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miroir

Mirée dans l'entrelacs des canaux dormants et dans la Meuse frémissante et dorée où les vaisseaux en glissant dérangent, le soir, les reflets alignés des toits rouges et du ciel bleu.

Auteur: Proust Marcel

Info: visitant Dordrecht

[ eau ]

 

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C'est dans cette phase de la guerre, dans les combats incertains des jours suivant la bataille de la Marne, au milieu de ce bois de la Tranchée de Calonne où se trouvait le régiment de Maurice Genevoix, que fut tué l'auteur du Grand Meaulnes. Parmi les cris, les appels et les plaintes qu'il avait entendus venir de la forêt, il y avait eu la voix du lieutenant Henri-Alban Fournier, dit Alain-Fournier, homme des bords de Loire comme lui, son prédécesseur à la khâgne de Lakanal, à peine plus âgé et déjà connu dans le Paris littéraire. Au milieu de la forêt meusienne où disparaissait un écrivain français, un autre naissait. Maurice Genevoix était sans superstition, mais il croyait à une sorte d'équilibre supérieur dans les choses du monde. La guerre y faisait un trou aveugle, puis l'univers se reformait, comme la surface de la mer. Ce qu'elle avait enlevé à la littérature française sur les Côtes de la Meuse, la guerre le lui avait rendu au même endroit.

Auteur: Bernard Michel

Info: Pour Genevoix

[ ww1 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sous-bois

La forêt était courtaude - c'était des bouleaux, des hêtres nains, des frênes, de petits chênes surtout, ramus et tordus comme des poiriers - mais elle paraissait extraordinairement vivace et racinée, sans une déchirure, sans une clairière ; de chaque côté de l'aine et de la Meuse, on sentait que de toute éternité cette terre avait été crépue d'arbres, avait fatigué la hache et le sabre d'abatis par le regain de sa toison vorace. De temps en temps, un layon fuyait à travers les arbres, étroit comme une passée de bête. La solitude était complète, et cependant l'idée d'une rencontre possible ne disparaissait pas complètement ; quelquefois on croyait distinguer dans l'éloignement un homme debout au bord de la chaussée sous sa longue pèlerine : de près, c'était un petit sapin tout noir et carré d'épaules contre le rideau de feuilles claires. La laie devait suivre à peu près la crête du plateau, car on n'entendait de ruisseau nulle part, mais deux ou trois fois Grange aperçut une auge de pierre enterrée au bord du chemin dans un enfoncement des arbres, d'où s'égouttait un mince filet d'eau pure : il ajoutait au silence de forêt de conte.

Auteur: Gracq Julien

Info: Un balcon en forêt. p 19

[ silhouette ] [ paréidolie ] [ sentier ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mythe français

Sans doute parlait-on des événements politiques et militaires, le soir à la veillée, près de la cheminée ; et c'était peut-être leur écho que percevait la petite Jeanne, au travers des voix qu'elle disait avoir entendues dès 1424-1425, d'abord dans le jardin de son père, puis en d'autres lieux. Ces voix se manifestèrent-elles à Jeanne dans la vallée, le long du cours paisible de la Meuse, ou plus loin, en direction du sud, sur les hauteurs, vers le Bois-Chenu, à l'orée duquel on trouvait l'Arbre des Fées ? Partout, sans doute, mais en tous cas pas dans un pré où Jeanne aurait filé la laine pendant la garde des brebis ou d'un troupeau de moutons. Car c'est une idée fausse et pourtant communément admise que la fillette puis la jeune fille aurait pu être commise à cette tâche. Il lui arriva sans aucun doute de conduire des bêtes au pré, sitôt finie la récolte des foins, quand les paysans rassemblaient dans les prairies tous leurs bœufs et chevaux en assurant les uns après les autres un tour de garde du cheptel, ce qu'elle devait reconnaître plus tard. Mais elle n'était pas une bergère et ne s'occupait probablement pas de la surveillance des moutons, car c'était alors un travail de professionnel. Et elle devait plutôt aider ses parents aux travaux des champs, particulièrement lors des moissons, ou à ceux de la maison, et surtout "coudre et filer" pour faire des draps de lin, comme elle le dira à Rouen, face à ses juges. Quoi qu'il en soit, la nature était bien, de toute façon, le témoin de ces phénomènes étranges. Mais n'y avait-il que des voix ? N'y avait-il pas également des apparitions ? Certainement, car Jeanne nous dit avoir vu Sainte Catherine d'Alexandrie, Sainte Marguerite d'Antioche et l'Archange Saint Michel, entourés d'une multitude d'anges, en précisant bien qu'elle les vit de ses yeux.

Auteur: Sarindar François

Info: Jeanne d'Arc : Une mission inachevée, p 23

[ historique ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

moyen âge

Le 6 janvier 1412, jour de l' Épiphanie, serait la date de naissance de Jeanne, quatrième des cinq enfants de Jacques Darc ou d'Arc (dont les ancêtres viendraient d'Arc-en-Barrois, alors que lui-même aurait vu le jour a Ceffonds en Champagne) et de son épouse Isabelle Romée (qui aurait fait un pèlerinage à Rome, d'où ce nom, et dont la famille serait originaire de Vouthon), tous deux laboureurs sur le territoire du village de Domremy, dont la partie nord regardait vers la seigneurie de Vaucouleurs, tandis que la partie sud appartenait au Barrois mouvant. Le Barrois mouvant était un ensemble de terres entrées dans la mouvance française en 1301, le duc de Bar devant théoriquement rendre hommage au roi pour toutes ses terres situées à l'ouest de la Meuse, ce qui faisait que l'agglomération en son entier aurait dû constituer une enclave pro-française aux confins de la Lorraine et de la Champagne. Mais en réalité, la situation politique dans le secteur était plus complexe que cela. Sur la rive droite de la Meuse, Metz et Nancy regardaient du côté du Saint-Empire romain germanique, et le duc de Lorraine, par prudence, s'était allié au duc de Bourgogne, son puissant et redoutable voisin. Le plus gros du village de Domremy se trouvait sur la rive gauche, c'est-à-dire, normalement, côté français. Mais la paroisse, rattachée à celle de Greux, dépendait du diocèse de Toul, et Toul se trouvait en terre d'Empire. De plus, Domremy était coupé en deux par un petit cours d'eau, le ruisseau des Trois-Fontaines, et, selon le droit féodal, tout ce qui était au nord de cette ligne était placé sous la seigneurie de Vaucouleurs, alors que tout ce qui se trouvait au sud, autour de l'église, était du Barrois mouvant et sous la dépendance des seigneurs de Bourlémont, vassaux du duc de Bar et obligés du duc de Lorraine. Or, même si le Barrois mouvant entrait dans la mouvance du royaume de France, il était alors tenu par le cardinal Louis de Bar, qui n'était pas un fidèle des Valois et qui aurait eu tendance à se rattacher à l'alliance anglo-bourguignonne. Alors, comment s'y retrouver dans tout cela ? Il était bien difficile de le dire. D'autant que la plupart des habitants, loin de suivre les orientations politiques du duc de Bar, se sentaient plutôt des attaches avec la Champagne et avec la France. Ainsi, Jeanne a eu beau être née au sud du ruisseau, donc dans le Barrois mouvant [et non en Lorraine], sa famille faisait partie de ceux qui penchaient en faveur du roi et qui allaient par la suite se déclarer pour le Dauphin.

Auteur: Sarindar François

Info: Jeanne d'Arc : Une mission inachevée

[ mythe ] [ complexité ] [ pucelle ] [ Gaule ] [ cadastre ]

 

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