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insoumis

Il m’a dit ce qu’il sait par expérience. Qu’un surdoué ce n’est pas quelqu’un de plus intelligent mais quelqu’un qui ne peut pas ne pas voir la fausseté du monde sans que ça lui soit insupportable. Qui réinterroge sans cesse le récit collectif, inepte, factice.

Auteur: Simonnot Maud

Info: L'Enfant céleste

[ rebelle subjectivité ]

 

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insoumis

Il connaissait trop bien le mustang sauvage impossible à dompter qui sommeillait en Bertrand. Dès qu’il sentait sa liberté en danger, il prenait le dessus et partait au triple galop. Jamais Bertrand n’avait pu maintenir une relation durable avec quelqu’un. Martin avait toujours prévu que son ami vieillirait et deviendrait comme ces vieux bisons solitaires.

Auteur: Leverger Lucas

Info: Les enquêtes de Martin et Chavelier, tome 1 : Regarde au fond du lac

[ indépendant ] [ farouche ]

 

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insoumis

Le pire danger pour le soumis est l'homme libre de l'idéologie, ou qui s'en est libéré. Cet homme renvoie au soumis l'image de son infériorité que constitue la perte de son individualité et la limitation de son champ de raisonnement. C'est pour cette raison que tout doit être mis en œuvre pour que l'infidèle, le mécréant, l'apostat disparaisse.

Auteur: Arendt Hannah

Info:

[ séditieux ] [ modèle ] [ exemple ] [ infectieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

insoumis

Les artistes sont de constants foyers de déstabilisation, même si eux-mêmes ne s'en rendent pas compte. Ils sont naturellement rebelles à toute forme d'autorité, réfléchissent énormément, se posent des questions sur le sens de leur vie au lieu de se contenter d'en jouir. Ils sont totalement ingouvernables parce qu'ils ne rentrent dans aucun moule préfabriqué. Alors, puisqu'ils gênent, le mieux est de s'en débarrasser en les déclarant hors-la-loi.

Auteur: Pagel Michel

Info: La taverne de l'espoir

[ gêneur ] [ égoïste ]

 

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insoumis

Ce sont des héros, non pas en dépit, mais dans une certaine mesure à cause de la crainte et de l’horreur qu’ils inspirent. Ce ne sont pas tant des redresseurs de torts que des vengeurs, des hommes doués de puissance et qui en usent. Leur pouvoir de séduction n’est pas celui du justicier ; s’ils fascinent, c’est parce qu’ils font la preuve que même les pauvres et les faibles peuvent être redoutables.

Auteur: Hobsbawm Eric

Info: Les bandits

[ truands ] [ liberté ] [ revanche ]

 

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insoumis

Le jeune dont je parle est trop stupide pour lire quoi que ce soit, trop agité ou dégoûté pour regarder, trop préoccupé pour se souvenir. La voix collective de l’autorité n’a aucun effet sur lui : il est insurgé. Il s’insurge non pas pour des raisons théoriques ou idéologiques, mais seulement à cause de ce qu’on pourrait appeler son pur égoïsme. […] On ne peut pas le soudoyer, parce qu’il est en mesure de fabriquer, de voler, ou en tout cas d’obtenir ce qu’il veut, de quelque curieuse ou complexe manière que ce soit. On n peut guère l’intimider car, autant dans la rue que chez lui, il a été le témoin ou le protagoniste d’une telle violence que ça ne l’impressionne guère.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Si ce monde vous déplaît... et autres essais

[ rebelle ]

 

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insoumis

Il s’appelle Heinz Buchmann. Ce lieutenant de la police allemande refusera en 1943 de participer aux massacres de juifs, en Pologne. Il s’appelle Noël Favrelière. Ce sergent de l’armée française déserte le 26 août 1956, pour ne pas être complice de l’exécution de suspects algériens. Il s’appelle Hugh Thomson. Ce lieutenant de l’armée américaine, pilote d’hélicoptère interviendra pour faire cesser le massacre des habitants du village de My Laï, le 16 mars 1968. Il s’appelle Jean-Baptiste Munyankore. En avril 2004, cet instituteur refusera de se joindre à son directeur et son inspecteur scolaire, pour massacrer les Tutsis. Ces hommes ne sont pas des justes, des planqués ou des héros. Ils n’ont pas agi par conviction politique, religieuse ou humaniste, leur acte étant individuel. Ils s’intéressaient plus à eux-mêmes, qu’à leurs victimes. Exécuteurs virtuels, ils n’ont simplement pas accompli ce qu’on attendait d’eux. L’histoire accorde beaucoup de compassion pour les victimes, beaucoup d’admiration pour les résistants, un mélange de répulsion/fascination pour les bourreaux. Mais pour ces criminels potentiels qui ont refusé de le devenir, il n’y a, à ce jour, aucune étude. Philippe Breton a comblé ce manque, en écrivant cet essai tout à fait passionnant sur ceux qu’il nomme les refusants. Pour mieux comprendre leurs motivations, l’auteur s’intéresse tout d’abord au mode de fonctionnement des exécutants. Il discute plusieurs hypothèses permettant d’expliquer leur comportement : celle de sadiques (10% seulement des SS étaient des psychopathes), celle de la soumission à l’autorité (le criminel n’est pas soumis, pas plus que le refusant n’est un insoumis), celle du racisme (les nazis ont massacré leurs compatriotes, bien avant de s’en prendre aux juifs et aux tziganes), celle de la brutalité pulsionnelle (les massacreurs sont bien plus conscients qu’on ne le pense de l’humanité de ceux qu’ils abattent). Aucun de ces arguments ne le satisfait. L’axe de réflexion qu’il retient est celui du principe archaïque de la vengeance qui légitime le meurtre sans jugement. Ce serait le sens principal de l’action de tueurs qui se perçoivent comme des victimes agressées, ne faisant que défendre leurs biens et leurs proches contre une menace ressentie comme imminente. L’acte qu’ils posent serait donc vertueux et ne provoquerait aucune culpabilité, puisqu’il s’agit avant tout de se protéger. C’est le cumul de trois facteurs qui contribuerait au passage à l’acte génocidaire : la vengeance comme norme sociale centrale, une société structurée par une socialisation violente et une situation d’agression (réelle ou fantasmée). Les refusants auraient la particularité de ne pas avoir éduqués dans un climat de violence et de ne pas être imprégnés de ce sentiment vindicatif, l’acte qu’on attend d’eux perdant alors toute légitimité.



 

Auteur: Breton Philippe

Info: Les refusants : Comment refuse-t-on d'être un exécuteur ? La découverte, 2009

[ non milgramistes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel