Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 174
Temps de recherche: 0.0323s

non-voyante

Il arrive que mes amis me signalent certaines attitudes non audibles afin de m'aider à les corriger (lorsque l'enfant s'essuies sur ses manches au lieu d'utiliser la serviette). Je perçois des choses avec retard, ce qui quelquefois énerve les voyants. Exemple : un enfant qui fait des saletés à table sera immédiatement repéré dès qu'il a fait une bêtise. Moi je le verrai au moment de débarrasser.
Élever seule des enfants, est déjà complexe. Le handicap rend la chose un peu plus difficile. La cécité, n'exclut en aucun cas la possibilité d'être une mère assumant toutes ses responsabilités. Cela demande des adaptations parfois simples, parfois plus complexes, mais ce sont là des faits qui nous sont coutumiers que nous soyons parent ou non. L'enfant d'une personne aveugle n'encourt pas plus de danger qu'un autre, peut-être sans doute moins car le parent s'assure des conditions de sécurité optimales. Vous allez sourire : lorsque nous allons au bois, je protège mes enfants en les rassurant, en étant présente, en poussant la balançoire. Par contre, lorsqu'ils vont à l'autre bout du parc, ils changent leur mère de banc, me guident à travers les sentiers.... C'est une réelle complicité et un échange formidable.

Auteur: Anonyme

Info: Internet

[ maman ]

 

Commentaires: 0

mère suffisamment bonne

Winnicott fait remarquer qu’en somme, pour que les choses se passent bien, à savoir pour que l’enfant ne soit pas traumatisé, il faut que la mère opère en étant toujours là au moment qu’il faut, c’est-à-dire précisément en venant placer au moment de l’hallucination délirante de l’enfant l’objet réel qui le comble. Il n’y a donc au départ, dans la relation idéale mère-enfant, aucune espèce de distinction entre l’hallucination du sein maternel, qui surgit par principe du système primaire selon la notion que nous en avons, et la rencontre de l’objet réel dont il s’agit.

Si tout se passe bien, l’enfant n’a donc aucun moyen de distinguer ce qui est de l’ordre de la satisfaction fondée sur l’hallucination de principe liée au fonctionnement du système primaire, et l’appréhension du réel qui le comble et le satisfait effectivement. Il s’agit donc que la mère apprenne progressivement à l’enfant à subir les frustrations, et du même coup, à percevoir, sous la forme d’une certaine tension inaugurale, la différence qu’il y a entre la réalité et l’illusion. Cette différence ne peut s’installer que par la voie d’un désillusionnement, lorsque, de temps en temps, la réalité ne coïncide pas avec l’hallucination surgie du désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 44-45

[ résumé ] [ maman-enfant ] [ réconfort ] [ initiation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

partouze

Il était absolument interdit d’aborder le seul sujet qui pourtant suintait de toutes parts, tournait en boucle sous nos crânes, y projetait désormais des images insoutenables, absolument obscènes, des images auxquelles je continuais à refuser d’y croire mais qui s’entrechoquaient tout de même, ma mère faisant tourner la clé et la dissimulant dans la poche d’un de ses vêtements, le maire l’attirant à lui et ouvrant son chemisier, dégrafant son soutien-gorge, soulevant sa jupe, pressant légèrement ses épaules vers le sol dans un geste entendu. Les deux femmes un peu éméchées forcées de regarder ma mère engloutir le sexe du maire, dans la pièce où elles étaient prises au piège. Puis ma mère s’approchant d’elles et entreprenant de les déshabiller sous la menace de la virer pour l’une, la promesse de l’embaucher pour l’autre, leur caressant la poitrine et les livrant au sénateur, à demi nues, et lui leur embrassant les seins, puis leurs caressant la chatte, fourrant un doigt entre leurs lèvres, leur intimant de le toucher en leur promettant un bon salaire, une place en crèche pour le bébé de l’une, un boulot ou une promotion pour le compagnon de l’autre, puis en les doigtant à nouveau alors que des larmes inondaient leurs visages, et ma mère prenant le relais et branlant le maire pendant qu’il caressait les jeunes femmes, les pétrissait, leur fourrait les doigts dans la bouche puis dans le vagin, et finissait par gicler tandis que ma mère l’embrassait à pleine bouche. ? Ma mère forçant les deux femmes à goûter le membre de l’édile, lequel se remettant à bander exigeait que Celia B. vienne s’empaler sur son sexe, tandis que ma mère lui tenait les épaules, la maintenant en place, veillant à ce qu’elle s’exécute docilement, jusqu’à ce que Laborde jouisse à nouveau.

Auteur: Adam Olivier

Info: La renverse

[ pouvoir ] [ sexe ] [ maman ] [ enfant ]

 

Commentaires: 0

deuil

Une beauté brune dans une petite ville, un passé inavouable, une réputation ruinée, un amour perdu, sacrifié, protégé par l'oubli, le silence, donc éternel. J'envie presque ma mère, parfois, la fidélité, la tendresse avec laquelle elle préservait son amour de jeunesse, sa passion interdite, le père de son enfant illégitime. Au cours de ses dernières semaines encore, dans le service de long séjour, ma mère nous étonne, moi sa fille, et Dieu sait combien d'autres personnes, durant ses nuits effilochées rallongées par la douleur, en appelant un jeune homme, en répétant encore et encore, comme un refrain, dans son sommeil, dans son délire, dans sa souffrance : j'ai eu un jour un tendre amant, un très tendre amant, laissez donc la fenêtre entrouverte, j'aime tant regarder ces lilas blancs, avec la mer derrière, si tu le croises, dis-lui bonjour pour moi, dis bonjour de ma part à mon amour, dis-lui que je l'attends, dis-lui que tout va bien, que nous sommes toutes les deux en bonne santé, dis-lui que la petite à de beaux yeux, des yeux de violette, bleus comme la mer, exactement comme son père. En toute innocence, je couvre de ces fleurs interdites les tables de chevet de ma mère endormie du lourd sommeil du début de la fin, elle ne crie plus, ne proteste plus, entrouvre juste les paupières pour laisser filtrer entre ses longs cils gris un éclat noisette de plus en plus rare, et je continue de lui apporter des fleurs, à pleines brassées, pour une fois, pour trois ans, pour trente ans, jusqu'à la fin. J'en prends soin comme de bouquets de mariée, je les porte avec précaution, je les soigne, je change l'eau des vases. Je deviens la vestale du Grand Amour de ma mère. La servante de son amant inconnu, de ma soeur ignorée. L'accompagnante des accompagnantes. Dans son cercueil encore, je dispose autour du visage de ma mère et sur sa poitrine des violettes bleu nuit et du lilas blanc, trouvés à grand peine en ce mois de janvier. Je fais de sa bière en bouleau doublée de soie son dernier lit d'amour, l'odeur est enivrante, la petite chapelle s'emplit d'effluves presque indécents, du parfum humide et crémeux, trop vite fané, des amours d'été. Assise dans la pâle lumière bleue des bougies de la chapelle, j'ignore combien d'êtres je pleure en réalité, qui sont tous ceux que je perds en même temps que ma mère ensevelie sous les violettes et le lilas.

Auteur: Snellman Anja Kauranen

Info: Le temps de la peau, traduit du finnois par Anne Colin du Terrail, Presses Universitaires de Caen

[ émotion ] [ maman ]

 

Commentaires: 0