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vie

Elle: Ca serait top si on commencerait par mourir, ça éliminerait ce traumatisme qui nous suit toute notre vie. Elle: Après tu te réveilles dans un asile de vieux, en allant mieux de jour en jour. Elle: Alors on te met dehors sous prétexte de bonne santé et tu commences par toucher ta retraite. Elle: Ensuite, ton premier jour de travail on te fait cadeau d'une montre en or. Elle: Tu travailles 40 ans jusqu'à ce que tu sois suffisamment jeune pour profiter de la fin de ta vie active. Elle: Tu vas de fêtes en fêtes, tu bois, tu baises, tu n'as pas de problèmes graves. Elle: Tu te prépares à faire des études universitaires. Elle: Puis c'est le collège, tu joues avec tes copains, sans aucune obligation jusqu'à devenir bébé. Elle: Les derniers 9 mois tu les passes flottant tranquille, avec chauffage central, room service etc. Elle: Et au final, tu quittes ce monde dans un orgasme !

Auteur: Internet

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[ épectase ] [ inversion ] [ dialogue-web ] [ régression ]

 

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exploiter

Et il trouva juste avant de s’endormir : par un effort de volonté surhumain, pour sauver sa peau et sa santé mentale, il devait se convaincre qu’il avait besoin de son acouphène pour vivre. Sans lui sa vie était impensable. Il s’en ennuierait, s’il arrivait à disparaître. Ce sifflement de bouilloire qui l’accompagnerait partout lui était désormais indispensable, il l’aiderait à se concentrer, la perte de l'ouïe elle-même ferait écran contre les sons qui l’agressaient. Il devait apprendre à s’en servir pour se débarrasser des fâcheux et des indésirables.
Oui, c’était cela, avant la maudite patience, avant la pierre philosophale, avant le creuset et la transmutation du plomb en or, avant Nicolas Flamel, Simon devait se convaincre que son acouphène faisait maintenant partie intégrante de son être et que, même .. oui, il l’aimait.
Mais c’était peut-être ça, la patience après tout.
Simon se tourna sur le côté droit et, pour la première fois, fit face à son problème plutôt que de s’y laisser submerger.

Auteur: Tremblay Michel

Info: L'Homme qui entendait siffler une bouilloire

[ souffrance ] [ inversion ]

 

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colonisation

Cette descente des hordes de la steppe qui viennent périodiquement asseoir leurs khans sur les trônes de Tch'ang-ngan, de Lo-yang, de K'ai-fong ou de Pékin, de Samarquand, d'Ispahan ou de Tauris, de Qonya ou de Constantinople, est devenue une des lois géographiques de l'histoire. Mais il est une autre loi - opposée- celle qui fait lentement absorber les envahisseurs nomades, par les vieux pays civilisés ; phénomène double, démographique d'abord : les cavaliers barbares, établis à l'état d'aristocratie sporadique, sont noyés et disparaissent dans ces denses humanités, dans ces fourmilières immémoriales ; phénomène culturel ensuite : la civilisation chinoise ou persane vaincue, conquiert son farouche vainqueur, l'enivre, l'endort, l'annihile. Souvent, cinquante ans après la conquête, tout se passe comme si elle n'avait pas eu lieu. Le barbare sinisé ou iranisé est le premier à monter la garde de la civilisation contre les nouvelles vagues d'assaut de la Barbarie[...] Le Turco-Mongol n'a ainsi vaincu les vielles civilisations que pour finalement mettre son épée à leur service.

Auteur: Grousset René

Info: L'Empire des steppes : Attila, Gengis-Khan, Tamerlan

[ inversion ] [ influence ] [ culture ] [ soft power ] [ assimilation ]

 

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sciences

Les atomes sont bizarres, ils se comportent comme des agents actifs plutôt que comme des substances inertes. Ils font des choix imprévisibles entre des possibilités alternatives selon les lois de la mécanique quantique. Il semble que l'esprit, comme en témoigne sa capacité à faire des choix, est dans une certaine mesure inhérent à chaque atome. L'univers est lui aussi bizarre, avec ses lois de la nature qui le rendent accueillant pour la croissance de l'esprit. Je ne fais pas de distinction claire entre l'esprit et Dieu. Dieu est ce que le mental devient quand il dépasse l'échelle de notre compréhension." (...) La technologie est un don de Dieu. Après le don de la vie, c'est peut-être le plus grand des dons de Dieu. Elle est la mère des civilisations, des arts et des sciences. (...) Vous vous demandez: quel est le sens ou le but de la vie? Je ne peux répondre qu'avec une autre question: pensez-vous que nous sommes assez sages pour lire les pensées de Dieu?

Auteur: Dyson Freeman

Info:

[ sens-de-la-vie ] [ religion ] [ quantique ] [ inversion métaphysique ]

 

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scatophilie

S’il fallait trouver un point commun à ce qui se produit de plus chic actuellement, ces œuvres sans art, alors le rejet radical de la beauté et de la hauteur pourrait constituer la caractéristique la plus flagrante. A la phase de déconstructivisme avait succédé un courant ne visant plus qu’à donner la nausée. […] L’art contemporain se résume désormais presque exclusivement à un travail autour des excréments et des organes génitaux, le tout pouvant éventuellement être accompagné de quelques outrages au Christ, par principe. Cet attrait moderne pour l’anus, ce plaisir dans la contemplation de la défécation, ce rire dans la souillure en dit long sur l’époque : incapable de se hisser à la hauteur des œuvres d’antan, le créateur actuel, dans une démarche de stricte vengeance, se trouve réduit à rabaisser et à moquer. De cette affaire, le peuple est absent : personne n’a jamais croisé un ouvrier dans un musée d’art contemporain, et comme celui-ci se trouve réfractaire à venir aux œuvres, les œuvres lui sont imposées sur les ronds-points, les murs et les places publiques, payées par ses impôts. Plus il y a d’État, moins il y a d’art.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: "Septembre éternel", Éditions de l’Aire, 2021, p.265 et 266

[ dénigrement ] [ laideur ] [ inversion des valeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

démagogie

Maintenant, le pouvoir revendique sa propre disparition. On voit un ancien président de la République [Valéry Giscard d’Estaing] écrire qu’il a souffert d’être séparé de ses concitoyens. C’est-à-dire qu’il ne supportait pas sa fonction. Ce même président avait pris la manie de s’adresser, à la télévision, à ceux qu’il gouvernait au singulier... : "Madame, Mademoiselle, Monsieur" ; pour moi, c’est le comble. […] Il laisse entendre qu’il est mon président, à moi qui l’écoute. Il n’est pas mon président, il n’est le président de personne en particulier, il est le président de la République française, de la nation française. En détruisant la mise à distance symbolique du pouvoir, il commettait une faute grave contre le véritable fondement de la démocratie, qui repose sur la représentation, sur une mise en scène. La mise en scène est une mise à distance, et une mise en miroir qui permet la respiration, qui permet aux individus et aux groupes de se trouver, de se constituer en se séparant de leur propre image. Alors que la prétendue convivialité, déthéâtralisée, déritualisée, casse l’humain, détruit les individus en les laissant seuls face au néant. Démerde-toi, drogue-toi, suicide-toi, c’est ton affaire, il y aura des garagistes qui répareront si c’est réparable, et des flics si besoin est.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Entretien. "L'humanité a besoin de l'ombre pour échapper à la folie", Le Monde, 22 avril 1997

[ inversion ] [ fausse proximité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

appartenance

Le fait de savoir que les atomes qui constituent la vie sur terre - les atomes qui composent le corps humain - remontent aux creusets qui ont transformé les éléments légers en éléments lourds dans leur noyau, à des températures et des pressions extrêmes. Ces étoiles - les plus massives d'entre elles - sont devenues instables dans leurs dernières années - elles se sont effondrées puis ont explosé - dispersant leurs entrailles enrichies à travers la galaxie - des entrailles composées de carbone, d'azote, d'oxygène et de tous les ingrédients fondamentaux de la vie elle-même. Ces ingrédients sont intégrés dans des nuages de gaz qui se condensent, s'effondrent et forment la prochaine génération de systèmes solaires - des étoiles avec des planètes en orbite. Et ces planètes contiennent désormais les ingrédients nécessaires à la vie. Ainsi, lorsque je regarde le ciel nocturne, je sais que oui, nous faisons partie de cet univers, que nous sommes dans cet univers, mais que ce qui est peut-être plus important que ces deux faits, c'est que l'univers est en nous. Lorsque je réfléchis à ce fait, je lève les yeux - beaucoup de gens se sentent petits, parce qu'ils sont petits et que l'univers est grand. Mais je me sens grand parce que mes atomes proviennent de ces étoiles.

Auteur: Neil DeGrasse Tyson

Info:

[ inversion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

normativité industrielle

Quoi qu'il en soit, l'homme s'attribuant à lui-même sa propre raison suffisante ne peut rester ce qu'il est ; s'il ne croit plus à ce qui le dépasse et s'il ne situe plus son idéal au-dessus de lui-même, il se condamne à l'inhumain. Il est difficile de nier, quand on est encore sensible aux normes véritables, que la machine tend à faire de l'homme ce qu'elle est ; qu'elle le rend saccadé, brutal, vulgaire, quantitatif et stupide comme elle, et que toute la "culture" s'en ressent. C'est ce qui explique en partie le "sincérisme" et la mystique de l'"engagement" : il faut être "sincère" parce que la machine n'a pas de mystère et qu'elle est incapable de prudence autant que de générosité ; il faut être "engagé" parce que la machine n'a de valeur que par ses productions, ou parce qu'elle exige une surveillance constante et même un véritable "don de soi" et qu'elle dévore ainsi l'homme et l'humain ; il faut s'abstenir, en art et en littérature, de "complaisance", parce que la machine n'en fait pas et que sa laideur, son vacarme et son implacabilité se confondent, dans l'esprit de ses esclaves et de ses créatures, avec la "réalité" ; et surtout, il ne faut pas avoir de Dieu, parce que la machine n'en a pas

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "La transfiguration de l'homme"

[ robotisation ] [ inversion des valeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mirage

En ce temps là, pour parler de la guerre, on utilisait fréquemment cette expression recuite de "20 000 vieux sous la terre". Peu de gens connaissaient le parcours curieux de cette chaîne de mots, en fait l'adaptation humoristique d'un titre fameux d'antan "Vingt mille lieues sous les mers" récit de science-fiction d'un auteur totalement oublié du 19e siècle.
Il avait suffit qu'un jour un plaisantin adapte cette phrase pour en faire un "20 000 vieux sous la terre" qu'il tagua sur le mur d'un grand cimetière lyonnais, pour que, de fil en communications tous azimuts, beaucoup l'adoptent sur le ton humoristique. On ne sait trop comment, mais, un siècle plus tard l'expression faisait partie intégrante des dictons les plus communs de notre idiome pour désigner un conflit sanglant. Alors que tout le monde sait bien que ce sont plutôt les jeunes qui meurent à la guerre. "Loin du front il n'y a que de vieux soldats" disait mon père. Bref, démonstration une fois de plus de la plasticité du langage au cours du temps, ici sous forme d'inversion. Un peu comme le terme "personne" définit aussi bien le vide qu'une présence (à l'origine du latin "personna" qui signifie "masque" ). Bref le langage fait sans cesse la démonstration de sa qualité d’hyper structure de l'illusion. Comme disait Claudel "La parole n'est qu'un bruit et les livres ne sont que du papier".

Auteur: Mg

Info: 24 mars 2010

[ étymologie ] [ fiction ] [ hypothèse ] [ inversion ]

 

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renversement

Le chamanisme est un mode d'action qui implique un mode de connaissance, ou plutôt un certain idéal de connaissance. A certains égards, cet idéal est diamétralement opposé à l'épistémologie objectiviste encouragée par la modernité occidentale. Le telos* de cette dernière est fourni par la catégorie de l'objet : connaître, c'est objectiver en distinguant ce qui est intrinsèque à l'objet et ce qui appartient au contraire au sujet connaissant, projeté inévitablement et illégitimement sur l'objet. Connaître, c'est donc désubjectiver, rendre explicite la part du sujet présente dans l'objet pour la réduire à un minimum idéal (et/ou l'amplifier en vue d'obtenir des effets critiques spectaculaires). Les sujets, tout comme les objets, sont considérés comme les résultats d'un processus d'objectivation : le sujet se constitue ou se reconnaît dans l'objet qu'il produit, et se connaît objectivement lorsqu'il parvient à se voir "de l'extérieur" comme une chose. Notre jeu épistémologique est donc l'objectivation ; ce qui n'a pas été objectivé reste simplement abstrait ou irréel. La forme de l'Autre est la chose.

Le chamanisme amérindien est guidé par l'idéal inverse : connaître, c'est "personnifier", prendre le point de vue de ce qu'il faut connaître ou plutôt de celui qu'il faut connaître. Il s'agit de connaître, selon l'expression de Guimaraes Rosa, "le qui des choses", sans lequel il ne serait pas possible de répondre intelligemment à la question du "pourquoi". La forme de l'Autre est la personne.

Auteur: Viveiros de Castro Eduardo

Info: Métaphysique cannibale. *objet ou but ultime

[ mystique dématérialisante ] [ inversion ] [ secondéïtés révélées ] [ subjectivisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel