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linguistique

Le classement intérieur. [Si] la masse de formes qui composent la langue pour chaque individu ne [restait qu’] un chaos dans chaque tête [la parole et la langue seraient inconcevables]. La nécessité d’un classement, d’un ordre quelconque est une nécessité a priori, même sans mettre en avant la psychologie. Comme premier élément de cet ordre nous devons poser : l’association primordiale entre forme et idée et groupes d’idées ; puis une autre association sans laquelle la première ne pourrait [pas] exister : l’association de forme à forme, des formes entre elles.

Auteur: Saussure Ferdinand de

Info: Saussure Engler 1968, p. 25 ; notes de Riedlinger

[ taxinomie ] [ taxonomie ] [ dictionnaire ] [ analogies ]

 

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linguistique

Selon cette conception traditionnelle, l’esprit produit un système de propositions exprimant le sens d’une phrase lorsque la phrase se réalise sous forme de signal physique, le système et le signal étant reliés par certaines opérations formelles que nous pouvons appeler, selon la terminologie actuelle, des transformations grammaticales. Pour continuer avec la terminologie, nous pouvons ainsi distinguer la structure superficielle (surface structure) de la phrase, organisation en catégories et en syntagmes qui est directement associée au signal physique, de la structure profonde (deep structure) sous-jacente, également organisation de catégories et de syntagmes, mais d’un caractère plus abstrait.

Auteur: Chomsky Noam

Info: Le Langage et la Pensée

[ subconscient ] [ deux niveaux ]

 
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linguistique

Il y a deux seuils interdits dans le fonctionnement du langage : le langage infinitisé que nous avons dans les noms propres et le langage monolithique que nous retrouvons l’usage des unités lexicales comme "chose", "truc", "machin". Le langage monolithique dans lequel la même expression pouvant tout dire à tout moment compromettra la communication hors contexte ; utiliser des noms propres pour chaque événement surchargera vite la mémoire et rendra le langage infinitisé hors apprentissage. Pour sortir de ces impasses, le langage a recours à la synecdoque à la fois comme possibilité cognitive et comme possibilité de mémorisation.

Auteur: Rakotomalala Jean Robert

Info: La synecdoque : l'essence du langage. Résumé

[ sémantique métonymique ] [ tout et parties ] [ singularités ] [ généralités ]

 

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linguistique

L'épilinguistique est l'ensemble des mises en discours conscientes sur les langues, le langage ou les pratiques langagières, qui régissent la relation du sujet au langage et dont les fluctuations résultent du phénomène inconscient de la subjectivation.  L'épilinguistique est ce qui régit la relation du sujet au langage et ne s’appréhende pas directement, mais à travers ses traces dans l’activité langagière et une "mise en discours épilinguistique proprement dite [qui] se manifeste par des évaluations sur son dire ou celui de l’autre au cours de l’interaction". 

Dans ce processus il faudra distinguer les traces de l’activité épilinguistique des “accidents” de langage, équivoques du sens comprenant les lapsus, ratages, etc., qui en ce sens relèvent essentiellement de l’inconscient […] du “savoir insu (qui) parle à travers la langue”.

Auteur: Canut Cécile

Info: En 2000

[ définition ] [ secondéité révélée ]

 

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linguistique

On peut dire que le caractère d’un démonstratif est la règle qui veut qu’il réfère à ce à quoi le locuteur entend référer. Il en résulte que l’on ajoutera au contexte étroit une série de “référents visés par le locuteur”, de telle sorte que le n-ième démonstratif de la phrase réfèrera au n-ième membre de la série. Formellement parlant, tout cela est correct ; philosophiquement parlant, en revanche, il y a clairement supercherie. On prétend pouvoir s’en sortir avec une notion limitée et étroite de contexte, du type de celle dont on a besoin pour traiter des indexicaux : mais en réalité, la seule façon possible de déterminer la référence visée par le locuteur (et donc le référent sémantique, qui dépend du référent visé par le locuteur) est de recourir à une interprétation pragmatique et de s’appuyer sur le contexte élargi.

Auteur: Récanati François

Info: "What is Said?", Synthese, 128, 2001, p. 86

[ échelles mélangées ] [ déictique ]

 

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linguistique

CS Peirce trouve même un moyen d’intégrer la quantification à son système. Il définit tout, quelque et quelques comme des cas particuliers d’indices. Il ne s’agit pas d’"indices directs", et cependant ils "orientent l’auditeur quant à la façon de trouver la chose dont on parle" (MS 409 : 14-15). Pour évaluer la phrase Tout homme aime le rouge à lèvres, l’interprète peut prendre n’importe quel homme de son choix ; pour évaluer la phrase Chaque homme aime le rouge à lèvres, elle doit trouver un seul homme qui aime le rouge à lèvres. Pour évaluer la phrase Certains hommes aiment le rouge à lèvres, elle doit en trouver plus d’un. Pourtant, la fonction de ces indices est structurellement identique à celle des autres indices linguistiques : ils aident l’interprète d’une phrase à relier cette phrase à l’objet ou aux objets que vise le locuteur, faisant ainsi du locuteur celui sur qui l’on s’appuie quant à la vérité de la phrase prononcée.

Auteur: Rellstab Daniel H.

Info: "Cela ne peut qu’être indiqué" : centralité de l’indexicalité dans la conception peircéenne du langage naturel et de la logique. Traduction de Sabine Plaud

[ déictique ] [ indexicale ] [ logique formelle ] [ contextualisation ] [ adjectifs indéfinis ]

 
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linguistique

Lacan usa de deux logiques opératoires. Une logique dyadique, appropriée aux matériaux surgissant dans la cure psychanalytique. Une logique triadique, plus adaptée à la complexité de ces matériaux considérés dans le style de communication qui est celui de l'analyste avec son analysant. La logique triadique s'exprime au plus haut point chez Lacan par ses emprunts à la sémiotique de C.S. Peirce. La confrontation des deux systèmes exige cependant de réinterroger le statut du sujet, les fondements freudiens du rêve, du langage et des pulsions, et de vérifier l'adéquation des mathèmes et schémas lacaniens au signe et à ses catégories. Prenant en compte la relation du sujet à l'autre, Lacan mise alors sur cette perspective d'une logique à trois places pour réévaluer le fantasme et unifier la théorie du sinthome. Au final, une lecture peircienne de Lacan invite à regarder la névrose et la psychose depuis une même structure où la clinique est mise à l'épreuve du signe.

Auteur: Demaret Jean

Info: Résumé de "Sémiotique et théorie du fantasme (la théorie du fantasme de J. Lacan à l'intersection de la sémiotique de Ch. S. Peirce). Directrice de Thèse, Mareike Wolf . Université Paris Diderot - Paris 7 ; 2011, 326 p.

[ articulation ternaire ]

 

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linguistique

Une des choses qui m’ont le plus frappé quand j’étais en Amérique, c’est ma rencontre, tout à fait intentionnelle de ma part, avec Chomsky. J’en ai été à proprement parler soufflé. Je le lui ai dit. Ce qui m’a soufflé est l’idée du langage dont je me suis rendu compte qu’elle était la sienne. Je ne peux pas dire qu’elle soit d’aucune façon réfutable, puisque c’est l’idée la plus commune. Qu’il l’ait à mon oreille affirmée m’a fait aussitôt sentir toute la distance où je suis de lui. Cette idée, idée commune donc, et qui me paraît précaire, part de la considération du corps conçu comme pourvu d’organes. Dans cette conception, l’organe est un outil, outil de prise, d’appréhension, et il n’y a aucune objection de principe à ce que l’outil s’appréhende lui-même comme tel. Ainsi, Chomsky peut bien considérer le langage comme déterminé par un fait génétique. En d’autres termes, a-t-il dit devant moi, le langage est lui-même un organe. 

Auteur: Lacan Jacques

Info:

[ transparence ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

linguistique

Ce sera facile d’être athée au XIXe ou au XXe ! C’était beaucoup plus coton du temps de Rabelais et d’Erasme. Les mots eux-mêmes manquaient, les termes les plus simples : "rationalisme" (qui date du XIXe), "déisme" (fin XVIIe), "théisme" (fin XVIIIe), "absolu", "relatif", "scepticisme" (apparaît au XVIIIe en remplacement de "pyrrhonisme"), "libertinisme" (XVIIe), "tolérance" (début XVIIe), bien entendu "esprit fort" (lancé par Helvétius), et par-dessus tout "libre pensée" (sponsorisé par Voltaire). Les formes syntaxiques interdisaient la véritable spéculation philosophique et religieuse […]. Les sciences et les techniques nouvelles (l’imprimerie) ne savaient pas encore qu’elles étaient en train de périmer un monde. Le doute lui-même ne pouvait s’exprimer que dans les formes de la vieille rhétorique consubstantielle au système que l’on mettait en doute (la critique des médias peut-elle se faire entendre aujourd’hui hors des médias ?). Le "naturel" n’était pas plus séparé du surnaturel que le réel ne l’est en ce moment du médiatique. On croyait aux fééries médiévales, au merveilleux, aux miracles et aux sabbats des sorciers, comme aujourd’hui à l’Europe, au Bien, à l’astrologie, aux périls du tabagisme passif, à la guerre du Golfe et aux nouvelles technologies. L’incroyance, comme de nos jours, ne pouvait s’avancer que masquée, hésitante, presque inconsciente d’elle-même. Une autre incroyance. La même incroyance.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 18-19

[ évolution ] [ carcans sémantiques ] [ masques onomasiologiques ] [ paradigme ] [ discours ] [ révolte ]

 
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linguistique

Les énigmes étymologiques sont innombrables. En anglais par exemple : comment sommes-nous passés de "man" à "woman ? Ou de "gate" signifiant "porte" à "gate", qui veut dire "scandale" ? La réponse est que pour tout signifiant nous ne partons PAS de quelque part. Aucun terme n'a d'autre sens que celui que nous lui donnons. Si nous convenons que "tourner" signifie "manger du fromage au petit déjeuner", ou que "précarité" veut dire "chat orange", c'est vraiment ce que ces mots signifient, sans autre raison que "c'est parce que nous le disons ainsi". C'est un consensus temporaire. Pour revenir au mot émergence, souvent perçu vu comme un processus lent (l'émergence des mammifères, ou celle d'un escargot qui sorte de sa coquille)... Voilà ti pas qu'on le retrouve sous forme d'"emergency", grande urgence, en anglais. Rien de ce genre en français - mais on s'en fiche. Ici l'idée d'urgence, de vitesse, qui différencie les deux interprétations ci-dessus, se retrouve dans les conjugaisons latines : "emergency" est issu du participe présent d'"emergo", "emergens", qui en latin, signifie action contemporaine ou en cours. Ainsi, "urgence" est l'idée liée à ce qu'il est en train de se produire. C'est donc l'inflexion grammaticale, et non pas le sens de base de "se produire", qui apporte le sentiment d'urgence. Alors qu'"emerge" (en anglais toujours) est un emprunt plus direct, qui conserve plus ou moins intacte la sémantique de base du verbe latin, ce qui en fait un terme plus neutre qui se réfère à "se produire", physiquement ou métaphoriquement. Sans notion de rapidité.

Auteur: Mg

Info: 18 fév. 2010

[ translangues ] [ relativité ] [ contextualisation nécessaire ]

 
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