Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 424
Temps de recherche: 0.056s

langage

À l'article Navajo (langue des indiens du même nom) : (...) beaucoup de verbes usuels n'ont littéralement pas d'expression en soi. Ainsi, alors que la plupart des langues ont un verbe "donner", le navajo (...) propose une vingtaine de verbes différents selon que l'on donne un objet souple, comme une lanière, long, comme un bâton, susceptible d'être rassemblé en paquet, comme du foin (...). L'étude des langues nous apprend à embrasser la diversité des modes d'appréhension du monde : ce qui paraît insignifiant aux uns est capital pour les autres, ce que la langue des uns ne mentionne même pas, celle des autres en décrit sans répit les plus menus détails.

Auteur: Hagège Claude

Info: Dictionnaire amoureux des langues

[ précision ] [ traduction ] [ spécificité ]

 

Commentaires: 0

langage

Nos rêves et récits peuvent contenir des aspects implicites de notre vie, même sans que nous en ayons conscience. En fait, la narration est peut-être le principal moyen par lequel nous pouvons communiquer linguistiquement aux autres - ainsi qu'à nous-mêmes - le contenu parfois caché de notre mémoire sous-jacente. Les histoires offrent des aperçus de thèmes émotionnels de notre mémoire subconsciente qui, autrement, ne nous seraient pas accessibles consciemment. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles la rédaction d'un journal et la communication intime avec les autres, qui sont si souvent des processus narratifs, ont des effets organisateurs si puissants sur l'esprit : elles nous permettent de moduler nos émotions et donner un sens au monde.

Auteur: Siegel Daniel J.

Info: The Developing Mind: How Relationships and the Brain Interact to Shape Who We Are

[ oral ] [ écrit ] [ formulations révélatrices ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

langage

Le rythme, cette puissance qui ordonnance à nouveau tous les atomes de la phrase, qui enjoint de choisir les mots et colore à neuf la pensée, la rendant plus obscure, plus étrange, plus lointaine ...? car on avait remarqué qu'un vers se retient mieux qu'une phrase de prose ; on pensait également, grâce au tic-tac rythmique, se faire entendre de plus loin ...? Mais surtout : on voulait se donner le bénéfice de contrainte élémentaire, de cet effet d'attaque brusquée que la musique révèle à l'homme : le rythme est une contrainte ; il engendre une irrésistible envie de céder, de faire écho ; ce ne sont pas seulement les pieds qui suivent la cadence de la mesure, l'âme aussi.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Le gai savoir, Gallimard, Collection Folio essais n°17, 1985, p.118

[ cadence ]

 

Commentaires: 0

langage

Les religions sont, somme toute, par définition, des métaphores : Dieu est un rêve, un espoir, une femme, un ironiste, un père, une ville, une maison aux multiples pièces, un horloger qui a laissé son chronomètre dans le désert, quelqu'un qui vous aime - et peut-être même, contre toute évidence, un être céleste dont le seul intérêt est de faire en sorte que votre équipe de football, votre armée, votre entreprise ou votre mariage prospèrent et triomphent de toute opposition. Les religions sont des lieux où l'on se tient, on regarde et on agit, points de vue d'où on voit le monde. Et rien de tout cela ne se produit. Rien de tout cela n'est vrai stricto sensu.

Auteur: Gaiman Neil

Info: American Gods

[ miroir aux alouettes ] [ croyances ] [ illusions sémantiques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

langage

Bref, on peut soupçonner qu'il y a, très régulièrement dans les sociétés, une sorte de dénivellation entre les discours: les discours qui "se disent" au fil des jours et des échanges, et qui passent avec l'acte même qui les a prononcés ; et les discours qui sont à l'origine d'un certain nombre d'actes nouveaux de paroles qui les reprennent, les transforment ou parlent d'eux, bref, les discours qui, indéfiniment, par-delà leur formulation, sont dits, restent dits, et sont encore à dire. Nous les connaissons dans notre système de culture: ce sont les textes religieux ou juridiques, ce sont aussi ces textes curieux, quand on envisage leur statut, et qu'on appelle "littéraires" ; dans une certaine mesure des textes scientifiques.

Auteur: Foucault Michel

Info: L'ordre du discours

[ figé ] [ conservation ]

 

Commentaires: 0

langage

La supériorité de la langue belge sur la langue française n'est sans doute plus à démontrer. Je voudrais cependant en citer l'un des exemples les plus frappants en guise de prologue à une anecdote que je m'en vais vous narrer. Chez nos amis français, une porte comporte trois positions principales : fermée, ouverte et entrouverte. Chez nous autres, gens d'en deçà Quiévrain, la même porte en comporte quatre : fermée, ouverte, entrouverte et "contre". "Laisse la porte contre!" est une expression qu'aucun gosier mangeur de grenouilles ne prononcera jamais. Et pourtant elle dit si bien ce que ça veut dire, car cette position existe (la porte touche le chambranle, mais n'y est pas enfoncée). Mais aucun mot de la langue de Molière ne l'exprime.

Auteur: Geluck Philippe

Info: Geluck se lâche

[ précision ]

 

Commentaires: 0

langage

Il y a le futur simple, qui désigne clairement une action à venir. Il y a aussi le futur antérieur, qui délimite un passé dans le futur, désigne une action qui est future par rapport à nous, mais passée par rapport à un futur plus lointain ("quand j'aurai labouré, je sèmerai"). D'autres formes verbales, sans être à proprement parler des temps du futur, ont une dimension de futur : le participe présent désigne une action en cours, dont l'achèvement est seulement prévisible ; en latin, l'adjectif verbal indique la nécessité d'une action qu'il convient d'accomplir, mais qui n'est pas encore réalisée ; le mode conditionnel désigne, de son côté, la possibilité de ce qui pourrait advenir dans le futur si une condition préalable se réalisait.

Auteur: Schmitt Jean-Claude

Info: Le corps, les rites, les rêves, le temps. Essai d'anthropologie médiévale

[ positionnement temporel ] [ conjugaisons ] [ français ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

langage

La grande poésie ne se paye pas de mots. Les poètes que cette vérité a rendus bienheureux et humbles sont les plus grands.
Une fois de plus : "J'ai essayé d'écrire le Paradis" ces vers d'Ezra Pound, sublimes entre tous, m'obsèderont sans doute jusqu'à mon dernier jour - "Laisse parler le vent / c'est cela le Paradis". Apprendre à déchiffrer le langage silencieux de l'amour, s'abandonner au pouvoir des vents. C'est à partir du moment où l'on se conforme à ces préceptes que l'on se met à vivre, et c'est seulement quand on a compris que rien de ce qu'on peut écrire ne compte à côté de ce silence et de ce pouvoir qu'on devient écrivain. C'est aussi Fa Young qui disait : "Comment la vérité sortirait-elle des mots ?"

Auteur: Tosches Nick

Info:

[ inutile ] [ impuissant ]

 

Commentaires: 0

langage

Pour un linguiste le phénomène est familier: routine de l'euphémisme. Les gens inventent de nouveaux mots "polis" pour désigner les choses émotionnellement chargées ou de mauvais goût. Mais l'euphémisme devient entaché par l'association et la nouvelle formulation trouvée acquiert vite ses propres connotations négatives. "Salle d'eau" devient "salle de bains", qui devient "salle de repos", pour devenir "toilettes" (à l'origine un terme pour les soins du corps, comme dans "trousse de toilette")... Ce tapis euphémiste montre que ce sont des concepts, et non les mots, qui sont transportés. Donnez à un concept un nouveau nom, et le nom sera coloré par le concept; le concept ne se rafraîchit pas par le nom. (Nous saurons que nous aurons atteint égalité et respect mutuel lorsque les noms des minorités resteront en place.)

Auteur: Pinker Steven

Info: The game of the name, 03/04/1994, archive originale

[ apparence ] [ illusion ] [ abstraction ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

langage

Tout ce qu'on écrit, c'est du n'importe quoi. Les gens qui essaient de se libérer de ce qui est vague pour dire exactement ce qui se passe dans leur esprit produisent de la merde. Tout le cénacle littéraire surtout, surtout aujourd'hui. Tous ceux qui ont des repères dans leur esprit, je veux dire dans une certaine partie de leur tête, dans des lieux bien définis dans leur crâne, tous ceux qui sont maîtres de la langue, pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui l'âme a des hauteurs et des courants... les esprits de l'époque, qui ont nommé ces courants de pensée - je pense à leurs tâches spécifiques, et à ces craquements mécaniques que leurs esprits produisent à chaque rafale de vent - ne sont que mesquines ordures.

Auteur: Artaud Antonin

Info:

[ dénigrement ] [ colère ]

 

Commentaires: 0