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émerveillement

Elle rayonnait d'impatience. ... Les grains de beauté à la base de son cou ; ... et la cambrure de sa clavicule. Ma main le long des sentiers de son corps, l'anneau que j'ai retiré de son petit doigt avec les dents. ...
Elle croyait que la vie naissait au centre de la Terre, que le courant circulait dans les deux sens, mais surtout elle puisait ses sources dans son enfance. Elle parlait souvent de cela avec son accent rêche de la campagne, du temps passé avec son grand-père, des routes qu'ils avaient parcourues ensemble, et des silences. Lorsqu'elle évoquait sa mémoire, elle baissait son fichu sur l'arête de son nez pour qu'il lui couvre le visage. Elle trouvait sa peau trop sombre, trop noire, trop tzigane pour s'estimer belle d'une façon ou d'une autre. ... et moi je passais ces journées comme si la Lune s'était posée sur la Terre.

Auteur: McCann Colum

Info: Zoli

[ amour ] [ attirance ] [ couple ]

 

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quiétude

La philosophie est un moyen de s’absenter, de prendre du recul par rapport à la temporalisation. Mais il y en a d’autres. Lire des romans, des poèmes par exemple, après sa journée de travail, c’est une manière de faire une pause. S’absenter de la temporalisation, c’est un élément très important de l’art de vivre. Il ne faut pas attendre qu’on vous accorde un jour de congé ou des vacances, mais il faut savoir se ménager des pauses dans son emploi du temps habituel. Le repos de l’intelligence, le moment de liberté sont nécessaires. Il nous revient, à nous, au cœur de notre vie quotidienne, de ménager des ouvertures sur la sérénité tranquille, sur la paix qui doit toujours être au fond de nous, à notre disposition. À la surface de notre âme, il y a l’agitation, les vagues, les tempêtes, les harcèlements, les impatiences, mais dans le fond, comme dans la profondeur de la mer, doit régner un calme absolu.

Auteur: Conche Marcel

Info:

[ lecture ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

auto-évaluation

Jusqu'à présent, la science a progressé sans être guidée par une théorie rationnelle de la logique, et elle a certainement fait de bons progrès. Elle procède comme un ordinateur qui suit une méthode d'approximation arithmétique. Même si elle commet parfois des erreurs de chiffrement, celles-ci se rectifieront d'elles-mêmes si le processus est bon. Mais elle progresserait beaucoup plus rapidement si elle ne commettait pas ces erreurs ; et à mon avis, le temps est venu de doter la science d'une logique. Ma théorie me satisfait, je n'y vois aucun défaut. Selon cette théorie, l'universalité, la nécessité, l'exactitude, au sens absolu de ces mots, sont inaccessibles pour nous, et n'existent pas dans la nature. Il y a une loi idéale dont la nature se rapproche ; mais pour l'exprimer, il faudrait une série infinie de variations et de remaniements, tout comme les décimales peuvent exprimer l'irrationnel. Ce n'est que pour que la continuité ne soit pas impliquée, qu'une réponse parfaitement exacte peut être obtenue.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Lettre à G. F. Becker, 11 juin 1893. Collection Merrill, Bibliothèque du Congrès. Cité dans Nathan Reingold, Science in Nineteenth-Century America : A Documentary History (1966), 231-2.

[ impatience ] [ insondable ] [ connaissances humaines ] [ limitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

convives

Comme ces gens étaient mornes et vulgaires ! Lily les passa en revue avec une impatience méprisante : Carry Fisher, ses épaules, ses yeux, ses divorces, et tout son air d’incarner un piquant "écho mondain" ; le jeune Silverton, qui avait eu l’intention de gagner sa vie à corriger des épreuves et d’écrire un poème épique, et qui maintenant vivait de ses amis et ne faisait plus que la critique des truffes ; Alice Wetherall, une liste de visites personnifiée, dont les convictions les plus ardentes avaient trait au style des invitations et à la gravure des menus ; Wetherall avec son perpétuel tic nerveux d’assentiment, son air d’être de l’avis des gens avant même de savoir ce qu’ils disent ; Jack Stepney, avec son sourire présomptueux et ses yeux inquiets, à mi-chemin entre l’huissier et une héritière ; Gwen Van Osburgh, avec tout le candide aplomb d’une jeune fille à qui l’on a toujours dit qu’il n’y a personne de plus riche que son père.

Auteur: Wharton Edith

Info: Dans "Chez les heureux du monde"

[ vacherie ] [ imposteurs ] [ galerie de portraits ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réminiscence

Voici quinze ans, je suis venu ici avec Lily, pensait-il. Nous étions assis quelque part là-bas, au bord du lac, et tout le long de cette chaude après-midi, je la suppliais de m'épouser. Inlassablement, une libellule tournait autour de nous, je revois clairement cette libellule et la boucle d'argent carrée de son soulier. Tout le temps que je lui parlais, je voyais son soulier et lorsqu'il y avait un mouvement d'impatience, je savais, sans lever les yeux, ce qu'elle allait me dire : elle semblait tout entière contenue dans son soulier. Et mon amour, mon désir étaient contenus dans la libellule ; si elle se pose là, sur cette feuille scandée au centre d'une fleur rouge, pensais-je pour une quelconque raison, si la libellule se pose sur la feuille, elle dira oui tout de suite. Mais la libellule tournoyait sans cesse : elle ne se posait jamais - naturellement, et c'est heureux, car autrement je ne serais pas en train de me promener ici avec Eléonore et les enfants.

Auteur: Woolf Virginia

Info: La Mort de la phalène

[ superstition ] [ monologue intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

impatience

... je sais que l'être humain éprouve ce qui arrive à ce chevalier du conte des "Trois plumes". Comme le petit cheval lui conseille à chaque fois : "Ne ramasse pas la plume", il laisse où elles sont la première et la deuxième plume qu'il rencontre. Mais à la troisième, il ne résiste plus, met pied à terre et la ramasse malgré l'avertissement du petit cheval. Ainsi devient-il roi. "Mais s'il n'avait pas ramassé la troisième plume, il en aurait trouvé une quatrième au sommet de la montagne et serait devenu un puissant empereur." Il est rare que quelqu'un attende la quatrième plume. La plupart des gens n'arrivent même pas à la troisième; il leur faut immédiatement ramasser la première ou au moins la deuxième plume qu'ils aperçoivent, de peur de ne plus en découvrir d'autre s'ils passaient outre. Et très souvent, c'est bien ce qui arrive, et on ne saurait donner à celui qui a laissé par terre la première plume l'espérance certaine de la deuxième, et encore moins des suivantes.

Auteur: Kolmar Gertrud Käthe Chodziesner

Info: Lettres

[ destin ] [ attendre ]

 

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pensée-de-femme

Sans résistance, elle se laissa allonger sur le sol. Après quelques maladresses et une courte errance dans le labyrinthe des tissus, il comprit qu'une jupe se trousse plus vite qu'elle ne se défait. Elle le suivit, mains et lèvres humides, tandis qu'il se perdait, affolé, entre le lin et la peau de ses cuisses ouvertes, puis elle vit le sexe mauve jaillir du pantalon et sa main à lui le tenir comme une dague. Il faillit s'arrêter à l'orée de sa chair, elle sentit son membre contre son poil brun et soyeux, un instant immobile. Mais il poursuivit sa course. Il se glissa en elle profondément et ce fut doux malgré l'impatience et la force. Ce fut leurs corps encastrés l'un dans l'autre au même rythme, avec les mêmes soupirs, puis ce fut elle qui voulut plus, plus fort, plus loin. Alors, elle entendit un fil se rompre. Il pleura quand il jouit, lui qui n'avait jamais pleuré. Il ne voulut pas sortir de son corps à elle et y demeura le plus longtemps possible.

Auteur: Martinez Carole

Info: Le coeur cousu. Rajouté en commentaire par une lectrice : - Ce passage... Qui "répare" l'autre, difficile.

[ sexualité ] [ libération ] [ homme-par-femme ]

 

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impatience

Le temps passa. Léon se gardait bien de toucher aux illustrés et aux livres disposés sur la tache ; à l’exemple de tous les autres clients, il ne pensait pas, - développant à son comble la puissance majestueuse qu’il avait de ne s’intéresser à rien. Après vingt-cinq minutes, personne n’avait été introduit dans le cabinet, des idées injurieuses traversèrent M. de Coantré : "Gibout est en train de faire l’amour avec sa femme", ou "Il lit son journal, et ne nous laisse moisir que pour faire croire qu’il est surchargé de travail", ou : "Il est occupé à des recherches nobiliaires visant à découvrir lequel des deux se mésallie, dans le mariage de la carpe et du lapin." Il s’apercevait qu’il n’avait que manque d’estime et malveillance pour cet homme entre les mains duquel il venait mettre sa vie ; il ne lui pardonnait pas de ne l’avoir pas pris au sérieux ; peut-être ne lui pardonnait-il pas davantage sa santé, ses enfants, son argent. Un silence de salle de baccarat régnait dans le salon, et sur les visages un abrutissement bovin : nul, semblait-il, ne trouvait à redire à cette attente prolongée, comme si la prostration actuelle de ces gens ne différait que peu de l’état qui leur était ordinaire.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, pages 283-284

[ médecin ] [ animosité ] [ résignation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

néologisme

Dans l’affaire du pronom iel, la pire arnaque du Robert est de faire croire au caractère “scientifique” de son travail. Mais le fait de choisir n’a rien de scientifique ! Ce dictionnaire se décerne le label scientifique sans s’imposer aucun des critères rigoureux que sont la fréquence d’utilisation d’un mot nouveau, sa fluctuation, sa géographie, sa sociologie, et surtout sa temporalité ! Jean Dutour rappelait en 1998 qu’une longue période d’observation est nécessaire pour qu’un mot s’intègre définitivement à une langue et pour l’admettre dans le dictionnaire ; mais en l’adoptant précipitamment, Le Robert le passe au micro-ondes, et, plus grave encore, il le valide selon la formule magique qui pose tout dictionnaire en instance de légitimation : “C’est dans le dictionnaire, donc on peut l’employer !” […]

L’écriture inclusive n’est pas une écriture mais un code, et pas inclusive mais exclusive, relevant du séparatisme anglaméricain, appropriée à des relations en chiens de faïence. Le code exclusif est ignorant de la langue française, laid, sourd, simpliste, moraliste et d’ailleurs illisible et imprononçable ; il constitue un signe manifeste d’une allégeance à la doxa américaine, séparatiste et communautariste. Valider ce “pronom” inconsistant qui en est le supplément logique n’est pas une démarche linguistique, mais un acte militant, il collabore à l’autocolonisation en cours.

Auteur: Borer Alain

Info: Interview Le Point, 2 décembre 2021

[ grammaire ] [ progressisme ] [ critique ] [ impatience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

accueil

Je m'abandonnai à l'haleine chaude du poêle. Ses tentacules me libérèrent de la tension musculaire qui avait fait de mon corps un bouclier. La perspective obsédante d'une nuit dehors et l'anxiété du vagabond sous la pluie s'estompèrent. Je n'étais pas à même d'apprécier d'emblée l'aménité de mes hôtes - j'ignore si c'est la fatigue ou une émotion plus profonde qui me fit trembler quand on m'offrit un bol de thé. Toutefois, je compris que des inconnus sacrifiaient leur confort déjà mince pour mon intérêt, et je mesurai la valeur qu'ils donnaient à ma vie. Ces gens - éleveurs et passants retenus par la pluie - nous laissaient poliment nous remettre. La femme vaquait à ses occupations, le chef de famille craminait une peau de marmotte. Nulle impatience n'altérait le sourire de nos hôtes qui venaient de nous soustraire aux caprices de la steppe. Je levai les yeux vers le toono. Mon geste dérouta mes hôtes mais je pus ainsi ravir un peu de la quiétude du campement. Tous les regards suivirent le mien en respectant mon silence. Je profitai des chants de la yourte : le souffle de l'argal au coeur de l'âtre, le bruit de paille de la pluie sur le toit, le grincement de la charpente, le vent pris dans la cheminée.

Auteur: Alaux Marc

Info: Sous les yourtes de Mongolie

[ simplicité ] [ Asie ]

 

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