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accalmie

Trois jours et trois nuits, les vents déferlèrent sur les crêtes de l’île avec un extraordinaire acharnement. On ignore pourquoi ils déchargent ici leur furie. Leurs assauts cessèrent au quatrième jour, et dans ce calme tant attendu apparut le casque d’or du soleil dont les rayons firent brasiller la plaque argentée des eaux.

Auteur: Coloane Francisco

Info: Le golfe des peines

[ apaisement ]

 

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homosexualité

Chez les indiens de l’île de Galveston au sud du Texas je fus témoin d'un fait diabolique : je vis un homme qui était marié à un autre, je vis aussi d'autres hommes marié de même à d'autres hommes efféminés; ils étaient vêtus comme des femmes; ils tiraient de l'arc et portaient de très grands fardeaux; nous avons vu beaucoup de ces espèces d'homme efféminés, ils sont plus membrus que les autres, plus grands et portent des charges très pesantes.

Auteur: Cabeza de Vaca Álvar Núñez

Info: La relación de 1555. Pratiques semble t'il largement tolérées par les populations indiennes d'Amérique du Nord.

[ travestis ] [ amérindiens ] [ historique ]

 

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délivrance

En Irlande, un demi-hectare de pommes de terre permettait de nourrir pendant un an une famille de six personnes. Les paysans se trouvaient de ce fait libérés de la pression des propriétaires ; ils pouvaient enfin profiter de la vie et faire autant d’enfants qu’il leur plaisait, mais aussi prendre le temps de se demander comment diable ils avaient pu accepter d’être traités en esclaves dans leur propre pays. Cette évolution venait assombrir l’avenir des barons anglais qui, jusqu’ici, avaient exercé sur l’île un pouvoir sans faille.

Auteur: Stewart-Lee Allen

Info: Jardins et cuisines du diable : Le plaisir des nourritures sacrilèges

[ historique ] [ indépendance alimentaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

île des Canaries

Si elle peut difficilement rivaliser avec Corfou et Ibiza dans le segment des vacances crazy afternoons, Lanzarote peut encore moins, pour des raisons évidentes, se prêter au tourisme vert. Une dernière carte aurait pu s’offrir à l’île, celle du tourisme culturel – dont sont friands de nombreux enseignants à la retraite et autres seniors milieu de gamme. Sur une île espagnole, on pourrait, à défaut de boîtes de nuit, s’attendre à rencontrer quelques vestiges (couvents baroques, forteresses médiévales, etc.). Malheureusement, l’ensemble de ces belles choses a été détruit entre 1730 et 1732 par une succession de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques d’une violence inouïe. Donc, pour le tourisme culturel, tintin.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: "Lanzarote", Librio, 2021, page 15

[ description ] [ attractions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parenté

La famille est cette île, cet anneau de chair qui vous entoure, qui vous étouffe, l’île est ce nom qui vous lie, qui vous ligue contre tous ceux qui ne le portent pas, l’île est ce sang épais qu’on habite ensemble. On a échoué là au jour de sa naissance, on n’a pas choisi mais on appartient dès lors à une communauté banale et unique, de grès ou de force on apprend à évoluer sur un territoire primitif et primordial. On doit se conformer, on doit subir. La famille devient vite une île inhabitable où l’on vous retient prisonnier. Alors, on fait des rêves d’évasion, on a parfois des réflexes de naufragés : on jette des bouteilles à la mer mais, autour, il n’y a pas de mer.

Auteur: Bragance Anne

Info: Le chagrin des Resslingen

[ définition ] [ source ] [ prison ] [ racines ] [ identité ]

 

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océan

En février, la mer peut être un miroir turquoise. Barrøy, couverte de neige, ressemble à un nuage dans le ciel. C’est le froid qui rend l’eau verte et plus claire, calme, et visqueuse, comme de la gelée. Elle peut se figer entièrement, se couvrir d’une pellicule, changer d’apparence. L’île a un liseré de glace qui entoure également les îlots les plus proches, elle s’est agrandie.

Ingrid marche avec ses chaussures en poil de chèvre sur un plancher de verre entre l’île et Moltholmen, et elle voit en dessous d’elle des algues, des poissons et des coquillages dans un paysage d’été. Oursins, étoiles de mer et pierres noires sur le sable blanc, poissons qui filent à travers des forêts oscillantes, la glace est comme une loupe, claire comme l’air.

Auteur: Jacobsen Roy

Info: Les invisibles

[ hiver ] [ insulaire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

symbole

Deux de mes patients chez qui l’observation d’une infidélité de la mère joue un rôle dans le complexe nucléaire (l’une historique, l’autre peut-être seulement fantasmatique) introduisent le même jour ce récit par un rêve où il est question de bois. Chez l’un, c’est un bâtiment sur piliers de bois qui s’écroule, chez l’autre la femme est directement représentée par du vieux bois, des meubles anciens. Or je sais que les planches signifient une femme, les armoires naturellement aussi, mais je n’ai pas connaissance d’une relation plus étroite du bois au complexe maternel. Il me vient alors à l’esprit que bois en espagnol se dit madera = matière, substance (le nom portugais de l’île de Madère vient de là), et dans la matière il y a bien sûr indubitablement la mater

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 2 mai 1910

[ étymologie ] [ inconscient ] [ langage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concentration

La Musique, dit Marmontel, dans ces Contes moraux que nos traducteurs persistent à appeler Moral Tales, comme en dérision de leur esprit, la musique est le seul des talents qui jouisse de lui-même ; tous les autres veulent des témoins. Il confond ici le plaisir d’entendre des sons agréables avec la puissance de les créer. Pas plus qu’aucun autre talent, la musique n’est capable de donner une complète jouissance, s’il n’y a pas une seconde personne pour en apprécier l’exécution. Et cette puissance de produire des effets dont on jouisse pleinement dans la solitude ne lui est pas particulière ; elle est commune à tous les autres talents. L’idée que le conteur n’a pas pu concevoir clairement, ou qu’il a sacrifiée dans son expression à l’amour national du trait, est sans doute l’idée très soutenable que la musique du style le plus élevé est la plus complètement sentie quand nous sommes absolument seuls. 

Auteur: Poe Edgar Allan

Info: L’Île de la Fée (The Island of the Fay), 1841, trad. Charles Baudelaire, in Nouvelles histoires extraordinaires, 1857, éditions Garnier-Flammarion, 2008

[ écoute attentive ] [ beaux-arts ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Ce n’est que ce matin-là, quand je pénétrai dans les toilettes du temple de Nara, que je me sentis chez moi au Japon ; que j’arrivai vraiment sur l’île ; que le pays, tout entier, m’accueillit. Tanizaki, dans son éloge des toilettes du temple japonais, insiste sur les murs de bois aux fines veinures et, surtout, sur leur porte coulissante, dont le treillage de bois, tendu de papier clair et perméable à l’air, ne laisse filtrer du dehors qu’un reflet amorti : je mentirais, si je disais que j’ai maintenant sous les yeux tous ces détails. Je sais seulement qu’il y régnait ce demi-jour qu’évoque Tanizaki et que c’est lui qui, sur-le-champ, m’enveloppant de la plus délicate et de la plus matérielle des façons, m’accueillit, me rendit par ses sortilèges, après toutes les semaines d’errance, à l’existence, à la vie, au séjour ici-bas.

Auteur: Handke Peter

Info: Essai sur le Lieu Tranquille

[ WC ] [ magie ] [ communication ]

 

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insularité

L’île est un capteur dans l’univers qui l’entoure. Je veux dire par là qu’on n’a pas besoin de savoir, parce qu’on perçoit. De là-haut, par exemple, je les vois, les officiers des navires qui repèrent ma lumière. Je touche les radars qui signalent ma présence aux navigateurs. J’entends les cris des hirondelles qui mettent le cap sur ce rocher pour y passer la nuit pendant leur migration. Je parviens à capter parfaitement Radio Malte, qui diffuse le bulletin des déplacements de bateaux transportant des désespérés d’Afrique du Nord. Avoir la vision d’ensemble : voilà ce que signifie pour moi la perception pélagique du monde. A Berlin, on ne peut pas le comprendre, ni même à Rome ou à Paris, parce que la culture est une culture de terre ferme. On n’y a pas de visionnaires, on n’y a que des analystes dans leurs fichus bureaux d’étude.

Auteur: Rumiz Paolo

Info: Le phare, voyage immobile, p 89

[ surplomb ] [ espace ]

 

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