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jeunesse

Les adultes suivent les chemins. Les enfants explorent. Les adultes se contentent d'arpenter les pistes de la même façon, des centaines ou des milliers de fois ; peut-être qu'il n'arrive jamais aux adultes de sortir des sentiers, de ramper sous les rhododendrons, de trouver les interstices entre les clôtures. J'étais un enfant, ce qui signifiait que je connaissais une douzaine de façons différentes de sortir de notre propriété et d'accéder à la ruelle, manières qui ne prenaient pas en compte de le fait de passer par notre voie d'accès.

Auteur: Gaiman Neil

Info: The Ocean at the End of the Lane

[ ouverture ] [ enfants ] [ adultes ]

 

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jeunesse

[...] je ne connais pas un cas d'enfance plus heureuse que la mienne. Je vivais près des Carpates, jouant librement dans les champs et dans la montagne, sans obligations ni devoirs. Ce fut une enfance extraordinairement heureuse. Plus tard, en parlant avec les gens, je n'ai rien trouvé d'équivalent. J'aurais aimé ne jamais quitter ce village ; je ne peux oublier le jour où mes parents m'ont fait prendre une voiture pour me conduire au lycée, en ville. Ce fut la fin de mon rêve, la ruine de mon monde.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Entretiens

[ nature ] [ paradis ]

 

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jeunesse

J'ai dix-neuf ans. [...] Comme à l'accoutumée, nous sortons la nuit protégés par nos armures logotypées, toutes incisives dehors. Dans notre bolide allemand nous avançons dans le labyrinthe de la cité. Des sifflets fusent. Esba sort sa main par la fenêtre et brandit le majeur, incontestable. Les sifflets cessent et laissent place à une haie d'honneur mutique. [...]
Les maigres reproches de ma mère me parviennent en écho, de loin. Il n'y a plus rien à faire. Le poison de la vie facile s'est installé en moi. Je n'ai pas l'antidote.

Auteur: Manfredi Astrid

Info: La petite barbare, p. 71-72

[ vivre ] [ fête ] [ exploration ]

 

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jeunesse

Quand un homme meurt, il a peur et te prend tout ce dont il a besoin; ça fait partie de ton boulot de médecin de le lui donner, de le consoler, de lui tenir la main. Les enfants, eux, meurent comme ils ont vécu - dans l'espoir. Ils ne savent pas de quoi il retourne, si bien qu'ils ne s'attendent à rien, ils ne te demandent pas de leur tenir la main - et, à la fin, c'est toi qui as besoin qu'ils serrent la tienne. Face aux enfants, tu ne peux compter que sur toi.

Auteur: Obreht Téa

Info: La femme du tigre

[ espérance ] [ mort ]

 

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jeunesse

Les processus psychonévrotiques intenses sont particulièrement caractéristiques d'un développement intensif au cours de la formation de la personnalité. Selon notre théorie, un tel développement psychique est de fait impossible sans ces transitions qui passent par des processus de nervosité et de psychonévroses, impossible sans conflits externes et internes, sans inadaptation aux conditions du réel,  afin de parvenir à l'ajustement d'un niveau supérieur de valeurs (à ce qui "devrait être"), et sans conflits avec des réalités de niveau inférieur, heurts résultant d'un choix spontané ou délibéré, tout ceci pour renforcer le lien avec ce réel de niveau  plus élevé.

Auteur: Dabrowski Kazimierz

Info: 1972, p. 220

[ épreuves ] [ difficultés ] [ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jeunesse

Cet été là, on avait posé dans l'eau un large ponton au bout duquel nous pouvions nous tenir à quatre ou cinq et plonger dans l'eau vert trouble. Nous passions le temps étendu sur les planches, le menton posé sur le poing, à regarder les vaguelettes lorsqu'une légère brise se levait entre les saules. Mais le plus souvent l'eau était lisse et immobile, et quand nous jetions une feuille dessus elle restait longtemps au même endroit. Nous étions seuls avec nos roues et nos draps de bain, avec nos pas, nos bonds et nos voix dont nous envoyions le son de l'autre côté du lac.

Auteur: Bànk Zsuzsa

Info: Les jours clairs

[ étang ]

 

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jeunesse

L’ardeur qui est en moi fait que les moindres minutes perdues qui ne sont ni créatrices, ni amoureuses, ni aventureuses, ni même reposantes, me mettent hors de moi. Nul n’a comme moi, je l’ai dit et je m’en aperçois chaque jour, la sensation de la fuite du temps, les instants de jeunesse irréparable qu’il faut sans relâche et sans repos muer en vie active et diverse, afin, plus tard, à l’âge du renoncement forcé, ne pas douter un instant d’avoir tiré le maximum de sa jeunesse.
Personne ne commence assez jeune et tout le monde s’économise : monde de vieillards prématurés, vous méritez de vivre vieux et conservés. Je hais toute épargne.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal intime 2, 22.05.22, p. 291

[ vue de l'intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jeunesse

Le premier désir de l'homme, dès qu'il commence à penser, est pour le bonheur : toute sa vie s'écoule dans la recherche de ce bien précieux ; il n'est rien qu'il ne mette en usage pour s'en procurer la jouissance. Il compte pour peu de chose tous les sacrifices qu'il lui faut faire ; il court, il va, se tourne sans cesse, et se retourne en mille manières pour conquérir ce trésor : il semble qu'il n'ait plus qu'un pas à faire pour qu'il puisse se dire heureux, et c'est dans les bras de la mort qu'il se trouve plongé tout-à-coup. C'est alors que le bandeau tombe de ses yeux, que la vérité se montre, et qu'il reconnaît, mais trop tard, qu'il n'avait poursuivi qu'un fantôme.

Auteur: De Brueys David Augustin

Info: Les amusements de la raison

[ rêverie ] [ inexpérience ] [ plaisir ]

 

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jeunesse

Vous passez l'après-midi à fuir ensemble vos responsabilités. (Vous vous dites que vous avez plus de chance de les semer à deux.) Vous regardez le chat d'en face gambader frileusement sur votre bout de balcon enneigé. Vous ne faites pas la vaisselle. Vous ne parlez pas de choses importantes, votre travail, vos amours, vos projets d'avenir. Vous vous donnez le droit d'oublier que vous êtes des adultes, peut-être, mais c'est qu'en fait vous n'avez jamais l'impression d'être des adultes lorsque vous êtes ensemble. Vous avez une amitié comme au temps de la polyvalente, lorsque vous pouviez passez des heures à ne pas faire grand-chose avec les gens que vous aimiez le plus, sans leur demander autre chose que d'être là, que de rire avec vous quand vous aviez envie de rire et de partager ensemble quelques silences songeurs qu'ils ne vous demandaient pas d'expliquer. C'est ce que vous faites durant ces longs après-midis oisifs, vos jambes et vos coudes et vos hanches s'entrechoquant sur le petit divan : vous entretenez votre amitié.

Auteur: Panneton Amélie

Info: Le charme discret du café filtre

[ laisser-aller ] [ plaisir ] [ trainasser ]

 

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jeunesse

Révolution au présent.
C'est la "Nuit des lycéens" [sur Canal Jimmy]. Une vingtaine, de Nîmes, de Paris, de partout. Ils livrent leurs doutes, leurs envies. Le papotage est aimablement mené. Jusqu'à l'intervention d'Ophélie. Ophélie et son reportage sur le CLE, collège et lycée expérimental à Caen, son lycée. Un établissement où l'on tente l'autogestion...... Le reportage fini, c'est la ruée. "Tu crois que c'est en faisant des bouquets japonais que tu vas réussir dans la vie? Et puis d'abord combien y a de réussite au bac à ton lycée, hein?" Etc. Ophélie tente d'expliquer que, justement, le bac, ce n'est pas sa vie. Qu'elle s'enfonçait dans l'échec scolaire. Jusqu'à ce lycée, où elle apprend avec plaisir. Rien n'y fait.
"On est là pour travailler, pas pour s'amuser, jappe une brunette. Son bonheur, dit-elle, est d'avoir un prof de maths qui répète: "Vous êtes des cons." "ça me motive pour travailler", assure-t-elle. Ils régurgitent le discours parental. Bosse, et ferme-la. Tu l'ouvriras quand tu seras devenu cadre sup', tu seras exploiteur si tu ne veux pas être exploité.
Le plus beau viendra d'un grand gaillard, faussement pacificateur.
"Ophélie, des lycées comme le tien, je suis d'accord pour qu'il y en ait, mais plus tard, une fois que la société aura changé." L'inverse ne lui viendrait pas à l'idée. (...)

Auteur: Kerloc'h Anne

Info: Charlie Hebdo 28 octobre 1998

[ enseignement ] [ mettre en question ]

 

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