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mimétisme

Un des problèmes analytiques clés que l'écologie sociale et l'écologie mentale devraient affronter, c'est l'introjection* du pouvoir répressif de la part des opprimés.

Auteur: Guattari Félix

Info: Les Trois Ecologies, 1989 *intégration inconsciente des logiques de la domination que reproduisent sans s'en rendre compte ceux-là même qui en sont les victimes

[ domination consolidée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

compensation

C’est un fait remarquable que moins l’homme devient agressif par rapport à l’extérieur, plus il devient sévère, c’est-à-dire agressif dans son moi idéal […], plus un homme maîtrise son agressivité, plus son idéal devient agressif contre son moi. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Le moi et le soi, page 212

[ introjection ] [ déséquilibre ] [ self-contrôle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mimétisme

Femmes politiques noires US, Susan Rice et Condolezza Rice (sans lien de parenté) se font toutes deux lisser les cheveux. Michael Jackson et James Brown idem. Conformes au modèle blanc dominant. Peut-être bien que ce dernier l'exige inconsciemment pour se laisser approcher.

Auteur: Mg

Info: 30 aout 2014

[ pouvoir ] [ racisme ] [ apparences ] [ introjection ]

 

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vie intérieure

Seule, je ne puis l’être –
Les hôtes – me rendent visite –
Société non Recensée –
Qui déjouent toute Clef –

Ils n’ont ni robe, ni Noms –
Ni Almanachs – ni Contrées –
Mais d’universelles Maisons
Comme les Gnomes –

Leur Venue, peut être connue
Par des Courriers au-dedans –
Leur départ – non –
Car jamais ils ne s’en vont.

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 12, 298, traduction Claire Malroux

[ introjection ] [ êtres fantastiques ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

famille monoparentale

Si l’on postule que la pathologie représente une version plus accentuée de la norme, on peut voir maintenant pourquoi l’absence du père est devenue une particularité aussi cruciale de la famille américaine : ce n’est pas tant qu’elle prive l’enfant d’un modèle ; c’est plutôt qu’elle permet aux fantasmes précoces concernant le père de dominer le développement ultérieur du surmoi. De plus, cette absence déforme les relations entre la mère et l’enfant. Selon une théorie populaire erronée, la mère prendrait la place du père, et son rôle masculin serait une source de confusion pour l’enfant. Mais dans les fantasmes de ce dernier, ce n’est pas la mère, mais lui-même, qui remplace le père. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 278

[ introjection de l'image parentale ] [ structure narcissique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

habitude

Le mystère – remarquait Max Frisch – (et l’Autre en est bien un) est une énigme excitante, mais on a tendance à se lasser de cette excitation "Ainsi donc, on se crée pour soi-même une image. C’est là un acte dépourvu d’amour, la trahison" [Sketchbook 1946-49]. Créer une image de l’Autre conduit à lui substituer cette image ; l’Autre est maintenant précis – de façon apaisante et réconfortante. Il ne reste plus rien au sujet de quoi s’exciter. Je sais ce dont l’Autre a besoin, je sais où commence et où s’achève ma responsabilité. A présent, tout ce que l’Autre pourra faire sera noté et utilisé contre lui. Ce qui était perçu comme une surprise excitante ressemble maintenant plutôt à de la perversion ; ce que l’on adorait comme créativité exaltante, on le ressent à présent comme un pernicieux manque de sérieux. Thanatos a pris la relève d’Eros, et l’excitation de l’incompréhensible s’est changé en l’ennui du compris.

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 341

[ introjection ] [ raccourci de pensée ] [ hainamoration ] [ prise de pouvoir ] [ proximité ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

frustration

Si les "identifications projectives*" ne trouvent pas un espace où être accueillies et transformées, et se heurtent à une rêverie négative […], elles sont renvoyées en arrière amplifiées : elles restent à l’état d’émotions dinosaures, d’émotions-fusées.

*Selon Mélanie Klein : passage obligé et provisoire de la mise en place de la psyché de l'enfant relativement à l'objet primaire, associé au mécanisme de projection - introjection qu'elle décrit. "Il s'agit de décrire le monde fantasmatique de l'enfant (son imaginaire), sur la valeur structurante de l'image maternelle."
En général l'enfant garde schématiquement en lui ce qui est bon, et projette dans l'image maternelle ce qui est mauvais. Une deuxième étape suivant la projection est l'identification à ce qui a ainsi été projeté, c'est l'identification projective qui aboutit donc, dans le développement normal, à la réintégration de ce qui a été projeté. Pour W. Bion l'idée est que l'identification projective est un mécanisme structurant autorisant la capacité de penser. L'identification projective peut devenir pathologique si elle n'est plus transitoire mais un moyen de déni de la réalité.

Auteur: Ferro Antonino

Info: Facteurs de maladie facteurs de guérison.

[ inconscient ] [ explosion latente ]

 

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hétérosexualité féminine

On ne saurait trop insister sur l’immense effort psychique, intellectuel et affectif qu’une femme doit faire pour trouver l’autre sexe comme objet érotique. [...] Si déjà la découverte de son vagin invisible demande à la femme un immense effort sensoriel, spéculatif et intellectuel, le passage à l’ordre symbolique en même temps qu’à un objet sexuel d’un autre sexe que celui de l’objet maternel primordial représente une élaboration gigantesque dans laquelle une femme investit un potentiel psychique supérieur à celui exigé du sexe mâle. Lorsque ce processus s’accomplit favorablement, l’éveil précoce des petites filles, leurs performances intellectuelles souvent plus brillantes à l’âge scolaire, la maturité féminine permanente en sont le témoignage. Elles se paient cependant par cette propension à célébrer sans cesse le deuil problématique de l’objet perdu... pas si perdu que ça, et qui reste lancinant dans la "crypte" de l’aisance et de la maturité féminines. A moins qu’une introjection massive de l’idéal ne parvienne à satisfaire, en même temps, le narcissisme avec son versant négatif et l’aspiration à être présente sur l’arène où se joue le pouvoir du monde.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 40-41

[ femmes-par-femmes ] [ femmes-hommes ]

 
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recherche extrême

Si le déni du signifiant chez le dépressif rappelle le mécanisme de la perversion, deux remarques s’imposent.

D’abord, dans la dépression, le déni est d’une puissance supérieure à celle du déni pervers, qui atteint l’identité subjective elle-même et non seulement l’identité sexuelle mise en cause par l’inversion (homosexualité) ou la perversion (fétichisme, exhibitionnisme, etc.). Le déni annihile jusqu’aux introjections du dépressif et lui laisse le sentiment d’être sans valeur, "vide". En se dépréciant et en se détruisant, il consume toute possibilité d’objet, ce qui est aussi un moyen détourné de le préserver... ailleurs, intouchable. Les seules traces d’objectalité que conserve le dépressif sont les affects. [...] Aussi l’affect dépressif – et sa verbalisation dans les cures, mais aussi dans les œuvres d’art – est-il la panoplie perverse du dépressif, sa source de plaisir ambiguë qui comble le vide et évince la mort, préservant le sujet aussi bien du suicide que de l’accès psychotique.

Parallèlement, les diverses perversions apparaissent, dans cette optique, comme l’autre face du déni dépressif. [...] Ces actes et relations avec des objets partiels préservent le sujet et son objet d’une destruction totale et procurent, avec l’homéostase narcissique, une vitalité qui contrecarre Thanatos. La dépression est ainsi mise entre parenthèses, mais au prix d’une dépendance souvent vécue comme atroce vis-à-vis du théâtre pervers où se déploient les objets et les relations omnipotentes qui évitent l’affrontement à la castration et font écran à la douleur de la séparation pré-œdipienne. La faiblesse du fantasme qui est évincé par le passage à l’acte témoigne de la permanence du déni du signifiant au niveau du fonctionnement mental dans les perversions. Ce trait rejoint l’inconsistance du symbolique vécue par le dépressif ainsi que l’excitation maniaque par des actes qui ne deviennent effrénés qu’à condition d’être considérés insignifiants.

[...] Le déni dépressif [...] atteint jusqu’aux possibilités de représentation d’une cohérence narcissique et prive, par conséquent, le sujet de sa jubilation auto-érotique, de son "assomption jubilatoire". Seule demeure alors la domination masochique des replis narcissiques par un surmoi sans médiation qui condamne l’affect à rester sans objet, fût-il partiel, et à ne se représenter à la conscience que comme veuf, endeuillé, douloureux. Cette douleur affective, résultante du déni, est un sens sans signification, mais elle est utilisée comme écran contre la mort. Lorsque cet écran cède aussi, il ne reste comme seul enchaînement ou acte possible que l’acte de rupture, de dés-enchaînement, imposant le non-sens de la mort : défi pour les autres ainsi retrouvés au titre de rejetés, ou bien consolidation narcissique du sujet qui se fait reconnaître, par un passage à l’acte fatal, comme ayant toujours été hors du pacte symbolique parental, c’est-à-dire là où le déni (parental ou le sien propre) l’avait bloqué.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 60-61

[ conjonction impossible ] [ absurde ] [ suicide ]

 

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