Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 2001
Temps de recherche: 0.0579s

eau lustrale

La vie est une nouveauté perpétuelle, faite de perpétuels changements qui créent des sentiments nouveaux. Aujourd’hui n’est jamais semblable à hier et c’est cela la beauté de la vie. Pouvons-nous, vous et moi, aborder chaque problème en étant "neufs" ? Lorsque vous rentrerez chez vous, pourrez-vous rencontrer votre femme et vos enfants comme si c’était la première fois, répondre à la provocation de cette rencontre à la façon d’un être neuf ? Vous ne pourrez pas le faire si vous êtes encombré par des souvenirs d’hier. Pour comprendre un problème, un état de relation, il n’est pas suffisant de l’aborder avec l’esprit "ouvert", ce qui n’a pas de sens, il faut être débarrassé des cicatrices de la mémoire, ce qui veut dire qu’à chaque nouvelle provocation il faut clairement percevoir les réactions anciennes qu’elle ressuscite en nous. Lorsqu’on est conscient de ces souvenirs, on voit qu’ils se détachent de nous sans lutte et nous laissent, par conséquent, l’esprit frais.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: La première et dernière liberté, Stock, Paris, 1954, page 274

[ équanimité ] [ réaction non-conditionnée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

états-unis

Le fasciste américain vraiment dangereux... est l'homme qui veut faire aux États-Unis à la manière américaine ce que Hitler a fait en Allemagne à la manière prussienne. Le fasciste américain préfère ne pas utiliser la violence. Sa méthode consiste à empoisonner les canaux d'information publique. Avec un fasciste, le problème n'est jamais de savoir comment présenter au mieux la vérité au public, mais comment utiliser au mieux les informations pour tromper le public et l'amener à donner à lui et à son groupe davantage d'argent ou de pouvoir... Ils prétendent être des super-patriotes, mais ils détruiraient toutes les libertés garanties par la Constitution. Ils réclament la libre entreprise, mais ne sont que les porte-parole du monopole et des intérêts particuliers. Leur objectif final, vers lequel tendent toutes leurs tromperies, est de s'emparer du pouvoir politique afin de pouvoir, en utilisant simultanément le pouvoir de l'État et celui du marché, et maintenir l'homme ordinaire dans une soumission éternelle.

Auteur: Wallace Henry Agard

Info: cité dans le New York Times, 9 avril 1944

[ politique ] [ mainmise médiatique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

justifications

Dans un article publié en 1999, Paul Jorion a proposé une nouvelle théorie de la conscience qui va au-delà de l'idée freudienne que certaines de nos décisions ont des motifs inconscients en suggérant qu'en fait toutes nos décisions ont des racines inconscientes, révélant ainsi le libre arbitre comme étant une illusion.
La conscience se révèle être la conséquence d'un mécanisme permettant de percevoir simultanément les sensations produites séparément par nos cinq sens, préalable nécessaire à la création de traces de mémoire, c'est-à-dire aussi la condition préalable à tout processus d'apprentissage. Tirant les conséquences d'une observation faite par Benjamin Libet, à savoir que l'intention est un artefact qui jaillit vers la conscience une demi-seconde plus tard que l'action qu'elle est censée avoir engendrée, Jorion a suggéré alors que la conscience erre lorsqu'elle assume d'être la cause des actions humaines alors qu'elle n'est rien de plus qu'une conséquence accessoire du processus d'enregistrement qui permet à la mémoire de s'accumuler.

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur wikipedia

[ a posteriori ] [ liberté relative ]

 
Commentaires: 1

résistance politique

Et cette présence du Tout-Autre est une des nécessités les plus fondamentales de notre société, de notre temps, en fonction des totalitarismes multiples, des fermetures des relations humaines, de la glaciation, qui caractérisent ce monde technicien étatisé. Si notre société récupératrice est totalitaire, seule la proclamation d’un Tout Autre radical, et au travers de cette proclamation l’intervention de ce Tout Autre, inassimilable, incommensurable, inutilisable peuvent produire une ouverture, une débâcle de la banquise, un jeu dans les rouages, un espace non comblé. Mais ceci ne peut pas provenir d’une quelconque force interne, intrinsèque au système : elle serait aussitôt réintégrée. Et ceci ne peut s’effectuer qu’au travers d’une parole car seule la parole est libre. Mais une parole vive, non pas la langue de plomb, et la parole ne peut rester vive que si elle est écho, retour, réponse, question, de l’autre Parole, qui est par nature essence et vérité, indépendance et genèse, autoproductrice – autocéphale – autonome.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 174-175

[ Éternel ] [ logos ] [ dieu ] [ liberté ] [ parole pleine-parole vide ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

plénitude

Ils nagèrent tous les trois vers le large. Couchés au ras de l’eau, ils voyaient accourir de l’horizon le poids régulier des vagues, et dans un capiteux vertige il leur semblait qu’il tombât tout entier sur leurs épaules et dût les écraser, — avant de se faire au-dessous d’eux un flux de silence et de douceur qui les élevait paresseusement sur un dos liquide, avec une sensation exquise de légèreté. Tantôt la crête d’une vague projetait une ombre brusque sur le visage de Heide et tantôt reparaissait l’étincellement salin de ses joues lavées. Il leur sembla que leurs muscles participaient peu à peu du pouvoir dissolvant de l’élément qui les portait : leur chair parut perdre de sa densité et s’identifier par une osmose obscure aux filets liquides qui les enserraient. Ils sentaient naître en eux une pureté, une liberté sans égales — ils souriaient tous les trois d’un sourire inconnu aux hommes en affrontant l’horizon incalculable.

Auteur: Gracq Julien

Info: Au chateau d'Argol

[ proprioception ] [ sentiment océanique ] [ amnios ] [ nage symbiose ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Plouin

femmes-hommes

Plus le bruit de l'époque se fait assourdissant, plus j'ai la certitude que ma vie est ailleurs, glissant le long de mon amour dont les figures ensevelissent le temps qui passe. Je te regarde. Nous allons nous rencontrer sur le pont de la transparence avant de plonger dans la nuit de nos différences. Nous nagerons, proches ou lointains, distraits ou tendus, remontant le courant de notre énigme pour nous retrouver dans l'embrassement incertain de nos ombres fuyantes. Nous ne sommes pas les seuls à nous être un jour élevés du plus profond de nos solitudes pour partir au-devant de nos fantômes, sans nous soucier qu'ils soient mâles ou femelles. Et s'il est seulement quelques hommes à n'avoir pas grande peine à se reconnaître dans cet aveu de Picabia : "Les femmes sort les dépositaires de ma liberté", c'est peut-être qu'il y va de la conquête d’un merveilleux que les femmes et les hommes ont encore a découvrir.

Auteur: Le Brun Annie

Info: Lâchez tout

[ espérance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

grâce divine

Les doctrines selon lesquelles l’homme, fondamentalement mauvais, est un instrument impuissant entre les mains de Dieu et qui lui assignent comme seule tâche de se soumettre à la volonté de Dieu qui peut le sauver selon un incompréhensible acte de justice, ces doctrines ne peuvent pas être une réponse acceptable pour un homme comme Luther, poussé à la fois par le désespoir, l’angoisse et le doute et en même temps par un si grand désir de certitude. En 1518, il eut une révélation soudaine. L’homme ne peut être sauvé du fait de ses vertus ; il ne devrait même pas méditer pour savoir si son travail est ou n’est pas acceptable aux yeux de Dieu ; mais il peut avoir la certitude de son salut s’il a la foi. La foi est donnée à l’homme par Dieu ; à peine l’homme a-t-il vécu cette incontestable expérience subjective de la foi, il peut alors être certain de son salut.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", pages 78-79

[ énantiodromie ] [ réassurance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

déspiritualisation

L’homme moderne est un halluciné. L’hallucination a remplacé la croyance. L’homme moderne est un angoissé. L’angoisse s’est substituée à la foi. Tous ces gens-là se disent réalistes, pratiques, matérialistes, enragés à conquérir les biens de ce monde, et nous sommes très loin de soupçonner la nature du mal qui les ronge, car nous n’observons que leur activité délirante, sans penser qu’elle est précisément la forme dégradée, avilie, de leur angoisse métaphysique. Ils ont l’air de courir après la fortune, mais ce n’est pas après la fortune qu’ils courent, c’est eux-mêmes qu’ils fuient. Dans ces conditions, il est de jour en jour plus ridicule d’entendre de pauvres prêtres ignorants et paresseux tonner du haut de la chaire contre l’orgueil de ce perpétuel fuyard, l’appétit de jouissance de ce malade qui ne peut plus jouir qu’au prix des plus grands efforts, qui éprouve de la fringale pour tout, parce qu’il n’a plus réellement faim de rien.



 



   

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 148

[ positivisme trompe-l'œil ] [ pauvreté intérieure ] [ pulsion de mort ] [ fuite ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

indépendance

Pour être libre, il suffit de l'être, sans en demander l'autorisation à personne. Il faut se faire une hypothèse sur son propre destin et s'y tenir, sans se soumettre ni céder aux circonstances. Une telle liberté exige de l'homme de véritables ressources intérieures, un niveau élevé de conscience individuelle, et le sens de la responsabilité devant lui-même et par là devant les autres.
La tragédie est hélas que nous ne savons pas être libres. Nous réclamons une liberté qui doit coûter à l'autre mais sans rien lui abandonner en échange, voyant déjà là comme une entrave à nos libertés et à nos droits individuels. Nous sommes tous caractérisés aujourd'hui par un extraordinaire égoïsme. Or ce n'est pas cela la liberté. La liberté signifie plutôt apprendre à ne rien demander à la vie ni à ceux qui nous entourent, à être exigeant envers soi-même et généreux envers les autres. La liberté est dans le sacrifice au nom de l'amour.

Auteur: Tarkovski Andreï

Info: Le Temps scellé, p 169

[ autonomie ]

 

Commentaires: 0

système politique

Si Daniel Guérin s'attache particulièrement à décrypter l'organisation économique de cette doctrine, cela tient à ce que les autres aspects (athéisme, antimilitarisme, liberté sexuelle) ne lui sont pas spécifiques.

Anarchisme signifie, pour l'esprit lambda : désordre, chaos, désorganisation. Alors que le mot anarchie, dérivé du grec, ne signifie rien de plus qu'une absence d'autorité ou de gouvernement.

Il s'agit d'une doctrine sociale dont les maîtres à penser furent Proudhon, Bakounine, Kropotkine, Stirner... Des hommes du XIX ème siècle qui, entre deux âges, furent anarchistes de diverses influences (fédéraliste, collectiviste, syndicaliste ou même individualiste) et tentèrent de stimuler la révolution sociale.

Quelques unes de ces idées force sont la liberté, l'opposition systématique à l'autoritarisme, au centralisme, au nationalisme, au colonialisme, le respect de l'être humain, la priorité donnée à l'éducation, l'importance de l'accès à la culture et aux soins...

Loin d'être un mouvement de désorganisation, c'est une organisation naturelle du bas vers le haut, de la circonférence vers le centre.

Auteur: Alexandre Muller

Info: critique sur Babelio de : L'anarchisme de Daniel Guerin

 

Commentaires: 0