitié du XVIe siècle : peut-être satire du manque de charité chrétienne des riches, à moins que le personnage en haillons soit une allégorie du jeûne et des jours maigres.

Auteur: Laurioux Bruno

Info: A propos de la gravure "La maigre cuisine de Breughel" gravure de Pieter Van Der Heyden, d'après les dessins de Pieter Bruegel, 1563

[ abondance ] [ ripailles ] [ description ] [ art pictural ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Elle était florissante et saine, d'une beauté qu'on eût dite pétrie par le Créateur dans un moment de hâtive gaieté. Il n'était pas une ligne de son visage qu'on pût considérer comme achevée et parfaite ; ses cheveux sombres, foisonnants, et gonflés au sommet, lui donnaient une allure peuple qu'elle exagérait avec une écharpe jetée sur les épaules ; et son corps lui aussi, haut et plein, quoique bien cambré sur des chevilles nerveuses, était trop prometteur. Ses joues étaient trop amples, son menton trop énergique, sauf quand venait les parfaire un sourire ; et son teint mat de brune besoin de passion ou d'alacrité pour briller. Je ne l'ai pas vue souvent sourire ; mais, si elle ne souriait pas, elle avait fréquemment une expression de curieuse taquinerie, de puéril caprice, d'une grâce égale au sourire. Et ses dents, ses yeux resplendissaient ; son regard était si électrique et si fort, qu'il semblait captiver les yeux même dont il émanait !

Auteur: Borgese Giuseppe Antonio

Info: Les belles

[ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

Il n'y a que deux tableaux véritablement inestimables dans tout le musée, et l'un d'eux est le Christ mort, une oeuvre merveilleuse qui m'a totalement horrifiée, et qui a si profondément impressionné Fedor qu'il a déclaré que Holbein le Jeune était un peintre et un créateur de premier ordre. En règle générale, on voit toujours Jésus-Christ peint après sa mort avec tout le visage torturé et souffrant ; mais son corps, quant à lui, ne porte nulle trace de douleur et de souffrance... quoique, bien entendu, il ait dû les avoir. Mais ici, le corps tout entier apparaît émacié, les côtes et les os sont visibles, les mains et les pieds couverts de plaies, entièrement bleus et gonflés, comme un cadavre bavant la décomposition. Le visage lui-même est affreusement déchirant ; les yeux sont encore à moitié ouverts, mais sans aucune expression et ils ne donnent pas l'impression de voir. Le nez, la bouche et le menton sont tout bleus ; le tableau ressemble si étonnamment à une véritable dépouille que je n'aimerais pas rester seule avec lui dans une pièce... Fedor, cependant, a été complètement subjugué par lui, et il était si désireux de le voir de près qu'il est monté sur une chaise (...).

Auteur: Frank J.

Info: Dostoïevski, les années miraculeuses, Actes Sud, p. 319 sur, Le Christ mort, de Holbein

[ Dostoïevski ]

 

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égoïsme

Je me sens la tête, et quelquefois le cœur gonflés, mais je ne puis rien achever et pour ainsi dire rien entreprendre. Je trouve le soir que le devoir a pris tout mon temps : il faut s’endormir comme la veille sans avoir pu suivre aucune de mes vues... Le besoin de produire sans explosion possible ! Il y a de quoi crever. Jugez de la fermentation ! C’est tout juste la machine de Papin. Quelquefois, pour me tranquilliser, je pense (sincèrement, sur mon honneur !) que ces espèces d’inspirations qui m’agitent comme une pythonisse ne sont que des illusions, de sottes bouffées du pauvre orgueil humain, et que si j’avais toute ma liberté, il n’en résulterait à ma honte qu’un ridiculus meus. D’autres fois, j’ai beau m’exhorter aussi bien que je puis à la raison, à la modestie, à la tranquillité, une certaine force, un certain gaz indéfinissable m’enlèvent malgré moi comme un ballon. Je me perds dans les nues... je voudrais faire, je voudrais, je ne sais pas trop ce que je voudrais. Peut-être que les circonstances me feront vouloir, à la fin une seule chose. Tiraillé d’un côté par la philosophie et de l’autre par les lois, je crois que je m’échapperai par la diagonale...

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Lettre du 24 juillet 1785, à son ami le marquis de Barol

[ contraintes ] [ confession ]

 

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